Catégorie : Événements & communiqués

  • Bernard Ripert répond à l’annonce de sa « radiation »

     

     

     

     » Les cons, ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait »

    Vous aviez deviné qu’on avait affaire à « des cons » , ils ont donc osé aller contre la loi, la jurisprudence, la défense, ils m’ont méprisé et vous avec moi.

    Ils ont osé prononcer une petite radiation ( 3 ans de suspension dont un avec sursis)! Je me pourvois bien sûr en cassation mais cela ne changera pas grand chose à ma situation…..) je ne sais pas ce que je vais faire professionnellement mais cette nouvelle sanction injuste et illégale sonne à nouveau le glas de ma carrière.

    Merci encore pour votre soutien et votre aide; le peuple m’a relaxé et ces O…. seront  cassées, à coup sûr, dans un an et cela me fera une  » belle jambe ».

    Je reste à votre écoute et vous adresse mes meilleures salutations.

    Bernard RIPERT

     

  • Soutien à Kamel du 20 au 22 juin à la cour d’assises de Grenoble

    Nous appelons à être présents les 20, 21 et 22 juin 2016 à la cour d’assises d’appel de Grenoble qui va décider du sort réservé à Kamel Bouabdallah, 28 ans, condamné en première instance par la cour d’assises de Valence à vingt-cinq ans de prison.

    25 ans ! Nous pensons qu’il est vital de visibiliser ce procès comme tant d’autres et d’élargir la solidarité auprès des prisonnières et prisonniers longues peines. (suite…)

  • Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis le Mexique… et solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique depuis la France

    Des prisonniers mexicains et le journal anticarcéral El Canero  transmettent leurs pensées solidaires à Kamel qui passe en procès en appel aux Assises de Grenoble du 20 au 22 juin prochain. Nous publions ici leur texte. Nous en profitons par ailleurs pour relayer, l’invitation lancée par journal El Canero pour une journée de solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique, le samedi 11 juin 2016  à La Chapelle à Toulouse (lien).

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    Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis plusieurs coins du monde

    « Il y a plusieurs mois, suite à une rencontre avec le collectif de Kamel, « Le collectif Kamel Libre » un échange sincère autour des conditions en prison et de la survie dans ces centres d’extermination a eu lieu.

    (suite…)

  • Eloge d’un brave homme (pas le commissaire belge, celui qui l’a séché).

    En Belgique, la « loi El Khomri » s’appelle « loi Peeters »… peu importe. Là-bas aussi, elle vise à « libéraliser » un peu plus le droit du travail. Là -bas aussi des gens contestent cette énième loi. Là-bas aussi, la police fait son travail : réprimer, arrêter, blesser, tuer. Là -bas aussi des gens la déteste et lui font savoir. Nous publions cette tribune des « amis de Tanguy Fourez », arrêté pour avoir mis le 24 mai une belle droite à un commissaire particulièrement réputé… pour ses exactions  (suite…)

  • Et si tout le monde détestait la justice ?

    AFFICHE AMNISTIE 2 WP

     

    Amnistie pour tous les prisonniers
    et toutes les prisonnières du mouvement social

     

    Il y a ce lycéen de Nantes accusé de « complicité de tentative d’homicide » sur un commandant de CRS. Il y a ces quatre manifestants parisiens accusés d’avoir mis le feu à un véhicule de police et poursuivis pour « tentative d’homicide ». Il y a ces dix-neuf rennais accusés de « participation à une association de malfaiteurs » pour des dégradations dans le métro. Il y a ces dizaines de manifestants accusés de violences – sur des biens ou sur les défenseurs de ces biens – qui passent en comparution immédiate et se prennent des peines de prison ferme ou avec sursis. Il y a celles et ceux qui seront cueillis et enfermés dans les semaines à venir au fur et à mesure de l’avancée des procédures…

    A chaque fois, nous nous laissons prendre par le fait divers. Nous passons des heures à examiner des vidéos, lire des articles pour reconstituer chaque épisode de ce qu’il s’est vraiment passé : qui a jeté le projectile ? Qui à tapé et quand ? Qui a mis le feu ? Qu’on ait besoin de comprendre, envie d’innocenter, qu’on soit porté par la curiosité ou par l’enthousiasme, ça ne change rien : nous épousons – qu’on le veuille ou non – la logique médiatique, policière et judiciaire qui, elle, a pour but de fabriquer des coupables et de transformer un mouvement social en succession de faits divers.

    Nous devons simplement rappeler que des professionnels du maintien de l’ordre caparaçonnés, entrainés militairement, équipés d’armes létales et d’autres dites non-létales (Flash-Ball, bombes lacrymogènes, grenades de désencerclement) traumatisent, étouffent, assourdissent, blessent, éborgnent… et tuent aussi. Ces femmes et ces hommes en armes sont les pions plus ou moins féroces d’un pouvoir politique qui joue sa survie à brève échéance en donnant des consignes strictes pour ne pas lâcher son os. Les syndicats de policiers peuvent bien manifester à leur tour et occuper les plateaux de télé pour dénoncer la « haine » dont ils feraient l’objet, nous ne devons pas les laisser jouer les victimes du mouvement social. Les photos et vidéos qui se multiplient sur Internet montrent simplement qu’il n’y a pas de « bavure » : ce qu’on voit, c’est bien une stratégie qui vise à faire plier la rue en terrorisant tout le monde.

    Nous devons aussi dire que la brutalité virile de ces troupes armées n’est que l’expression la plus visible du Droit. D’autres professionnels du droit – ceux qui sévissent en robe noire – prennent immédiatement le relais dans le travail d’éradication de la contestation. C’est la phase judiciaire de la répression. Cette phase est moins spectaculaire, elle produit moins d’images révoltantes, mais sa violence n’est pas moins grande. Comme celle de la police, cette violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. En ce moment, elle s’attaque aussi à d’autres cibles. Un lycéen qui manifeste peut ainsi se voir accuser d’avoir tenté de tuer un fonctionnaire de police, crime entre tous les crimes, qui peut entraîner la condamnation à la perpétuité réelle. Un chef d’inculpation qui veut dire que l’uniforme de certains – les agents de la défense de l’état – vaut plus que la vie d’un simple quidam, et qui précipite des gens en prison pour toute leur vie, le plus souvent dans l’indifférence générale.

    Nous sommes en ce moment des milliers : lycéens, étudiants, travailleurs, travailleuses – avec ou sans emploi – syndiqués ou non. Nous faisons grève, occupons, bloquons et manifestons contre une nouvelle loi et le capitalisme qu’elle sert. Au fil de se mouvement de plus en plus de gens se défendent dans la rue contre des policiers militarisés ou s’en prennent à des symboles de l’économie totalitaire. En cela, il n’y a pas plus de casseurs que de bons manifestants ; il n’y a ni innocents à sauver, ni coupables à condamner, ni martyr à honorer ni barbare à éradiquer. Les balles de lanceurs de 40, elles ne font pas le tri entre les yeux des uns et des autres, et la « tentative d’homicide » arme judiciaire s’utilise désormais contre des manifestants. Ce mouvement contre la « loi travail » permet au moins d’établir clairement que la police et la justice sont deux bras – armés l’un et l’autre – de l’Etat face à nous – qui ne le sommes pas. En cela, nous sommes tous et toutes face au Droit – qui enferme –face aux tuniques bleues et aux robes noires, face à la police et à la justice.

    De même que nous avons été beaucoup à crier : « Tout le monde déteste la police », il nous faudra aussi crier : «Tout le monde déteste la justice. » Ce serait un moyen de trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate. Porter un tel mot d’ordre serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui, au delà du mouvement, enferme tous les jours depuis des dizaines d’années : les enfants de colonisés, les étrangers des quatre coins du monde arrivés ici et les pauvres des quartiers de France, qui n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cible. Si le mouvement se bat contre une « loi El Khomri » qui accentue un peu plus l’exploitation et la chasse aux pauvres, alors il doit se battre aussi contre la justice qui sert à enfermer d’abord et surtout celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique.

    AMNISTIE POUR TOUS LES INCULPÉS !

    LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

     

    Pour télécharger, imprimer et diffuser cette affiche :

    Version A3 couleur

    Version A2 noir et blanc

    Version Web

  • Communiqué du comité de soutien à Bernard Ripert, le 25 mai 2016

    Bernard tire la gueule
    Bernard tire la gueule

    « Depuis hier matin, Me Ripert vit l’enfer. Cet enfer sans droit ni loi, que l’on réserve à tous ceux que la police, la justice arrêtent dans un cadre légal ou pas.

    Les persécutions et le harcèlement contre Me Ripert ont franchi une étape supplémentaire. Me Ripert le savait, dès la semaine dernière il annonçait à ses proches cette étape : c’était la prison ou l’hôpital psychiatrique : l’enfermement. (suite…)

  • Rassemblement à la MAF de fleury-Mérogis

    Suite à la mobilisation des prisonnières de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, un rassemblement de solidarité est prévu samedi 16 avril à 13h00 devant la prison !

    (suite…)

  • Lettre ouverte sur la situation de Kamel Bouabdallah (collectif Kamelibre)

    Kamel Bouabdallah, 28 ans, en prison depuis l’âge de 15 ans, libérable en 2044… est désormais enfermé à l’UHSA (Unité Hospitalière Spécialement Aménagée) du Vinatier  – unité pénitentiaire au sein d’un hôpital psychiatrique. Il est actuellement enfermé à l’unité C « d’accueil et de soins intensifs » destinée à la gestion des « crises » et des « malades psychiatriques difficiles »  et/ ou ayant des « troubles importants du comportements » : chambre d’isolement, contention, portes des cellules fermées, impossibilité de circuler sans personnel soignant… La « cour » y est semblable à une « cour » de quartier disciplinaire  : un cube de béton de 20m2 avec des grillages au dessus. Les surveillants pénitentiaires s’occupent des parloirs, du courrier… et des « démonstrations de force » (type ERIS) lors d’intervention en « zone de soin », à la demande des infirmiers.
    Kamel souhaite que les gens soient nombreux à venir le soutenir lors de son procès  à la cour d’appel de Grenoble le 20, 21 et 22 juin 2016. Nous espérons qu’il sera bientôt transféré à la Maison d’arrêt de Varces (Grenoble). Actuellement il a vraiment besoin de soutien. Si vous souhaitez lui écrire :  Kamel Bouabdallah, n° d’écrou 39126, Maison d’arrêt, 38760 Varces-Allières-et-Risset ou à l’adresse mail de son collectif de soutien : Kamelibre.collectif@gmail.com

    Vous pouvez écouter l’interview de Rosa, membre du collectif Kamelibre, dans l’émission L’Envolée du 12 février 2016 (voir ici).

    En attendant, nous publions ici la lettre adressée par ses proches  au responsable de l’unité C de l’UHSA, au responsable de l’UHSA et au chef du pôle Santé Mentale des Détenus – Psychiatrie Légale du Centre Hospitalier le Vinatier :

     

    Marseille, le 9 février 2016

    Madame, Messieurs,

    Nous vous écrivons pour vous faire part de notre inquiétude concernant Monsieur Kamel Bouabdallah,  né le 17 novembre 1987, actuellement pris en charge dans votre service, au sein de l’Unité Hospitalière Spécialement Aménagée.
    Incarcéré à la Maison d’arrêt de Grenoble – Varces, Monsieur Bouabdallah a été transféré le 30 janvier 2016 au centre hospitalier du Vinatier. Il venait d’apprendre l’imminence de la date de son procès en appel aux assises, le 20 juin. Ré-enfermé depuis cinq ans et sachant qu’il encoure une peine de 30 ans de réclusion, on peut aisément comprendre que cette information tant attendue l’ait secouée et qu’il ait ressenti le besoin d’être aidé.
    Le samedi 6 février, sa mère et sa sœur ont pu lui rendre visite à l’UHSA. Elles ont été très choquées de voir l’état dans lequel se trouvait leur proche, n’arrivant même plus à parler ou à effectuer les gestes les plus simples.
    En plus des effets secondaires inconfortants, il est probable qu’une dose trop élevée de médicaments provoque ce ralentissement des perceptions et des réactions, cette confusion dans l’espace et le temps. Une médicamentation à outrance, loin d’être une solution thérapeutique idéale, risque d’avoir des conséquences dramatiques, pour son état de santé, son estime de soi, mais aussi concernant sa situation juridique et donc son avenir. A seulement quelques mois de son procès, il est essentiel que Kamel Bouabdallah puisse préparer sa défense avec l’entièreté de ses capacités intellectuelles et cognitives.
    Par la présente, nous vous prions de bien vouloir tenir compte de cette situation lors de l’administration de soin à l’intéressé et en conséquence, de baisser les doses de traitement chimiques et d’encourager les alternatives thérapeutiques aux médicaments.

    Malgré sa difficulté à parler, Monsieur Bouabdallah a exprimé son souhait de quitter l’hôpital, ce qui rend peu probable le fait que les soins prodigués à l’intéressé l’ait été avec son entière approbation et sans aucune contrainte.
    Il nous semble judicieux que l’hospitalisation de Kamel Bouabdallah puisse être levée le plus rapidement possible afin qu’il puisse retourner en maison d’arrêt où il pourra bénéficier de l’appui de ses conseils, Maître Lévy-Soussan et Maître Girault, tous deux exerçant à Grenoble.

    Nous vous remercions de bien vouloir faire en sorte que notre proche puisse retrouver la dignité et la force nécessaire pour traverser les dures épreuves qui l’attendent.

    Veuillez recevoir nos cordiales salutations,

    Famille et amis de Kamel Bouabdallah.