Étiquette : conditions de détention

  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 2 SEPTEMBRE 2016

    • Lettres : Kara (Fleury), Nicolas (Frênes), Laurent Orsini (Lannemezan), Alain (Château-Thierry)
    • Procès : Christine Ribailly – retour sur son procès du 27 juillet
    • Brèves : l’affaire Adama Traoré, blocage de promenade à Osny

    Musiques : Esteban Delanoché Freestyle ; LIM Tout était calculé ; Roc Marciano – Three Sixty Five


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  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 8 JUILLET 2016

    • Lettres : Laurent Orsini, Gaëtan Anquetil, Youssouf Komé, les étudiants de Rennes incarcérés (Bagelstein)
    • Téléphone : Représentante du Collectif de Redouane Ikil
    • Invité : Serge, Commission Prison par terre
    • Brèves dont le blocage de promenade à la Maison d’arrêt de Cherbourg
    • Témoignage de Boris (art. Mediapart)

    Musiques : Furax, Jeff le Nerf, 10Vers, Neka 5h du mat ; NTM On est encore là ; Tree – Probably Nu It ; J. Cole – G.O.M.D.


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  • Emission du 10 juin 2016

    • Téléphone : Nadia, la tante d’Ibrahim, donne des nouvelles de son neveu et dénonce les saletés commises à la prison de Poitier-Vivonne
    • Lettre : Thierry Coppola (Lannemezan 2017)
    • Brèves
    • Sur le Mouvement

    –> Defcol, K d’école, la radio, tout le monde déteste la police…

    –> Cantine et Concert de soutien aux manifestants inculpés : 17 juin au Condensateur, 43 rue de Staligrad, Montreuil

    • Bernard Ripert

    Musiques : La Rumeur – Tous ces mômes vont grandir ; Soso maness x Jhonson – Emmenez moi ; Swift Guad – Narvalo


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  • Communiqué du comité de soutien à Bernard Ripert, le 25 mai 2016

    Bernard tire la gueule
    Bernard tire la gueule

    « Depuis hier matin, Me Ripert vit l’enfer. Cet enfer sans droit ni loi, que l’on réserve à tous ceux que la police, la justice arrêtent dans un cadre légal ou pas.

    Les persécutions et le harcèlement contre Me Ripert ont franchi une étape supplémentaire. Me Ripert le savait, dès la semaine dernière il annonçait à ses proches cette étape : c’était la prison ou l’hôpital psychiatrique : l’enfermement. (suite…)

  • Rassemblement de solidarité avec les prisonnières en lutte à la maison d’arrêt de Fresnes !

    Samedi 28 mai 2016 rassemblement à 11h00 au carrefour de la déportation à Fresnes. C’est à l’extérieur de l’enceinte pénitentiaire au bout de l’avenue de la liberté, côté femmes. Ce rassemblement est un appel à soutenir la lutte des femmes contre leurs conditions de détention et dénoncer la répression qui a touché une prisonnière basque. On se joindra aux proches de détenu-es basques venus dans deux cars pour visiter et soutenir les prisonnières en lutte. (suite…)

  • Emission du 22 avril 2016

    • Lettres de Thierry et de Gaëtan Mangin
    • Brèves : Mort à Poissy, évasion réussite
    • Invités : Collectif anti-carcéral à République « Nuit Debout »

    –> rassemblement devant la MAF de Fleury

    • Procès des pirates somaliens
    • Amal Bentounsi (Urgence Notre Police Assassine) à  l’ONU
    • Invitée : Carole, qui vient témoigner pour son fils agressé sexuellement par les matons

    Musique : Collectif Mary Read – 5000 Ans D’erreurs ; Déjà Mort – Sous la lune ; Barbara Lynn – I’m a good woman ; Godfather – Trapped


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  • Emission du 15 avril 2016

    • Lettres : Gaëtan Anquetil du CP de Lannemezan, Jean-Paul Meux du CP de Mont-de-Marsan,  Fabrice Boromée de *FLEURY*
    • Mouvement à la MAF de Fleury-Mérogis :

    Lettres des prisonnières basques.

    Lettre d’appel à la manifestation du 16-04-2016 en soutien avec les prisonnières.

    • Un point sur les gardes à vue (GAV)
    • Téléphone : Nadia la tante d’Ibrahim (cf Envolée n°43)
    • Procès de Malek Khider

    Musiques : Kortatu – A La Calle ; Kortatu – La familia Iskariote ; Kortatu – Nicaragua Sandinista ;  Reverie – Bitches Ain’t Shit


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  • Suite de la lutte à la MAF de Fleury-Mérogis

    A Fleury-Mérogis, le 11 avril 2016
    Bonjour,

    Une grosse salutation de la MAF de Fleury-mérogis à toute l’équipe de l’Envolée avant de commencer. Aujourd’hui nous vous écrivons pour vous informer de la suite du mouvement contre l’implantation du système de promenade unique qui a démarré le dimanche 3 avril.

    Ce dimanche-là, comme nous vous l’avions déjà raconté, 4 tours de promenade ont été bloqués pendant plus de 10 minutes. En tout, plus de 80 personnes avons participé à ces blocages. Au tapage de portes a suivi un refus de plateau et à peu près 100 signatures ont été envoyées aux chefs.

    Lundi et mardi les blocages ont continué avec des affiches en promenade en mobilisant une cinquantaine de personnes. Et pendant ces jours l’administration pénitentiaire a fait, bien sûr, son boulot de flic. Toutes les femmes qui avons participé aux blocages nous sommes faites appeler par le chef et chacune d’entre nous a eu droit à sa menace personnalisée. La menace principale concerne les RPS, après le changement d’affectation et les transferts disciplinaires, et finalement la commission disciplinaire et le mitard.

    Le directeur adjoint et le chef de détention nous ont reçu pour nous dire qu’ils n’ont pas l’intention de revenir sur le système de 2 promenades par jour et qu’ils sont entrain d’analyser si c’est possible de le faire pour le week-end, mais ils voulaient absolument qu’on arrête le mouvement avec la menace de représailles le cas contraire. A leur dire, ils vont faire quelques « ajustements » pour les personnes qui vont à l’école (ce qui n’arrange rien et concerne très peu de femmes). Mais pour le reste ça se maintient comme ça. Comme ils ont vu que le mouvement continuait ils n’ont pas appliqué, pour l’instant, la séparation entre prévenues et condamnées pour la salle de sport.

    De notre part nous avons fait des nouvelles propositions (accompagnées des signatures) qui peuvent bien se mettre en place en gardant le système actuel : Nous nous sommes montrées prêtes à accepter la promenade unique mais à condition que pour les jours où nous sortons l’après-midi nous enchaînions notre tour de promenade avec celui des travailleuses, c’est à dire, de 13h15 à 17h30, et surtout de garder les deux tours de promenade pour le week-end. Ce qui pour l’instant a été refusé en disant que 4 heures de promenade leur semblait beaucoup, que dans la loi c’est marqué une heure et comme ils sont si généreux ils nous en « donnent » deux. Après avoir passé toute la semaine avec ce nouveau système nous avons constaté qu’en comptant les mouvements ces deux heures deviennent en pratique 1h30-1h40.

    Mais ce changement touche plus d’aspects que nous le pensions auparavant. Maintenant nous sommes 3 ailes à sortir ensemble ou à rester enfermées en même temps ce qui veut dire que du côté condamnée nous sommes à peu près 80 personnes pour 2 seules cabines téléphoniques. Résultat : appeler devient une chimère.

    Pour limiter encore plus les mouvements des prisonnières, maintenant il n’y a plus de premier appel, c’est à dire, impossible de sortir prendre l’air une petite heure et enchaîner avec une activité ou le sport qui pourrait prolonger un peu le temps qu’on reste hors de la cellule. Résultat : il n’y a presque plus personne aux activités, ce qui, bien sûr, les arrange bien. En plus, maintenant le médical fonctionne par rendez-vous et si celui-ci coïncide avec la promenade on reste bloquée en cellule sans pouvoir sortir en promenade ni aller au sport.

    Dans un courrier antérieur nous vous disions que maintenant les surveillantes auraient tout leur temps pour rester assises à rien faire, excusez-nous de notre naïveté, La nouvelle occupation des surveillantes c’est les fouilles de cellule. Depuis la mise en place de ce nouveau logiciel tous les jours il y a des fouilles dans toutes les ailes. Les premières à y avoir droit avons été celles qui avons participé aux blocages.

    Le mouvement de protestation continue malgré les menaces. Ainsi le samedi 9 avril nous avons mis une grande pancarte en promenade et nous avons bloqué à nouveau pendant 10 minutes. Côté condamnée nous étions 23, avec quelques désertions de dernière minute quand les gradés sont sortis faire la pression. Côté prévenue 35 femmes sont restées. Dimanche nous étions 15 personnes du côté prévenue.

    Nous savons qu’il y a eu plein de lettres de solidarité qui ont été envoyées et nous espérons que cela continuera jusqu’à l’obtention de nos demandes. Ici, nous continuerons à nous battre contre ce système assassin qui nous étouffe de plus en plus. Les menaces font leur effet sur quelques unes, bien sûr, mais il ne faut pas oublier qu’ils peuvent s’acharner sur des personnes isolées, mais ils ne peuvent pas déplier leur machinerie répressive quand nous restons ensemble et soudées. Merci de votre soutien et attention. A bientôt.

    Prisonnières politiques basques incarcérées à la MAF de Fleury-Mérogis

  • Lettre des prisonnières basques sur la lutte en cours à Fleury, avril 2016

     

    Le 4 avril, MAF de Fleury

    Nous les prisonnières politiques basques incarcérées à  la MAF de Fleury-Mérogis, nous adressons à vous pour vous informer des changements effectués à la MAF avec l’excuse de la mise en route d’un nouveau logiciel qui vise à égaliser les conditions de vie dans l’ensemble de la prison. Ce nouveau fonctionnement touche les jours de parloir, l’accès à la salle de sport, et surtout, à la promenade.

    En ce qui concerne les parloirs nous constatons qu’une fois de plus, comme cela avait été fait il y a 8 mois, il y a eu un changement des horaires et une suppression de jours en nous prévenant seulement 15 jours à l’avance, en sachant que nos proches viennent de loin et que l’achat des billets des transports publiques et les réservations d’hébergement pour le mois d’avril ont déjà été faits. La suppression des parloirs des mardis et des vendredis a un grand impact sur nos visites puisque cela empêche nos proches de profiter le long voyage pour faire deux, voire trois, parloirs d’affilé. Une fois de plus nos proches ont dû annuler les billets d’avion et la réservation d’hôtel avec les pertes économiques que cela suppose, lesquelles viennent s’ajouter au grand coût, autant économique que personnel, que la politique de dispersion a pour nos proches et pour nous mêmes depuis des années et des années.

    En ce qui concerne la promenade à la MAF il a été mis en fonctionnement un système similaire à celui qui est en vigueur à la MAH, c’est à dire une seule promenade par jour avec alternance matin et après-midi selon le jour soit pair ou impair. En fait depuis quelques années nous assistons à une brutale restriction du temps des promenades. En effet, en 2009 (et nous étions déjà la!) nous avions en horaire d’été 1 heure de promenade le matin et 3 heures les après-midi. Maintenant nous passons de même pas 3 heures de promenade par jour à … 2 heures par jour!! 2 heures qui ne sont même pas réelles puisqu’il faut compter le temps des mouvements dans ces horaires et maintenant il va falloir sortir non 2 ailes mais 3 (parce que toutes les condamnées sortiront en même temps), ce qui peut prolonger les mouvements de plus de 20 minutes pour les dernières.

    Tout cela suppose pour nous, les prisonnières, d’être enfermées dès 11 heures du matin en plein été, dans une cellule où la fenêtre ne s’ouvre que de 10 centimètres, sans douche ni frigo, à attendre la promenade de l’après-midi du lendemain (prévue à 13h15). Ce régime est comparable à un régime disciplinaire. Ces mesures sont inhumaines et le fait de vouloir nous enfermer 26 heures d’affilé, sans prendre l’air, sans communication entre nous,  sans marcher ou discuter, et surtout le week-end que nous n’avons ni sport ni activité, nous le percevons comme un fait très grave. Ces mesures vont à l’encontre de la dignité humaine et à notre avis représentent une atteinte aux droits de l’homme.

    A toutes ces restrictions il faut ajouter les changements à la salle de sport car la direction veut séparer les prévenues et condamnées. En fait maintenant nous ne pouvons plus choisir d’aller au sport soit le matin soit l’après-midi, maintenant nous avons droit à un seul créneau par jour en fonction de la promenade, et évidemment l’accès à la salle est limité à une trentaine de personnes, celle qui n’est pas sur la liste restera enfermée en cellule…

    En plus si nous avons d’autres occupations comme les études, les activités, ou les parloirs qui nous empêchent d’aller à la salle, et même en promenade, nous sommes obligées de renoncer à l’activité physique ou à prendre l’air. Franchement, la mise en fonctionnement d’un nouveau logiciel nous semble un argument très faible pour justifier une telle dégradation de nos conditions de vie, surtout quand la séparation entre condamnées et prévenues  et pratiquement impossible dans une prison de ces caractéristiques : la séparation ne va pas s’effectuer pour l’école, ni les parloirs, ni les ateliers ni les activités. L’argument de la direction est de vouloir empêcher le « trafic » et pour cela la solution c’est l’enfermement en cellule et l’isolement entre nous.

    Depuis des mois nos conditions matérielles se sont dégradées, nous n’avons même plus la trousse mensuelle, plus de service de lingerie, plus de coiffure, la télé a presque doublé son prix en 3 ans, pas de frigo, pas de douche en cellule… et maintenant ce sont les conditions de vie qui touchent notre santé autant physique que psychique. Ici la direction continue à serrer l’étau afin de limiter les mouvements et les échanges entre nous, et de contenter les surveillantes lesquelles, tout soit dit en passant, auront maintenant tout leur temps pour rester assises à rien faire.

    Face à tous ces changements nous ne sommes pas restées les bras croisés. Nous avons participé d’un mouvement collectif réalisé le dimanche 3 avril, le jour avant de la mise en route de ce  nouveau système.  Ainsi, dimanche après-midi plusieurs tours de promenade ont été bloqués, autant côté prévenue que condamnée. Côté condamnée (au premier tour) 26 femmes sommes restées à la fin
    de la promenade. Même si nous avons annoncé que le blocage serait de 10 minutes finalement nous sommes restées une bonne vingtaine de minutes entourées de filles qui criaient par la fenêtre et tapaient sur les portes. Bien sûr, des chef et gradées (et même le directeur adjoint) sont venus à la porte nous menacer « qu’ils prendraient des dispositions ». Rien de nouveau, c’est la seule chose qu’ils savent faire : nous menacer avec des représailles. Nous leur avons donné la feuille de revendications signée par plus de 45 personnes (d’autres feuilles tournent encore). Pendant que nous bloquions, les filles du côté prévenue bloquaient aussi, et nous avons regardé amusées les chefs qui surveillaient le mouvement clairement dépassées par la situation. Les mineures, qui sont en ce moment une bonne douzaine, ont spontanément décidé de bloquer la promenade aussi. Elles sont restées pendant 10 minutes à chanter et danser pendant que les chefs (qui ne sont pas sortis en promenade avec les majeures), sortaient pour les faire rentrer. Simultanément, le deuxième tour de promenade du côté prévenue a bloqué aussi. Nous ne savons pas encore combien de femmes ont participé de ce blocage, nous savons que minimum 4 tours de promenade ont suivi.

    Une fois toutes enfermées en cellule un grand tapage de portes a commencé et toute la prison s’est convertie en une grande protestation sonore. Cela a tapé partout pendant presque une heure sans interruption. Les chefs et gradées sont venues ouvrir quelques portes pour nous menacer à nouveau :  « Si vous continuez à taper vous finirez au mitard ». On tremble. Finalement, nous avons réalisé un refus de plateau collectif.

    Nos demandes sont de maintenir les deux tours de promenade matin et après-midi, surtout pour le week-end.  Nous vous informerons de la suite du mouvement. Pour l’instant nous faisons un appel à la solidarité de l’extérieur avec l’envoi du texte qui suit  par courrier, e-mail ou fax au directeur adjoint de la MAF :

    « M. Parscau,
    Les conditions de vie que vous voulez imposer à la MAF de Fleury-Mérogis constituent une atteinte à la dignité humaine. Le système de promenade unique et alternée suppose un enfermement (dans une cellule sans aération, sans douche et sans frigo) qui peut se prolonger pendant 26 heures les jours où il n’y a pas d’activité ni sport (ce qui arrive souvent), et surtout le week-end. Je réclame des condition dignes et que les demandes des prisonnières soient prises en compte. »

    Adresse:
    M.Parscau – Directeur adjoint à la MAF
    MAF de Fleury-Mérogis
    9, Avenue des Peupliers
    91 705 Saint-Geneviève-des-bois Cedex
    Fax:                0033-169460336

  • Emission du 8 avril 2016

    • Lettres des prisonnières basques sur la lutte à la MAF de Fleury-mérogis

    • Lettre de Bernard Ripert adressée à ses confrères

    • Sur les nouveaux projets de loi

     

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