Étiquette : Syndicat de prisonniers

  • Le numéro 51, spécial abonné·e·s, est dehors !

    Le numéro 51, spécial abonné·e·s, est dehors !

    Un 12 pages destiné essentiellement à nos abonné.e.s, imprimé à peu d’exemplaires, qui sera donc très peu distribué à l’extérieur. Si toutefois vous voulez le lire (et il y a plein de choses intéressantes dedans), vous pouvez le télécharger là : Envolée 51 (SLIM)

  • CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CONSÉQUENCES DE LA GRÈVE DES MATONS


    Appel à la conférence :

    CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LES CONSÉQUENCES DU MOUVEMENT DE GRÈVE DES SURVEILLANTS PÉNITENTIAIRES SUR LES PRISONNIERS

    Le mouvement de grève des gardiens de prison suite à l’agression d’un des leurs par un prisonnier menacé d’extradition est largement médiatisé, mais les conséquences de leur mouvement sont systématiquement passées sous silence. Prisonniers et prisonnières sont privés de travail et de cantine ; les promenades sont écourtées ou supprimées ; dans certains établissements, les surveillants coupent l’eau et l’électricité. De nombreux parloirs sont suspendus, ou reportés.Le maintien des liens familiaux, déjà si difficile, est encore mis à mal. La violence de ce traitement exacerbe encore les frustrations des prisonniers, qui subissent déjà la violence de l’enfermement : ce mouvement ne peut que les pousser à bout et provoquer de nouveaux débordements.

    L’Envolée, le Syndicat pour le respect et la protection des prisonniers et l’association Pour les détenus de France, harcèlement physique et moral appellent à une conférence de presse à ce sujet.

  • CRÉATION DU 1ER SYNDICAT DE PRISONNIERS (PRP) ET GRÈVE DES MATONS : DOSSIER DE PRESSE

    Fermeture des parloirs et de l’accueil aux familles, remises de peines bloquées, jugements reportés pour les prévenu.e.s comme les condamné.e.s, pas d’accès aux cabines téléphoniques, à la promenade et à la plupart des activités, fermeture des cantines et rationnement des gamelles, coupures d’eau/ d’électricité, pneus cramés devant les portes…

    Voila 2 semaines que les matons ont abandonnés leur poste pour fanfaronner à la télé et pleurnicher sur leur situation (à se demander à quoi ils s’attendaient en passant le concours). Ca réclame plus d’armes, plus de personnel, plus d’encadrement, bref plus de sécuritaire. Et pendant ce temps, la machine carcéral continue de tourner et de broyer des vies au quotidien. Bah oui, on allait quand même pas arrêter les condamnations et fermer les prisons ! Alors les keufs et les ERIS s’occupent du maintien de l’ordre, les mouvements des détenu.e.s sont restreints et le peu de confort qu’on peut gratter à l’intérieur est retiré. On tente de les pousser à bout. A l’extérieur, les familles n’ont pas de nouvelles de leurs proches, se retrouvent bloquées devant les parloirs avec comme accueil ligne de matons et pneus en feu. Et la pression monte, les journées se ressemblent et sont toujours plus sombres.

    Alors avant que tout explose et que le débat s’oriente sur « la violence des prisonnier.e.s », des proches d’incarcéré.e.s, qui viennent de créer le 1er syndicat de prisonniers (le PRP), prennent la parole pour dénoncer les violences de l’AP et de l’État, et mettre le point sur la situation qu’ils vivent actuellement.

    Articles :

    Le Monde

    Le Monde 2

    20 Minutes

    La Nouvelle République

    Le Point

     

    Sons :

    France Culture

    France Inter

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 19 JANVIER 2018

     

        • Appel : De la famille Bouras sur la lutte qu’elle mène pour faire connaître la vérité sur la mort de leur fils et frère, prisonnier tué durant son transfert au tribunal
        • Appel : De Cloë en grève de la faim pour se faire entendre de l’AP qui fait la misère à son mari prisonnier au CP de Caen.

    Zics : Blues Brothers / Amy Winehouse – Back to Black / Gommard – Les révoltés du blog G


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  • « Je ferai tout ce que je peux pour soutenir un syndicat des prisonniers en France ! Nous, prisonniers d’Europe, nous devons nous unir… », Georg Hüss depuis la maison d’arrêt de Mulhouse

     

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    « liberté pour tous les prisonniers »

    Il y a maintenant près de deux mois que Georg Huss a entamé un mouvement de lutte à la maison d’arrêt de Mulhouse. Il est en grève de la faim. Vous pouvez lire -ou relire- ici les revendications qu’il avait alors fait sortir de ce sordide cul-de-basse-fosses. Nous publions aujourd’hui quelques extraits d’un courrier envoyé plus récemment par Georg. Il explique à un ami qu’il continue son combat, encore trop solitaire et toujours isolé par l’administration qui fait la sourde oreille. Georg aimerait qu’on lui écrive et demande qu’on lui envoie des timbres. Si, comme beaucoup de gens, vous ne parlez par allemand, vous pouvez écrire en français sans souci, car « ici, il y a de nombreux interprètes » comme le dit Georg lui même. Nous publierons prochainement d’autres extraits ainsi que des précisions sur les activités de ce syndicat qu’il a contribué à fonder avec d’autres prisonniers en Allemagne et en Autriche.

    Le 13 février 2017, Maison d’arrêt de Mulhouse

    (…) Je suis toujours en grève de la faim et je compte arrêter de consommer du sucre, du lait et de la soupe le 1er mars… donc je pense que j’irai à l’hôpital le 15 mars 2017. Là-bas, j’accepterai les infusions, la soupe, le lait, les yaourts, les fruits, les vitamines et les minéraux… Tout ce que je n’ai pas ici – ils ne m’en donnent pas, alors que j’en demande. Quand je serai assez en forme, je vais retourner à la MA de Mulhouse le 1er avril 2017. Si ce n’était pas le cas, j’ai plein d’idées d’actes de protestation plus extrêmes ! Mon état de santé reste bon. J’ai perdu 10 kilos -de 71 à 61 kilos-, j’ai tout le temps sommeil, je me sens à plat. Mais c’est normal. Je connais mon corps et je surveille ma santé pour ne pas avoir de problèmes par la suite. (…)

    (J’ai) un parcours dans la lutte pour les droits des prisonniers et le GG/BO D&A (1). Maintenant je continue en France ! Les prisonniers qui travaillent dans les prisons françaises ont les mêmes problèmes qu’en Allemagne et en Autriche : aucune couverture sociale, pas de retraite, des salaires de misère comme en Chine, etc. Ma spécialité, c’est les droits fondamentaux. C’est de ça que nous avons besoin en ce moment en prison, nous les prisonniers – et ils sont sans cesse bafoués ! A Mulhouse, c’est poussé à l’extrême ; je ne pensais pas que ça pouvait se passer comme ça en Europe.

    Le temps que j’ai à passer ici est trop court et je ne parle ni ne comprends le Français, mais je souhaite la création d’un GG/BO français. Je ferai tout ce que je peux pour soutenir un syndicat des prisonniers en France ! Nous, prisonniers d’Europe, nous devons nous unir… Je ne sais pas si vous comprenez ma tactique : si on sort les problèmes de leurs contextes nationaux, les systèmes nationaux ne pourront pas arrêter le processus ! Il faut impliquer d’autres ministères, des ambassades et tout ça ; et, je pense, les prisonniers qui travaillent en Europe. L’administration Française m’ignore -normal, qu’est ce qu’ils vont dire ? « Tout est OK ici, et que c’est légal ? Pardon, on s’excuse ? » Faire le mort, c’est la tactique du système répressif dans ces cas-là ! (…)

    Solidarité

    Georg

    (1) Gefangenen-Gewerkschaft-Bundesweite Organisation, Syndicat des détenus-organisation fédérale, une organisation syndicale de prisonniers en Allemagne et en Autriche créé le 22 mai 2014. Leur site : https://ggbo.de/

    Georg Huß
    Numéro d’écrou 42048
    Maison d’Arrêt de Mulhouse
    59 Avenue Robert Schuman
    68100 Mulhouse

    Pour faire pression sur la MA, prendre des nouvelles de Georg vous pouvez écrire ou téléphoner à :

    Maison d’Arrêt de Mulhouse, Direction
    59 Avenue Robert Schuman
    68100 Mulhouse

    TEL : 0389363400

    AnarchistBlackCross

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