Étiquette : morts à fleury

  • Lettres de l’intérieur – Victoire raconte la MAF de Nice – Répression de la solidarité avec la Palestine – Rassemblement après une mort suspecte à Fleury

    Lettres de l’intérieur – Victoire raconte la MAF de Nice – Répression de la solidarité avec la Palestine – Rassemblement après une mort suspecte à Fleury

    Émission de l’Envolée du vendredi 23 février 2024

    • Des nouvelles d’une prisonnière qui nous écrit depuis quelques mois du centre national d’évaluation (CNE) où elle attend toujours d’être transférée moins loin de ses proches.
    • Une lettre de Francis Dorffer qui poursuit la discussion sur les mesures d’ordre et de sécurité (MOS) qui permettent aux directions des prisons de justifier aussi bien des transferts, des retenues de courrier, que des placements au quartier d’isolement (QI).
    • Appel de Victoire qui revient sur son incarcération à la maison d’arrêt pour femmes (MAF) de Nice. Elle raconte le très difficile accès aux soins et les séquelles physiques de la prison, les violences psychologiques des matonnes et l’humiliation des fouilles à nu, mais aussi les moments de solidarité entre prisonnières.
    • Le n° 58 de notre journal vient de sortir ! N’hésitez pas à vous abonner, il est gratuit pour toutes les personnes enfermées.
    • On revient sur les condamnations qui ont commencé à tomber pour des personnes impliquées dans les mouvements de solidarité avec la Palestine et la criminalisation du mouvement dans son ensemble, pendant qu’un génocide continue à Gaza.
    • Ansoumana Chabot est mort le 25 février à Fleury dans des circonstances plus que suspectes. Encore une fois l’administration pénitentiaire s’est empressée d’en conclure au suicide. Mais les proches et des soutiens se sont rassemblés dès les jours suivants devant la plus grande prison de France pour demander des comptes avec notamment la famille d’Alassane Sangaré, qui y a aussi perdu la vie.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers
    et les prisonnières.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne !
    Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne,102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h, sur Radio Alto 94.8 FM sur le massif des Bauges jeudi à 21h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h) ! Dispo sur toutes les plateformes de podcast.

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
    Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris

    contact@lenvolee.net 
    et sur instagram, twitter, facebook

  • « C’est moi qui suis dans ce cercueil » – Deux lettres pour dénoncer la censure de la parole des prisonnier·es – La bagarre des proches d’Alassane Sangaré, mort à Fleury

    « C’est moi qui suis dans ce cercueil » – Deux lettres pour dénoncer la censure de la parole des prisonnier·es – La bagarre des proches d’Alassane Sangaré, mort à Fleury

    Émission de l’Envolée du vendredi 7 avril 2023 – Disponible sur toutes les plateformes de podcast
    • Lettre reçue d’une prison pour femmes, du 28 janvier 2023 : « c’est moi qui suis dans ce cercueil ». Elle nous parle de sa mise au quartier fermé où ses problèmes de santé se sont encore aggravés et pas du tout pris en charge. Elle décrit des attaques physiques et psychiques, de multiples brimades et privations organisées par la matonnerie et la taule. Et elle évoque également les obstacles et démarches interminables, après 20 ans d’incarcération, pour espérer obtenir un aménagement de peine et envisager enfin la sortie.

    • Lettre d’une autre prison pour femme, datée de mars 2023, pour discuter de la censure de la parole des prisonniers et prisonnières sous toutes ses formes. Celle du journal de L’Envolée et de ce qui y est dit, mais aussi la censure du courrier et des liens avec l’extérieur. « La censure permet légalement de mettre la mort à disposition des protagonistes en uniforme ».

    • Une lettre de l’infâme, prisonnier longue peine et correspondant de longue date de L’Envolée, qui décrite la censure du journal et plus largement de la censure de la parole des prisonniers par l’administration pénitentiaire (AP) .

    • Discussion avec Djeneba, sœur d’Alassane Sangaré, mort le 24 novembre 2022 à Fleury-Merogis. Ses proches se battent pour obtenir la vérité sur les conditions de son décès et sont toujours dans l’attente, six mois plus tard, de l’autopsie. Vous pouvez les suivre sur leur page ici.
      • Ils organisent un repas solidaire en hommage à Alassane le samedi 15 avril 2023 à 19h à la salle Georges Duhamel à Créteil, 7 avenue Georges Duhamel. Ouvertures des portes à 19h, prises de paroles à partir de 19h30 et repas à 20h30. Venez nombreux.ses !

    • Enfin on discute de « l’air du temps », de la répression et des annonces autour du travail en prison de Super Dupont-Moretti aka le ministre des tribunaux et des prisons.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque parfois de forces pour faire tourner l'émission comme on le voudrait en ce moment : 
    que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP, n'hésitez pas à nous contacter & à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne ! Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h) !

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières.

    Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et proposez-le à vos proches enfermés !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
    Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris

    contact@lenvolee.net 
    et sur instagram, twitter, facebook.

  • MORTS A FLEURY : LETTRE OUVERTE D’UN PRISONNIER DE LA PLUS GRANDE PRISON D’EUROPE

    Alerte dans les prisons françaises : les prisonniers et prisonnières meurent dans l’indifférence totale de l’Etat.

     

    Madame, Monsieur,
    Je vous écris ce jour pour vous alerter sur les conditions dramatiques de détention dans notre pays. Dans de trop nombreux établissements et en particulier à Fleury-Mérogis pour mon cas, les conditions de détentions, bien au-delà de la simple privation de liberté, sont plus que jamais assimilables à de la torture physique et psychologique. Ce n’est plus seulement un simple fait de surpopulation carcérale. Avec un taux d’occupation de 180 %, la capacité d’accueil de cette maison arrêt est dépassée depuis longtemps, comme dans tant d’autres Prisons Françaises.

    Dans cette société qui joue à guichet fermé dans ses prisons, les activités sont remplacées par des cachets. Surtout tout dépend de la volonté de la direction, qui choisit pour nous : soit la réinsertion, soit la sur-condamnation. Ici, ce n’est pas la réinsertion qui est visée, nous vivons l’absence de justice dans un endroit qui est pourtant censé la rendre. La prison punit plus qu’elle ne devrait par certains comportements de l’administration, et par les surveillants et surveillantes, dont le comportement et les paroles sont totalement déplacés. Quelques soit les pires injustices qu’elle produise, la prison a toujours raison aux yeux des juges et de la société.

    Quant à l’application des peines et la détention qui en découle, on a l’impression que la machine est bloquée, qu’elle se trouve à l’arrêt. Alors qu’un JAP devrait répondre à une demande d’aménagement de peine dans les 4 mois, ici, c’est plutôt 8 à 12 mois… Que dire, aussi, des délais d’attente des transferts pour rapprochement familial…

    Comment imaginer que l’on devienne meilleur en nous torturant alors même que nous allons tous sortir un jour de vos prisons. Soit on est cassé à vie et plus bon à rien. Soit, on est encore pire qu’avant et endurci à cause de la haine que l’on nous a injectée par le non respect de l’état de droit.

    Les événements tragiques survenus ces dernières semaines auraient dû mobiliser et interpeller les plus hautes autorités. 11 personnes sont mortes à Fleury : 8 prisonniers l’ont été annoncé dans la presse. Pour les 3 autres (un albanais, une femme turc et son mari quelques jours plus tard) c’est silence radio. Est ce parce qu’ils ne sont pas ressortissant que ces morts n’ont pas été dévoilées ?

    Aujourd’hui je dénonce le traumatisme de certains prisonniers, qui le 08/06/2018 ont vécu le pire moment de leur vie, quand un surveillant chef s’est rendu coupable d’avoir demandé à un prisonnier de détacher un autre prisonnier qui s’était pendu quelques heures plus tôt. Où est passé le protocole à ce moment là ?

    C’est l’administration pénitentiaire qui a tué cet homme avec ses violences physiques, psychologiques et ses négligences.
    Quand la justice va-t-elle se saisir de ces « suicides » ? La justice sera-t-elle assez lente pour laisser l’administration masquer toutes les preuves ?

    Pour faire simple, les détenus vont mal au sein de cette administration pénitentiaire ! Aujourd’hui, je m’expose à une multitude de sanctions, mais ne rien dire me rendrait complice, alors je préfère ne pas rester qu’un délinquant qui subit, mais aussi qui dénonce.

    Je dénoncerai toujours ce que nous subissons mais la liste est extrêmement longue !

    Cordialement, un prisonnier de Fleury-Mérogis.