« Ça ne valait pas la peine, mais ça valait le coup », le livre florilège d’Hafed Benotman, co-inventeur de L’Envolée, était déjà gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande (et il l’est toujours). Nous vous en offrons aujourd’hui le pdf complet ainsi que le disque qui l’accompagne.
Après 36 flash infos quotidiens et 9 émissions hebdo pour pallier à l’absence de parloirs ; malgré la dite réouverture des parloirs on a continué une semaine de plus. On se retrouve donc vendredi prochain ! Un énorme merci aux 17 radios FM et aux 5 web radios qui ont diffusé L’Envolée partout enFrance et en Belgique.
Clin d’œil : Olivier parle des QMC, de l’évasion de Redoine Faïd et comme le disait le grand Jacques « Ya pas de prison d’où on ne s’échappe pas ».
Big up de la semaine: évasion à Vannes, on transmet plein de courage au prisonnier qui a été rattrapé.
Retour sur la prise de parole d’Uzerche: 8 prisonniers en GAV, on continue de suivre.
Retour sur le scandale de la pseudo-reprise des parloirs: on ne peut pas parler de parloir lorsqu’un maton est sur ton dos quand tu vois tes proches. Les conditions sont intolérables: refus de la réduction des temps de parloirs et de l’interdiction des enfants !
Les matons détruisent la vidéo-surveillance qui les incriminent à Luynes,
A Besançon, les matons tabassent deux prisonniers.
Appel : Il faut aller au tribunal pour rendre publiques ces affaires ! Etre solidaire des prisonnier.e.s et relayer ce qu’ils se passe là-bas.
Suite de l’interview de Nabil, enfermé à La Talaudière (St Etienne), qui explique la chronologie de sa plainte contre les conditions de détention dans la prison.
Retour sur la situation dans les CRA et la fin de la grève de la faim à Lille.
12 morts à cause de la police depuis le début du confinement.
FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE !
Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande.
Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3) & MNE (Mulhouse 107.5). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Même après le déconfinement, il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffusons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous envoyez. Nous lisons également les messages que nous envoient les proches privés de parloir où qui en font dans des conditions punitives, qui nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net, sur contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.
Musique : Hank Ballard – « How You Gonna Get Respect », Berurier Noir– « Fils de », Dublin City Ramblers – « Helicopter Song » / A Wax – « 40 Dollars ».
Alors que les parloirs ont soi-disant repris depuis le début du déconfinement le 11 mai, et que les déplacements à plus de 100 km de chez soi sont soumis à de très nombreux interdits, nombreuses sont les personnes à se demander si elles peuvent ou non aller visiter leurs proches quand il ou elle est incarcéré.e à plus de 100 kilomètres. Aucune dérogation spécifique n’a été prévue par le gouvernement ; mais nous pouvons dores et déjà nous appuyer sur des éléments juridiques en cas de contrôles policiers pour éviter une verbalisation. En plus de vous munir d’une attestation dérogatoire en y cochant la case « motif familial impérieux » ou « assistance à une personne vulnérable », nous vous invitons à imprimer les éléments qui suivent lorsque vous vous déplacerez pour visiter votre proches. Ils ont été rédigé par un juriste. Si toutefois, un policier décidait de vous verbaliser, nous vous invitons à nous contacter (contact@lenvolee.net) ; nous vous mettrons en contact avec notre avocat qui portera collectivement les recours contre ces amendes.
L’article 3 du décret du 11 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire prévoit l’interdiction de tout déplacement conduisant une personne à la fois à sortir d’un périmètre défini par un rayon de 100 kilomètres de son lieu de résidence et à sortir du département dans lequel ce dernier est situé.
Plusieurs dérogations à ce principe d’interdiction sont prévues par le décret.
Sont permis notamment les déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables, pour le répit et l’accompagnement des personnes handicapées et pour la garde d’enfants.
La principale difficulté réside dans l’imprécision du texte.
Il existe en effet une grande incertitude sur ce qui peut être considéré comme « un motif familial impérieux » ou « l’assistance de personne vulnérable ». Le gouvernement ayant décidé de s’en rapporter au « discernement » des forces de l’ordre. Hum hum…
L’imprécision du texte d’incrimination a déjà été dénoncée et le Conseil Constitutionnel sera bientôt amené à se prononcer sur la constitutionnalité du délit de « non-respect des obligations du confinement ».
En attendant, une verbalisation est donc toujours possible même s’il apparait qu’une personne visitant un détenu devrait pouvoir invoquer un motif familial impérieux ou une assistance à une personne vulnérable.
En effet, comme le rappelait à juste titre la circulaire du 20 février 2012 relative au maintien des liens extérieurs des personnes détenues : « Les visites concernent […] l’exercice d’un droit fondamental, celui du droit à la vie familiale, protégé par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales »
La loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 a consacré le droit au maintien des liens familiaux par l’exercice des permissions de sortir mais aussi des visites.
Ainsi, « les personnes détenues, quelle que soit leur catégorie pénale, peuvent recevoir des visites de la part des membres de leur famille ou d’autres personnes » (circulaire du 20 février 2012 précitée).
Le 7 mai 2020, sur France Inter, répondant à une question d’une auditrice désirant voir son compagnon incarcéré à plus de 100 km de chez elle, Nicole BELLOUBET, Garde des sceaux, précisait :
« Il nous a semblé très important, très important à partir du 11 mai […] d’accompagner ce mouvement social et de rouvrir les parloirs » La ministre indiquait que cette réouverture se ferait dans des conditions de sécurité sanitaire. Elle poursuivait en précisant que l’auditrice ne pourrait, pour ces raisons, toucher la main de son compagnon.
S’agissant du franchissement de la limite des 100km elle précisait : « En revanche, sur la question de la distance, dans la mesure où il s’agit d’un rapprochement familial singulier il me semble qu’on pourra avoir là une dérogation».
Entendue par la commission des lois le 14 mai 2020 la Ministre de la justice indiquait :
« Ce retour au droit commun, il s’impose dans les prisons […] surtout dès cette semaine, j’ai souhaité, avec le déconfinement, que l’on puisse recommencer les parloirs qui sont absolument essentiels pour les maintiens des liens familiaux… »
Par ailleurs au-delà du cadre familial, il doit être considéré que toute personne privée de liberté –et ce quelle que soit ses conditions de détention- est une personne vulnérable.
C’est la raison pour laquelle le législateur a étendu la possibilité des visites au-delà du cercle familial.
Ainsi, « les personnes justifiant d’un intérêt autre que familial pour visiter une personne détenue peuvent obtenir un permis de visite. Il peut ainsi s’agir de personnes proches, de personnes appartenant au cercle amical ou de personnes constituant un soutien pour la personne détenue. Le soutien apporté peut prendre plusieurs formes: aide morale, aide à la préparation à la sortie ou à un projet de réinsertion, continuité d’une prise en charge commencée à l’extérieur, etc… »(Circulaire précitée).
Enfin doit nécessairement être pris en compte le fait, que la vulnérabilité des personnes détenues a inévitablement été accrue par la période de confinement :
– Surpopulation carcérale et crainte d’une contamination,
– Suspension des parloirs,
– Suspension des activités…
Dans ces conditions, une personne visitant un détenu doit pouvoir se prévaloir de la dérogation prévu au 4° du I de l’article 3 du décret du 11 mai 2020.
Dans ce cas le décret prévoit que les personnes doivent se munir, lors de leurs déplacements, d’une déclaration indiquant le motif du déplacement accompagnée, le cas échéant, d’un ou plusieurs documents justifiant ce motif ainsi que d’un justificatif du lieu de résidence. Le modèle de cette déclaration est fixé par arrêté du ministre de l’intérieur.
Clin d’oeil : Olivier revient sur les évasions des prisonniers qui subissent des peines jusqu’à la mort.
Appel à témoignage: les matons placent au QI un prisonnier qui a récolté des témoignages de leur violence;
Annonce de la mort d’un prisonnier à Saint-Etienne.
Lettre d’un Gilet-Jaune de Saint-Etienne.
Interview de Nabil, enfermé à La Talaudière, par Elsa : « c’est toujours un risque de parler comme ça, publiquement. […] J’aimerais bien que les gens dehors, ils comprennent que les détenus, si ils parlent pas trop, c’est parce que c’est dangereux pour eux. C’est pas un acte anodin. »
Nabil : Il me semble que dans toutes les prisons de France, en fait, c’est la même chose. Y’a plus de parloirs. Pour aller à l’infirmerie, ou juste pour la joindre, c’est un peu compliqué, c’est même très compliqué car il n’y a que quelques jours où les médecins sont présents, du coup, bien sûr, les détenus ils n’ont pas accès aux soins qu’ils devraient avoir.
Elsa : Encore pire que d’habitude ?
N : D’habitude, y a quand même au moins des consultations médecin à peu près tous les jours, et là c’est pas du tout le cas. Donc là, en fait, c’est la sortie du confinement et on ne sais toujours pas si les activités vont reprendre, si le scolaire va reprendre, si la bibliothèque sera ouverte… Parce qu’ils ont même fermé la bibliothèque, pendant tout le temps du confinement ! Même si on a pu entendre dans certaines émissions qu’il y a avait toujours un accès à la bibliothèque, c’est pas vrai, nous ici en tous cas on n’en a pas. Ils ont mis apparemment des cloisons aux parloirs, pour la reprise des parloirs, ils ont mis des espèces de vitres en plexiglas, je les ai pas vu, mais bon, on m’a dit ça.
E : Pour les mettre entre les familles et le prisonniers ?
N : Exactement. Et bon, les surveillants ils ne portent pas de gants, la plupart ils ne portent pas de masques, certains oui et d’autres non. J’ai un peu l’impression, en fait, que certains surveillants n’en ont rien à foutre, de toute manière. C’est pas dans leurs préoccupations, de savoir si on va tomber malade ou pas. Je sais pas si, ici, il y a des gens qui ont eu le Covid ou non, parce qu’il y a plusieurs bâtiments, et comme c’est fait, en fait, on ne peut pas forcément voir tout le monde. Par exemple, si y a eu des arrivants, on ne les vois pas. On peut pas voir ceux qui sont dans ce qu’on appelle « le petit quartier », et eux, on ne les vois jamais et on n’a jamais de contacts avec eux. Moi, j’suis dans le bâtiment des travailleurs, ici en tous cas personne n’est tombé malade. J’imagine qu’il y en a eu, mais moi j’en ai pas entendu parler, ils ne l’ont pas ébruité en tous cas.
E: Ça créée du stress pour les prisonniers ?
N : Oui, et notamment, surtout, pour les parloirs quoi. Parce que les gens ils ne voient plus leurs proches, donc forcément ça stresse un peu tout le monde, de ne pas pouvoir avoir un contact avec des gens de l’extérieur. Malgré qu’ils nous aient mis une cabine téléphonique en cellule (là, en fait, ils ont mis des cabines dans chaque cellule) juste après le début du confinement. Mais les échanges par téléphone, c’est pas les mêmes que quand on a les personnes directement, devant nous. C’est pas du tout la même chose. Et puis, imaginez bien que de toute manière, y a plein de gens qui font leurs petits trafics, tout ça, qu’ils peuvent pas faire, et puis même pour le linge, par exemple, sortir ou ramener du linge, bah c’est pas possible… Y a moyen quand même de se le faire laver, mais les détenus en général ils préfèrent les donner à leur famille plutôt que de le donner à la détention, parce que des fois il est perdu, des fois il est peut-être volé même, ou déchiré quand il revient, ou alors il est encore sale quand il revient… donc oui ça peut faire des conflits. En plus ici y a eu quelques conflits liés aux cantines parce que pendant le confinement il n’y avait pas tous les articles disponibles, notamment en nourriture, du coup souvent ils nous mettaient « rupture de stock ». Il faut savoir qu’ici on ne peut cantiner que toutes les trois semaines notre nourriture, en fait quand on fait notre dépôt de compte-cantine on attend trois semaine pour avoir nos cantines. Ce qui fait que, quand on attend trois semaines, on nous dit que y en a pas parce qu’il y a rupture de stock et qu’on doit attendre trois semaines de plus, forcément ça créée des tensions, des problématiques avec les surveillants – parce que de tout manière on ne peut parler qu’avec eux, et ne leur reprocher qu’à eux. Oui, y a eu quelques tensions !
E : Au tout début, je crois que c’était au tout début du confinement, dans les médias locaux ça a parlé de protestations, dans la prison…
N : Bah en fait c’est pas vrai ! Il y a eu un mouvement, mais qui n’était pas un mouvement de protestation vis-à-vis du confinement. Il y a eu un mouvement de contestation contre les conditions de détention générales, mais ça, c’est régulier à La Talaudière depuis quelques mois, où il y a toujours des conflits entre l’administration et des détenus, qui refusent de remonter de promenade. Même, il y a un mur qui sépare deux cours de promenades, à plusieurs reprises il a été cassé, le grillage aussi, qui a été cassé à plusieurs reprises. Mais ça c’était déjà avant, ça avait déjà commencé avant le confinement. Les gens, ici… Ici il y a presque pas de travail, y a pas d’activités, les cours de promenade ont été réduites quelques années en arrière, donc elles sont plus petites, bah forcément les détenus ils aimeraient retrouver leur grande promenade, on avait deux grandes cours on se retrouve avec deux petites… Et aussi il y a des surveillants qui jouent le rôle de la provocation tout le temps. Donc ça aussi ça a favorisé le fait qu’il y ait des mouvements. Et puis il n’y a pas assez de transferts vers les centres de détention, y a plein de gens qui attendent depuis cinq ans, qui sont encore en maison d’arrêt, qui ne peuvent toujours pas accéder au centre de détention, ce qui est un problème quand t’a une longue peine.
E : La ministre a parlé de faire sortir plein de gens de prison à cause de la crise du Covid, toi tu a vu des gens sortir ?
N : Les gens qu’on a vu sortir, c’est les gens qui devaient sortir. Qui ne devaient pas avoir de RPS, de remise de peine supplémentaire, bah là, comme de par hasard, on les leur a donné quand même. C’est à dire qu’ils ne répondaient pas aux conditions, ils n’allaient ni au scolaire, ni ils travaillaient, ils ne faisaient aucun effort, de, comme ils aiment bien le dire, « de réinsertion ». Là, ils ont pu avoir les RPS mais c’est tout. C’est tout, y a pas eu plus que ça. Franchement, ça ne s’est pas ressenti en détention. Y a que là, depuis une semaine, qu’on a senti un petit souffle, dans la prison. Et seulement dans le bâtiment dans lequel je suis, c’est parce que y a beaucoup de gens qui sont partis en transfert, à Roanne. Donc là, ça a libéré quelques places en cellule. Donc il y a des gens qui se retrouvent tout seuls en cellule ; mais sinon, en vrai, il n’y a pas beaucoup de gens qui ont pu sortir. De tout manière, les aménagements de peine ils ont été bloqués pendant tout le confinement, il n’y a pas de gens qui ont pu en faire, enfin très peu, et ce très peu, c’est ceux qui en avaient fait, bien avant, et qu’ils attendaient déjà leur réponse. Mais ça reste des gens, en fin de peine, qui leur reste pas grand chose à faire, trois mois à tout casser. On a vu des gens rentrer par contre.
E : Beaucoup ?
N : Pas mal quand même, ouais. J’ai pas l’impression que le confinement a changé bien grand chose sur les entrées en prison. Pour moi c’est toujours la même chose, y a toujours autant d’entrées, ça veut dire, je sais pas moi, quinze à vingt personnes par semaine qui doivent rentrer à peu près. Mais non, j’ai pas vu beaucoup de gens sortir en tous cas. En tous cas, ceux que je fréquente, que je vois depuis longtemps ici, je les vois pas sortir.
E : Quelque chose à ajouter ?
N : Non, pas vraiment. Ah, si ! Que c’est toujours un risque de parler comme ça, publiquement. Et que moi, sur mes dernières détentions, j’ai subi de plein fouet de parler publiquement de ce qu’il se passait en détention. Et ça m’a coûté l’isolement, beaucoup de mitard, beaucoup de pressions de la part des surveillants, tout ça. Là, je ne sais pas si j’aurais des pressions ou non, et en vrai, j’en ai rien à foutre. Mais, je le dis parce que j’aimerais bien que les gens dehors, ils comprennent que les détenus, si ils parlent pas trop, c’est parce que c’est dangereux pour eux. C’est pas un acte anodin. Souvent, j’entends des gens dire « ils se plaignent pas beaucoup », « ils disent rien », ceci cela… Oui, mais en fait, si ils disent rien, c’est aussi qu’ils ont peur pour eux, pour leur sortie, pour savoir s’ils vont obtenir leurs aménagements, si il ne vont pas subir les assauts de l’administration pénitentiaire ou des transferts très loin de chez eux… Alors voilà, c’est un truc que je voulais dire quand même.
E : C’est pour ça qu’on peut te remercier de nous donner des nouvelles, envoyé spécial malgré toi ! Et à tous ceux qui le font, déjà, big up ! À tous ceux qui font ça, c’est un sacré risque.
N: J’tiens à dire aussi aux détenus qui peuvent le faire, qui n’ont pas peur des pressions et tout, qu’ils doivent parler, et pas se laisser faire. Ils doivent agir, par tous les moyens qu’ils peuvent, en envoyant des courriers, ou en téléphonant à des radios ou à des journaux ou n’importe quoi, mais en tous cas qu’ils se laissent pas abattre, qu’ils se disent pas que c’est fichu, qu’on peut rien faire. Non, y a toujours moyen de faire quelque chose !
FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE !
Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de vingt minutes, que vous pouvez écouter chaque jour de la semaine sur la FM, les plateformes de podcast et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.
« c’est toujours un risque de parler comme ça, publiquement. […] J’aimerais bien que les gens dehors, ils comprennent que les détenus, si ils parlent pas trop, c’est parce que c’est dangereux pour eux. C’est pas un acte anodin. »
lu à l’antenne le 14 Mai 2020
Nabil : Il me semble que dans toutes les prisons de France, en fait, c’est la même chose. Y’a plus de parloirs. Pour aller à l’infirmerie, ou juste pour la joindre, c’est un peu compliqué, c’est même très compliqué car il n’y a que quelques jours où les médecins sont présents, du coup, bien sûr, les détenus ils n’ont pas accès aux soins qu’ils devraient avoir.
Elsa : Encore pire que d’habitude ?
N : D’habitude, y a quand même au moins des consultations médecin à peu près tous les jours, et là c’est pas du tout le cas. Donc là, en fait, c’est la sortie du confinement et on ne sais toujours pas si les activités vont reprendre, si le scolaire va reprendre, si la bibliothèque sera ouverte… Parce qu’ils ont même fermé la bibliothèque, pendant tout le temps du confinement ! Même si on a pu entendre dans certaines émissions qu’il y a avait toujours un accès à la bibliothèque, c’est pas vrai, nous ici en tous cas on n’en a pas. Ils ont mis apparemment des cloisons aux parloirs, pour la reprise des parloirs, ils ont mis des espèces de vitres en plexiglas, je les ai pas vu, mais bon, on m’a dit ça.
E : Pour les mettre entre les familles et le prisonniers ?
N : Exactement. Et bon, les surveillants ils ne portent pas de gants, la plupart ils ne portent pas de masques, certains oui et d’autres non. J’ai un peu l’impression, en fait, que certains surveillants n’en ont rien à foutre, de toute manière. C’est pas dans leurs préoccupations, de savoir si on va tomber malade ou pas. Je sais pas si, ici, il y a des gens qui ont eu le Covid ou non, parce qu’il y a plusieurs bâtiments, et comme c’est fait, en fait, on ne peut pas forcément voir tout le monde. Par exemple, si y a eu des arrivants, on ne les vois pas. On peut pas voir ceux qui sont dans ce qu’on appelle « le petit quartier », et eux, on ne les vois jamais et on n’a jamais de contacts avec eux. Moi, j’suis dans le bâtiment des travailleurs, ici en tous cas personne n’est tombé malade. J’imagine qu’il y en a eu, mais moi j’en ai pas entendu parler, ils ne l’ont pas ébruité en tous cas.
E: Ça créée du stress pour les prisonniers ?
N : Oui, et notamment, surtout, pour les parloirs quoi. Parce que les gens ils ne voient plus leurs proches, donc forcément ça stresse un peu tout le monde, de ne pas pouvoir avoir un contact avec des gens de l’extérieur. Malgré qu’ils nous aient mis une cabine téléphonique en cellule (là, en fait, ils ont mis des cabines dans chaque cellule) juste après le début du confinement. Mais les échanges par téléphone, c’est pas les mêmes que quand on a les personnes directement, devant nous. C’est pas du tout la même chose. Et puis, imaginez bien que de toute manière, y a plein de gens qui font leurs petits trafics, tout ça, qu’ils peuvent pas faire, et puis même pour le linge, par exemple, sortir ou ramener du linge, bah c’est pas possible… Y a moyen quand même de se le faire laver, mais les détenus en général ils préfèrent les donner à leur famille plutôt que de le donner à la détention, parce que des fois il est perdu, des fois il est peut-être volé même, ou déchiré quand il revient, ou alors il est encore sale quand il revient… donc oui ça peut faire des conflits. En plus ici y a eu quelques conflits liés aux cantines parce que pendant le confinement il n’y avait pas tous les articles disponibles, notamment en nourriture, du coup souvent ils nous mettaient « rupture de stock ». Il faut savoir qu’ici on ne peut cantiner que toutes les trois semaines notre nourriture, en fait quand on fait notre dépôt de compte-cantine on attend trois semaine pour avoir nos cantines. Ce qui fait que, quand on attend trois semaines, on nous dit que y en a pas parce qu’il y a rupture de stock et qu’on doit attendre trois semaines de plus, forcément ça créée des tensions, des problématiques avec les surveillants – parce que de tout manière on ne peut parler qu’avec eux, et ne leur reprocher qu’à eux. Oui, y a eu quelques tensions !
E : Au tout début, je crois que c’était au tout début du confinement, dans les médias locaux ça a parlé de protestations, dans la prison…
N : Bah en fait c’est pas vrai ! Il y a eu un mouvement, mais qui n’était pas un mouvement de protestation vis-à-vis du confinement. Il y a eu un mouvement de contestation contre les conditions de détention générales, mais ça, c’est régulier à La Talaudière depuis quelques mois, où il y a toujours des conflits entre l’administration et des détenus, qui refusent de remonter de promenade. Même, il y a un mur qui sépare deux cours de promenades, à plusieurs reprises il a été cassé, le grillage aussi, qui a été cassé à plusieurs reprises. Mais ça c’était déjà avant, ça avait déjà commencé avant le confinement. Les gens, ici… Ici il y a presque pas de travail, y a pas d’activités, les cours de promenade ont été réduites quelques années en arrière, donc elles sont plus petites, bah forcément les détenus ils aimeraient retrouver leur grande promenade, on avait deux grandes cours on se retrouve avec deux petites… Et aussi il y a des surveillants qui jouent le rôle de la provocation tout le temps. Donc ça aussi ça a favorisé le fait qu’il y ait des mouvements. Et puis il n’y a pas assez de transferts vers les centres de détention, y a plein de gens qui attendent depuis cinq ans, qui sont encore en maison d’arrêt, qui ne peuvent toujours pas accéder au centre de détention, ce qui est un problème quand t’a une longue peine.
E : La ministre a parlé de faire sortir plein de gens de prison à cause de la crise du Covid, toi tu a vu des gens sortir ?
N : Les gens qu’on a vu sortir, c’est les gens qui devaient sortir. Qui ne devaient pas avoir de RPS, de remise de peine supplémentaire, bah là, comme de par hasard, on les leur a donné quand même. C’est à dire qu’ils ne répondaient pas aux conditions, ils n’allaient ni au scolaire, ni ils travaillaient, ils ne faisaient aucun effort, de, comme ils aiment bien le dire, « de réinsertion ». Là, ils ont pu avoir les RPS mais c’est tout. C’est tout, y a pas eu plus que ça. Franchement, ça ne s’est pas ressenti en détention. Y a que là, depuis une semaine, qu’on a senti un petit souffle, dans la prison. Et seulement dans le bâtiment dans lequel je suis, c’est parce que y a beaucoup de gens qui sont partis en transfert, à Roanne. Donc là, ça a libéré quelques places en cellule. Donc il y a des gens qui se retrouvent tout seuls en cellule ; mais sinon, en vrai, il n’y a pas beaucoup de gens qui ont pu sortir. De tout manière, les aménagements de peine ils ont été bloqués pendant tout le confinement, il n’y a pas de gens qui ont pu en faire, enfin très peu, et ce très peu, c’est ceux qui en avaient fait, bien avant, et qu’ils attendaient déjà leur réponse. Mais ça reste des gens, en fin de peine, qui leur reste pas grand chose à faire, trois mois à tout casser. On a vu des gens rentrer par contre.
E : Beaucoup ?
N : Pas mal quand même, ouais. J’ai pas l’impression que le confinement a changé bien grand chose sur les entrées en prison. Pour moi c’est toujours la même chose, y a toujours autant d’entrées, ça veut dire, je sais pas moi, quinze à vingt personnes par semaine qui doivent rentrer à peu près. Mais non, j’ai pas vu beaucoup de gens sortir en tous cas. En tous cas, ceux que je fréquente, que je vois depuis longtemps ici, je les vois pas sortir.
E : Quelque chose à ajouter ?
N : Non, pas vraiment. Ah, si ! Que c’est toujours un risque de parler comme ça, publiquement. Et que moi, sur mes dernières détentions, j’ai subi de plein fouet de parler publiquement de ce qu’il se passait en détention. Et ça m’a coûté l’isolement, beaucoup de mitard, beaucoup de pressions de la part des surveillants, tout ça. Là, je ne sais pas si j’aurais des pressions ou non, et en vrai, j’en ai rien à foutre. Mais, je le dis parce que j’aimerais bien que les gens dehors, ils comprennent que les détenus, si ils parlent pas trop, c’est parce que c’est dangereux pour eux. C’est pas un acte anodin. Souvent, j’entends des gens dire « ils se plaignent pas beaucoup », « ils disent rien », ceci cela… Oui, mais en fait, si ils disent rien, c’est aussi qu’ils ont peur pour eux, pour leur sortie, pour savoir s’ils vont obtenir leurs aménagements, si il ne vont pas subir les assauts de l’administration pénitentiaire ou des transferts très loin de chez eux… Alors voilà, c’est un truc que je voulais dire quand même.
E : C’est pour ça qu’on peut te remercier de nous donner des nouvelles, envoyé spécial malgré toi ! Et à tous ceux qui le font, déjà, big up ! À tous ceux qui font ça, c’est un sacré risque.
N: J’tiens à dire aussi aux détenus qui peuvent le faire, qui n’ont pas peur des pressions et tout, qu’ils doivent parler, et pas se laisser faire. Ils doivent agir, par tous les moyens qu’ils peuvent, en envoyant des courriers, ou en téléphonant à des radios ou à des journaux ou n’importe quoi, mais en tous cas qu’ils se laissent pas abattre, qu’ils se disent pas que c’est fichu, qu’on peut rien faire. Non, y a toujours moyen de faire quelque chose !
Clin d’oeil : Olivier revient sur les conditions au mitard.
Brèves: un prisonnier malade à Villeneuve-les-Maguelones, un prisonnier mort dans un fourgon sur l’Ile Maurice.
Appel témoignage pour le feu au QHS de Condé.
Au CP de Nantes, les prisonniers répondent aux circulaires de la direction.
Des nouvelles de Jean-Christophe Merlet
Tour du monde des prisons: la situation en Italie.
FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE !
Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de vingt minutes, que vous pouvez écouter chaque jour de la semaine sur la FM, les plateformes de podcast et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.
Clin d’oeil : Olivier revient sur l’évasion de Rédoine Faïd à Réau, « du velour ».
Tour du monde des prisons: la situation aux Etats-Unis.
FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE !
Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de vingt minutes, que vous pouvez écouter chaque jour de la semaine sur la FM, les plateformes de podcast et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.
Clin d’oeil : Au micro de Laurent Jacqua, Olivier explique que la peine de mort n’a pas été abolie : l’Etat et la prison continuent de tuer.
Inondation au QI de Bapaume: appel à témoignage.
Tour du monde des prisons: la situation en Colombie.
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Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de vingt minutes, que vous pouvez écouter chaque jour de la semaine sur la FM, les plateformes de podcast et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
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Après 32 flash infos quotidiens et 8 émissions hebdo pour pallier à l’absence de parloirs ; malgré la dite réouverture des parloirs on continue une semaine de plus. Un énorme merci aux 17 radios FM et aux 5 web radios qui ont diffusé L’Envolée partout enFrance et en Belgique.
Clin d’œil : Olivier parle de la fin du procès de la destruction du QMC de Valence en 2016 et du soutien dans la salle pour Romain.
RETOUR SUR LES DEUX MOIS DE CONFINEMENT autour des déclarations de Nicole Belloubet, ministre des tribunaux et des prisons :
Deux mois de lettres et nouvelles de très nombreuses prisons et Centres de rétention administrative.
Retour sur le nombre de prisonniers et prisonnières contaminé.es à l’intérieur : sans test, les chiffres n’ont aucun signification.
Il n’y a pas eu de maintien des liens familiaux. L’arrêt des parloirs n’a pas été compensé, les cabines étaient rarement accessibles.
L’enfer de l’incertitude pour les prisonniers et les prisonnières à propos de la contamination : une dépossession ultime.
Les paroles collectives et révoltes des prisonniers et des proches notamment à Uzerche, Béziers Rennes, Borgo et Ajaccio.
L’imposture des libérations : la ministre des prisons et des tribunaux avoue qu’il y a eu très peu de libérations. Les prisonniers -comme ceux de Borgo- ne cessaient de le répéter.
Les matons ont repris le monopole du commerce à l’intérieur.
Fausse réouverturedes parloirs le 11 mai : des situations très disparates en fonction des prisons, réduction du temps des parloirs, impossibilité d’aller à plus de 100 km, interdiction pour les moins de 16 ans, pleins pouvoirs aux matons pour faire respecter les gestes barrières…
Lettre de Seb prisonnier malade, enfermé à Metz.
Retour sur la situation de Jean-Christophe Merlet, enfermé au CD de Nantes, qui demande une suspension de peine pour raison médicale ; témoignage de soutien de Derka.
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Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2). Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.
Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net, sur contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.
Musique : Baby Huey « Hard Times », Fliptrix « War To Your Door », LKJ « Fite Dem Back ».
Clin d’oeil : Olivier parle de la mutinerie de Valence en 2016 et décrit comment l’avocat Bernard Ripert a démonté les accusations.
Violence matone : retour sur ce qu’a subit D-Bag depuis le début de son incarcération jusqu’à la condamnation fin avril 2020 des matons pour de faux Comptes rendus d’incident (CRI) à Val-de-Reuil.
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Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.
Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.