Suite aux courriers sortis de la Maison d’arrêt des femmes de Seysses, de nombreuses personnes ont manifesté leur solidarité avec les prisonnières : présence au parloir, affichage dans la belle ville de Muret, et bien sur, lettres de tous types à la direction et à la direction interrégionale de l’AP. Nous publions ici l’un des courriers que la directrice a reçu. Il nous a été adressé en copie… et il nous a bien plu pour un petit paquet de raisons. Trouvez les… histoire de dire aussi qu’on peut écrire, chacun à sa manière, insister sur tel ou tel point, argumenter ou pas, crier sa colère avec ou sans humour, de manière lapidaire ou en long…mais écrire et montrer à l’AP qu’elle n’agit pas toujours dans l’ombre propice aux exactions. (suite…)
Catégorie : Événements & communiqués
-
Prison de Bois-d’Arcy ( 78) : un prisonnier serait libéré pour mauvaises conditions de détention
La décision est rare. Une juge d’instruction a ordonné la libération d’un détenu de la maison d’arrêt de Bois d’Arcy (Idf).
Cause invoquée: ses conditions de détention, que le détenu lui-même dénonçait.(…) (suite…)
-
Diffuseur du journal cherche complicités…
Salut l’Envolée et salut aux lecteurs et lectrices du journal… petit message pour vous informer que notre petite association du nom de Générations Futur, forte de 25 « marraines et parrains » donnant quelques euros par mois, achètent régulièrement une centaine de numéros de l’Envolée pour ensuite les faire connaître… en les offrant à prix libre à des gens qui ne connaissent pas, sur des tables de presse, de la main à la main, dans la vie de tous les jours… histoire de porter toujours plus loin la parole des enferméEs et la lutte contre toutes les prisons !
Nous sommes à la recherche de nouvelles et nouveaux complices, contactez nous par mail, par courrier : Générations Futur, 18 rue de Cotte 75012 Paris ou par téléphone : 06 50 65 99 66.
-
Centre de détention de Neuvic (Dordogne) : ça chauffe au mitard
Voilà quelques informations qui nous sont parvenues du centre de détention de Neuvic sur l’Isle (Dordogne) et témoignent du climat tendu qui règne au mitard (QD ou quartier disciplinaire) et au QI (quartier d’isolement). Le ton monte entre certains prisonniers de Neuvic et la matonnerie, qui ne répond que par l’intensification de la répression. Mais ces prisonniers, poussés à bout, ne se laissent pas faire. Ils réclament leur transfert afin de poursuivre leur peine dans d’autres conditions. (suite…)
-
Soirée discussion autour du journal l’Envolée et de la radio Natchav à Nantes
Jeudi 27 Juin 20h30 au B17, 17 rue Paul Bellamy à Nantes
Rencontre avec des membres du journal l’Envolée et des membres de l’emission de radio Natchav autour des questions de prison et de lutte des prisonniers.
L’envolée a suivi le procés de Christophe Khider et de Omar top el Hadj, pour leur evasion de la maison centrale de Moulins-Yzeure. C’est ce procès qui est le sujet du dernier numéro du journal l’envolée. Loin des clichés sur les voyous et les bandits, le journal revient longuement sur le sort des longues peines, et ce qui poussent des prisonniers à risquer leur vie pour la liberté. (suite…)
-
Notes sur la place des femmes dans le « procès de l’évasion de Moulins »
Une amie qui a assisté elle aussi au procès nous propose une contribution, sur un point important que nous n’avions pas eu le temps de développer sur le vif dans le cadre du numéro 35. Nous le publions tel quel :
Un procès est toujours un condensé du monde social, un moment où les rapports de classes apparaissent presque à nu. Ce procès, quel que soit par ailleurs son caractère exceptionnel compte tenu de la personnalité des accusés et des faits (une évasion), n’a pas échappé à cela et a fait ressortir aussi le caractère sexiste de la justice, et de la société toute entière. (suite…)
-
Deux spectacles-débats avec l’Envolée dans le sud-ouest
Le vendredi 31 mai 20h30, à Toulouse (31), L’Envolée est invité à intervenir aprés la représentation de «Fragments femme, paroles de femmes en détention», par la compagnie Plumes d’Elles, au Théâtre du pavé, 34 rue Maran, 31400, Toulouse.
Le mercredi 5 juin 20 h30 (suite…)
-
DU SON CONTRE LA PRISON
A l’intention des prisonniers et prisonnières. Rediffusé sur plein de radios locales.
Avec Premiere Ligne et Les Evadés.
A Saint Etienne le 4 maiToutes les infos sur le myspace : www.myspace.com/dusoncontrelaprison
-
Remarques sur l’état de la prison et de la Justice française au regard du « procès Khider »
Un article qui revient à chaud sur le troisième jour du procès de l’évasion de Moulins en février 2009. Nous l’avons lu sur le site internet Rebellyon le dimanche 7 avril. Pour un bref résumé de ce qui s’est passé lors de l’évasion voir l’article du journal l’Envolée à ce sujet. Vous pouvez aussi écouter trois comptes rendus audio où l’équipe de l’Envolée revient sur les quatre premiers jours du procès.Fragilité d’un pouvoir
Ce qui frappe d’emblée quand on assiste aux « débats », mais surement serait-on plus proche de la vérité en parlant de l’emmurement programmé [1] de Christophe Khider et Omar Top El Hadj, tant le verdict est attendu d’un coté comme de l’autre, c’est la volonté judiciaire de calme et d’apaisement. La volonté que les débats se déroulent « dans la sérénité », comme ils disent, qu’on distribue certes plusieurs dizaines d’années de prison à tout va aux cinq inculpés, mais dans la quiétude. Et tout irait bien dans le meilleur des mondes, si ce n’est que la sérénité des débats, dans de telles circonstances, dans une enceinte judiciaire gardée par les hommes du GIPN, des tireurs d’élite et un hélicoptère avec une salle d’audience bondée de matons et de flics où n’entre que celui qui présente une pièce d’identité, ce n’est jamais que la politesse des bourreaux qui font mine de garder la face après l’événement.
Car il faut bien voir que la cavale de 36h de Christophe et Omar en février 2009 (qui s’est soldée par leur arrestation et une balle dans le poumon pour Christophe), couplée à leurs dénonciations récurrentes de l’univers carcéral [2], a quelque peu ébranlé la routine du système judiciaro-pénitentiaire. D’où une volonté palpable, quoiqu’un peu grossière, de la part du parquet et des avocats des 29 parties civiles, de se rassurer sur l’humanité de la prison. Et implicitement sur la bestialité, l’animalité des « preneurs d’otages ».
Il faut l’entendre cet ancien directeur de la Centrale de Moulins-Yzeure, dont nous tairons le nom par respect pour ses enfants – les pauvres, hélas !, ne sont pour rien dans la carrière pathétique de leur pater passé d’éducateur, à travailleur au SPIP puis au monde carcéral [3] – qui vient témoigner à la barre, et jurer que la prison n’est faite que d’actions éducatives et de projets pour les détenus, que les surveillants n’œuvrent qu’à leur réinsertion et n’ont pour seul objectif que le soucis de la dignité des prisonniers et de leurs familles, et qu’au milieu de tous ces surveillants pénitentiaires bienveillants et charitables, entre les salles de sport, la bibliothèque, les cours et la possibilité de travailler, les détenus ne savaient plus où donner de la tête [4].
Il faut le voir ce parfait petit gestionnaire raconter comment, une fois le top départ donné, il a été complètement dépassé par les événements, obligé d’un coté de négocier dans le feu de l’action avec Khider et Top El Hadj, de l’autre de rassurer sa femme au téléphone tout en rendant compte de la situation en temps réel à « Paris » et en alertant la gendarmerie pour qu’ils envoient des renforts. Un poil fébrile, il décrit dans le détail la scène : un « état de guerre », le chaos, l’épaisse fumée qui accompagne les explosions des portes blindées, les autres détenus qui refusent de regagner leurs cellules, et le regard implorant des deux surveillants pris en otages, l’un avec un couteau sous la gorge. La sensation de perdre tout le contrôle en quelques instants, de n’avoir plus prise, de devoir subir, bref d’éprouver la condition de prisonnier. C’est d’avoir ressenti dans sa chair cette condition un court instant dont il ne s’est, au final, jamais complètement remis.
Et ouais mec, là y’a plus de schémas tout prêts pour agir. Une prise d’otage et une évasion à l’explosif au glock et au couteau, y’avait pas encore eu de précédent en France. On a pas de repères pour décider quoi faire. On peut pas se référer au manuel, à la « procédure dans ces cas-là », on traverse une sorte de mini-béance existentielle où les questions les plus pratiques deviennent les plus décisives. Le malheureux ne s’est d’ailleurs, à ses dires, pas complètement remis de cette épreuve. Sous anti-dépresseurs depuis quatre ans et avec des insomnies chroniques, il faut bien avouer que ce pauvre homme nous a fait un peu pitié à se lamenter sur son sort, même si on peut suspecter une certaine tendance à la victimisation. Il n’était sans doute pas préparé. Ce monsieur envisagerait dorénavant une reconversion dans l’Éducation Nationale ou même « une simple collectivité territoriale » assure-t-il. En un mot, la déchéance n’est pas finie pour ce fonctionnaire qui, comme il le dit lui-même, voulait simplement faire son travail le mieux possible.
Rapports de vérité
Il faut aussi savoir que ce dirlo a été moralement affecté par les critiques de sa hiérarchie. Un rapport de la direction de l’Administration Pénitentiaire après l’évasion l’a vertement critiqué pour sa « gestion de crise » calamiteuse, pour le manque de vigilance des matons à la fouille des parloirs et pour ne pas avoir tiré sur les fuyards, ce qui est tout de même la procédure standard en cas d’évasion dans le pays des Droits de l’Homme.
Il faut le reconnaître : nous ne sommes pas loin de partager les conclusions de M. Ripert, avocat de la défense, qui a hurlé pendant le procès que ce rapport de l’Administration Pénitentiaire était « un torchon, un tissu de mensonges doublé d’un appel au meurtre ». Ce rapport remettait en cause la prison de Moulins-Yzeure en tant que prison la plus sécurisée et la plus sûre d’Europe – et pour cause. En ce début d’année 2009, les dispositifs de sécurité carcéraux étaient bel et bien perméables (un peu du reste comme ceux de ce procès aux Assises du Rhône de 2013, contrairement à ce que disent les médias [5].)
Au final, c’était assez jouissif de les voir se tirer dans les pattes entre eux, entre la-fraction-modérée-qui-pense-avant-tout-à-la-vie-des-otages et la-fraction-radical-on-ne-fait-pas-d’omelettes-sans-casser-des-oeufs [6].
S’il ne pouvait manquer d’inspirer un sentiment de commisération à la salle quand il dépeignait les « violences psychologiques » qu’il n’a cessé de subir pendant et après l’évasion, l’ancien directeur de Moulins n’a pas su en revanche quoi répondre à M. Ripert, fin dialecticien s’il en est, quand celui-ci a remis le problème à l’endroit, c’est-à-dire sur ses pieds, en affirmant : « ils [Khider et Top El Hadj] ont été violent ce jour-là [le jour de la prise d’otages] pour fuir cette violence ». Et l’avocat de continuer en lui demandant si la violence causée par Khider et Top El Hadj n’est pas sans lien avec la violence omni-présente générée par l’univers carcéral. On aura bien compris, quand l’ancien directeur se décide à répondre, après un temps de réflexion, « ah mais oui c’est sûr qu’entre détenus, il y a de la violence, je ne le nie pas », qu’il n’a définitivement rien compris. Qu’il lui est impossible de s’envisager une seule seconde dans la peau d’un bourreau moderne. Il y a bien un monde qui les sépare, les accusés et lui. Comme il y a un monde qui sépare tout le temps les magistrats des mis en cause ; il faut voir la gueule de la vieille avocate générale attifée dans sa robe rouge à hermine. La vieille France dans toute sa décrépitude.
Comme l’essentiel de ces gens-là pensent très sincèrement être du coté du Bien luttant contre leMal, mais que devant les nombreuses dénégations et la parole accusatoire des accusés, il arrive qu’ils n’en soient plus tout à fait persuadés, ils ont alors besoin de se rassurer collectivement sur leur mission quasi-divine : protéger la société contre les criminels. Et comme ils n’assument pas du tout leur rôle de bourreaux, ils sont pris dans des contradictions/justifications interminables.
Petits plaisirs
Plaisir de voir les accusés interrompre les témoins de la partie civile, les prendre à partie, dénoncer leurs mensonges : une cellule normale serait de même dimension que le mitard [7], à écouter l’ancien directeur du centre pénitentiaire de Moulins – encore lui ! – qui, lorsqu’il ne gémit pas en évoquant ses crises d’angoisse ponctuelles et les « flashs » qui lui reviennent de temps en temps, est aussi un menteur invétéré. Le bougre va même jusqu’à oser affirmer qu’il y aurait plus d’activités proposées aux détenus placés en isolement qu’à ceux en régime normal ! Heureusement, cette sale habitude de mentir impunément a pu trouver du répondant durant ces journées.
Vu qu’ils n’ont plus grand chose à perdre, les accusés peuvent gueuler, interrompre, dire véritablement ce qu’ils pensent. Chose impensable dans un procès en correctionnel classique où le mis en cause espère toujours s’en prendre le moins possible dans la gueule et sert d’ordinaire un discours de convenance, de regrets. Discours que le juge, en fonction de son humeur du moment, accepte en partie ou pas. Paradoxalement, c’est seulement dans des conditions où le mot de « liberté » ne peut plus rien signifier d’autre pour Khider et ses proches qu’un horizon, un horizon éloigné mais à atteindre by any means necessary, qu’ils peuvent se laisser aller à une certaine pratique de la liberté pendant leur procès, c’est-à-dire remettre en question les rapports de pouvoir ici et maintenant. C’est seulement dans ces conditions atypiques que du discours vrai, de la parrhèsia, peut filtrer dans ces enceintes du mensonge.
Réponse cinglante d’Omar Top El Hadj à une affabulation sur la nécessaire réforme de la prison et son humanisation : « on n’humanise pas un cimetière ».
Ces enceintes du mensonge et du vice. Il y a eu 29 constitutions de parties civiles. Des gens qui espèrent être reconnus comme victimes, vous comprenez, qui espèrent se reconstruire après le drame – et au passage être dédommagés du préjudice subi. Qui sont-ils ? Un peu tout le monde et n’importe qui. Beaucoup de matons et quelques flics, quelques automobilistes pris en otage pendant l’évasion, deux femmes de matons inquiètes pour leurs maris pendant l’évasion, et qui sur les conseils des débiles de l’UFAP (l’Union Fédérale Autonome Pénitentiaire) [8] sont venues gratter quelques euros, etc.
Question fulgurante de maître Ripert, magistral, à l’ouverture du procès pendant que les parties civiles se font connaître : « Connaissez-vous la différence entre la Française des Jeux et une Cour d’Assises ? Et bien le Loto, ça coûte deux euros et on est pas sûr de gagner. Se constituer partie civile, c’est gratuit et vous êtes sûrs de ramasser gros à la fin ». En face, les avocats des parties civiles s’étranglent.
Plaisir de voir les accusés se lancer dans des diatribes contre les mensonges éhontés proférés par les témoins et l’accusation.
Plaisir de voir ce cher Ripert avoir l’audace d’interrompre la représentante du parquet pendant ses questions au témoin. De l’entendre se foutre de la gueule de l’ancien directeur du centre pénitentiaire de Moulins en lui demandant si « il est un homme sensible ».
Plaisir surtout de voir qu’il y a toujours des élans de vie chez les accusés, même après des années en prison, en isolement.
Plaisir de voir qu’ils ne plieront jamais, que la prison est loin d’avoir gagnée.
[1] L’emmurement est une pratique qui remonte jusqu’aux tribunaux de l’Inquisition et qui consistait à enfermer vivant jusqu’à la fin de ses jours des hérétiques qui ne se reniaient pas.
[2] Omar Top El Hadj vient de publier Condamné à vivre.
[3] Assurément, il y a des gens qui ne sont pas fait pour certains métiers. Il y en a qui ont lapoisse : la prise d’otages et l’évasion de Moulins s’étaient produits deux mois après son arrivée, en 2009 ; c’est seulement deux semaines après avoir été muté à la Maison d’arrêt de Grasse en 2010 qu’intervient une prise d’otages à l’infirmerie. Belote et rebelote.
[4] Il va même jusqu’à évoquer l’hypothétique projet d’une piste d’athlétisme dans la centrale de Moulins !
[5] Un exemple parmi d’autres : une alarme incendie qui se déclenche et c’est toute une salle d’audience qui doit se lever et sortir .
[6] L’administration pénitentiaire est une grande famille qui sait prendre soin des siens : à la suite de la prise d’otages, tous les surveillants de Moulins-Yzeure ont reçu une prime, sauf les deux nuls qui s’étaient fait prendre en otage.
[7] Au moment de l’évasion de Christophe et Omar, la table, le tabouret et le lit dans les cellules du mitard de Moulins-Yzeure étaient constitués de moellons. Par exemple, Eugène Baed, également inculpé dans ce procès car suspecté de complicité a passé 48 jours au mitard peu avant la tentative d’évasion pour une embrouille avec un surveillant-stagiaire alors qu’il venait d’apprendre le décès de son père.
[8] D’ailleurs ce syndicat s’est lui aussi porté partie civile.
-
Évasion de la prison pour étrangers de Palaiseau
Un an de prison pour t’enlever le goût de la liberté.
Le 2 avril 2013, les juges de la cour d’appel ont rendu leur verdict concernant Ibrahim El Louar, condamné en première instance à 2 ans de prison ferme suite à l’évasion de Palaiseau le 16 décembre 2012.
Les chefs d’inculpation de tentative de soustraction à une mesure d’éloignement et de vol aggravé ont été annulés. Mais il a été reconnu coupable pour les violences aggravées sur agents dépositaires de l’autorité publique (à savoir Frantz Piece et Coralie Bouton) en état de récidive légale et condamné à 1 an de prison ferme. Il est donc maintenu en détention à la prison de Fleury-Mérogis.
Vous pouvez toujours lui écrire : Ibrahim El Louar – écrou n°399815 – Bâtiment D4 – MAH de Fleury-Mérogis – 7 avenue des Peupliers – 91705 Sainte-Geneviève-des-Bois
La cour d’appel ne voulant pas désavouer les juges du tribunal d’Évry ni les flics du centre de rétention de Palaiseau, a coupé la poire en deux : mi chef d’inculpation, mi peine. Quoi de surprenant : la police et la justice font partie de la même machine. Ibrahim grâce à son appel, qui lui a permis de préparer sa défense, fera toujours un an de prison de moins. Mais un jour enfermé sera toujours un jour de trop. Liberté pour tou-te-s, avec ou sans papiers !
A lire également sur Sans papiers ni frontières.noblogs.org
