Étiquette : réseau d'entraide vérité et justice

  • Blanche parle de la censure du courrier – 36 transferts pour Nathan – « Chronique de l’injustice ordinaire » avec Ana Pich – Marche nationale contre les violences d’état

    Blanche parle de la censure du courrier – 36 transferts pour Nathan – « Chronique de l’injustice ordinaire » avec Ana Pich – Marche nationale contre les violences d’état

    Émission de l’Envolée du vendredi 8 mars 2024

    • Une lettre de Blanche qui parle de l’importance des correspondances et des galères que lui fait le vaguemestre en retenant son courrier. L’occasion de causer du droit de censure de l’administration pénitentiaire et de son impact sur les liens et les difficultés à dénoncer ses conditions d’enfermement.
    • Une lettre de Nathan où il revient sur son parcours carcéral et raconte la façon dont l’administration pénitentiaire essaie de le « gérer » à coup de dizaines de transferts disciplinaires (36!) en ne le laissant jamais plus de trois mois dans une taule et en le maintenant à l’isolement depuis 4 ans et demi.
    • On reçoit Ana Pich pour discuter de sa bande dessinée « Chronique de l’injustice ordinaire » où elle raconte des audiences de comparution immédiate et les années de prison que les juges y distribuent. Elle dénonce les violences judiciaires – jugements expéditifs, mépris de classe, racisme et sexisme – qui s’exercent quotidiennement et en toute impunité au sein des tribunaux.
    • Fatou et Isaac du réseau « Entraide vérité et justice » nous appellent pour parler de la marche nationale annuelle contre les violences d’état et le racisme systémique qui a lieu le 16 mars prochain à Paris, Toulouse, Rennes, Grenoble, Bruxelles, Bordeaux, etc. (vous pouvez retrouver toutes les infos sur la page FB du réseau ici). On discute des origines du réseau et de cette marche annuelle organisée par les premières personnes concernées. Extrait de l’appel : « Le Réseau d’Entraide Vérité et Justice appelle à marcher le 16 mars 2024 avec les familles de victimes et les survivant·es des violences policières, pénitentiaires, psychiatriques et judiciaires contre l’impunité de ces violences, contre les propos, actes, violences et crimes racistes, xénophobes, homophobes, sexistes. Nous marcherons ensemble pour la mémoire des victimes défuntes et l’honneur des survivant·es de l’État policier et judiciaire. »

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers
    et les prisonnières.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne !
    Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne,102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h, sur Radio Alto 94.8 FM sur le massif des Bauges jeudi à 21h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h) ! Dispo sur toutes les plateformes de podcast.

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
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  • Lettres de Kémi qui se bagarre contre l’AP – Des nouvelles d’Ivan à Villepinte – Cospito condamné à mort – Révoltes au CPR de Turin (suites) – Marche contre les violences d’État

    Lettres de Kémi qui se bagarre contre l’AP – Des nouvelles d’Ivan à Villepinte – Cospito condamné à mort – Révoltes au CPR de Turin (suites) – Marche contre les violences d’État

    Émission du vendredi 10 mars 2023
    • Deux lettres de Kémi, correspondant régulier de l’Envolée, actuellement incarcéré à la Maison centrale d’Arles. L’administration pénitentiaire (AP) continue de s’acharner sur lui : censure de certains courriers, reprise de la gestion menottée, « ils se prennent pour des dieux tout puissant », écrit-il. Les surveillants et la direction lui font clairement payer de communiquer avec l’extérieur sur sa situation.
    • Une lettre d’Ivan, enfermé à Villepinte et dont on avait déjà lu plusieurs lettres. il parle de la grève de la faim qu’il a mené en solidarité avec Cospito et de l’isolement, des fouilles et des ELAC.
    • Appel d’une copine d’Italie pour discuter du régime d’isolement 41 bis qui touche des centaines de personnes de l’autre côté des Alpes. Cela implique une privation sensorielle quasi totale et des liens avec l’extérieur réduit à un parloir hygiaphone ou un coup de téléphone par mois. Et on ne peut en sortir que sur une grâce présidentielle ou en balançant d’autres personnes ! Alfredo Cospito, dont on a déjà plusieurs fois parlé à cette antenne, est en grève de la faim depuis quatre mois contre ce régime et la perpétuité incompressible à laquelle il a été condamné. Le rejet de son dernier recours fin février le condamne à mourir.
    • On va aussi parler avec elle des dernières grosses révoltes au CPR (les centres de rétention en Italie) de Turin qui a été intégralement incendié par les prisonniers.
    • Fatou Dieng, qu’on connaît bien dans cette émission, est là pour appeler à la marche du 18 mars prochain contre les violences d’Etat, policières et pénitentiaires. Ça fait 27 ans que cette marche internationale a été lancée depuis le Québec et en France, elle est notamment portée par le réseau d’entraide vérité et justice. Des manifs et des rassemblements auront lieu à Paris et dans d’autres villes. On peut retrouver l’appel de cette année ici.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

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  • Cantine de soutien au Réseau d’Entraide Vérité et Justice autour de « Depuis qu’ils nous ont fait ça », le livre d’Aurélie Garand !

    Cantine de soutien au Réseau d’Entraide Vérité et Justice autour de « Depuis qu’ils nous ont fait ça », le livre d’Aurélie Garand !

    Le livre d’Aurélie Garand est bientôt partout en librairies ! On en profite pour vous inviter aux prochaines présentations de son livre, mais aussi à la Cantine de soutien au Réseau d’Entraide Vérité et Justice à Paris ! Important : le livre est gratuit pour les enfermé⸱e⸱s, contactez-nous !

    Pour + d’infos, cliquez sur l’image !

    « Quand quelqu’un essaye de s’évader de prison, les matons ont le droit de lui tirer dessus. Pour Angelo, il faut croire qu’ils ont laissé le GIGN prendre le relais. Après l’avoir laissé sortir, ils ont raconté partout que c’était un évadé, mais moi j’appelle ça un déserteur. Il ne voulait pas crever dans leur prison de morts.Toute sa vie d’adulte, il aura été un condamné. Depuis qu’ils nous ont fait ça, ils n’ont plus le contrôle sur lui. Il n’est plus un numéro d’écrou. Bientôt, il ne sera même plus un numéro de dossier en cours. Il restera pour toujours Angelo Garand, mon frère. »

    Le 30 mars 2017, Angelo Garand, qui appartient à la communauté des Voyageurs, est abattu de cinq balles par une équipe du GIGN sur le terrain de ses parents, dans le Loir-et-Cher. L’équipe intervenait pour le ramener à la prison de Poitiers-Vivonne où il purgeait une peine pour vol : quelques semaines plus tôt, il n’était pas rentré de la permission de sortie d’une journée qui lui avait été accordée. Il n’était pas armé.

    La famille Garand sait que les membres du GIGN mentent quand ils invoquent la légitime défense. Aurélie prend publiquement la parole, quelques heures plus tard, pour le hurler à la face du monde. Commence alors pour elle et les siens un combat âpre et désespéré pour que la vérité soit reconnue par la justice. Cinq ans plus tard, tous les recours sont épuisés : les tueurs ne seront jamais inquiétés, leur version des faits pour toujours reconnue.

    Aurélie Garand, quant à elle, habite toujours sur le terrain de ses parents, à une dizaine de mètres à peine de la remise où Angelo « a été exécuté ». Elle est convaincue que la mort de son frère n’est que l’aboutissement d’une trajectoire tracée depuis bien longtemps : tombé dès l’enfance dans les mains de la justice, pris dans « l’engrenage carcéral », il a multiplié depuis les petites peines de prison et n’était plus, aux yeux de l’État, qu’un délinquant, un problème à régler. Mais son destin tragique remonte peut-être à plus loin encore, dans la construction ancestrale de la figure du Voyageur, coupable et perdu d’avance.

    Elle signe un texte sec, fiévreux, d’une pudeur bouleversante, qui mêle récit de lutte et souvenirs de sa « vie d’avant », qui rend un hommage exigeant à son frère et à sa communauté,qui affirme un point de vue acéré sur la justice, la prison, les violences d’État, et qui prône avec force l’indispensable solidarité entre « tous ceux qui sont pris dans la cible ».

    Aurélie Garand,  « Depuis qu’ils nous ont fait ça… », Les éditions du bout de la ville, 112 pages, 10 euros.

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