Catégorie : Lettres

  • Toutes pour une, une pour toutes !

    christineCarteCirculationVoir ici l’appel à rassemblement lors du prochain procès de Christine contre des surveillants à Poitiers.
    « Toutes pour une, une pour toutes! », c’est sous ce titre que paraîtront dans le N°43 du journal l’Envolée des extraits de témoignages de prisonnières et ex-prisonnières de la Maison d’Arrêt des Femmes de Poitiers-Vivonne.
    Suite à la rédaction de revendications collectives en décembre 2014, l’ensemble des signataires de ce texte s’étaient vues infliger menaces et sanctions de la part de l’AP (Administration Pénitentiaire). Pour Christine Ribailly cela s’était également traduit par des dépôts de plaintes de surveillants.  Elle devait comparaître mardi 6 octobre 2015 au tribunal de Poitiers pour “violences”, “outrages”, “menaces” envers divers membres de l’administration pénitentiaire. Une quarantaine de personnes étaient venues la soutenir. Mais l’audience n’avait pas eu lieu. En effet, à la lecture faite par la juge de la longue liste de faits qui lui sont reprochés, l’avocat de Christine avait observé que la copie qui lui avait été envoyée était incomplète et faisait état de 6 faits au lieu des 11 cités par la juge. L’audience fut donc renvoyée au 15 mars 2016. Ubuesque administratif qui révèle surtout que les multiples plaintes rapportées par les membres de l’AP se sont ajoutées les unes après les autres à un dossier qui promettait aux accusateurs quelques recettes pour arrondir leurs fins de mois sur le dos de l’accusée. Chacun y est allé de sa petite plainte, toutes aussi ridicules les unes que les autres.
    Christine repassera donc en procès mardi 15 mars à 12 heures, toujours au tribunal de Poitiers. C’est pour apporter leur soutien à Christine lors de ce procès que trois de ses ex-codétenues ont décidé de rédiger des témoignages qui replacent les faits qui lui sont reprochés dans leur contexte. Elles dénoncent toutes le mépris et la surdité de l’AP face aux demandes des prisonnières, rapidement suivies de menaces et de sanctions pour tenter de museler ces paroles dérangeantes, mais surtout pour tenter de briser la solidarité entre elles. Mais la solidarité a la peau dure… Voici deux des témoignages dans leur intégralité. Les prénoms des prisonnières ont été changés.

    Aurélie, septembre 2015, Poitiers
    « Nous nous trouvons dans les geôles de la loi parce que l’État a demandé justice, alors ici, plus que n’importe où la justice doit être de rigueur. Et c’est en demandant une application juste des lois et du règlement de l’établissement que Christine s’est exposée à de sévères sanctions. (suite…)

  • Prise de parole de Fabrice Boromée, quelques jours avant son procès au tribunal de Béthune le 16 octobre

    Procès de Fabrice Boromée

    vendredi 16 octobre 2015 14H au TGI de Béthune (62)pb

    Courrier envoyé à L’Envolée le 21 septembre 2015 :

    « Je suis arrivé en métropole le 8 août 2011. J’ai été transféré de force loin de ma famille.

    Je n’ai pas de parloir parce que toute ma famille est en Guadeloupe. A la base, j’étais condamné à huit ans de prison, et là je me retrouve avec vingt-huit ans de prison à cause des agressions et des prises d’otage, tout ça parce que je veux rentrer chez moi.

    J’ai pris en otage le sous-directeur de la prison de Vendin-le-Vieil parce que le 8 septembre 2015 il m’apprend que je ne sortirai pas de l’isolement au mois de septembre comme convenu, mais au mois de novembre. Cela faisait neuf mois que j’étais à l’isolement, à souffrir des méchancetés des surveillants : lors des rondes de nuit, ils frappent à la porte afin de me réveiller et laissent la lumière allumée, et ils rigolent devant la porte.

    C’est pour cela que j’ai fait la prise d’otage le 9 septembre 2015. Mon avocat Me David peut vous le confirmer, il a fait de son mieux pour que ça s’arrête, et tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi en Guadeloupe pour voir mes proches. Je suis en attente du procès pour la prise d’otage de Vendin-le-Vieil.

    J’ai fait plusieurs demandes de transfert au ministre de la justice pour rapprochement familial. Tout a été refusé et je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre […]

    Mes salutations, Fabrice Boromée. »

     

    Le 9 septembre, Fabrice Boromée a retenu le sous-directeur de la prison de Vendin-le-Vieil. Celui-ci ne s’est pas constitué partie civile contre Fabrice Boromée parce qu’il dit n’avoir subi aucune violence. Tout comme Cyrille Canetti, psychiatre qui avait été retenu par Eric Dorffer à la prison de la Santé et qui était venu témoigner en sa faveur lors du jugement en juin 2013.

    Le 30 décembre 2013, Fabrice Boromée avait déjà « pris en otage » un surveillant de la prison de Condé-sur-Sarthe et il avait été condamné à huit ans de prison. Comme il l’écrit dans sa lettre, Fabrice Boromée, cumule vingt années de prison pour des faits survenus en détention, comme ces « prises d’otages » qu’il fait pour exiger son rapprochement familial. Il ne comprend pas pourquoi l’administration pénitentiaire lui refuse le droit de garder des liens familiaux.

    Fabrice est classifié par l’administration pénitentiaire comme un détenu particulièrement signalé (DPS), c’est-à-dire « dangereux ». La prison de Vendin-le-Vieil, comme celle de Condé-sur-Sarthe, sert à enfermer les prisonniers condamnés à des peines qui sont quasiment des perpétuités. Qui pourrait se résoudre à rester en prison à vie ?

    Cette situation est celle de beaucoup de prisonniers : d’un côté les peines prononcées par les cours correctionnelles ou d’assises sont toujours plus longues, de l’autre les juges d’application des peines veillent à ce qu’elles soient exécutées. Les demandes de transfert, permissions de sortir, libérations conditionnelles, etc. sont à la baisse depuis quelques années : loin de permettre de sortir, la politique d’aménagement des peines prolongent le plus longtemps possible la durée de la détention Les prisonniers doivent attendre des mois pour obtenir ne serait-ce qu’une entrevue qui se conclut très souvent par un refus. Il ne leur reste pas grand-chose d’autre que la force pour se faire entendre, et ce sont des gestes difficiles, qui leur valent de nombreuses années de prison supplémentaire. Un cercle vicieux duquel il est très compliqué de s’échapper.

    Récemment, un journaliste a écrit que, avec son geste, Fabrice Boromée aurait « obtenu son transfert  ». Faux : il a juste obtenu de quitter provisoirement une des prisons les plus sécuritaires pour atterrir au fond du quartier disciplinaire de la prison d’Annœullin. Rien à voir avec le rapprochement familial qu’il revendique depuis 2008.

    L’Envolée, le 13 octobre 2015

    Contact presse : L’envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100 Montreuil/ www.lenvolee.net / contact@lenvolee.net / Twitter : @anticarcéral

  • « Revoir les barreaux de cette centrale n’est pas une grande joie » Philippe Lalouel à Lannemezan, avril 2015

    CP de Lannemezan, avril 2015

    Bonjour à tous,

    Et bien me voilà arrivé à Lannemezan après un long combat semé d’embûches. J’ai serré les dents pour y arriver. Revoir les barreaux de cette centrale n’est pas une grande joie car ma liberté est prise depuis 29 ans le 23 avril, par les bourreaux et les jurés-moutons de cette société. Et puis les victimes : elles se font braquer puis très bien payer, car toutes ces victimes ont pris un fric fou en quelques minutes. Ma rage je la garde au plus profond de moi. Je serre les dents, même mon but atteint.

    Je vois ma compagne chaque semaine et ça c’est le top. Je tiens à dire que ma compagne est une battante : qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il fasse froid, elle ne rate jamais un parloir et je la respecte plus que tout. Heureusement qu’elle est là, cela me retient de certaines choses. L’avenir dira ce qui viendra pour moi et ma compagne.

    A l’intérieur de moi je suis une bombe atomique malgré le bonheur de voir ma compagne chaque semaine. Car la taule : plein les couilles. Ca veut plus rien dire cette peine de condamné à mort qu’ils m’ont foutue. Je l’ai en travers de la gorge. La population a bien changé et je ne me sens pas dans mon monde à moi. Il n’y a pas de taf et ils parlent de réinsertion ahahaha. Comment les mecs pourraient se réinsérer si y’a pas de boulot et quand il y en a c’est payé une misère. Ça dégoute et décourage tout le monde. J’entends que de la rage entre ces murs, c’est normal. J’ai fait un stage en janvier, comme paye j’ai eu : 15euros82 ; en février 31euros64… en deux mois ça fait ; 47euros46, la honte. Ils ramènent tout à la crise, bien sur hein…bref.

    Ma santé se maintient, je tape mon sport voilà, sinon il n’y a rien à faire entre ces murs. C’est l’abandon du détenu dans la centrale. Je m’emmerde. C’est triste, ça ne vit plus dans les centrales. Je comprends, c’est normal que ce soit ainsi car il n’y a rien de rien. Le temps passe, les années passent, tu rentres en taule sans rien et tu reste avec rien. Que des histoires sans parole. Des promesses bidons. Des excuses. C’est toujours pareil et à force tu te fous de tout ; ça n’énerve même plus leurs conneries tellement ça devient banal…bref.

    Je vais finir là cette petite lettre là, car quoi dire sur courrier : un jour vaut une année. La rengaine quoi. A un de ces jours les ami-e-s. un grand bonjour à tous et toutes les braves.

    Philippe

    PS : Je reviens un peu. J’écris quand j’ai besoin de me libérer un peu la bombe endormie que j’ai au fond de moi. Et bien aujourd’hui, jour de paye, alors là encore moins que le mois dernier : j’ai eu 31euros 42 pour mars. Vu que j’ai reçu un mandat, ça dépasse les 200euros alors il reste 22euros72 sur la paye…ahahaha (note envo : prélèvement pour rembourser le fond d’aide aux victimes au delà de 200 euros par mois de cantine). Tu es obligé de rire ; quelle honte…enfin. Faut que je serre les dents pour ma compagne, pour moi aussi. Rien de neuf, la routine. Je passe le 29 en commission pour ma levée du statut DPS mais bon hein. Pour dire les trucs que j’ai à dire je suis obligé de faire du léger car les cadeaux, à nous on nous en fait pas. Bref, je finis sur ces lignes.

    Bon courage aux déterminés, femmes et hommes, dans ces tombeaux secrets de merde.

    A plus les ami-e-s.

    (PS de l’Envolée : Philippe a gardé son statut DPS ; les payes sont toujours aussi ridicules, 31 euros pour le mois de juin… la vie en centrale quoi)

  • « Très chers amis (e)s. » Lettre d’Abdel Hafed Benotman

    Une lettre d’Hafed publiée dans l’Envolée N°14, en juillet 2005. Lorsque quelques hommes en armes et autres magis-rats, avaient jugé bon de le recoller au placard pour quelques vols…

     

    Mettez un homme en prison, il en sortira toujours… quelque chose… de bon ? Oui puisque vous êtes là et je vous en remercie tous et toutes. Que vous dire? Sinon tenter de vous expliquer la simplicité de ce qui m’est arrivé.

    Certains de mes amis (e)s ont été surpris, peinés, choqués par ma récidive mais aucun n’a été déçu puisque la déception porte en elle un jugement et l’amitié ne juge pas. Il y a eu des questions comme : il est con ou quoi ? Souffrirait-il du syndrome de Stockolm au point d’aimer la prison ? Est-il fou? Il aurait pu prendre des précautions, non ? Toutes ces questions sont légitimes si on les résume à celle-ci, paradoxe absurde : serait-il fondamentalement honnête ? Au point que son mépris des cagoules, des masques, des salles de conseils et de délibérés des ministères et des confessionnals… l’écoeure.

    C’est là-dedans que s’inscrit, non pas ma récidive mais ma continuité. Ma présence en prison est une façon radicale de dire NON. Lorsque je suis sorti de prison, on ne m’a pas demandé d’être réinsérable mais d’être recyclable. On m’a demandé aussi d’aller mendier un temps d’identité à la préfecture de police. Pour adoucir ce dressage on m’a titré du statut d’écrivain. (suite…)

  • « Ca valait pas la peine, mais ça vaut le coup ! », Abdel Hafed Benotman

    Hafed est mort… m’enfin, il ne nous quitte pas ! Son au-delà d’athée -et sacrément daté- est parmi les vivants, entre autre ici. Dans ce journal qu’il a crée avec d’autres il y’a de ça quinze piges. Hafed n’a jamais choisi entre le voleur et l’écrivain. Un voleur qui écrit ? Un écrivain qui vole ? Merde aux identités. C’était un ami qui se bagarre, rigole des yeux et partage. Pas d’autre hommage donc ; il n’en n’aurait eu que foutre.

    Tenir un engagement, pris avec lui et à sa suite. Continuer à lire et faire lire les écrits des enfermés qui pensent le sort qui leur est fait. Celles et ceux qui, comme lui, se disent réfractaires aux sévices du travail obligatoire, au racisme poli d’une république satisfaite, à l’hypocrisie d’une société qui torture démocratiquement, à la bêtise suffisante des juges et de leurs valets, à l’arrogance de l’économie et de ses hommes en arme.

    Bref, continuer à cracher de laids mots -pas de l’émo attention- sur une époque qui n’a de cesse de se refermer sur nos corps et nos crânes. Continuer à trouver, comme lui, les paroles justes et les actes conséquents pour armer nos refus. Faire vivre son humour -forcément noir- et la justesse de son regard, désespéré mais pas résigné. Et ce pense-bête : « Rendre la justice, en voilà une belle expression ! La vomir ».

    Vive Hafed, vive les voleurs qui veulent rester honnêtes (et vice versa).

    Pour commencer à continuer (re)lisons ce texte d’Hafed publié dans le numéro 4 du journal (téléchargeable au bas de la page), en janvier 2002. D’autres textes suivront dans les jours qui viennent, avant la publication du prochain Envolée qui fera bien sur une large place à l’ami AHB. (suite…)

  • Deux plateformes revendicatives depuis l’intérieur des prisons

    Les prisonniers qui nous écrivent font tous les mêmes constats, ils luttent pour des raisons similaires et rencontrent les mêmes obstacles ; mais bien souvent, chacun reste seul face à la machine pénitentiaire, parfois avec l’impression de n’être entouré que de «moutons » .  Comment sortir de cette impasse ?

    Dans le numéro 40 du journal (daté de janvier 2015), nous publions notamment un texte qui tente d’expliquer la nécessité exprimées par de nombreux prisonniers  de construire des « plateformes » ; textes collectifs que nous pouvons, nous dehors, contribuer à faire vivre et à faire circuler de manière à ce que d’autres prisonniers et prisonnières s’en emparent.

    Christine et deux autres prisonnières de la MAF de Poitiers-Vivonne ont  opté pour une liste de revendications en deux parties : revendications locales et revendications communes à toutes les détentions, que nous publions à la suite. Quant à Philippe, il nous a fait parvenir une proposition depuis le QMC de Réau. Voici ces deux textes. Faites les circuler. (suite…)

  • Les rivages de l’engrenage carcéral, lettre depuis Réau

     Voici une lettre qui date un peu -quelques mois- mais qui livre une analyse toujours très juste de la réalité de ce monde. Elle est sortie de Réau, le fameux et sinistre  « centre pénitentiaire sud francilien », véritable usine à trier et stocker les prisonniers, perdue au milieu de nulle part. (suite…)

  • De quoi faire une bonne compote

    Le numéro 40 du journal étant reporté à janvier 2015, nous publions ici les lettres reçues. Nous adressons un grand salut à tous ceux et toutes celles qui les ont écrites depuis leur cellule. (suite…)

  • Quartier Maison Centrale de Réau = « QHS tombeau secret »

    Philippe purge une très longue peine (cf journal L’envolée n°38). Depuis 2010, il demande à être transféré à la centrale de Lannemezan vers Toulouse, pour être rapproché de sa compagne. En mars 2013 il est transféré à la centrale de Moulins, à 400km de cette dernière. Puis en mars 2014, il est envoyé encore plus loin, au CNE (centre national d’évaluation) du centre pénitentaire de Réau (île de france). Il décrit à quel point cette évaluation est une mascarade dans le journal L’envolée n°39. Ensuite il est placé au Quartier Maison Centrale (QMC), toujours dans la prison de Réau, en attendant d’être, peut-être, un jour, enfin, transféré à Lannemezan.

    Nous avons déjà raconté que les QMC, nouveau concept de mini-prison ultra sécuritaire pour les longues peines, expérimentés à Réau et Annoeulin, sont des enfers, des Quartiers Hautes Sécurité où les prisonniers étouffent et son censés subir cela pour de longues années. Et ces quartiers ont vocation à devenir un modèle pour les futures prisons… à moins que, de l’intérieur comme de l’extérieur, des mouvements parviennent à remettre en cause ces projets ?

    (suite…)

  • QHS moderne : le QMC d’Annoeullin et l’exploitation des prisonniers

     

    Au mois de mai 2012, les syndicats pénitentiaires de la prison d’Annœullin signalaient à l’AFP des incidents survenus au quartier maison centrale (QMC): «une rébellion de trois détenus». Frédéric Charlet, secrétaire régional adjoint de l’UFA P-UNSA justice de Lille, décrivait ainsi les faits:

    «Mercredi, trois détenus du QMC [où sont enfermés des détenus purgeant des longues peines] se sont retranchés dans un atelier où ils se trouvaient sur place pour se défendre. Une douzaine d’agents ont dû s’équiper pour intervenir, les trois détenus finissant par être réintégrés en cellule après de longues discussions. La scène donnait l’impression d’une vraie guérilla. L’un des protagonistes, considéré comme dangereux et ayant déjà provoqué de graves incidents dans de précédents établissements, a été placé à l’isolement…»

    Le vocabulaire des syndicats, relayé par les dépêches de l’AFP –qui servent ensuite de support à tous les médias: télés, radios, journaux– tire l’événement du côté du fait divers spectaculaire; Pas un mot sur les causes du mouvement, exagération des faits… La même sauce que pour le mouvement de quatre prisonniers à Vezin-le-Coquet, présenté comme une «mini-émeute» –dans laquelle des bouteilles de shampoing en plastique deviennent des armes dangereuses… Comme Christophe Khider nous l’expliquait dans le numéro 32 du journal, Annœullin est une prison toute récente, et son QMC en est encore à une phase expérimentale. Le privé chapeaute tout ce qui ne relève pas de l’administratif ou du sécuritaire, et cela pose des problèmes même à l’AP –c’est dire! En fait, de nombreux problèmes ont été dénoncés par les prisonniers du QMC: activités, travail, salle de sport, horaires des promenades, prix des cantines, équipements…

    Alors que nous tentons d’attirer le regard sur ces nouvelles prisons (partenariat public-privé), que nous tentons de comprendre  l’avenir de la détention qui est en train de se dessiner (cf le numéro 39 spécial Condé-sur-Sarthe et QHS modernes), voici la pétition que des prisonniers du QMC d’Annoeullin avait fait parvenir en 2012. Elle est parue il y a plus d’un an dans le journal.

    A l’époque, elle avait pu être -un tout petit peu- entendue uniquement parce qu’elle avait été portée par des prisonniers que les syndicats désignaient comme dangereux.

     

    (suite…)