Catégorie : Événements & communiqués

  • Révoltes et luttes pour la liberté dans les CRA – Actualisé au 22 mars

    Révoltes et luttes pour la liberté dans les CRA – Actualisé au 22 mars

    Nous relayons, ici, des nouvelles de la situation dans les prisons pour étrangèr.e.s en reproduisant un texte paru sur abaslescra.noblogs.org daté du 22 mars qui rassemble des informations sur ce qui se passent dans les centres de rétentions depuis quelques jours, mais aussi des informations pour celles et ceux qui sont dehors et qui veulent apporter leurs solidarité aux prisonniers en centre de rétention notamment quelques conseils pour appeler les cabines en centre de rétention.


    Alors que d’un coté certain·e·s retenu·e·s sont peu à peu libéré·e·s, les préfectures ne sont pas pour autant dans une politique de fermeture des CRA face aux risques de l’épidémie en cours.

    Si certains CRA libèrent assez rapidement sur ordonnance du JLD ou décision de la pref, dans d’autres centres, JLD et préfectures restent opposés aux mises en liberté (comme à Rennes, Coquelles ou Perpignan), et de nombreuses personnes sont encore enfermées sans savoir si elles seront ou non libérées dans les prochains jours… A Coquelles, CRA particulièrement sur peuplé au moment du début de l’épidémie, les demandes mise en liberté déposées par FTDA ont été examinées par le JLD de Boulogne-sur-Mer. Les retenus du centre ont été progressivement libérés les 19, 20 et 21 mars. A présent il ne reste plus que deux personnes au centre, lesquelles doivent passer au JLD aujourd’hui, 22 mars, selon l’administration. »

    Ailleurs, beaucoup de CRA sont utilisés pour ré-enfermer les personnes qui sortent de taule. C’est le cas notamment du CRA de Bordeaux qui a été annoncé vide mais que la préfecture à ré-ouvert dans les heures suivantes pour y transférer d’ancien·e·s détenu·e·s. Au CRA de Metz la situation est similaire. A la prison pour étranger.e.s de Marseille, la rumeur de la fermeture du centre de rétention a tourné toute la semaine : c’était pour samedi, puis pour lundi… Les dernières infos semblent plutôt dire le contraire : il ne va pas fermer et des personnes continuent à y être enfermées. Si la plupart des prisonniers ont été libérés, certains y sont encore enfermés aujourd’hui. Ces derniers jours, de nouveaux prisonniers sont arrivés, tous sortants des différentes prisons de la région : Luynes, à Aix, ou la Farlède à Toulon, par exemple.
    Les deux derniers retenus du CRA de Coquelles y ont également été transférés à l’issue de leur peine de prison.

    Les aller-retours CRA-prison-CRA étaient déjà bien connus mais aujourd’hui cela parait quasi systématique pour les personnes qui sortent de taule. Si certaines y reste quelques jours avant de sortir libres, d’autres, pas forcément suite à de plus longues peines, y restent prisonnières ou bien sortent avec des assignations à résidences strictes (pointage quotidien). En effet le gouvernement a modifié par décret le premier décret du 16 mars qui réglementait les permissions de sortir de chez soi, réaffirmant que les personnes assignées à résidence devaient continuer de pointer même pendant cette période de confinement.

    En finir avec la bouffe et l’hygiène dégueulasses ainsi que le mépris des médecins et les refus de soins sont des revendications constamment portées par les retenu·e·s en lutte, bien avant la crise du Covid-19. Actuellement, la situation empire d’avantage et les retenu·e·s dénoncent les conditions sanitaires alors que dans certains CRA le nettoyage n’est plus fait et la qualité des repas reste toujours épouvantable (dans certains CRA, la nourriture chaude n’était plus autorisée mais seulement des repas froids servis par les flics). L’absence de l’OFFI rend impossible l’achat de cartes sim, de cigarettes, etc. L’arrêt des visites prive également les retenu·e·s des soutiens affectif et matériel de leurs proches. Les prisonnièr·e·s qui restent enfermé·e·s sont encore plus isolé·e·s par la situation actuelle : « On n’est plus nombreux du tout, donc avec les keufs c’est encore pire. »

    Les prisonnièr·e·s se révoltent aussi face à la situation toujours plus exécrable des soins dûe à l’absence des médecins. En effet, dans certains CRA les médecins ne se déplacent plus et l’équipe médicale est réduite à une pharmacie qui distribue quelques médicament, voire est complètement absente. Pire, les retenu·e·s qui signalaient des symptômes similaires à ceux du covid-19 ont été placés à l’isolement dans plusieurs CRA. Ielles sont dès lors doublement enfermé·e·s au lieu d’être pris en charge par l’équipe médicale. Leurs co-retenu·e·s n’ont pas eu non plus de visite médicale. Les flics quant à eux, entrent et sortent du CRA sans aucun contrôle de leur température, ni
    aucune autre précaution.

    Les prisonnièr·e·s dénoncent la coupure brutale de leur traitements médicaux ou encore le mépris des médecins face à des situations de danger et bien sur l’absence totale de mesures en lien avec l’épidémie. Tou·te·s réclament une libération immédiate de tou·te·s les retenu·e·s ! Pour appuyer des revendications, les luttes continuent, à la fois des luttes individuelles, (un incendie de cellule a eu lieu au CRA de Perpignan le 20 mars), mais aussi collectives. Au CRA de Vincennes ou il reste encore une trentaine de prisonniers dans chacun des deux bâtiments (un 3e bâtiment avait été rendu inutilisable par l’incendie du 4 février) une grève commune aux retenus des deux bâtiments est en cours en ce moment. Elle a été initiée par les prisonniers du bâtiment 1 samedi soir (21 mars) puis suivie aujourd’hui par les retenus du bâtiment 2B.

    Voici plusieurs communiqués et témoignages écrits par des retenus de plusieurs CRA partout en France, à faire circuler au max !


    La situation dans plusieurs CRA
    en France
    à l’époque du coronavirus

    Alors que la gestion de l’urgence de l’épidémie de coronavirus s’étend partout en France, avec l’imposition du confinement et les contrôles de police dans les rues, à l’intérieur des lieux d’enfermement la violence et la répression de l’État se font de plus en plus dures. Et c’est les plus précaires qui seront le plus touché: celleux qui sont à la rue et/ou qui n’ont pas de papiers.

    Dans les prisons et dans les centres de rétention administrative interdiction des parloirs et toute autre activité collective, les mesures sanitaires prisent sont ridicules, et il n’y  aucune information donnée aux personnes enfermées. Tout ça alors même que depuis la diffusion massive du Covid-19, plusieurs pays ont fermé leurs frontières aux avions venus de France, empêchant les déportations, et laissant comme seule fonction au CRA d’être des prisons.

    Dans les tribunaux, alors que la plupart des audiences a été annulée et plusieurs la majorité des avocat.e.s arrêtent de s’y rendre, les JLD et les comparutions immédiates continuent d’avoir lieux, la preuve que les rêves d’enfermement de l’État vont bien au-delà du confinement pour contenir le virus.

    Certaines associations humanitaires qui travaillent dans les centres (Cimade, Assfam, France Terre d’Asile, Forum Réfugiée, l’Ordre de Malte) ont arrêté de venir dans les CRA. Les personnels de nettoyage ne sont plus dans les centres, et dans plein de batiment y a plus de savons disponible pour les prisonnier.e.s. Dans la plupart des centres de rétentions y a plus ou quasiment plus l’OFFI (Office français de l’immigration et de l’intégration) donc plus d’achat de clopes ou du crédit pour téléphone. L’infirmerie et les médecins continuent de mépriser les prisonnièr.e.s retenu.es, les flics se tiennent à des mètres de distance d’eux, alors qu’on sait bien que les seuls qui sortent du centre et qui peuvent ramener le virus à l’intérieur c’est bien les flics…

    Face à tout ça les prisonnier.e.s n’arrêtent pas de lutter et résister par plein de moyens différents. Le dimanche 15 puis le lundi 16 mars, à Vincennes, Mesnil-Amelot, Lyon, et Lille-Lesquin les prisonnier.es se mettent en grève de le faim. Dans certains centres il y a aussi eu des départs de feu, des évasions collectives, des blocages et du bordel en tous genre (comme à Metz).

    Iels dénoncent le manque d’hygiène, pas de masques ni de gants pour les flics ni pour elleux, la violence de la part de la police et le mépris des médecins. Iels demandent la libération de tout le monde.


    Voici plusieurs communiqués et
    témoignages publiés depuis le dimanche 15 mars, à faire circuler !

    Communiqué des prisonniers de Mesnil-Amelot :
    CRA2 :https://abaslescra.noblogs.org/de-toute-facon-le-resultat-pour-nous-cest-la-misere-communique-de-prisonnier-du-cra2-du-mesnil-amelot/
    CRA3 :https://abaslescra.noblogs.org/vraiment-on-nous-a-oublie-ici-comminuque-de-greve-de-la-faim-des-retenus-mesnil-amelot/

    Communiqué des prisonniers du centre de rétention de
    Lille-Lesquin :

    https://abaslescra.noblogs.org/on-prefere-mourir-de-faim-que-de-cette-merde-communique-des-prisonniers-du-centre-de-retention-de-lille-lesquin-du-15-mars/

    Communiqué de prisonniers du cra 1 de Vincennes le 16 mars :
    https://abaslescra.noblogs.org/greve-de-la-faim-et-foutage-de-gueule-paroles-de-linterieur-du-cra-de-vincennes/

    Témoignage d’un prisonnier de Lyon St Ex le 17 mars:
    https://crametoncralyon.noblogs.org/temoignage-au-cra-de-lyon-st-ex-greve-de-la-faim-face-a-la-suppression-des-visites-et-des-audiences-et-la-crainte-des-prisonnier-es-face-au-coronavirus/

    Lettre collective de prisonniers du CRA de Vincennes le 19 mars :
    https://abaslescra.noblogs.org/au-cra-de-vincennes-les-prisonniers-sont-encore-plus-isoles-et-encore-moins-en-securite/

    Témoignage d’un prisonnier du CRA de Bordeaux le 20 mars :
    https://abaslescra.noblogs.org/ils-ont-endormis-tout-le-monde-en-disant-que-le-cra-etait-ferme-temoignage-dun-prisonnier-du-cra-de-bordeaux-toujours-ouvert/

    Témoignage de deux prisonnier du CRA de Oissel du 20 mars 2020:
    https://abaslescra.noblogs.org/il-reste-des-gens-et-tous-ils-viennent-de-prison-des-nouvelles-de-la-situation-a-la-prison-de-oissel/


    Après la grande journée de luttes du 16 mars, ça reste très chaud. La bonne nouvelle est que pas mal de prisonniers-ères ont été libéré.e.s depuis mardi dans plusieurs centres. Notamment les personnes qui passent devant le-la juge, celles qui ont pu payer un.e. avocat.e, et celles qui sont en contact avec les associations qui bossent dans les centres et qui ont demandé la mise en liberté des prisonniers-ères. Mais les autres prisonniers-ères restent enfermée dans des conditions qui étaient dégueulasses bien avant le virus, et comme si la situation n’était déjà pas assez grave, les keufs continuent de provoquer les prisonniers-ères, font circuler des rumeurs, font péter des cables.

    Les keufs ont fait beaucoup tourner des rumeurs de libérations de tous les prisonniers a Vincennes (et dans d’autres cra) ce lundi avant d’arrêter d’en parler. De ce que disent les prisonniers du CRA1 de Vincennes, il reste encore une trentaine de personnes enfermées là bas;. Alors que dans certains centres il y a des libérations, d’autres continuent d’expulser vers les quelques destination ou il y a encore des vols, voire même d’enfermer de nouvelles personnes : au Mesnil-Amelot le 16 et le 17 mars encore, au matin, des nouvelles personnes sont arrivées au centre. Apparemment, ce sont surtout de personnes qui sortent de taule et sont envoyées directement au CRA. Ainsi la peine pour les sans-pap est prolongée de trois mois de plus, et avec le risque de choper le virus en plus !

    À Bordeaux une action collective au tribunal a permis la libération de tous les retenus du CRA, de même pour les CRA de Nîmes et Montpellier qui sont en cours de se vider ! A Toulouse une action du même genre serait en cours pour les 62 prisonnier.e.s. A Rennes, toutes les demandes de remises en liberté ont été refusé ce mercredi 18 mars. À Palaiseau, Strasbourg, Hendaye, Oissel, Plaisir les gens commencent à sortir, vu qu’avec la fermeture des frontières iels peuvent pas être déporté.e.s. Dans certains CRA, à  Hendaye comme à Strasbourg, des personnes ont été transférées d’un centre à l’autre.

    Dans d’autres centres la situation reste tendue, à Calais l’administration  du centre est contre les libérations, soit disant pour protéger les personnes et pour éviter que les retenus une fois sortis s’échappent en Angleterre ou en Belgique. Quelques personnes ont été libérées entre le mardi 17 mars et le mercredi 18 mais il reste beaucoup de prisonnier.e.s à l’intérieur.
    Des rafles ont eu lieu le weekend dernier, des personnes sur place disent que c’est l’hallu totale, le CRA est surpeuplé, des matelas sont mis par terre dans les cellules, 2 algériens ont été déportés vers l’Algérie et un congolais vers la République du Congo. L’administration bloque l’accès aux dossier et refuse de communiquer la liste des personnes présentes et les arrêtés. Le tribunal libère au compte-goutte…


    N’importe qui peut discuter avec les prisonnier-es en CRA en appelant les cabines.
     
    En ce moment encore plus que d’habitude, vous pouvez appeler les cabines des CRA pour témoigner de votre solidarité. Si vous ne l’avez jamais fait et que vous vous demandez quoi dire, voilà quelques idées :
     
    •      Expliquer que vous êtes à l'extérieur et que vous avez vu passer des nouvelles sur la situation dans le CRA
    •      Expliquer que vous êtes solidaires et que vous appelez pour prendre des nouvelles ; discuter, c'est toujours bien de montrer qu'à l'extérieur il y a du soutien et qu'on oublie pas les prisonnier-es ; ne pas hésiter à préciser que vous n'êtes ni avocat, ni journaliste, ni asso ou flic car parfois c'est compliqué de se présenter
    •      Prendre des infos : combien de personnes reste-t-il dans le CRA ? Y a t-il des libérations régulières ? est-ce que les demandes de mise en liberté sont acceptées par le juge ? quelle est la situation dans le CRA ? et nous envoyer ces infos si vous le souhaitez à
      abaslescra@riseup.net
    •      Proposer à la personne de publier son témoignage sur internet : si elle est d'accord, lui proposer de prendre en note son témoignage (vous pouvez aussi l'enregistrer via la fonction enregistreur de votre
      téléphone ou de votre ordinateur, afin d'être sûr-e de bien noter tout ce que la personne dit). Vous pouvez ensuite publier le témoignage dans vos réseaux, sites d'infos locaux, et/ou nous l'envoyer à abaslescra@riseup.net pour publication sur le blog. Précision : pour nous, c'est important de publier la parole directe des prisonniers, en la médiant le moins possible ; on on préfère donc les témoignages directs plutôt que les textes écrits par des personnes extérieures, même s'ils s'inspirent d'échanges avec les prisonnier-es.
    •     Proposer à la personne de publier un témoignage
      collectif/un communiqué : c'est notamment bien lorsqu'il y a des mouvements de révolte collectifs à l'intérieur comme des grèves de la faim, ou bien les prisonnier-es peuvent avoir envie de se mettre
      d'accord sur plusieurs points qu'ils aimeraient communiquer à l'extérieur, plutôt qu'un témoignage individuel. Dans ce cas, vous pouvez par exemple proposer de rappeler plus tard et prendre en note le
      texte, puis le publier dans vos réseaux/sites d'infos locaux, et/ou nous l'envoyer à abaslescra@riseup.net
    •     Si vous le souhaitez, prendre le numéro de la personne à qui vous avez parlé (les téléphones sans appareil photo sont autorisés dans les CRA, des prisonnier-es ont donc parfois des téléphones mais
      généralement sans accès internet) pour prendre des nouvelles régulièrement

    Numéro des cabines en CRA (pour joindre les retenu.e.s) et numéro des associations dans les centres / informations trouvées sur le site du GISTI

    Des associations sont présentes en rétention qui peuvent parfois informer les personnes retenues. Elles sont plusieurs à assurer cette fonction. Elles sortent des rapports tous les ans sur la situation dans les centres et locaux de rétention administrative.

    CRA en IDF Contacts association Contacts numéros de cabines
    Mesnil-Amelot CRA n°2 La Cimade :

    01.60.36.09.17 ou 01.60.14.16.50

    Fax : 01.60.54.17.42

    Bâtiment 9 : 01.60.54.16.56 / 57

    Bâtiment 10 : 01.60.54.16.53 / 55

    Bâtiment 11 : 01.60.54.16.51 / 52

    Bâtiment 12 : 01.60.54.16.49 / 50

    Bâtiment 13A1 (femmes) : 01.60.54.16.48

    Bâtiment 13A2 (femmes) : 01.60.54.16.47

    Bâtiment 13B1 (familles) : 01.60.54.16.46

    Bâtiment 13B2 (familles) : 01.60.54.16.46

    Bâtiment 13B3 (familles) : 01.60.54.27.89

    Mesnil-Amelot CRA n°3 La Cimade :

    01.64.67.75.07 ou 01.84.16.91.22

    Fax : 01.64.67.75.54

    Bâtiment 3 : 01.60.54.27.84 / 78

    Bâtiment 4 : 01.60.54.27.76 / 01.60.54.26.03

    Bâtiment 5 : 01.60.54.26.02 / 01.60.27.64.94

    Bâtiment 6 : 01.60.27.64 88 / 91

    Palaiseau FTDA :

    01.69.31.65.09

    Fax : 01.60.10.28.73

    01.60.14.90.77 / 01.69.31.29.84 /
    01.69.31.17.81
    Paris-Vincennes CRA n°1 Groupe SOS / Assfam :

    01.43.96.27.50

    Fax : 01.43.76.64.04

    01.45.18.02.50 / 59.70 / 12.40

    Extension du CRA 1 : 01.43.96.02.68 / 59.39

    Paris-Vincennes CRA n°2 Groupe SOS / Assfam :

    01.49.77.98.75

    Fax : 01.43.53.02.57

    01.48.93.69.47/69.62/90.42
    Paris-Vincennes CRA n°3 Groupe SOS / Assfam :

    01.49.77.98.51

    Fax : 01.43.53.03.24

    01.43.76.50.87 / 01.48.93.99.80 /
    91.12
    Plaisir FTDA :

    01.30.07.77.68

    Fax : 01.30.55.32.26

    01.34.59.49.80
    CRA par région Contacts association Contacts numéros de cabines
    Bordeaux La Cimade :

    05.57.85.74.87

    Fax : 05.56.45.53.09

    05.57.01.68.22

    05.57.26.87.09

    Coquelles FTDA :

    03.21.85.28.46

    09.60.05.10.51

    03.91.91.16.01

    Fax : 03.21.85.88.94

    03.21.00.91.55

    03.21.00.82.16

    03.21.00.96.99

    Guadeloupe La Cimade :

    05.90.46.14.21

    Fax : 05.90.46.14.21

    05.90.20.42.93 (hommes)

    05.90.28.60.10 (femmes)

    Guyane La Cimade :

    05.94.28.02.61

    Fax : 05.94.28.02.61

    05.94.37.78.34 (hommes)

    05.94.37.78.73 (femmes)

    Hendaye La Cimade :

    09.72.46.45.89

    Fax : 09.72.35.32.26

    05.59.15.34.19 et 05.59.15.34.20
    (hommes)

    05.59.15.34.21 (femmes)

    Lille-Lesquin Ordre de Malte :

    03.20.85.25.59

    Fax : 03.20.85.24.92

    Hall : 03.20.44.74.13

    Zone A : 03.20.32.76.20

    Zone B : 03.20.32.70.53

    Zone C : 03.20.32.75.31

    Zone F : 03.20.32.75.82

    Lyon-Saint-Exupéry Forum réfugiés – Cosi :

    04.72.23.81.64

    04.72.23.81.31

    Fax : 04.72.23.81.45

    Zone Nord : 04.72.22.09.19

    Zone Ouest : 04.72.22.08.18

    Zone Famille : 04.37.46.27.15

    Marseille Forum réfugiés – Cosi :

    04.91.56.69.56

    04.91.81.87.12

    Fax : 04.91.53.97.23

    04.91.67.94.06

    04.91.81.53.12

    04.91.81.45.89

    04.91.67.93.29

    04.91.81.17.58

    04.91.81.39.54

    04.91.42.34.86

    04.91.63.13.05

    04.91.67.41.56

    Mayotte Solidarité Mayotte :

    02.69.60.80.99

    06.39.21.64.81

    Fax : 02.69.62.46.55

    Z1 : 02.69.63.68.74

    Z2 : 02.69.63.68.73

    Z3 : 02.69.63.68.78

    Z4 : 02.69.63.68.72

    Z5 : 02.69.63.68.75

    Z6 : 02.69.63.68.76

    Metz Orde de Malte :

    03.87.36.90.08

    Fax : 03.87.50.63.98

    Zone femme et famille :
    03.87.18.16.55

    Zone homme : 03.87.18.16.63

    Zone 3 : 03.87.18.16.66

    Zone 4 : 03.87.18.16.64

    Nice Forum réfugiés – Cosi :

    04.93.55.68.11

    04.93.56.21.76

    Fax : 04.93.55.68.11

    04.93.55.84.68

    04.97.08.08.23

    Nîmes Forum réfugiés – Cosi :

    04.66.38.25.16

    Fax : 04.66.37.74.37

    Zone A1 : 04 66 67 08 10 et 04
    66 36 09 35

    Zone B0 : 04 66 26 01 08

    Zone B1 : 04 66 87 08 15 et 04 66 06 65 01

    Zone C0 : 04 66 28 03 63

    Zone C1 : 04 66 06 64 01 et 04 66 38 08 72

    Zone d’accès contrôlé : 04 66 64 06 73 et 04 66 29 09 46

    Perpignan Forum réfugiés – Cosi :

    04.68.73.02.80

    Fax : 04.68.73.12.10

    Zone B3 : 04 68 52 16 32

    Zone B4-5 : 04 68 84 04 36

    Zone B6-7 : 04 68 73 01 91

    Rennes La Cimade :

    02.99.65.66.28

    Fax : 02.99.65.66.07

    H1/H2 : 02 99 35 64 60

    H3/H4 : 02 99 35 28 97

    H5 : 02 99 35 13 93

    H6 (femmes/familles) : 02 99 35 64 59

    La Réunion La Cimade :

    02.62.40.99.73

    Fax : 02.62.40.99.80

    02.62.97.25.77
    Rouen-Oissel FTDA :

    02.35.68.75.67

    Fax : 02.35.68.75.67

    Zone hommes : 02 35 68 61 56 /
    77 09

    Zone femmes/familles : 02 35 69 11 42

    Sète Forum réfugiés – Cosi :

    04.67.74.39.59

    Fax : 04.99.02.65.76

    04.67.53.61.60

    04.67.53.61.41

    Strasbourg Ordre de Malte :

    03.88.39.70.08

    03.88.39.36.73

    Fax : 03.88.84.83.65

    Module B : 03 88 67 39 92

    Module C : 03 88 67 29 94

    Module D : 03 88 67 19 72

    Module E : 03 88 67 41 25

    Toulouse La Cimade :

    05.34.52.13.92

    05.34.52.13.93

    Fax : 05.34.52.12.07

    Secteur A (hommes) : 05 34 52 11
    06

    Secteur B (femmes) : 05 34 52 11 05

    Secteur C (familles) : 05 34 52 11 02

    Secteur D (hommes) : 05 34 52 11 03

    Secteur E (hommes) : 05 34 52 11 01

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  • « Solidarité avec Fabrice Boromée contre l’isolement carcéral ! »

    « Solidarité avec Fabrice Boromée contre l’isolement carcéral ! »

    Mardi 18 juin 2019, Fabrice Boromée doit passer en procès à Tarascon pour avoir tenté une résistance à la prison d’Arlesil était enfermé -et donc torturé- il y a 5 ans. Depuis, tout va de mal en pis, tant au niveau pénitentiaire et juridique que médical.

    Jeudi 20 juin 2019, Christine passera quant à elle en procès à Digne pour avoir « harcelé téléphoniquement » un médecin qui refusait de faire des visites décentes au quartier d’isolement de la prison de Moulins où Fabrice était alors enfermé.

    Depuis 2012, Fabrice Boromée subit l’enfermement dans les quartiers d’isolement des prisons en métropole. Depuis sept ans, ses conditions de détention doivent être qualifiées de torture. Ce traitement inhumain a été mis en place par l’administration pénitentiaire après que Fabrice a refusé de se soumettre à l’arbitraire carcéral qui lui interdisait d’assister à l’enterrement de son père en Guadeloupe. Depuis, Fabrice ne demande qu’une chose : être transféré en Guadeloupe auprès de ses proches. Face au silence de l’administration, il s’est révolté de nombreuses fois pour se faire entendre, notamment avec des prises d’otage. Alors qu’il était entré en prison pour une peine de huit ans, il a pris des rallonges de peine à la pelle : il a aujourd’hui encore trente ans à faire.

    Enfermé et exilé de force en métropole Fabrice subit une double peine, comme de nombreux autres détenu.e.s originaires des territoires qu’il est convenu d’appeler les « DOM-TOM ». Outre la répression carcérale, leur situation révèle un des aspects de la domination coloniale que l’État français continue d’imposer aux populations de ces territoires. À l’isolement et très éloigné de ses proches, Fabrice n’a de contacts quasiment qu’avec les surveillants casqués…

    Depuis, plusieurs articles de presse ont été écrits sur sa situation mais celle-ci n’a pas changé et la mesure d’isolement n’est toujours pas levée. Au contraire, il a subi des conditions extrêmement difficiles, dignes des anciens QHS (Quartiers de haute-sécurité) soit-disant abolis : menottage systématique, escortes suréquipées et violentes, refus de le laisser voir le médecin ou le cpip dans des conditions décentes, repas jetés par la trappe… Il y a 18 mois Fabrice refusait de sortir de la douche, demandant à la direction de respecter ses engagements pour son transfert. La seule réponse a été de lui envoyer les ERIS (Equipe régionale d’intervention et de sécurité) qui ont balancé une grenade assourdissante dans une douche de quelques mètres carrés. Ces violences de l’administration lui ont fait perdre l’ouïe d’une oreille.

    L’isolement carcéral, véritable torture, a des conséquences très graves sur sa santé et son moral. Il a eu des attaques cardiaques, il se plaint de migraines permanentes, sa vue baisse, il s’exprime moins bien, il perd le goût de vivre… Un ulcère de l’estomac a été diagnostiqué il y a six mois et empire à cause du stress continuel. Ces agissements ignobles sont validés par le ministère de la justice et des médecins complices.

    Nous ne les laisserons pas tuer Fabrice Boromée !

    Pour lui écrire :

    Fabrice Boromée, écrou N°638, MC QI- 5 rue Droux, 62880 Vendin-le-vieil

    Des opposant.e.s à la prison et ami.e.s de Fabrice

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  • « On comprend pourquoi certains prisonniers ont préféré demander à leurs proches de ne pas venir pour leur épargner cette humiliation »Communiqué des femmes de prisonniers de Condé sur Sarthe et du Syndicat PRP

    « On comprend pourquoi certains prisonniers ont préféré demander à leurs proches de ne pas venir pour leur épargner cette humiliation »Communiqué des femmes de prisonniers de Condé sur Sarthe et du Syndicat PRP

    Communiqué des femmes de prisonniers de Condé sur Sarthe et du Syndicat PRP

    Suite au premier parloir à Condé-sur-Sarthe depuis le blocage

    Ce mercredi 27 mars 2019, nous avons enfin pu voir nos proches, nos frères, nos maris. Cela faisait trois semaines ; trois semaines d’inquiétude. Depuis trois semaines, nous n’avions de leurs nouvelles que par des coups de fil de quelques minutes. Et ces nouvelles  étaient angoissantes. Depuis trois semaines, nos proches ont subi la violence sourde de la grève des matons.

    En bloquant la prison de Condé-sur-Sarthe, les matons ont rajouté de l’isolement à l’isolement. Construite pour enfermer des hommes condamnés à des « peines infaisables » durant une vie entière, cette prison est déjà ultrasecurisée. L’enfer vécu par nos proches, que nous avons déjà dénoncé, nous a été confirmé, durant nos parloirs. Pendant trois semaines, ils ont été enfermés dans leur cellule toute la journée : pas de promenade, pas d’accès au travail -donc moins de moyens pour cantiner le mois prochain. Ils ne recevaient de la nourriture qu’une fois par jour (une baguette et une boîte de thon, et pour certain une portion de riz pour trois jours). Il n’y avait pas non plus de cantine (le magasin interne de la prison où les prisonniers peuvent acheter de la nourriture ou des cigarettes… à des tarifs plus élevés qu’à l’extérieur). Certains ont eu droit à leurs cigarettes, mais pas tous. Pour certains, les télés, plaques de cuisson ou encore table et fer à repasser ont été confisqués. Il y a aussi eu des coupures d’électricité, d’eau et de chauffage. Enfin, les poubelles se sont entassées dans les cellules, car les déchets n’étaient pas récupérés… Ils ont été enfermés par les Eris (le GIGN de la prison) qui ont appliqué leur pratique (encore plus) brutale durant ces trois semaines : comment supporter de se faire livrer sa seule gamelle de la journée par une personne cagoulée, qui d’habitude nous frappe et nous envoie au mitard lorsqu’on exprime nos désaccords face à l’administration ? Les Eris ont passé à tabac ceux qui dénonçaient la situation.

    Lorsqu’enfin le blocage devait cesser, ils ont subi l’humiliation supplémentaire d’une fouille intégrale de la prison. Après leur avoir fait vivre l’enfer, les matons osent s’étonner d’une « certaine froideur et de l’incompréhension de la part des détenus, car ils se considèrent eux aussi comme victimes ».

    On doit le dire, on est arrivées pour ce parloir un peu inquiètes. L’administration pénitentiaire a accepté l’ensemble des mesures sécuritaires demandées par les syndicats de matons fascisants. La presse relayait que les moments collectifs vont être encore plus limités et vont renforcer l’isolement de nos proches (fermeture des espaces communs, locaux réaménagés pour limiter les regroupements, les Eris vont rester dans l’établissement encore longtemps). Des grilles vont être installées à la place des barreaux actuels limitant les possibilités de yoyo (grâce aux yoyos, les prisonniers peuvent se filer des objets de cellule en cellule – durant le blocage ce fut essentiel : nos proches ont été solidaires entre eux en s’échangeant cigarettes ou bouffe grâce aux yoyos car ils étaient bloqués en cellule 24h sur 24).

    Les mesures sécuritaires sont déjà mises en place avec des conséquences désastreuses. Alors que la situation était déjà intolérable avant le blocage, elle empire… Les Eris continuent à tourner dans l’établissement en soutien aux matons. Les espaces collectifs sont fermés : pas d’accès aux cuisines collectives et aucune possibilité d’y récupérer la nourriture stockée qui a été jetée, pas d’accès aux machines à laver… Le matériel confisqué n’a toujours pas été rendu entrainant pour certains l’impossibilité de se faire à manger.

    On était inquiètes, car on se demandait comment nos proches seraient : dans quel état de stress ? Ne seront-ils pas trop marqués par ces trois semaines d’isolement ?

    On était inquiète pour nous-mêmes  aussi ; nous qui vivons les peines de nos proches par procuration, sans être passés devant un juge. La semaine dernière, les matons ont cherché à faire monter la pression sur les réseaux quand on revendiquait notre droit à voir nos proches. Mais ils avaient disparu vendredi dernier, lorsqu’on est venues devant Condé-sur-Sarthe. Ils ne nous avaient pas laissées entrer, mais au moins, ils n’étaient pas venus à la confrontation. Reste qu’ils avaient annoncé des fouilles des familles pour la reprise des parloirs ce mercredi.

    Qu’allaient-ils encore nous réserver ? Juste des palpations ? Qu’allaient-ils faire avec les enfants et les nourrissons ? Par précaution, pour ne pas traumatiser les petits, certaines d’entre nous ont préféré y aller seules pour ce premier parloir.

    En arrivant, on constate rapidement que les matons ont la haine contre nous : ils ont  saccagé l’abri famille. Dès l’arrivée dans le sas, on comprend qu’ils feront tout pour nous humilier. Il y a des flics en renfort. Avec les matons, ils sont une vingtaine, et le directeur adjoint de la prison est là, alors que nous sommes moins de quinze… Ils nous font aligner contre le mur. Les enfants sont tous palpés, et pour les nourrissons, il faut leur enlever la couche devant un flic. Les adultes finissent tous en sous-vêtements ; on nous demande même de secouer nos culottes et soutiens-gorge. Le directeur adjoint force les flics à fouiller un vieux monsieur qui avait été initialement dispensé de l’humiliation. On comprend pourquoi certains prisonniers ont préféré demander à leurs proches de ne pas venir pour leur épargner cette humiliation. Le directeur adjoint se charge de mettre la pression sur certaines familles, leur demandant de gérer leur mari « agressif » (qui ne le serait pas après  trois semaines dans ces conditions ?) sous peine de se voir supprimer leur parloir.

    De nouveau, nous dénonçons les conditions d’incarcération de nos proches. Nous dénonçons l’existence même de la prison de Condé-sur-Sarthe, qui applique des peines de mise à mort sociale. Nous dénonçons l’isolement qu’ils subissent et les humiliations qui se cachent derrière les mesures « sécuritaires ». Nous ne pouvons accepter que nous, famille et proches, qui n’avons jamais condamnées, nous subissions aussi l’enfermement, et que nous soyons fouillées par des matons.

    Toujours aussi déterminés, nous resterons toujours solidaires avec nos proches ! Et avec les autres prisonniers qui ont subi des blocages, comme à Seysse, où ils ont refusé de remonter de promenade !

    Le syndicat PRP et des femmes de prisonniers de Condé-sur-Sarthe

    Sur un mur de la ville de Seysses (31)

  • « Des gens ont pillé la plus belle avenue du monde! » Comparutions immédiates suite à l’acte XVIII des Gilets Jaunes à Paris

    « Des gens ont pillé la plus belle avenue du monde! » Comparutions immédiates suite à l’acte XVIII des Gilets Jaunes à Paris

    TOUS COMPLICES !

    Alors comme ça, on est maintenant tous et toutes considérés comme « complices » des dégradations ? Sauf qu’on l’était déjà ! Automatiquement coupables, même : depuis la « justice d’exception » créée par Sarkozy, « participer sciemment à un groupement » est un délit (cf. compte rendu précédents), que les tribunaux collent à tous les gilets jaunes qui passent en comparution immédiate (CI).

     Nouvelle audience, même comédie : une cour aux ordres du parquet, une justice de classe qui fait le taf. Et qui donne les mêmes leçons de morale, par-dessus le marché : on est censés verser une larme sur le traumatisme à répétition des riverains des Champs-Elysées, dont certains ont même « échappé à la mort » ! Les déclarations du gouvernement ont clairement porté leurs fruits dans les réquisitions du procureur : la prison, c’est la sanction, et la privation de liberté doit être effective. C’est sa fonction première : un repoussoir. Un épouvantail que le gouvernement brandit devant un mouvement populaire qu’il n’a réussi ni à endiguer, ni à tout à fait diviser.

    Du fait de la mise en scène spectaculaire de la casse que cet acte XVIII a permis ; du fait des pseudo polémiques sur les dites « défaillances du maintien de l’ordre » policier dans la rue, il fallait que le gouvernement monte le ton pour satisfaire l’électorat dont il veut défendre les intérêts. Il y a donc eu le « limogeage » du préfet de police, remplacé illico par Didier Lallement qui, entre autres faits d’armes, fut le patron de l’Administration Pénitentiaire entre 2001 et 2004. Alors que d’importants mouvements de prisonniers dénonçaient les peines infinies qu’ils avaient à tirer ; alors qu’ils se battaient dans des quartiers d’isolement qu’ils comparaient à Guantanamo (notamment à Fresnes et Fleury), ce triste sire était appelé à la rescousse pour écraser la contestation.

     Entre 2001 et 2004, Lallement est directeur de l’Administration pénitentiaire (…) Il crée notamment le Bureau de renseignement pénitentiaire au sein de l’état-major de sécurité EMS3, qui vise le grand banditisme et l’extrémisme islamiste. Ce Bureau de renseignement pénitentiaire a fait courir la rumeur qu’une menace islamiste incontrôlable et massive existerait derrière les barreaux, afin de justifier les pratiques islamophobes de l’Administration pénitentiaire alors même qu’environ 60% des détenu.e.s sont de confession musulmane. En 2003, Lallement impulse également la création des Equipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), les unités de type GIGN prêtes à intervenir en détention de façon agressive et sur-armée, où ils tirent au flashball à bout portant au sein des cellules.( Portrait complet sur Paris lutte infos)

    Mais au-delà de cette annonce, le gouvernement a surtout sonné une nouvelle fois ses petits juges de garde afin qu’ils et elles durcissent encore un peu plus le ton dans les salles des Batignolles. La plupart des peines de prison ferme que nous avions vu prononcer jusqu’à présent dans les procès de gilets jaunes au tribunal de Paris étaient aménageables, car inférieures à deux ans. Attention, c’était – comme toujours pour ce type de peine- au bon vouloir du juge des libertés et de la détention. Plus rares étaient cependant les peines assorties d’un mandat de dépôt. La nouvelle tendance est donc de les assortir systématiquement d’un mandat de dépôt.

    Comme lors des audiences précédentes, toutes les personnes déferrées ont été interdites de présence à Paris pendant un an. Attention : bien sûr qu’on a toujours le droit de manifester, comme la cour s’évertue à le répéter… mais en se rendant bien compte que ce gouvernement vient d’affirmer plus clairement que jamais son droit à nous enfermer et à nous mutiler : il va « falloir assumer, même si un black block qui met le feu au Fouquet’s s’en prend une et finit paraplégique », a déclaré au Parisien (édition du 19 mars) un membre du gouvernement anonyme (courageux mais pas téméraire !).

    Marx avait vu juste : l’Etat est bel et bien une bande d’hommes en armes et ses satellites.

     A cette audience, la mairie de Paris s’est portée partie civile dans tous les dossiers, mais sa demande a le plus souvent été rejetée. Dans les cas où elle a été déclarée recevable, les condamné.e.s repasseront en audience civile le 16 avril pour se voir exiger des dommages et intérêts – que la mairie aura réussi à chiffrer d’ici là…

    Certains avocats commis d’office ont été tout simplement lamentables. Quand la présidente a expliqué aux prévenus qu’ils avaient la possibilité de refuser la comparution immédiate, la plupart se sont tournés vers leurs « défenseurs » d’un air perplexe ; ces incapables n’ont pas été foutus d’expliquer à leurs clients ce qu’est une CI, le renvoi automatique s’ils le demandent et les différentes options suite à ce renvoi : comparaître libres, avec un contrôle judiciaire plus ou moins strict, ou partir en détention provisoire s’ils n’ont pas de garanties de représentation. Quant aux plaidoiries… Oui, mon client est coupable et la cour doit le condamner ; mais coupables simplement de s’être laissé entraîner par d’autres, plus dangereux : les « vrais casseurs » ! Mais pour le proc comme pour la cour, même cette dissociation est devenue inacceptable : si après quatre mois de manifestations violentes, les gens continuent à y aller, c’est bien pour en découdre ; ils sont donc coupables. (suite…)

  • Appel national à perturber la justice quotidienne le mardi 5 mars 2019

    Appel national à perturber la justice quotidienne le mardi 5 mars 2019

    Nous relayons ici un appel émanant d’une assemblée des environs de Toulouse dont nous partageons, évidemment, l’analyse !

    Appel national à perturber la justice quotidienne le mardi 5 mars 2019 

    « Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes la répression s’abat avec une grande violence. La répression, c’est d’abord la police qui blesse, mutile, tue (comme Zineb Redouane à Marseille le 2 décembre), et qui a arrêté plus de 8 000 personnes en trois mois.

    C’est aussi la justice, qui a condamné 1 800 personnes dont plusieurs centaines dorment aujourd’hui en prison. Nous ne les oublions pas ! Mais la justice ce n’est pas seulement la répression du mouvement social.

    La justice, c’est cette machine qui chaque jour, dans le silence des salles d’audience à peine troublé par le froufrou des robes bordées d’hermines des magistrats, condamne les pauvres. Ce sont le paternalisme, le racisme et le mépris de classe du juge qui « mène les débats » et prononce la peine. C’est cette mécanique qui chaque jour broie des centaines de vies sans que l’on s’en émeuve.

    Ces vies broyées, ce sont d’abord et en immense majorité celles des pauvres. Les petits délits sont désormais le plus souvent jugés en comparution immédiate : des prévenu.e.s comparaissent en sortant directement de garde à vue (parfois de 48 h), n’ayant pas de temps pour préparer leur défense ; des procès bâclés, et dans la majorité des cas des condamnations plus lourdes.

    Tandis que des Sarkozy ou des Fillon se la coulent douce, les Gilets jaunes condamnés ont fait les frais de ce dispositif ; mais il touche plus généralement des pauvres tâchant de s’en sortir.

    Dans un monde où l’argent est roi, comment vivre quand, pour beaucoup, toute opportunité de travailler légalement a depuis longtemps disparu ?

    Parce que la justice ne fonctionne si efficacement que grâce au silence dans lequel elle s’exerce, nous appelons à aller, partout en France, le mardi 5 mars, assister aux audiences près de chez vous, qu’elles concernent ou non des Gilets jaunes. Notre simple présence transformera le déroulement des audiences et pourra en atténuer le résultat.

    Amnistie pour toutes les personnes inculpées du mouvement social!

    Solidarité avec toutes les prisonnières et tous les prisonniers !

    L’assemblée du Mas d’Azil (avec ou sans gilet)

  • Communiqué des prisonniers du CRA d’Oissel du 11 janvier 2019

    La lutte dans les centres de rétention continue… et s’amplifie ! Aujourd’hui 11 janvier c’est au tour du centre de rétention de Oissel de partir en grève de la faim. Les keufs ont bien compris le danger d’une grève de la faim qui s’étend de CRA en CRA. Aujourd’hui celui qu’ils considéraient être un leader a été plusieurs fois convoqué par le chef du CRA pour lui mettre des coups de pression : interdiction de visites si les gars ne se remettent pas à manger, transfert punitif à Marseille loin de sa famille… Deux autres retenus ont été placés à l’isolement au CRA après avoir refusé le repas. Pour le moment on n’a pas de nouvelles d’eux.

    Aujourd’hui un des prisonniers de Oissel a aussi raconté une violence qu’on passe souvent sous silence : les agressions sexuelles des policiers. Dans le communiqué de Mesnil aussi, les prisonniers témoignent pour une victime d’un viol policier qui depuis s’est fait déporter.

    La parole des copains est écoutable pendant presqu’une heure dans cette émission: http://actualitedesluttes.info/?p=4012

    Nous relayons ici le communiqué des copains:

     

    Aujourd’hui 11 janvier, nous rejoignons nous aussi la lutte dans les centres de rétention contre les conditions d’enfermement et les violences policières quotidiennes. Nous sommes déjà presque 40 en grève de la faim.

    Sur les conditions d’enfermement ici y a beaucoup à dire. Déjà la bouffe n’est pas bonne, rien n’est propre. Quand on mange, les policiers ils nous regardent et utilisent leurs smartphones. On a l’impression qu’ils nous snap, ce qui est sûr c’est qu’ils se moquent de nous.
    Hier à un vieux gars d’ici qui mangeait lentement, les policiers lui ont mis la pression pour qu’il finisse plus vite: « Hé India ! Hé India ! Dégage ! Il te reste plus qu’une minute ! »
    Ici on nous respecte pas.
    Pour boire de l’eau c’est aux toilettes. Si tu tombes malade, c’est qui qui te soigne? Pas la police en tout cas!
    On nous traite comme des animaux, et pendant les visites la porte continue d’être ouverte et les policiers continuent de nous écouter. Ils continuent de nous empêcher tout contact avec nos proches, même de faire la bise à ta femme.
    Ici il y a eu des histoires de viols pendant la fouille.

    On a décidé de pas tout casser. Parce qu’on veut pas se faire accuser « d’ancien taulard vener », pourtant y a de quoi ici. Ici tu peux même pas cantiner et la bouffe est vraiment dégueulasse.

    Ici il y a plein de profils différents : travailleurs, ceux avec un titre de séjour d’un autre pays [européen] mais que l’État veut quand même déporter au pays. Puis y a plein de nationalité enfermées !
    Chez les femmes aussi, là-bas c’est la galère.
    Même quand t’as ton passeport et que tu veux rentrer… Bah il se passe rien et on te laisse a galérer. Nous ici on comprend rien.

    Hier on a parlé avec Mesnil Amelot. La bas aussi c’est le système du bon et mauvais flic. Nous aussi on va lutter avec eux !

    Ici, a Oissel, on nous a déjà gazé dans le bâtiment. Hier ils ont voulu prendre des contacts dans des smartphones en fouille… pour voir de quel pays on pouvait venir. C’est totalement illégal !

    Ici il y a beaucoup de gens, ils se coupent les veines, on doit appeler nous-mêmes l’ambulance. Et quand elle arrive, la police, la seule chose qu’elle veut savoir c’est qui a appelé. Et les flics nous engueulent.

    Y a un gars ici, il a des problèmes aux reins et il pisse du sang. Elle a fait quoi la police? Elle lui a donné un doliprane. De toute façon a l’infirmerie c’est soit doliprane soit drogue.

    Pour la justice… Même quand y a des vices de procédure on nous libère pas. On nous donne des numéros pour connaître nos droits. Personne n’a jamais répondu.

    Après le premier communiqué, on avait vu le chef du centre. On avait décidé d’être gentils mais ça sert à rien.

    Ce qu’on vit c’est le néo-colonialisme. La France a colonisé nos pays avant et maintenant ça…

    Nous on a toutes nos attaches ici : parents, copines, poto, famille.
    On nous dit que si on nous libère on va s’enfuir. Mais on va s’enfuir où? Y en a ici ils sont venus pour demander la protection a l’État français… Et là c’est la protection qui t’enferme !
    Y en a marre de tout ça !

    Nous les enfermés on voit plus nos proches, les allers retours CRA-Prison-CRA empirent encore tout ça.
    On va pas passer notre vie a être enfermés !

    On appelle les autres centres de rétention a rentrer en grève de la faim avec nous et ceux de Vincennes et Mesnil en banlieue parisienne !

    Les retenus du CRA de Oissel le 11/01/2019

     

  • Communiqué des prisonniers du CRA de Vincennes du 3 janvier 2019

    Ca continue de bouger au centre de rétention de Vincennes.  Mi-décembre déjà des retenus du centre avaient entamé une grève de la faim réclamant la libération de tous les prisonniers. Ce communiqué est disponible ici:

    Communiqué de prisonniers du centre de rétention de Vincennes !

    Aujourd’hui, 3 janvier 2019, les prisonniers ont décidé de réagir face à une série de déportations violentes et cachées, face à la violence physique et psychologique quotidienne des policiers.

    Nous relayons leurs communiqués et leurs appels a soutien:

     

    Nous sommes des retenus du centre de rétention administrative de Vincennes en banlieue Parisienne.
    Nous demandons la libération de tous les prisonniers, l’application de l’égalité entre tous le monde: On est comme tous le monde.

    Aujourd’hui 3 janvier 2019, nous, 27 retenus du centre de rétention (du batiment 2A) se sont mis en grève de la faim pour demander la libération tout de suite de tout le monde.
    Nous savons que d’autres enfermés dans au moins un autre batiment sont eux aussi en grève de la faim (il parait au moins une quinzaine).

    On a tous une histoire différente, qu’on soit travailleur, étudiant depuis peu en france ou vivant ici depuis presque 20 ans.. Et on a tous le droit de vivre ici, où on a nos attaches. Mais nous sommes enfermés dans ce centre de rétention.

    Si on s’est mis aujourd’hui en grève de la faim c’est aussi pour dénoncer tout ce qui se passe dans cette prison.
    Ces derniers jours il y a eu beaucoup de vols cachés et violents. Des anciens d’ici nous on raconté qu’il y a plusieurs années la police, ici, était déjà violente.
    Il y a eu des copains tabassés puis déportés en étant casqué, bailloné et scotché. Il y a eu des copains drogués qui se sont reveillés de retour dans un pays où ils ne connaissaient plus grand monde.
    Les policiers ne respectent la loi que quand c’est contre nous, même quand légalement on devrait être libéré souvent le juge n’en a rien a foutre et la police te déporte quand même.

    La police comme toujours elle s’en fout, et l’état français aide. Si l’état n’était pas d’accord et si les biznesman faisaient pas d’argent tout ça ne marcherait pas.
    Ce centre de rétention, il est sale, les toilettes et les douches elles sont dégueulasse. La bouffe, elle est immonde.

    Nous revendiquons:

    – La libération de tous les prisonniers
    – Etre respecte et traiter dignement, on est pas des chiens.
    – La fermeture de ce CRA, qui a des gros problèmes d’hygiènes.
    – Le respect de l’égalité entre tous le monde
    – La fin des violences policières
    – La fin des vols cachés et violents
    – De la bonne nourriture
    – Un véritable accès au soin

    Si on s’est mis en grève de la faim, c’est parce que quand on est allé voir les assos pour se plaindre on nous a dit qu’y avait rien a faire.

    Nous allons continuer notre grève demain et les prochains jours nous appelons un maximum de monde a nous soutenir dehors. On en a marre d’être traiter comme des chiens !

    Les retenus du batiment 2 A
    03/01/2019

     

  • Communiqué : l’AP refuse de déférer l’Infâme pour son procès du 13 novembre

     


    Communiqué de l’Infâme

     

    Bonjour à tous, pour ceux qui ne me connaissent pas je m’appelle l’Infâme. Pour ceux qui me connaissent vous m’avez déjà entendu parler à la radio. J’ai fait une prise d’otage en 2016 à la centrale de Réau. Pour un peu expliquer le pourquoi du comment, avec deux collègues, on s’est rebellés contre les mauvais traitements, les coups, les insultes de l’administration pénitentiaire. On s’est senti contraint de faire une prise d’otage pour laquelle on a pris 5 ans chacun.

    Moi j’étais à titre personnel convoqué au civil le 13 novembre 2018 au tribunal de Melun pour les dommages et intérêts à verser aux matons retenus en otages. On m’a informé il y a quelques jours que je ne serai pas là-bas car l’administration pénitentiaire refuse de me déférer pour l’audience. Ils disent ne pas avoir reçu les ordres de transfert nécessaires, ce qui est impossible car je les ai moi-même reçus Pour moi, ça fait parti de l’acharnement judiciaire général dont je fais l’objet. Étant absent, je risque d’être condamné par défaut. À tout cela, je m’y refuse.

    Quand je m’engage à être présent pour leur faire face et leur dire que je refuse de subir ce qu’il me font subir, et que vous vous engagez à venir en soutien, ça me fait chaud au coeur. Mais moi on m’empêche d’être présent. Je voulais m’excuser auprès de tous mes soutiens qui auraient lu le communiqué sur le site de l’envolée, ou qui m’auraient entendus à la radio et toutes les personnes que j’ai pu toucher par mon histoire, car je vous ai sollicité pour vous déplacer, alors que moi-même on m’empêche de me déplacer. Même si mon absence n’est pas de ma faute, je leur dis merci. Le poing levé très haut, on lâche pas l’affaire, comme je dis toujours, c’est nous contre eux, pas nous contre nous.

    Je compte refuser la visio-conférence demain et quoi qu’il arrive, je ferai appel de la décision et j’espère qu’on pourra se retrouver au moment de l’audience de cet appel.

    Force et honneur !

    L’infâme

  • Communiqué de l’Infâme : appel à son procès du 13 novembre 2018

     


    Communiqué de l’Infâme
    Appel à soutien pour son procès

     

    CONDAMNE A L’AVANCE POUR L’EXEMPLE

    Pour dire non à la connerie humaine

    Soutien à Karim au TGI de Melun

    Le mardi 13 novembre 2018 à 9h30 salle C

    Venez nombreux et nombreuses

    Certains de ceux et celles qui me connaissent m’appellent l’Infâme, d’autres m’appellent Boubou, ou encore Papier. Pour d’autres, ceux qui ne me connaissent pas, c’est Karim. Mais pour les tribunaux, mon nom est synonyme de haine, de rage, et de combat perpétuel. Ce sont les sentiments qui m’animent lorsqu’on me parle de la prison et des cons qui s’y trouvent. Qu’ils soient surveillants ou détenus. Je vais passer devant le juge pour que l’on me fasse verser des dommages et intérêts que j’estime totalement indus. Ces dommages et intérêts me seront apparemment donnés pour un montant afin de faire de moi un exemple. A cela je m’y refuse totalement sans me battre, même si sincèrement je n’ai aucun doute sur le fait que je vais me faire allumer.

    Il m’a fallu faire une prise d’otage. Ce qui a fait passer des heures pénibles aux agents impliqués. Ce qui est malheureusement tout à fait logique et que je peux comprendre. Car ne plus avoir de dignité en se faisant dessus juste parce que j’avais selon lui, un regard belliqueux, qui sentait la mort. Donc selon le ressenti du surveillant au moment où, en pleurant, assis sur sa chaise, il nous a dit tout simplement, ‘j’ai peur’. Mais comme on le dit chez moi, c’est pas une fois que t’as chié dans ton froc qu’il faut serrer les fesses, garçon ! Des mois durant, j’ai subi des coups et blessures venant des surveillants et des chefs de Réau. Réau la centrale. La centrale pénitentiaire de Réau. J’en ai subi des violences : les insultes de ces mêmes agents, une lourde agression qui a eu lieu au quartier disciplinaire afin de me tuer et qui m’a provoqué un AVC, des missions punitives en service de nuit, et j’en passe.

    Je n’ai jamais prétendu être un ange, loin de là. J’aspire juste à un minimum de respect, des conditions de détention acceptables, vu que jamais de la vie, ni dans ce monde, ni dans l’autre, nous n’aurons ne serait-ce qu’une fois en France une prison qui soit « humainement viable ». Faire mon temps et sortir le plus rapidement possible. Voilà ce à quoi j’aspire. Mais à croire qu’à l’intérieur, y a toujours et encore et toujours la pénitentiaire pour nous détruire la vie. J’ai décidé une nouvelle fois de dire non.

    J’ai besoin de votre soutien, à vous qui vous bougez pour moi, pour nous aider, nous détenus, ainsi qu’à toutes celles et ceux qui en entendant mon histoire auraient envie de se mobiliser pour me soutenir. A toutes celles et ceux qui se sentent impliqués, je leur dis un grand merci à vous.

    Je ne suis pas un voyou ni quelqu’un de très connu du milieu ou encore un caïd. Je suis juste un jeune trou du cul de 35 ans, respectueux et calme, si tant est qu’on m’apporte le minimum de respect qu’un être humain doit avoir, ou plutôt a le devoir d’avoir de plein droit. Et je suis aussi ce genre de mec qui n’aime pas qu’on le fasse chier, qu’on le malmène gratuitement, sur lequel on peut se défouler en toute impunité. Et pour rétablir la balance, à hauteur de combien ils me punissent, ou pour protéger ma vie, celles de ma famille, de mes amis, de ma femme, que tout le monde sache – qu’il soit surveillant, détenu, directeur de prison, ou toute autre personne liée à cette catégorie de gens – que je serai, même si je devais être seul contre tous, celui qui sera toujours là pour leur faire barrière, tout le temps que j’en aurai la force, que ce soit intelligemment ou alors par des actions violentes. Puisque malheureusement je n’ai pas le choix. Je l’ai dit et toujours dit, c’est nous contre eux.

    Alors mesdames et messieurs, j’espère que vous viendrez tous nombreux, et merci à toutes celles et ceux qui font s’élever ma voix, Rendez-vous le 13 novembre 2018 pour faire la guerre cette fois ci avec le cerveau et non pas avec les bras.

    Venez comme soutien. Merci à vous tous.

     

  • « Vive le syndicat PRP et à bas tous les mitards ! » repas de soutien dimanche 8 juillet à midi

    « C’est l’été, mais rien ne change vraiment… »

    Vous vous dites : « Et merde, ça ressemble au début d’un édito -plus ou moins réussi- de l’Envolée… »

    Ben oui mais c’est  vrai quand même ; tous les ans, tout le monde dans ce drôle de pays s’arrête en pensant que tout s’arrête aussi… mais c’est pas vrai : le gouvernement  -quel qu’il soit d’ailleurs – en profite toujours pour allonger un petit paquet de lois biens sales supplémentaires, pendant qu’on regarde le tour de France ou les enfants jouer dans la pistoche.

    Non rien ne s’arrête ! Et pour les prisonniers et prisonnières c’est une très très sale période : pas de vacances, pas de mer, juste de la chaleur à en crever et les rapports qui se tendent en cellule !

    Alors pour y penser un peu ensemble, et continuer à agir, on vous donne RDV ce dimanche 8 juillet à la cantine des Pyrénées ; à 12h30, on se retrouve pour manger et boire un coup en soutien aux amies du Syndicat PRP qui se bagarrent pour faire sortir des informations des détentions et protéger les prisonniers qui en font la demande.

    Et puis ce sera aussi l’occasion de découvrir en avant première -on voit que vous êtes vraiment en chien- le tout dernier numéro du journal, le number 49, tout entier consacré au mitard suite à ce qui s’est passé à celui de la MA de Seysses en avril-mai dernier.

    Un numéro d’été qui ne raconte pas seulement le désespoir et l’horreur de cette prison dans la prison, mais aussi les bagarre qu’il a toujours suscité et qu’il suscitera toujours, le trou.

    RDV dimanche dans ce chouette lieu de la cantine des Pyrénées, pour gueuler ensemble :

    « A bas tous les mitards ! Vive le syndicat PRP ! »