Étiquette : Mickaël G

  • Lettre d’Itziar extradée à Madrid – l’acharnement contre Kémi à Saint-Maur continue – fin du compte-rendu du procès des matons violents de Lille-Sequedin

    Lettre d’Itziar extradée à Madrid – l’acharnement contre Kémi à Saint-Maur continue – fin du compte-rendu du procès des matons violents de Lille-Sequedin

    Émission de L’Envolée du vendredi 28 octobre 2022
    • Lettre d’Itziar, écrite depuis une prison de Madrid dans laquelle en vient d’être extradée. Elle a réussi à ne pas se faire saisir le n°55 de L’Envolée en se moquant bien des maton·ne·s de Rennes avant de partir. Elle souligne que dans les prisons de l’État français comme celles de l’État espagnol, l’enfermement reste la même galère. Elle se réjouit enfin de la récente libération de Jakes Esnal et de Ion Kepa Parot, grâce à la mobilisation massive de la société basque depuis des années.

    • Lettre de Mickaël G., alias Kémi, datée du 13 septembre quelques jours avant son tabassage par les matons du QI de la centrale de Saint-Maur. Il ressent pourtant déjà très bien que la pression commence à monter et qu’on cherche à lui faire la misère. Il constate que ses courriers sont régulièrement bloqués, particulièrement ceux qui lui permettent d’avoir des informations concernant la mort de Romain Leroy, qui était l’un de ses amis de détention quand tous les deux étaient à Réau.

    • Lecture du communiqué public « Mickaël G. est en danger à la centrale de Saint-Maur« , publié ce vendredi 28 octobre par le Comité des proches de Mickaël G. concernant les conditions de détention insupportables qu’il subit. Le comité demande de le faire circuler au maximum ! On peut les contacter par mail : lesamisdemickaelg@gmail.com

    • Fin du compte-rendu du procès à Lille de matons qui ont passé à tabac un prisonnier, nu et seul dans sa cellule, le 3 janvier 2022 à la prison de Lille-Sequedin. On discute de la défense des matons qui, pour se protéger, évoquent cette nouvelle expression du soi-disant « effet-tunnel« , dont on avait déjà entendu parler à propos des matons qui ont tué Sambaly Diabaté, mais aussi suite à des personnes tuées par les keufs.

    • Discussion sur le budget 2023 du ministère des tribunaux et des prisons, toujours à la hausse.

    Musiques : Futuristiq, Réalité / Intouchable, Je ne dors plus (remix) / Lesram, Wesh enfoiré

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le numéro 55 est dispo et déjà censuré par l’Administration pénitentiaire ! Raison de plus pour le faire tourner !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami·e·s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné·e·s !

  • Mickaël G. est en danger à la centrale de Saint-Maur ! Communiqué de ses proches

    Mickaël G. est en danger à la centrale de Saint-Maur ! Communiqué de ses proches

    Nous relayons ici le communiqué du comité des proches de Mickaël G. alias Kémi, dont ils ont donné des nouvelles à chaque émission depuis fin septembre 2022 concernant les conditions de détention insupportables qu’il subit. Merci de le faire circuler au maximum ! Contactez-les !

    [ Actualisation quelques jours plus tard : Kémi a été transféré ! ]

    Le 28/10/2022,

    Depuis des semaines, nous soutenons notre proche, Mickaël G., enfermé au quartier d’isolement de la maison centrale de Saint-Maur, alors qu’il subit des traitements inhumains, une pression constante qui le pousse à bout.

    Son avocate a déposé plusieurs plaintes et recours en justice. De nombreuses fois, nous avons alerté la prison, le SPIP, la direction interrégionale, la direction de l’administration pénitentiaire. Quand on nous répond, au mieux, on nous dit : « Ne vous inquiétez pas, nous faisons le nécessaire ».

    Nous avons saisi divers associations et organismes soi-disant compétents : défenseur des droits local et national, Contrôleur des lieux de privation de liberté (CGLPL), Observatoire international des prisons (OIP). Sans réaction.

    Mickaël est au quartier d’isolement (QI) de Saint Maur depuis juin 2022 et ses conditions de détention empirent. Au QI les prisonniers ne peuvent voir ou parler avec aucun autre prisonnier. Ils restent en cellule toute la journée sauf quand ils ont droit à une « promenade » dans une cour grillagée et grande comme une cellule. Ils ne voient que le personnel pénitentiaire et sont donc à leur merci. Dans cette histoire, comme souvent, c’est la parole d’un prisonnier contre celles d’agents assermentés.

    Le 19 septembre, Mickaël a été passé à tabac par des surveillants du QI. Il a perdu connaissance et s’est retrouvé à l’hôpital. Mais en commission de discipline (prétoire), c’est lui qui est condamné à 10 jours de mitard (quartier disciplinaire), sanction transformée en « confinement » car son état de santé est incompatible avec le mitard. Sous prétexte de confinement, il est placé en cellule sécurisée, ses affaires personnelles lui sont confisquées, et une partie ne lui a toujours pas été restituée. Ses communications avec l’extérieur sont rendues extrêmement compliquées : ses courriers sont bloqués, ses appels téléphoniques mystérieusement coupés toutes les minutes. La plupart de ces mesures dérogent au règlement ou en abusent arbitrairement.

    Et l’acharnement s’intensifie. Sans raison, il est placé en « gestion menottée » (ses rares déplacements en détention se font menotté), dans une cellule avec sas grillagé derrière la porte, ses repas sont passés par une trappe. Quand il demande la notification officielle de telles mesures ultra-sécuritaires, la seule réponse qu’il obtient est : « Tu n’auras pas de notification, tu es notre jouet ».

    Par ailleurs, il subit diverses commissions de discipline farfelues… et les sanctions qui vont avec.

    Lors d’un déplacement, Mickaël, menotté, est violemment bousculé dans le dos par un surveillant et heurte le mur. Un médecin constate ses ecchymoses… après plus de 24h et grâce à l’insistance de son avocate.

    Depuis le 23 octobre, toutes les deux heures, les surveillants ouvrent la porte et il doit faire acte de présence, par exemple se lever du lit. Et cela JOUR ET NUIT toutes les deux heures. Pour cela non plus il n’a reçu aucune notification, on lui a juste dit verbalement « tu es statut DPS ». Ce statut, « détenu particulièrement signalé », ne justifie en rien d’empêcher un être humain de dormir pendant des jours.

    Il subit régulièrement des insultes racistes et des menaces de la part des surveillants, en particulier de la part d’une équipe de nuit. Il subit du chantage pour faire retirer ses plaintes. Quand il demande à se faire dépanner du tabac, on lui a répondu « Va te pendre ».

    Actuellement il dit que son corps est en train de le lâcher. Il est extrêmement fatigué car il ne dort presque plus depuis le 23 octobre, et qu’il subit une pression constante depuis plus d’un mois. Ayant déjà subi des violences, il a de plus en plus peur de certains surveillants et craint pour sa vie. Notre ami est en danger, comme beaucoup d’autres en prison, malheureusement. Mais sa seule chance est que, quand la ligne n’est pas mystérieusement interrompue, il peut nous raconter au jour le jour ce qui lui est fait. Ayant connaissance de la situation, son avocate a entamé de nombreux recours… restés sans suite actuellement. Des certificats médicaux attestent des mauvais traitements qu’il subit. Elle a réclamé des images de caméras de vidéo-surveillance qui n’ont jamais été fournies.

    Il veut partir de Saint-Maur mais ce transfert lui est refusé depuis des mois. La juge d’application des peines ne trouve rien à redire aux traitements qu’il subit et lui demande de fournir des preuves de ses accusations. Mais comment fournir des preuves quand les compte rendus d’incident sont écrits par les surveillants qui tapent et insultent, quand les mesures sécuritaires et répressives ne sont jamais notifiées par écrit et motivées ? comment fournir des preuves quand on est seul au fond d’un QI, à la merci de ses bourreaux ?

    Nous demandons à toute personne qui refuse que les prisons françaises soient des Guantanamo, cachés à notre vue, où des surveillants violentent des prisonniers, couverts par leur hiérarchie, de faire savoir par tous les moyens que :

    Mickaël est en danger,
    Mickaël n’est pas suicidaire,
    Mickaël allait très bien jusqu’au 19 septembre 2022,
    Nous demandons que Mickaël soit immédiatement transféré dans la prison demandée, où il pourra se réinsérer,
    Nous exigeons la fin des violences ! Et la fin de la répression, dont l’unique but est d’empêcher Mickaël de les dénoncer !

    Ils en ont marre qu’on les appelle, qu’on leur écrive ? Continuons !
    Tout soutien est le bienvenu, si vous les contactez, contactez-nous aussi !

    Comité des proches de Mickaël
    lesamisdemickaelg@gmail.com