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  • Trois Lettres de Prisonniers de Naples

    Trois Lettres de Prisonniers de Naples

    Les prisonnier.es italiens se révoltent face aux interdictions de parloirs. Nous avons longuement parlé de la situation en Italie lors de notre dernière émission de radio : des mutineries ont eu lieu dans au moins 37 prisons et au moins 13 prisonniers sont morts. Nous reproduisons trois lettres de prisonniers de la prison de Poggiareale à Naples et diffusons une vidéo de la prison pour femmes de Naples où ces dernières se font entendre à l’extérieur.

    « Chère mama, c’est ton fils Salvatore qui t’écrit, j’espère que vous allez bien. Moi, dans cette lettre, je parle de moi comme je parle de tous les détenus comme moi, on va vraiment pas bien, toute la prison est en émeute parce qu’ils veulent pas effectuer des tampons et désinfecter, la seule chose qu’ils font c’est de taper tous les détenus, ces enfoirés de matons ils ne font que nous taper, ils viennent avec leurs matraques cellule par cellule et ils nous maltraitent. On a besoin de l’aide de vous tous, faites tourner l’info sur le web, qu’ils nous traitent comme des animaux, qu’ils nous maltraitent, unissez-vous tous et venez devant la taule, foutez le bordel, faites-vous entendre, qu’ils doivent pas nous traiter et utiliser la violence contre nous tous. On est en train de manifester pour qu’ils désinfectent, un tampon, mais personne nous écoute, aidez-nous. Fais tourner ça sur facebook, que tout le monde sache qu’on va pas bien. J’attends de tes nouvelles au plus vites, je t’embrasse. »


    « Mon amour je suis ici pour t’écrire, pour te rassurer que tout va bien, je sais pas si on va être transférés parce que la prison doit être évacuée, je peux pas t’appeler parce qu’ils ont tout fermé, on est enfermés sans télé sans douche, ça sent le cramé, tout est détruit, on m’a trouvé sur le toit du bâtiment Naples et ils m’ont tabassé, tu peux pas savoir, j’ai de bleus partout. Après vers midi ils ont ouvert les cellules l’une après l’autre et ils ont tabassés tous ceux qui sommes au deuxième étage parce que la révolte a démarrée ici. C’est le bordel, mon amour, je t’ai écrit pour te rassurer, je vais bien, je sais pas quand est-ce qu’ils vont nous ouvrir, ils disent qu’on doit rester enfermés six mois, j’espère que les parloirs vont bientôt reprendre, j’espère la semaine prochaine parce que je veux pas que tu me vois dans cet état.

    Rassure toi que je vais bien, je vais mal parce que je peux pas te parler, je peux parler à Raffy, c’est ça le plus dur, embrasse le fort de ma part et dis lui que son papa pense toujours à lui et qu’il est ma vie.

    Préviens chez moi que tout va bien, qu’ils ne s’inquiètent pas.

    Toi aussi, rassure toi que tout va bien, je suis triste de pas te voir, mais ça va aller, on va s’en sortir cette fois ci aussi.

    Porte toi bien, et fais attention à Raffy, sortez pas souvent qu’il y a ce putain de virus.

    Je t’aime et tu me manques énormément. »


    « Mon amour, tu dois dire à l’avocat de se dépêcher à demander l’assignation à résidence à cause du corona virus. Ce matin j’ai discuté avec un infirmier, ils sont venus me chercher et ils m’ont mis un coup de pied et un poing dans le dos. Et ils m’ont mis au mitard pendant des heures. Tu le dis à cet imbécile qu’il doit faire l’impossible, parce qu’à cause de ce qui s’est passé hier, la révolte, ils ont commencé les transferts dans d’autres taules. Je t’aime. Essaie de te dépêcher. Je sais que je te demande l’impossible mais là ça devient sérieux et risqué. Et ils nous libèrent pas. Ils parlent de deux mois sans parloirs. Et moi je peux pas faire ça. Je t’aime. »


  • EMISSION DU 13 MARS 2020

    • Coronavirus : sur la situation en Italie et des révoltes dans les prisons là-bas. Lettres de prisonniers de la prison de Naples.
    • Coronavirus : sur la situation dans les prisons françaises.
    • Condé sur Sarthe : un an après le blocage des matons.
    • Brèves. (désolé, on a pas pu tout annoncer)


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  • EMEUTE ET MASSACRE À LA PRISON DE MODÈNE  – Suite aux mesures de confinement liées au Covid-19

    EMEUTE ET MASSACRE À LA PRISON DE MODÈNE – Suite aux mesures de confinement liées au Covid-19

    Les prisonniers italiens se défendent actuellement contre la suppression des parloirs décidée par l’administration. Selon les informations récoltées – qui ne sont surement pas complètes, il y a eu des mutineries dans vingt établissements pénitentiaires, huit prisonniers sont morts et au moins cinquante prisonniers italiens se sont évadés. Nous traduisons un témoignage, recueilli par le site Diario di bordo nella tempesta sociale, à propos des révoltes de la prison de Modène.

    Une révolte a éclaté à la prison Sant’Anna de Modène le 8 mars 2020 en début d’après-midi. La chose n’est pas passée inaperçue à l’extérieur car trois panaches de fumée se sont élevés des ailes de l’établissement, sans parler de l’important va-et-vient des surveillants et de la surveillance d’un hélicoptère en vol stationnaire au-dessus de la zone. Des parents, des personnes solidaires et d’autres spectateurs se sont donc rassemblés aux environs, d’où ils ont pu voir défiler les GOM [un equivalent italien des Eris, le “GIGN des matons”] en tenue antiémeute, et entendre distinctement des coups de feu. Malgré quelques tentatives des pompiers de les tenir à distance, les gens ont fini par se masser devant la prison, d’où ils ont assisté au defilé des camionnettes et des ambulances de la pénitentiaire. Au bout d’un moment, comme les parents demandaient des nouvelles des prisonniers, un gradé de la pénitentiaire et une représentante de la directrice de la prison sont sortis leur dire que dans le cadre des négociations avec les émeutiers barricadés dans une aile, on leur avait rendu leurs téléphones portables pour leur permettre d’appeler leurs proches. Il était donc demandé aux familles de répondre aux appels des prisonniers pour les convaincre de sortir. En fin de journée, protégés par un nombre considérable d’antiémeute, les flics sont sortis, encadrant des prisonniers et des prisonnières menottés, qu’ils frappaient. Une personne est sortie sur une civière. A ce moment-là, déjà, quelqu’un a apercu un sac qui contenait un mort.

    Au cours d’un parloir sauvage avec des prisonniers enfermés dans l’aile qui donne sur la place, les enfermés ont parlé de transferts, précisant qu’ils étaient les derniers dans la section, en instance de transfert, et qu’ils se faisaient massacrer. Quatre-vingts personnes ont été transférées, apparemment à Bologne, Reggio Emilia, Parme, Piacenza et Ascoli, dans quatre bus de la pénitentiaire au moins, et d’autres fourgons.

    D’après la presse bourgeoise, l’affaire serait partie des ateliers pour s’étendre ensuite à tout l’établissement, où les prisonniers auraient brûlé des matelas et se seraient barricadés dans au moins une des ailes, s’emparant de l’armurerie, d’après une vidéo. D’après les mêmes sources, trois personnes ont perdu perdu la vie, sans autres précisions sur leur identité ou sur les causes de leur mort. Deux autres seraient en réanimation. La presse évoque d’importants dégâts dans l’établissement et dit que des documents ont été détruits. L’émeute aurait éclaté suite à la suppression des parloirs et des visites d’intervenants extérieurs plutôt qu’à cause d’une inquiétude sur la sécurité sanitaire dans l’enceinte de l’établissement. Il restait apparemment des émeutiers barricadés en fin de soirée.

    [Actualisation: Six morts sont annoncés à la prison de Modène]

  • EMISSION DU 6 MARS 2020

        • Lettre : pour parler du racket des prisonniers par le dentiste, et de Fresnes pour parler encore de brèvedeprison
        • Coronavirus et Lubrizol : pour les prisonniers, confinés et enfermés ?
        • Témoignages : de prisonniers du CRA de Vincennes sur la répression suite à l’incendie d’un bâtiment et de prisonnières de Mesnil (parus sur abaslescra.noblogs.org)
        • Lesbos : un mort à la frontière grecque, la police et les fafs refoulent les migrant.es
        • Brèves : mort d’un évadé du CRA de Hendaye en prison, évasions à Oissel et ailleurs


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  • Lettre de l’Hôpital psychiatrique de St Anne (75), le 1er mars 2020

    Lettre de l’Hôpital psychiatrique de St Anne (75), le 1er mars 2020

    lue à l’antenne le 2 avril 2020

    « Salut l’équipe,

    C’est gentil de prendre des nouvelles d’ici. Y a la maladie on sort pas la c’est le confinement. On a juste le droit de sortir dans le couloir. Donc est toute la journée dans la chambre. On a plus accès à la cours ou rien du tout depuis deux semaines. Ils ne nous ont pas donné d’info.

    Y a plus les activités de dedans genre faire des gâteaux ou faire des trucs. Juste repas, traitement.

    Je suis pas bien j’ai perdu ma santé. Ils disent que je suis un peu fou quoi. Déjà je suis à l’hôpital. Mais ils continuent de nous donner les traitements. Là j’ai plus trop envie de parler avec mes amis de dehors, d’avant le centre de rétention et la prison. J’ai plus la force. Ils ont tué ma santé en vrai. Je suis plus comme avant. Ici c’est comme la prison et le centre. Juste ça s’appelle l’hôpital.

    Mais moi ça va pas trop.

    Je vous redonnerai des nouvelles »

  • EMISSION DU 28 FEVRIER 2020

    • Appel d’un prisonnier du CRA de Lyon à la suite des révoltes contre les violences policières.



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  • EMISSION DU 21 FEVRIER 2019

        • Courrier : d’un enfermé dans un Quartier d’isolement (QI).
        • Retour sur l’histoire des QI en France et des luttes associées : lectures de courriers
        • Hommage à Hafed Benotman, un des créateurs de L’Envolée
        • Prisons pour étrangers : Des nouvelles des CRA de Plaisir et de Oissel
        • Meurtre policier : Marche blanche pour Mehdi, 18 ans, tué vendredi 14 février par la bac à Marseille

    Ziks : Asocial Club – Ce soir, je brûlerai… / I am – Il faut taper pour qu’il s’arrête de parler / Louazif ft. D1st1 – Avec ou sans Gilet



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  • EMISSION DU 14 FEVRIER 2020

        • Courrier : de l’intérieur pour capter la radio et recevoir le journal
        • Appel : de prisonniers du CRA de Vincennes pour parler de la répression depuis l’incendie
        • lecture d’un témoignage sur les violences des keufs au CRA de Oissel
        • Invitée : Charlotte, proche d »un prisonnier de Fresnes
        • Blog : brèvesdeprison, des BDs sur le quotidien à Fresnes
        • Appel : de K. pour parler d’un prisonnier à l’isolement
        • Brèves : évasion au centre de semi

    Brèves de prison:

    https://brevesdeprison.tumblr.com/

    https://www.facebook.com/brevesdeprison/



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  • EMISSION DU 7 FEVRIER 2020

        • Retours : sur l’incendie du CRA de Vincennes cette semaine
        • Appel : de prisonniers du CRA de Vincennes
        • Invités : Fatou et Alex de Vies Volées notamment pour parler de l’appel « laissez nous respirer »
        • Brèves : reprise de la grève de la faim des prisonniers du CRA de Oissel

    https://www.humanite.fr/laissez-nous-respirer-683966

    https://www.change.org/p/emmanuel-macron-laissez-nous-respirer-interdiction-des-techniques-polici%C3%A8res-d-immobilisation-mortelles


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  • LE CRA DE VINCENNES BRULE !


    Après plusieurs jours de luttes et de répression violente, ce soir 4 février des prisonniers ont appelé pour raconter que des incendies sont en cours dans deux batiments du CRA de Vincennes. Les batiments ont été endommagés.

    Ne laissons pas les prisonniers isolés, soyons solidaires, soutenons les révoltes !

    Les flics ont tout fait pour faire craquer les gens et casser la lutte : samedi soir, au début de la grève de la faim, les prisonniers sont renfermés dans le bâtiment et ils sont fouillés dans toutes les chambres ; dimanche, un prisonnier est tabassé par les keufs, qui refusent aussi l’accès à l’infirmerie pour les prisonniers malades ; lundi, les prisonniers se font réveiller par des douches incendie, d’autres tabassages ont lieu, les keufs avec les chiens ; mardi, l’eau du bâtiment est coupée, pas de douches ni rien.


    Mise à jour (05/02/20)

    Des nouvelles des prisonniers du CRA !

    Hier mercredi 5 février, suite à la destruction du Batiment 2A du CRA de
    Vincennes, une trentaine de personnes sont allées crier leur solidarité
    avec les prisonniers. Les retenus du bâtiment 2B, bâtiment dans lequel des
    matelas avait également brulé la veille, ont répondu en criant liberté.
    Quelques minutes après les personnes en contact avec l’intérieur ont
    eu plus de détails sur ce qu’il s’est passé pour les retenus depuis l’incendie.

    Une trentaine de prisonniers du CRA 2A ont été emmenés passer la nuit de l’incendie (nuit du mardi 4) dans un comico vu que les chambres étaient inutilisables. Hier soir (le mercredi 5) ils sont rentrés, sans visiblement que personne n’ait été placé à GAV (info en cours de vérification), mais une enquête est en cours. Certains ont été transférés au CRA 1 où ils sont maintenant encore plus nombreux par chambre ; d’autres au CRA 2B où certains sont obligés de dormir sur des matelas brûlés ; et encore d’autres au CRA de Palaiseau ou du Mesnil-Amelot.
    Pour montrer notre solidarité avec les prisonniers : les numéros de cabines de ces différents CRA.

    Bonne nouvelle : Le bâtiment 2A est réellement rendu inutilisable, il faut dire que depuis l’extérieur on peut voir que les fenêtres ont volé en éclats et que le toit est dans un sale état ! Il y a eu des libérations du fait de l’incendie, apparemment au moins 14 !



    Sur l’Actualité des luttes, un prisonnier du bâtiment 2A raconte des conditions de vie à l’intérieur, et de ces derniers jours de luttes et de répression (à partir de la minute 35) :

    https://actualitedesluttes.info/?p=5886

    Et voici le témoignage écrit d’un prisonnier :

    On veut juste des conditions de vie normale parce que nous on vit ici c’est trois mois c’est une vraie peine de prison. Une peine, mais nous on veut juste sortir, on a des enfants ici. Le CRA c’est invivable surtout à cause de la violence des policiers et aussi parce qu’ils essaient de nous faire craquer. Les gens qui sortent d’ici certains deviennent fous.

    Ils nous rendent fous. À l’intérieur, on les voit devenir fous petit à petit. Il y a quelqu’un la dernière fois ils l’ont appelé pour une prise de sang, et quand il est revenu il s’est écroulé en tremblant et tout, on ne comprend pas s’ils essaient de nous tuer parfois.

    Il y a un mec qui a le bras cassé à cause de flics qui lui sont tombés dessus. On essaie de l’aider comme on peut, mais le soir il crie, il ne peut pas dormir.

    On ne savait pas que c’était comme ça en France, tant de racisme. Il y a même un policier qui a craqué quand il a réalisé ce qu’il se passait dans le centre. Les policiers c’est tous des stagiaires donc ils font de la merde. Ils essaient de nous faire craquer avec des fouilles tous les jours, des tabassages de gens avec les jambes et les mains scotchées…

    Nous, on craque ici on a envie de sortir d’ici le plus vite possible.

    Samedi soir on a commencé une grève de la faim on était 28 je pense. Les policiers sont venus pour nous foutre la pression on leur a dit que la nourriture c’est immangeable. L’entreprise qui fait la nourriture c’est GEPSA ils donnent pas de sel, pas d’eau, les plats sont immangeables, c’est GEPSA on peut lire sur leurs gilets. On leur a dit aussi il n’y a pas de porte dans les toilettes et des toilettes sales avec des gens malades partout.

    L’infirmerie ne fait pas son travail. Ici beaucoup ont la gale. Dès que tu viens, que tu dis que t’es malade ils donnent juste des gros calmants, c’est une pharmacie pas une infirmerie. Les infirmières sont super méchantes. Pharmacie : Valium, Rivotril, Subutex, Tramadol… les gens qui prennent ça ont les voit devenir dingues.

    Cette nuit-là vers 4h ils nous ont arrosés avec les douches incendies. Ils ont arrosé tout le monde, toutes les chambres. Les vêtements, les matelas, les couvertures tout était mouillé. On tremblait on pouvait pas dormir dans ce froid. Au haut-parleur ils ont dit : « si vous ne mangez pas demain à midi, ça va continuer ». Ils voulaient nous faire craquer.

    Heureusement que certains ont des chambres tellement sales qu’ils dorment dans les couloirs ou dans la salle commune. Eux ils avaient les couvertures sèches. Alors on s’est mis tous dans la même salle pour se réchauffer avec les couvertures sèches et essayer de dormir.

    C’était horrible, le lendemain on était plus que 18 en grève de la faim. Ils nous ont notés et après ils sont venus nous taper, juste pour en découdre ?

    Le lendemain donc hier, ils ont coupé l’eau. Ça a commencé hier soir certains étaient réveillés, mais nous on s’en est rendu compte que ce matin : d’un coup plus d’eau dans les douches, robinets, toilettes. Tout le monde est paniqué ou énervé. Même la machine pour boire elle est coupée. Quand on demande pourquoi, ils disent : « arrêtez de nous casser les couilles ».

    On en a marre, on en peut plus, des fois on pense au suicide. Même aux USA, les prisons c’est pas comme ça.

    ***

    Les CRA existent pour isoler les prisonnier·ère·s, pour leur faire croire qu’il·elle·s sont seul·e·s face aux flics, aux juges, aux avocats, aux associations. La solidarité depuis l’extérieur est une arme, ça permet aux prisonnier·ère·s de tenir le coup. Soyons solidaires avec les prisonniers du bâtiment 2A de Vincennes, et tou·te·s les autres. Par exemple, en appelant les cabines du CRA pour montrer notre soutien à la lutte, en faisant des parloirs et des parloirs sauvages… voici toutes les infos.
    Numéros des cabines de Vincennes 2A :
    01 48 93 69 47
    01 48 93 69 62
    01 48 93 90 42

    PS : dimanche dernier, avant un parloir à Vincennes, des personnes de l’Assemblée contre les CRA ont assisté à une tentative d’évasion. Elles racontent ce qui s’est passé :
    Vers 16h30, alors qu’on attend depuis près de deux heures, une alarme retentit. Des flics se mettent à courir, nous aussi. Un homme saute par dessus un portail qui l’amène à l’extérieur du CRA (côté bâtiment 1), traverse la route malheureusement face à lui un parking grillagé. Là, une quinzaine de flics arrivant de toute part le rattrape sous nos cris et nos yeux impuissants alors qu’il est suspendu au grillage. Ils le transporteront allongé jusqu’à la voiture qui l’emmènera en garde à vue. Il ne se débattait même plus comme s’il avait mis tout le reste de son énergie dans cette tentative d’évasion.