DEPUIS LE CENTRE PÉNITENTIAIRE DE MONT-DE-MARSAN
« Prisons modernes de merde »
Le centre pénitentiaire Pémégnan de Mont-de-Marsan a été inauguré en novembre 2008 par Dati. C’est la taule « pilote » du plan 13200 lancé en 2002. Avec 300 places à la maison d’arrêt (MA), 360 au centre de détention (CD) et un quartier arrivant de 30 places, il permet d’enfermer dix fois plus que l’ancienne prison de Mont-de-Marsan.
Comme d’habitude, au bout d’à peine quelques années, il enferme déjà plus de prisonniers que prévu ; comme d’habitude, on se suicide beaucoup dans cette prison moderne ; comme d’habitude, la crasse et l’inconfort sont devenus le quotidien de cette détention en très peu de temps ; comme d’habitude ce sont encore les matons qu’on entend se plaindre. En novembre 2012, ils avaient bloqué la prison pour réclamer 20 postes supplémentaires en plus des 190 existants. Dès janvier dernier, ce sont des gendarmes et des flics qui ont commencé à boucher les trous en jouant aux matons. Le 24 juin dernier ce sont encore quinze matons du SPS et de FO qui manifestaient devant la Préfecture des Landes pour réclamer une fouille générale de l’établissement et un soutien systématique de la direction pour les fouilles à nu qu’ils sont nombreux à pratiquer en sortie de parloir et que tous les prisonniers dénoncent dans leurs lettres. Quant aux trois UVF, vantées dans tout le sud ouest par l’AP, ils servent de carotte à la directrice Séverine Dupart, et à l’adjoint au directeur, le bien nommé Laurent Cachau, pour obtenir le calme notamment des prisonniers longues peines qui passent par le CD.
Ce fut le cas de Philippe Lalouel qui a attendu trois mois la réponse pour son UVF. Deux jours après qu’il lui a été accordé, il est transféré à la centrale de Moulins, à 800 bornes de sa compagne…
Vous pouvez lire ici un de ses courriers datant d’avant le transfert quand il espérait encore partir à Lannemezan ; un courrier de Gaëtan qui a lui aussi été transféré depuis à la MA d’Agen. Un troisième courrier anonyme finit le portrait de cette taule.
En plus de ces trois courriers publiés dans le numéro d’été du journal (N°36 toujours disponible sur simple demande, mail ou dans les librairies dont vous trouverez la liste dans la rubrique « où trouver le journal? »), vous pouvez lire en premier un courrier daté de fin juillet mais reçu récemment. Il nous parvient d’un prisonnier qui vient d’être transféré de la prison de Neuvic qui a connu une certaine agitation ces derniers temps (cf aussi le numéro 36, été 2013). Il se bagarrait là-bas depuis le quartier disciplinaire, il continue à Mont-de-Marsan.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez entrer en contact avec lui ou les autres prisonniers qui s’expriment ici pour les soutenir dans leur combat contre l’AP.
Le mardi 23 juillet 2013, pour l’équipe de Papillon,
Mesdames, Monsieur, je vous ré-écris, car je vous ai écrit il y a une semaine par recommandé pour dénoncer et vous faire part de comment fonctionne la détention à Mont de Marsan, mais malheureusement la direction a jugé meilleur de bloquer mon courrier, du coup vous ne l’avez pas reçu. Bref. Maintenant je suis à Mont de Marsan, depuis les arrivants on m’a affecté dans une aile complètement fermée, sans raison apparente, dédiée à
l’inactivité et à la désinformation. 22 heures sur 24 je me suis retrouvé dans une cellule où je retrouvais toutes sortes de bestioles, telles que des cafards, des moucherons, des pince-oreilles, des fourmis, et j’en passe !
De plus, ma cellule, comme la plupart des cellules, donnait sur des abords jamais entretenus, alors il s’y dégage une odeur insupportable, et la chaleur n’arrange rien, du coup on ne peut pas aérer. A cause de tous ces facteurs j’en suis réduit à bloquer le mitard, en espérant être transféré dans un CD (centre de détention) plus approprié, où il y a des activités, ce qui collerait plus avec ma peine qui se termine en 2017. Je suis passé au prétoire en précisant les raisons pour lesquelles je bloquais, et j’ai dit à la directrice que j’avais rédigé un courrier qui vous était destiné. Tout subtilement elle s’est moqué de moi, tout en sachant qu’elle avait déjà bloqué mon courrier. Bref. Maintenant je bloque le mitard. Et je ne suis pas le seul dans ce cas,
nous sommes trois, dont Monsieur X, n° XXX, qui a également bloqué au mitard et m’a autorisé à la citer car il l’a souhaité,
et qui se plaint que les surveillants ne le fassent pas changer ses draps, alors qu’il le leur demande depuis trois semaines, ce que j’ai pu constater depuis un peu plus de deux semaines. Toutes les semaines j’entend des détenus qui se plaignent de se faire tabasser par des surveillants que je peux entendre quand ils sont en action dans le
couloir. Voilà tout, j’espère vous avoir éclairé sur la situation, moi en tous cas
j’en suis lassé. Alors en attente d’une réponse, je vous prie d’agréer mes salutations
distinguées.PS : La directrice, c’est Madame Dupart Séverine, et l’adjoint au
directeur, c’est Monsieur Cachau Laurent.PS : J’avais oublié de vous dire qu’ils employaient des termes racistes envers d’autres détenus d’autres ethnies.
B.
La lettre qui suit est écrite par Philippe Lalouel dont nous avons raconté le dernier procès dans le numéro 34 du journal. En partant de son cas et d’anecdotes divers auxquelles il assiste, il nous présente ici un rapport détaillé de la détention à Mont de Marsan. Ce que les observateurs extérieurs ou autres journalistes objectifs ne publient pas. Philippe a été transféré à la centrale de Moulins, encore plus loin de sa compagne qui n’a pu aller le voir pour la première fois depuis ce transfert qu’au mois d’août. Philippe attend son procès en appel où il entend bien continuer à dénoncer les peines infinies et la guillotine carcérale. Vous pouvez lui écrire à :
Mars 2013, Centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, à l’Envolée
Je vous écris d’ici, de ces prisons modernes…
Le médical
Je vais commencer par moi, hein, avec le médical ici, qui est nul. Lorsque j’ai été extrait à l’hôpital, un vrai gag : arrivé là-bas, on me demande ce que je veux. Là, je serre les dents et je dis à l’infirmière de me faire détacher pour qu’elle m’ausculte. Eh bien rien ! Elle la ferme, effrayée par tous ces flics armés de l’escorte. Ils me détachent pas et je repars comme je suis arrivé. La dentiste, elle, ne veut pas me soigner car elle veut la preuve que j’ai la CMU… ça fait juste vingt-cinq ans que je suis enfermé et que j’ai la CMU. Donc ma femme a dû envoyer une attestation pour prouver que je l’ai. Voilà, ça fait donc plus d’un mois sans soins. La dentiste est une femme aigrie, comme tout le monde dans cette taule ; tout juste un bonjour et des gueules d’en-terrement. Là ça fait une semaine que je suis sorti du mitard et toujours pas de traitement ; heureusement que j’en ai d’avance. J’ai un pote à côté qui fait de la tension. Il avait un traitement qui ne marche pas. Le médecin lui dit : « Très bien, arrêtez ce traitement. Vous n’avez qu’à plus manger de sel » (sic). C’est quand même cinglé, non ? Je me demande sans cesse où je suis tombé.es matons, le mitard, la directionJ’écris, j’écris, mais ils ne répondent même pas. Je vais vous expliquer pourquoi : c’est une taule où les matons te pro-voquent sans cesse. Tu écris, et sans réponse tu gueules, etlà ils te mettent au mitard. Depuis que je suis là j’ai pas vu un maton ou une matonne avec de l’humanité. Sans cessedes bonjours dégueulasses, à t’écœurer. Il y a deux jours unmaton a repoussé un jeune très fort dans sa cellule. Pourmoins que ça, à Seysses, un copain a pris un rapport et du mitard pour agression. Ici ils se permettent beaucoup de choses, c’est l’armée. À moi, le maton a oublié de m’ouvrirla porte pour la promenade… Pourquoi ? Eh oui, la provocation. Et la nuit, à partir de 20 heures, c’est des rondes toutes les heures pour me casser les couilles et voir si je suis toujours là. Là, ils ne m’oublient pas. En fait, je viens d’apprendre que certains matons auraient deux boulots : maton et gendarme, vous avez compris ! Ils m’ont mis au mitard sans tenir compte du fait que je me tiens tranquille depuis trois ans. Allez : sept jours de sursis et huit fermes. Au mitard ils te laissent sans savon et sans café.C’est sale et si tu restes vingt jours, tu peux pas te laver pendant vingt jours : tu restes dans ta merde. Et une ventilation qui fait un bruit à rendre fou un homme, vraiment fou. Et un directeur et une directrice de détention qui n’arrêtent pas de me dire : « Vous êtes libérable en 2040, ne me dites pas que vous n’allez pas vous évader. » Sans cesse ce discours. Alors je leur rappelle que j’attends un jugement en appel, et que 2040 c’est provisoire. Mais non, on me maintient le statut détenu particulièrement signalé (DPS) car je suis jugé sur mon passé. Encore une fois, leur parano est extrême à mon sujet. Ils disent que cette taule n’est pas adaptée pour moi. Alors que c’est déjà très sécuritaire : une caméra tous les mètres carrés, ta vie de prisonnier est violée en permanence. Je serre les dents, je ne parle pas avec eux. Les Eris (Équipes régionales d’intervention et de sécurité) se prennent pour des hommes en montrant leurs muscles. Mais ils ne me font pas peur, c’est des merdes : tomber et frapper un détenu à 10 ou 15, c’est facile. Pour la promenade ils te palpent à corps avant que tu passes au portique. Même pas dans les QI (quartiers d’isolement) ils te font ça. Ils te fouillent à la sortie, à l’entrée. Tu dois rester derrière des traits par terre . Bref, une prison de fou : en vingt-cinq ans de taule dont onze ans de QI, j’ai jamais vu ça.
Les conditions de détention
Je raconte un peu tout vite fait, OK. La gamelle est infecte et très mal servie. C’est la crise, même en prison. Ils tirent sur tout, hein. Je leur ai demandé ce qu’ils comptent faire pour des gens comme moi qui n’ont pas de boulot pour cantiner, rien de rien ; ils répondent que je suis sur liste d’attente. Pour le téléphone : il n’y a qu’un téléphone pour deux ailes. Alors ça gueule, tout le monde tape pour y aller et les matons ne cessent de gueuler : « Ta gueule ! » – pas à moi, je ne pourrais pas supporter qu’on me parle comme ça. Le courrier, il arrive en bloc et en retard. Dans la douche, il faut se coller au mur si on veut que l’eau nous atteigne ; la lumière de la glace, elle est fixe et dirigée vers le plafond, ce qui fait que tu peux pas te voir dans la glace. Le préau pour s’abriter quand il pleut en promenade ne sert à rien : il est à huit mètres de haut au milieu de la cour. S’il n’était pas là ce serait pareil. Les cellules sont pas chauffées ; si t’as pas de plaque chauffante, tu crèves de froid… un froid moderne, juré. Et ce ne sont que des exemples.Les remises de peine, le travail.
Pendant ce temps, je ne touche pas de RPS (remises de peine supplémentaires) car le juge me re p roche de ne pas bosser ; mais c’est eux qui ne veulent pas que je bosse. La première année à Seysses, ils me refusaient les RPS aussi. Mais j’avais fait appel et là,
miracle, ils m’avaient donné quinze jours de remise. Là, alors que ma situation n’a pas changé (je suis toujours en train de purger le reliquat d’une peine précédente et prévenu dans une affaire où j’ai fait appel), ils ne me donnent rien. J’ai écris plusieurs lettres pour leur demander de me justifier pourquoi je ne peux pas bosser, de le faire par écrit. Évidemment le sous-directeur, qui s’appelle Monsieur Cachau – faut le faire – me répond encore que je suis sur liste d’attente. Ahahaha. En fait il veut me transférer, c’est tout. Et eux ils font ce qu’ils veulent.
Bref une prison moderne de merde où tout est fait pour déboussoler, détruire, casser le détenu. Où rien n’est construit normalement. Bon j’arrête là car le sang me monte à la tête, là, ahahahaha. Vite, vivement la centrale – mais il faut que ce soit Lannemezan, que je reste près de ma compagne… J’embrasse tout le monde, merci pour tout, à bientôt « en appel ».
PHILIPPE
La très belle lettre qui suit nous est parvenu anonymement ; nous espérons que son auteur tient toujours le coup. FCD
« LETTRE D’UN MEC », CHRONIQUES MONTOISES, Mars 2013, à L’Envolée, Maison d’arrêt de Mont-de-Marsan
Neuf mois à peine et déjà une éternité derrière ces barreaux qu’innocemment je m’imaginais plus translucides à Mont-de-Marsan qu’à Toulouse. Comme le prédisent les anciens, ce n’est pourtant que le début d’un parcours carcéral qui va sans aucun doute me réserver bien des déceptions et beaucoup d’incompréhensions. Ce transfert sur la maison d’arrêt landaise, c’est moi qui l’ai demandé. Les raisons en sont simples et presque les mêmes pour tous les détenus supportant les médiocres dysfonctionnements de ce trou à rats : les UVF (unités de vie familiale) ! Eh oui !Ces petits appartements où, durant quelques heures, on pourra exister à nouveau. Le temps de redevenir un père, un amant,un mari pour ensuite replonger dans sa solitude en attendant encore la clémence d’une administration jouant de ses privilèges pour vous asservir par quelques avantages, si insignifiants soient-ils : une autre UVF. Depuis mon arrivée, j’ai pu constater à mes dépens combien la justice s’avère procédurière – seulement lorsque ça l’arrange.J’en veux pour preuve mon autorisation à téléphoner. Un combat quand on n’est que prévenu, avec le montage d’un dossier composé de papiers difficiles à obtenir en détention et surtout l’incertitude d’un accord lié à la seule appréciation d’un juge. On ne demande pourtant qu’à parler à nos enfants, nos proches.Eh bien, voyez-vous, même après avoir obtenu ce sésame pour six petits numéros, vous perdez ce droit sur un simple transfert– dont le rapprochement familial était la motivation. Eh oui, la maison d’arrêt de Seysses n’ayant pas fait son travail d’archiver l’accord du juge, il me faut tout reprendre à zéro. Deux mois de plussans entendre la voix de mes trois garçons que je n’ai toujours pas vus depuis mon incarcération. J’appelle ça de la torture morale, dont malgré de multiples réflexions, je n’ai jamais compris l’utilité. J’espère obtenirbientôt leurs permis de visite.Quoiqu’il en soit, je place Mont-de-Marsan dans une catégorie de centre pénitentiaire bafouant, par une multitude d’incohérences, la dignité humaine. On pourrait croire qu’ayant été sanctionné par des lois répressives pour nos délits, on serait traité comme l’exigent d’autres lois dédiées aux mesures de détention, mais il n’en est rien.Bientôt je serai doublé, comme tant d’autres, alors nous serons deux à tourner en rond au milieu de 9 m2 – auxquels on en enlève 4 pour le lit superposé trop bas pour s’y asseoir, l’unique meuble de rangement qu’il faudra bidouiller d’unrideau sinon gare aux odeurs de cuisine et la table placée devant la télévision, de telle sorte qu’il faut tirer au sort pour savoir qui va écrire ou qui va regarder une émission. Ajoutez à cela une douche nécessitant des facultés acrobatiques pour se trouver sous le jet d’eau. Certaines vous demanderont d’être plaqué contre un mur, d’autres deux murs, et d’autres encore d’être plié très bas car, pas de chance, vous mesurez plus d’un mètre quatre-vingt. Que du bonheur ! Non, sérieusement, ça va mal ! Avant de vous laisser mes simples observations, j’en reviens vite au téléphone. Il me l’ont rendu, mais avec un poste pour soixante personnes, la partie va être serrée.Allez ! Peut-être aurez-vous compris que la prison n’est plus ce qu’elle était, mais n’est pas non plus ce qu’elle devrait être et encore moins ce qu’elle prétend être, et au milieu, nous, pendus à des réformes qui peut-être ne changeront rien aux conditions de détention.
ANONYME
La dernière lettre a été écrite par un jeune gars qui refuse dores te déjà de se laisser faire. Gaetan a depuis été transféré. L’AP procède évidemment toujours ainsi en transférant les geneurs ou désignés tels mais force est de constater que la direction de Mont-de-Marsan s’embarrasse encore moins que d’autres et obtient les transferts qu’elle souhaite très vite. Quoi qu’il en soit vous pouvez écrire à Gaetan à la MA d’Agen ou il continue à l’ouvrir : Gaetan Castel, ecrou N°24705, MA d’Agen.
Maison d’arrêt de Mont-de-Marsan, Le 17 mars 2013, à l’Envolée
Bonjour je me présente, M. Castel Gaëtan, détenu à la maison d’arrêt de Mont-de-Marsan et je vous fais part de mon mal-être en détention.Tout d’abord il y a peu de temps, j’ai subi une peine de quatorze jours dont huit fermes et sept de sursis au quartier disciplinaire (QD). Pour seule raison : le refus d’intégrer une cellule. Or il s’agissait d’une cellule au rez-de-chaussée,qui est réservé aux personnes qui ont commis des crimes sexuels, et je ne vois pas pourquoi on m’obligerait à aller avec ces gens-là. Si c’est ça ou le quartier disciplinaire, je fais du QD. Sans raison valable on me demande de changer de cellule, et lorsque je sors du mitard, nouvel incident : on m’affecte dans une autre cellule qui n’est pas correcte non plus, puisqu’il s’agit d’une cellule simple avec deux lits, le deuxième ayant été rajouté. Et la personne qu’ils amènent est fumeuse, alors que je suis non-fumeur, et vu les lois, ils ne peuvent donc pas me laisser comme ça. La cellule n’est équipée que d’une seule table et d’un seul casier alors que nous sommes deux codétenus. Je me plains donc de la manière dont l’administration se préoccupe de notre mode de vie. Je dénonce le fait qu’on me dise de rester comme ça sous peine d’aller au QD. Quand je demande au chef de bâtiment pour quel motif ils me mettraient au QD alors que je suis dans mes droits, il me répond : « Vous inquiétez pas, on va en trouver, des raisons, si on veut ! » Je ne supporte plus la provocation faite par les surveillants, lors d’un débat qui a lieu pour me faire changer de cellule,lorsqu’on leur demande d’appliquer un minimum la loi. Je ne suis pas le seul dans ce cas-là. Sans cesse les fouilles à corps, alors que nous sommes obligés de passer un portique électronique qui est fait pour ça, un portique qui détecte si l’on est porteur d’objets interdits ou dangereux. D’autre part, j’avais une plaque électrique pour me faire à manger ; au bout de six mois, même pas, elle a cassé ; la résistance a lâché. Or, un objet neuf sous garantie, je demande à ce qu’on me le change. On me dit d’accord : on me dépanne une plaque le temps de m’en renvoyer une ou de la répare r. Puis soudain, il faut que je cantine une plaque à 50 euros, car ils ne veulent plus entendre parler de l’ancienne. Suite à mon désaccord lors de mon changement de cellule, on m’a pris la plaque sous le nez en me disant : « Vu votre comportement, vous me faites chier, on la récupère . » Donc je me retrouve sans plaque sans aucune raison, toujours à deux dans une cellule simple, et avec un fumeur. Ce qui n’est pas normal. On m’a menacé de me transférer loin de chez moi si je ne m’écrase pas dans ma cellule pour un à deux, sans plaque chauffante. Je dénonce aussi le fait qu’on est sans arrêt provoqué et poussé à bout ; à chaque fois que l’on conteste un fait d’un surveillant, ce sont 6 ou 7 surveillants qui mettent des gants et direction le QD si on refuse de se rabaisser devant eux. Suite à mon passage au QD pour ne pas avoir voulu intégrer une cellule au rez-de-chaussée, on m’a bien fait comprendre que je n’aurais pas ma place au travail ou en formation. Or, cela fait quatorze mois que je suis incarcéré et on ne m’a appelé qu’une seule fois,alors que j’ai fait de nombreuses demandes. Je vous fais part de nombreux événements qui ne font pas partie des choses humaines et tolérables. Sans arrêt on est mené à la baguette. Et pour les UVF (unités de vie familiale) il faut d’abord que le magistrat accepte ; du coup on fait du chantage avec ça chaque jour. Merci de me lire.PS : je décide de porter plainte contre tous ces gens qui n’appliquent pas la loi telle qu’elle est prévue.
GAËTAN
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