Me Bernard Ripert a été mis en garde à vue ce matin. En mode western : cinq voitures pour bloquer l’accès à son domicile, dix flics pour venir l’alpaguer l’arme au poing dont cinq en sécurisation dehors et cinq autres pour le menotter dans le dos et le tirer hors de chez lui. « Il a été interpellé comme un terroriste alors que c’est lui qui est terrorisé », a déclaré son épouse. « Ça ne s’est pas bien passé. C’est inquiétant, cette façon de procéder. » C’est même intolérable.

C’est le dernier acte de la campagne de persécution dont cet avocat fait l’objet de la part de l’institution judiciaire.

Ça fait plusieurs années que la magistrature de Grenoble tente par tous les moyens de radier du barreau un avocat qu’elle a déjà fait suspendre un an en 2015. Il gêne vraiment trop par son refus de la justice de classe qui l’a mené à défendre aussi bien les militants politiques d’Action directe ou des Grapo que des prisonniers longues peines qui s’évadent, comme Christophe Khider, parce qu’il considère «que tous les prisonniers sont des prisonniers politiques ».

En janvier 2016, il avait été à nouveau suspendu pour des motifs parfaitement fallacieux ; le conseil de discipline de l’ordre des avocats l’a relaxé le 12 mai de cette suspension abusive. Néanmoins le parquet s’acharne : la cour d’appel a fixé au 2 juin une nouvelle audience pour décider de son éventuelle radiation.

Et pour couronner le tout, Bernard vient d’être inculpé le 13 mai d’« entrave à l’exercice de la justice » et de « menace ou acte d’intimidation commis envers un magistrat en vue d’influencer son comportement dans l’exercice de ses fonctions », un délit passible de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Il aurait eu « une attitude menaçante » vis-à-vis d’un magistrat de la cour d’appel de Grenoble qui avait statué sur le dossier de sanction disciplinaire dont il faisait l’objet.

Soutenons Bernard Ripert face à l’acharnement des cours de justice ! Ne laissons pas faire ceux qui veulent le radier le 2 juin lors son procès en appel à Grenoble ! Et faisons tout pour qu’il ne soit pas poursuivi pour cette pseudo menace à magistrat !

                                                                                 L’Envolée

On ne fera pas taire Me Ripert

On ne fera pas taire Maître Ripert

Article du Dauphiné à propos de son arrestation le 23 mai au matin

 

 

1 réponse sur “Solidarité avec Bernard Ripert, avocat de combat placé en garde à vue le lundi 23 mai

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