Témoignage de Khaled à la prison de la Santé, après la coupure d’eau de ce week-end.
Appel à inonder la préfecture de mails en soutien aux prisonniers des centres de rétentions.
Lecture d’un témoignage d’un prisonniers du Mesnil-Amelot.
L’état assassine : feux de cellules et mort d’un homme dans sa cellule (qui sera testé positive au Covid-19 lors de son autopsie).
Les matons cherchent à diviser les prisonnier.e.s pour garder leur pouvoir.
FACE
AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE
Depuis
2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir
avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et
prisonnières et des proches pour relayer la parole des
enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les
prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’émission de
radio est diffusée le vendredi soir de
19 heures à 20 heures 30 sur FPP (106.3 Mhz en région
parisienne) ou sur rfpp.net et
disponible ensuite sur toutes les plateformes de podcast. L’épidémie
de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi,
face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire
un bulletin d’information quotidien de quinze minutes, que vous
pouvez écouter chaque soir de la semaine à 19 heures sur les
ondes de FPP et sur lenvolee.net, en
plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Nous
demandons à toutes les radios locales de diffuser largement ce
bulletin. Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser
les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de
l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relaierons les
actions collectives et individuelles dont vous nous informerez ainsi
que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur.
Tenez-nous
au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons
les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières
que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les
proches privés de parloir nous demanderont de passer. Notre numéro
de téléphone : 07.52.40.22.48. Pour écrire : Radio FPP –
L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore
à lenvolee.net et
sur Instagram, Twitter, FB & Snapchat.
Podcast (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)
• Clin d’œil à Oliv, qui a fondé en 2001 avec quelques complices l’émission et le journal L’Envolée, parti samedi soir pour une cavale éternelle. On continuera à l’entendre ou le lire chaque soir de la semaine. Ce soir : lecture d’une lettre d’Oliv écrite à la maison d’arrêt d’Angers en Juillet 2003.
Actualité Covid 19 en prison :
Lettre de A. de l’hôpital psychiatrique de St-Anne.
Brève : « Beau comme un fourgon qui brûle ».
Mutinerie en cours au Centre Pénitentiaire de Remire-Montjoly en Guyane.
A propos de la grève de la faim au Centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.
Lettre de l’Hôpital psychiatrique de St-Anne (75), le 01 mars 2020
« Salut l’équipe,
C’est gentil de prendre des nouvelles d’ici. Y a la maladie on sort pas la c’est le confinement. On a juste le droit de sortir dans le couloir. Donc est toute la journée dans la chambre. On a plus accès à la cours ou rien du tout depuis deux semaines. Ils ne nous ont pas donné d’info.
Y a plus les activités de dedans genre faire des gâteaux ou faire des trucs. Juste repas, traitement.
Je suis pas bien j’ai perdu ma santé. Ils disent que je suis un peu fou quoi. Déjà je suis à l’hôpital. Mais ils continuent de nous donner les traitements. Là j’ai plus trop envie de parler avec mes amis de dehors, d’avant le centre de rétention et la prison. J’ai plus la force. Ils ont tué ma santé en vrai. Je suis plus comme avant. Ici c’est comme la prison et le centre. Juste ça s’appelle l’hôpital.
Mais moi ça va pas trop.
Je vous redonnerai des nouvelles »
A.
FACE
AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE
Depuis
2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir
avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et
prisonnières et des proches pour relayer la parole des
enfermé.e.s. L’abonnement au journal est gratuit pour les
prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’émission de
radio est diffusée le vendredi soir de
19 heures à 20 heures 30 sur FPP (106.3 Mhz en région
parisienne) ou sur rfpp.net et
disponible ensuite sur toutes les plateformes de podcast. L’épidémie
de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi,
face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire
un bulletin d’information quotidien de quinze minutes, que vous
pouvez écouter chaque soir de la semaine à 19 heures sur les
ondes de FPP et sur lenvolee.net, en
plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Nous
demandons à toutes les radios locales de diffuser largement ce
bulletin. Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser
les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de
l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relaierons les
actions collectives et individuelles dont vous nous informerez ainsi
que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur.
Tenez-nous
au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons
les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières
que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les
proches privés de parloir nous demanderont de passer. Notre numéro
de téléphone : 07.52.40.22.48. Pour écrire : Radio FPP –
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• Clin d’œil à Oliv, qui a fondé en 2001 avec quelques complices l’émission et le journal L’Envolée, parti samedi soir pour une cavale éternelle. Ce soir : lecture de la fin de l’éditorial du numéro 6 du journal daté de Juillet 2002.
Actualité Covid 19 en prison :
• Lettre de Heisenberg, prisonnier au CP de Meaux-Chauconin. • Réductions des risques, quelques conseils face à la situation en détention. • Grève de la faim à la prison pour étrangers du Mesnil-Amelot, jour 2. • Lecture de deux témoignages du CRA du Mesnil-Amelot. • Rappel des rediffusions en FM dans toute la France.
Lettre de Heisenberg, prison de Meaux-Chauconin, le lundi 30 mars 2020
« Il n’y a des masques et des gants que pour les surveillants. Je lis le journal tous les jours et ils disent qu’ils sortent que les personnes en fin de peine, alors que j’ai des amis qui sont sortis d’ici avant d’être jugés pour des grosses affaires. Donc j’aimerais savoir comment la garde des Sceaux choisit les personnes qui doivent sortir. C’est du grand n’importe quoi.
Le Corona a touché un surveillant de la prison de Meaux où je suis actuellement. Il est en réanimation. Ce même surveillant était encore ici il y a quelques jours. Donc en contact avec les détenus. La moindre des choses, ça serait de prendre chaque détenu un par un, les envoyer à l’infirmerie, et leur faire un test au moins. Ils attendent qu’on tombe par terre pour nous envoyer à l’infirmerie.
Depuis l’arrêt des parloirs, il y a des bagarres presque tous les jours car il n’y a plus de shit. Tout le monde est sous tension. Personnellement je ne sors plus en promenade. Je reste confiné dans ma cellule parce que je voudrais pas attraper le Corona et mourir iciJ’aimerais revoir mes parents un jour. Mais ça, Nicole Belloubet, ça lui passe bien au-dessus de la tête, elle doit être tranquille dans son appartement haut-standing.
En Iran, ils ont libéré 85 000 détenus, en France, ça parle de 5000? Une goutte d’eau au milieu de la mer. Moi je dis qu’en France, il y a 70 651détenus pour 61 080 places, le minimum, c’est de faire sortir 9571 détenus pour que chaque détenu ait son lit pour dormir.
Nous sommes deux dans la cellule, mais s’il y a plus de place, ils peuvent ramener un troisième matelas au sol. Dormir par terre personnellement, jerefuserai directement, je préfère dormir au mitard que par terre.
Les cantines fonctionnent toujours, c’est la seule chose de positive ici.
Les matons, ils se sont assagis car eux-mêmes ils savent que les détenus sont tendus donc ils ont peur en vrai. De mon point de vue, les surveillants sont des victimes de tout ça aussi, ils n’ont pas le choix de venir au boulot. Je me mets à leur place, j’aurais posé mes congés directement. Leur syndicat devrait beaucoup plus se bouger, j’ai vu qu’ils ont porté plainte, ça suffit pas, ils devraient bloquer les prisons à leur tour. Là ça ferait avancer les choses! Mais s’ils durcissent les règles pour les prisonniers, ça va se retourner contre eux.
Les revendications ici à la prison de Meaux c’est:
-des masques,
-des gants,
-du gel hydro alcoolique,
– et surtout que chaque détenu soit testé au coronavirus.
Il ne faut pas attendre: APRES L’HEURE, C’EST PLUS L’HEURE! »
HEISENBERG
FACE
AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE
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19 heures à 20 heures 30 sur FPP (106.3 Mhz en région
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de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi,
face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire
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pouvez écouter chaque soir de la semaine à 19 heures sur les
ondes de FPP et sur lenvolee.net, en
plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.
Nous
demandons à toutes les radios locales de diffuser largement ce
bulletin. Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser
les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de
l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relaierons les
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que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur.
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que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les
proches privés de parloir nous demanderont de passer. Notre numéro
de téléphone : 07.52.40.22.48. Pour écrire : Radio FPP –
L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore
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• Clin d’œil à Olivier, qui a fondé en 2001 avec quelques complices l’émission et le journal L’Envolée, parti samedi soir pour une cavale éternelle. On continuera à l’entendre ou le lire chaque soir de la semaine. Ce soir : le texte d’intention qu’Oliv’ a écrit en son nom pour le numéro 1 du journal. • Lettre de Slim, prisonnier de Varennes-le-Grand. • Fabrication de masques en prison, les ateliers ont repris. Pour qui les masques? • News des prisons pour étrangers (Mesnil, Oissel, Vincennes).
« CHERCHE COMPLICES POUR ENTREPRISE DE DEMOLITION«
par Olivier, L’Envolée N°1, Juin 2001.
« Casser le silence, c’est rompre un peu d’isolement. Celui qui est à l’œuvre dedans comme celui qui ronge insidieusement nos vies d’hommes soi-disant libres.
Libres de quoi ?
De faire là où l’on nous dit de faire ? De suivre les modèles sociaux et économiques plus que jamais en vigueur, Travail, Famille, Patrie, ou Consommation, Moi je, Citoyennisme ?
La plus grande des violences, c’est celle d’un feu tricolore bien réglé, Vert je passe, Rouge je m’arrête… : traduisons par Vert passez, Rouge on vous arrête. Les feux dont je rêve sont d’un autre genre, ils ressembleraient à un brasier qui en finirait avec un monde dénué de tout, un monde où le vivant est anesthésié, où les passions sont éteintes, où les humains ont peur des autres, ont peur d’eux-mêmes, ont peur d’avoir peur.
Les prisons sont les poubelles de leurs laboratoires : on y jette tout ce qu’on ne peut ronger et tout ce qui dérange. Ce n’est ni un miroir, ni un condensé, c’est l’envers du monstre moral, l’endroit de l’ordre marchand. Allumer ne serait-ce que quelques feux follets, de ci, de là, fait apparaître des failles dans un système qui tente de persuader qu’il est invincible, intemporel, tout puissant. Creuser et brûler: c’est ce que l’Envolée voudrait tenter de faire avec d’autres complices. La radio, le journal, les liens tissés un peu partout dedans, dehors, des réseaux de solidarité active, des amitiés … : autant de possibilités de développer des conspirations subversives, de mettre autant de bâtons qu’il y a de roues, de coincer la machine.
Ils sont l’ordre, nous serons le bordel. »
FACE
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19 heures à 20 heures 30 sur FPP (106.3 Mhz en région
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de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi,
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Nous
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l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relaierons les
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Cette émission est enregistrée à distance le jeudi 26 mars.
Une semaine de confinement en prison : fin des parloirs, scandale d’État.
Ordonnances d’application des peines : la carotte.
Une prison sur 4 en mutinerie, et ça continue.
Les matons demandent des confinements en cellule plutôt que de protéger les prisonniers.
Préconisations Covid-19 malgré la cantine réduite »corona ».
Des nouvelles des prisons pour étrangers (Mesnil Amelot, Oissel, etc)
Face à la gravité de la situation, à partir du lundi 23 mars, L’Envolée va diffuser à 19h une émission quotidienne d’un quart d’heure sur FPP (106.3 Mhz sur la bande FM à Paris) pour faire circuler l’information sur ce qui se passe dans les prisons françaises. Nous y lirons les messages qui nous seront envoyés au 07.52.40.22.48. Nous maintenons par ailleurs l’émission du vendredi, entre 19 heures et 20 heures 30.
Podcast (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)
Comme vous le savez, le numéro précédent date de l’année dernière, c’est pourquoi celui-ci est deux fois plus gros. Les parutions vont dorénavant se poursuivre à un autre rythme. Nous réfléchissons à la meilleure manière de faire sortir la parole de l’intérieur. L’Envolée est déjà présent sur différents supports : la radio (sur Fréquences Paris Plurielles, 106.3 en région parisienne), le site Internet, les réseaux sociaux (Facebook et Twitter ).
Cinquante numéros nous ont appris que la publication d’un journal papier reste une des meilleures façons d’inscrire dans la durée des paroles, peu importe comment elles nous parviennent : courriers, conversations téléphoniques, Internet… Les luttes, les histoires, les idées peuvent ainsi circuler de la main à la main. L’Envolée fait exister le point de vue de prisonnières et de prisonniers dans la société. Si nous arrivons à le faire depuis dix-huit ans, c’est grâce à des correspondances, des solidarités concrètes et des amitiés avec des personnes écrouées. Ce sont ces échanges qui construisent un point de vue singulier sur la justice, la prison et la société. Du coup, la réflexion sur l’orientation du journal, c’est en dialoguant avec l’intérieur qu’on voudrait la mener ! Nous appelons donc les prisonniers et les prisonnières à réfléchir avec nous aux outils de lutte les plus efficaces pour partager leurs réalités quotidiennes, leurs galères et leurs bagarres dans les taules et dans les tribunaux.
Nous rappelons que l’argent récolté continuera à servir comme toujours à diffuser gratuitement ce journal aux prisonniers.
Force, courage et détermination à toutes et tous !
Vous pouvez vous abonner ou abonner des prisonniers en nous écrivant à l’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100, Montreuil. L’abonnement de soutien est à 15 euros par an (ou plus en fonction des bourses ; chèque à l’ordre de l’Envolée). En vous abonnant dehors, vous nous permettez d’abonner plus de prisonniers et de prisonnières à l’intérieur puisque l’abonnement est gratuit pour toutes les personnes enfermées.
Le journal est par ailleurs disponible au prix de 4 euros dans de nombreuses librairies en France et en Belgique. Nous remercions d’avance ceux et celles qui nous communiqueront d’autres lieux (librairies, infoshops, bars, magasins, accueils familles) pour déposer le journal.
N’hésitez pas à nous demander le journal en plusieurs exemplaires si vous voulez, vous aussi, le distribuer dans votre région : contact@lenvolee.net
Durant les six derniers mois, les communiqués et grèves de la faim collectives se sont enchaînés à un rythme rarement égalé dans les différentes prisons pour étranger.es françaises.
Dans une indifférence quasi générale.
Des centaines de gens -enfermés pour simple défaut de papier-, ont vu la durée maximale de leur enfermement passer de 45 à 90 jours. Trois mois : c’est une véritable peine.
Dans l’indifférence quasi générale.
Quelques uns d’entre eux, ont tout récemment pris la peine de faire sortir ces quelques vidéos pour tenter d’alerter sur le sort qui leur est fait. ils y parlent de leurs conditions de détention, de l’attitude des policiers qui les gardent etc.
La moindre des choses que nous pouvons faire est bien de relayer ces images, de les montrer, de pousser les autorités à y réagir pour mettre un terme aux situations qui y sont dénoncées. En espérant que ce n’est pas, une fois de plus, par la simple répression que ces autorités se manifesteront.
Nous relayons ici quatre vidéos de l’intérieur du CRA de Vincennes.
Les prisons pour étrangèr.e.s de Oissel et de Rennes ont été en partie détruite suite à des révoltes il y a quelques semaines. Depuis la répression de l’état est implacable: au moins 4 personnes à Rennes en prison pour des peines allant de 7 mois a 2 ans. Récemment la lutte à repris au CRA de Oissel,nous relayons ici leurs communiqués:
Nous on fait grève par rapport à la nourriture qui est pas bonne. Le centre de rétention est sale. Les douches sont bouchées. Les lavabos sont bouchés.
Y a un terrain de foot où personne peut faire du sport. C’est les policiers qui font du sport à notre place. Y a pas d’activité ici.
Le CRA est en travaux. Hier on s’est embrouillé avec eux, ce matin ils ont reveillé tot le matin tout le monde pour prendre des gens et les ramener en Espagne.
Toute la journée y a du bruit parce que le centre est en travaux. Il est en travaux parce qu’il a brulé recemment. On devrait être sorti pendant les travaux. Il devrait pas y avoir de prisonniers ici.
Hier ils ont mis un gars qui avait 16 ans a l’hôpital pour lui faire le test osseux et depuis pas de nouvelles des résultats. Il est toujours
là.
Ici les flics ont conseillé à la femme d’un prisonnier de divorcer de son mari si elle veut avoir un jours les papiers.
Y a des gars qui devrait être a l’hôpital. Y a un gars qui doit se faire opérer, il ne peut pas respirer par le nez. Y a un mec ici qu’a l’hépatite B et un autre l’hépatite C. Ils devraient être à l’hôpital.
On sait qu’a Rennes depuis l’incendie du CRA de la bas c’est plus pareil. Ils ont plus de sport, les visite c’est plus compliqué. Les policiers écoutent tout et laissent les porte ouverte.
Face à tous ça, on appelle les prisonniers de Rennes et de tous les autres centre à nous rejoindre dans la lutte !
Suite à la grève de l’infirmerie, de l’association, et de la cantine, qui a commencé jeudi 21 mars à la prison pour étrangers de Vincennes et au cours de laquelle les prisonniers ont dormi tous ensemble dans la cour pour éviter d’être de nouveau divisés dans les chambres, nous relayons ici une lettre collective écrite par un groupe des prisonniers en lutte :
Salutations,
Nous, les retenus du centre administratif de Vincennes CRA 1, nous permettons de vous écrire afin de vous parler de notre galère physique et psychique.
Nous commençons par parler de la maltraitance des policiers, agression physique à chaque fois que nous parlons avec eux de nos droits humains : des retenus blessés et il y a aucun traitement pour les soigner.
Des insultes chaque jour même avec un mot que nous ne comprenons pas et des actes de discriminations et du racisme qui accentuent notre souffrance (“sale arabe”, “fils de pute”, …).
Quant à la nourriture, elle est vraiment inconsommable : nauséabonde qui donne envie de vomir. La majorité des retenus souffrent de la malnutrition et des effets des produits emballées (gale, problèmes digestifs).
Il y a parmi nous des retenus malades qui souffrent de problèmes mentaux, d’autres qui ont la tuberculose, la gale. Nous avons l’impression qu’ils nous préparent un lieu favorable par la contagion. Le médecin du centre ne croit pas qu’il y ait vraiment des retenus malades. Il fait que leur donner des calmants, sans aucun traitement avec aucune intention de les soigner.
Les chambres ne sont pas stérilisés. Donc plusieurs maladies se répandent rapidement dans le centre. Humainement, c’est injuste d’emprisonner les étrangers pendant trois mois pour décider leur déportation ou pas. Nous ne sommes pas des criminels pourtant nous sommes traités comme des chiens: imaginez, ils nous amènent dans des cages au tribunal.
Merci
Lettre collective de prisonniers du CRA 1 de Vincennes