Étiquette : prisons pour étrangers

  • Lettre de l’Infâme sur la lutte pour les retraites – Romain assassiné par la police en 2018 – Révoltes à la prison pour étrangers de Turin

    Lettre de l’Infâme sur la lutte pour les retraites – Romain assassiné par la police en 2018 – Révoltes à la prison pour étrangers de Turin

    Émission de l’Envolée du vendredi 10 février 2023
    • Lettre de l’Infâme, correspondant de longue date et régulier de l’Envolée, qui parle de la mobilisation pour les retraites. ça fait plaisir un prisonnier longue peine qui parle du mouvement social et discute des luttes en cours à l’extérieur ! Et c’est l’occasion de discuter du travail en taule et des réformes de Ducon-Moretti pour encore plus exploiter les prisonniers et les prisonnières.

    • On reçoit Valérie, la belle soeur de Romain, assassiné par la police la nuit du 14 août 2018 à l’âge de 26 ans. Romain a été tué suite à un « refus d’obtempérer » et une course poursuite avec les flics. Et encore une fois, sous couvert de la légitime défense, la justice a prononcé un non lieu à l’encontre du policier qui lui a tiré dessus et l’a tué. On revient avec elle sur les méthodes de la police et de la justice pour se couvrir et la lutte qu’elle mène depuis. ça permet de discuter aussi de ce qu’on peut attendre de ces institutions dans ces histoires.

    • Appel de copaines d’Italie pour parler des grosses révoltes menées par les prisonniers du CPR (centre de rétention italien) de Turin début février. Des infos disponibles sur ce site en italien, et ici en français.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne. Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h), Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
    Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris,
    contact@lenvolee.net 
    et sur instagram, twitter, facebook.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et vos proches enfermés !

  • Coupure d’eau au QSL de Rennes – Appel de prisonnières du CRA de Mesnil

    Coupure d’eau au QSL de Rennes – Appel de prisonnières du CRA de Mesnil

    Émission de l’Envolée du vendredi 9 décembre 2022
    • Un appel pour discuter de la situation au quartier semi-liberté (QSL) où il y a des coupures d’eau depuis plusieurs semaines. Cela veut dire pas d’eau à boire en dehors de la bouteille d’eau distribuée quotidiennement, pas de douche et pas d’hygiène, mais aussi pas de chasse d’eau! Deux communiqués sont sortis du QSL pour dénoncer ces conditions d’enfermement et peuvent être retrouvés sur le site de l’Envolée. La situation est aussi déplorable au quartier des femmes situé juste à côté. Elles ont récemment retrouvé l’accès à des douches mais toujours pas à de l’eau potable.

    • Des prisonnières de la prison pour sans papier du Mesnil Amelot pour dénoncer les conditions d’enfermement et parler de leurs luttes. Pour rappel, des prisonnières de ce CRA appellent régulièrement l’Envolée depuis quelques mois et vous pouvez retrouver d’autres discussions avec elles dans les émissions précédentes.

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le numéro 55 est dispo et déjà censuré par l’Administration pénitentiaire ! Raison de plus pour le faire tourner !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami·e·s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné·e·s !

  • Lettres du QI – Appels de l’intérieur des prisons pour sans papiers – Hommage à un compa italien décédé

    Lettres du QI – Appels de l’intérieur des prisons pour sans papiers – Hommage à un compa italien décédé

    Émission de l’Envolée du vendredi 3 Avril 2021
    • Lettres de l’Infâme et de Fabrice
    • Appel de prisonniers enfermés au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot
    • Appel de prisonniers du CRA de Vincennes
    • Appel d’un camarade italien pour rendre hommage à Sante Notarnicola, décédé récemment en Italie, ayant participé entre autre aux mouvements de prisonniers au début des années 70.

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. C’est les abonnements du dehors le permettent.
    La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro-là en détention. Contactez-nous !

  • Censure, violences pénitentiaires et luttes dans les CRA

    Censure, violences pénitentiaires et luttes dans les CRA


    Émission de L’Envolée du 29 janvier 2021
    • Censure du numéro 52 par l’administration pénitentiaire (AP) :
      Lecture du communiqué de L’Envolée,
      Discussion suite à la note interne de l’AP concernant l’interdiction du journal dans toutes les détentions.
    • Message des proches de Jimony, actuellement entre la vie et la mort mais toujours surveillé par l’AP. Les raisons de sa mort cérébrale restent très suspectes. Cagnotte pour soutenir sa famille: ici.

    • « Le mitard, ou l’école de l’inhumanité » par Henriques, au mitard de Fresnes dans le n°49 en 2012.
    • Retour sur les précédents procès en diffamation intentés par l’AP à L’Envolée : pour des propos tenus par des prisonniers et L’Envolée dans le n° 10 en décembre 2003, dans le n°12 de novembre 2004, n°13 de mars 2005, dans le n°14 de juillet 2005, etc. Sans compter les menaces de plaintes, notamment en 2013 et 2018…

    • Actu des luttes dans les prisons pour étrangers ( pour en savoir plus : le site des copains de À Bas les CRA ) : prochain rendez-vous le 5 février au procès à Meaux suite à la révolte du Mesnil-Amelot !

    Musique : « Life Is Like That » Bill Big Broownzy, Memphis Slim & Sonny Boy Williamson – « Riot Squad » Cock Sparrer – « Prison » Larsen.


    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

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  • ÉMISSION DU 1er MAI 2020 :                  les prisonnier.es face au confinement, semaine 7 : proches et prisonnier.es tiennent le cap.

    ÉMISSION DU 1er MAI 2020 : les prisonnier.es face au confinement, semaine 7 : proches et prisonnier.es tiennent le cap.

    L’Envolée – émission du 1er Mai 2020 (1h30)
    • Clin d’œil : Olivier parle des QMC, prisons les plus sécuritaires de France, pendant le procès de la mutinerie de Valence en 2016.
    • Contaminations covid-19 en prison, on touche du bois : pas de cluster jusqu’ici. Mais toujours pas de parloirs !
    • Point sur le peu d’informations qui circule sur le retour des parloirs avec le déconfinement : mépris des familles et des prisonnier.e.s alors que le maintien du lien familial est impératif et urgent.
    • Retour sur les difficultés rencontrées lors des recours actuels et le climat dans les tribunaux, sous cette « justice de confinement ».
    • Topo sur la situation de Jean Christophe Merlet, prisonnier handicapé dont l’état de santé se dégrade. Nous attendons sa libération, bien que la période aurait déjà dû la rendre effective: acharnement de l’administration pénitentiaire ?
    • Lettre des proches à la ministre des tribunaux et des prisons : mise en danger des personnes privées de liberté, plus de 150 proches se sont mobilisé.e.s pour la signer (contactez-nous pour participer !)
    • Billet d’humeur : face à la répression en banlieue et dans les quartiers populaires, colère et parallèle avec les révoltes de 2005.
    • Des nouvelles des prisons pour étrangers. A Lille : blocage pour soins et tests, transfert des personnes considérées comme « meneuses » à Metz. Une cinquantaine de personnes expulsées vers la Roumanie ce jeudi, des prisonniers Mesnil-Amelot et de Lille. Pressions pendant le Ramadan.
    • Lecture de témoignages de prisonniers du CRA de Vincennes.
    • Début d’un tour du monde des révoltes et mouvements en prison : traitement des prisonnier.e.s palestinien.ne.s, gros mouvements des prisonnier.e.s argentin.e.s (lecture du manifeste des prisonnières et ex prisonnières d’Ezeiza) et brièvement aux États Unis.



    Billet d’humeur :
    C’EST PAS LA GUERRE SANITAIRE,
    C’EST LA GUERRE DES FLICS CONTRE LES JEUNES
    Comptez pas sur les grands frères pour éteindre le feu en banlieue

    2020 : le Coronavirus arrive. Confinement oblige, les quartiers sont déserts. Comme partout en France, les centaines de morts annoncés chaque jour font flipper même les petits qui sont habituellement posés tranquilles en bas des tours. Ils restent à la maison, où ils sont parfois dix à s’entasser les uns sur les autres dans un f2 ; donc effectivement, de temps en temps, un bol d’air s’impose… mais les flics s’emballent. Ils règnent en maîtres absolus dans les tristes rues désertées, mettent les bouchées doubles, collent des amendes même quand les consignes sont respectées. Insultes, humiliations, violences, torture… ils vont parfois jusqu’à tuer. Depuis le début du confinement, cinq personnes sont mortes suite à des contrôles d’attestation, et on ne compte plus les vidéos de contrôles abusifs ; les autorités détournent le regard comme si c’était normal. Quinze ans après les émeutes de 2005 en banlieue, c’est toujours le même mépris, le même aveuglement volontaire ; toujours le même permis de tuer.

    Samedi 18 avril, un jeune homme roule à moto à Villeneuve-la-Garenne. D’après les témoins, à un feu tricolore, le deux roues arrive à la hauteur d’une voiture de flics banalisée et un des flics ouvre la portière du côté du motard, le blessant grièvement à la jambe. La portière comme arme par destination – s’il s’agissait d’un citoyen lambda. Des centaines de vidéos montrent les moments qui ont suivi ce drame : on entend les gens dire aux flics qu’ils ont merdé, que c’est grave ; la colère gronde de partout. Le bruit court que le gars aurait perdu sa jambe…

    C’est la goutte qui fait déborder le vase. Y a plus de Covid-19, plus de confinement. Plus que le ras-le-bol de subir – et on retourne quinze ans en arrière : la france crâme. C’est pas la guerre sanitaire, c’est la guerre des flics contre les jeunes. Comme en 2005, la presse reste très discrète, les grands médias préfèrent gloser en boucle sur le déconfinement du 11 mai. Une fois de plus, on dirait que les jeunes des quartiers populaires peuvent bien crever. Au lendemain des affrontements, le ministère de l’Intérieur indique dans un communiqué de presse que “des médiateurs sont déployés par la commune de Villeneuve-la-Garenne”.

    2005 : Zied et Bouna, deux gamins assassinés impunément par les flics. A l’époque, on est beaucoup à s’être battus à coup de pierres face aux armes des condés qui n’hésitaient pas à nous tirer dessus à balles réelles. Sarkonar – le ministre de la Justice de l’époque – voulait passer la population de ces endroits où on crève assassiné par la police au Karcher. On est aussi beaucoup à avoir été incarcérés après ces combats de rue, pour incendie de véhicule, lancer de cocktails Molotov, jet de projectiles divers sur les bleus depuis les fenêtres – au bout de ces trois semaines intenses, il restait presque plus un seul micro-ondes dans le quartier ! On est beaucoup à pas avoir oublié les images de la télé qui disait que ça faisait les gros titres dans le monde entier : “Ça brûle dans les quartiers populaires de France.” Ceux qui ont vécu ça, on les appelle maintenant les “grands frères”… et c’est eux, devenus “médiateurs”, que la mairie de Villeneuve-la-Garenne “déploie” pour apaiser ceux qui ont vu l’un des leurs volontairement blessé par la police ?

    Comment imaginer une seconde que ceux qui ont vécu cette époque iront calmer leurs mômes ou leurs petits frangins ? Ce serait hypocrite de chercher à juguler la juste colère de ceux qui savent qu’ils ne sont jamais entendus et qui veulent simplement que la vérité éclate. Ils peuvent tout au plus endurer la souffrance de les voir revivre la même guerre qu’eux à quinze ans d’intervalle… et leur dire de faire attention à eux, et de faire attention les uns aux autres. Ne pas se laisser faire, c’est ne pas se laisser mourir, et c’est ce que font ces jeunes pleins de courage. Quelle insolence de la part de ces costumes-cravates. Comme si les anciens n’avaient pas de cœur ! Qu’ils sachent que Zied et Bouna restent les petits frères de toute une génération. Les autorités s’en doutent probablement, puisqu’elles lancent en même temps des poursuites contre les parents des jeunes émeutiers, comme déjà en 2005. Oui, on a grandi ; mais pas oublié, ni pardonné.


    FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE !

    Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s.
    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de vingt minutes, que vous pouvez écouter chaque jour de la semaine sur la FM, les plateformes de podcast et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.

    Les émissions sont diffusées toute la semaine sur les ondes des radios : FPP (région parisienne, 106.3), Canut (Lyon 102.2), MNE (Mulhouse 107.5), Campus (Clermont-Ferrand 93.3), Clé des Ondes (Bordeaux 90.10), La Locale (Saint Girons 97.3), Prun’ (Nantes 92.0), Jet FM (Nantes 91.2), Galère (Marseille 88.4), Campus (Grenoble 90.8), Campus (Dijon 92.2), Panik (Bruxelles 105.4), St Affrique (Montauban 96.7), Dio (Saint Étienne 89.5), RKB (Guingamp 106.5), Vassivière (Royère 88.6), Canal Sud (Toulouse 92.2).
    Toutes les émissions sont aussi écoutables sur les plateformes de podcast.

    Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relayons les actions collectives et individuelles dont vous nous informez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur. Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer.


    Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net, sur contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.


    Musique : O’Jays « Give The People What They Want », Kokomo Arnold « I’ll Be Up Someday », Lino « Qui Peut Comprendre », Nessbeal « A Chaque Jour Suffit Sa Peine ».

  • Le numéro 51, spécial abonné·e·s, est dehors !

    Le numéro 51, spécial abonné·e·s, est dehors !

    Un 12 pages destiné essentiellement à nos abonné.e.s, imprimé à peu d’exemplaires, qui sera donc très peu distribué à l’extérieur. Si toutefois vous voulez le lire (et il y a plein de choses intéressantes dedans), vous pouvez le télécharger là : Envolée 51 (SLIM)

  • Des vidéos du Centre de rétention administrative de Vincennes, juin 2019

    Durant les six derniers mois, les communiqués et grèves de la faim collectives se sont enchaînés à un rythme rarement égalé dans les différentes prisons pour étranger.es françaises.

    Dans une indifférence quasi générale.

    Des centaines de gens -enfermés pour simple défaut de papier-, ont vu la durée maximale de leur enfermement passer de 45 à 90 jours. Trois mois : c’est une véritable peine.

    Dans l’indifférence quasi générale.

    Quelques uns d’entre eux, ont tout récemment pris la peine de faire sortir ces quelques vidéos pour tenter d’alerter sur le sort qui leur est fait. ils y parlent de leurs conditions de détention, de l’attitude des policiers qui les gardent etc.

    La moindre des choses que nous pouvons faire est bien de relayer ces images, de les montrer, de pousser les autorités à y réagir pour mettre un terme aux situations qui y sont  dénoncées. En espérant que ce n’est pas, une fois de plus, par la simple répression que ces autorités se manifesteront.

    Nous relayons ici quatre vidéos de l’intérieur du CRA de Vincennes.

  • Communiqué des prisonniers en lutte du CRA de Oissel le 6 juin 2019

    Communiqué des prisonniers en lutte du CRA de Oissel le 6 juin 2019

    Les prisons pour étrangèr.e.s de Oissel et de Rennes ont été en partie détruite suite à des révoltes il y a quelques semaines. Depuis la répression de l’état est implacable: au moins 4 personnes à Rennes en prison pour des peines allant de 7 mois a 2 ans.  Récemment la lutte à repris au CRA de Oissel,nous relayons ici leurs communiqués:

    Nous on fait grève par rapport à la nourriture qui est pas bonne. Le centre de rétention est sale. Les douches sont bouchées. Les lavabos sont bouchés.

    Y a un terrain de foot où personne peut faire du sport. C’est les policiers qui font du sport à notre place. Y a pas d’activité ici.

    Le CRA est en travaux. Hier on s’est embrouillé avec eux, ce matin ils ont reveillé tot le matin tout le monde pour prendre des gens et les ramener en Espagne.

    Toute la journée y a du bruit parce que le centre est en travaux. Il est en travaux parce qu’il a brulé recemment. On devrait être sorti pendant les travaux. Il devrait pas y avoir de prisonniers ici.

    Hier ils ont mis un gars qui avait 16 ans a l’hôpital pour lui faire le test osseux et depuis pas de nouvelles des résultats. Il est toujours
    là.

    Ici les flics ont conseillé à la femme d’un prisonnier de divorcer de son mari si elle veut avoir un jours les papiers.

    Y a des gars qui devrait être a l’hôpital. Y a un gars qui doit se faire opérer, il ne peut pas respirer par le nez. Y a un mec ici qu’a l’hépatite B et un autre l’hépatite C. Ils devraient être à l’hôpital.

    On sait qu’a Rennes depuis l’incendie du CRA de la bas c’est plus pareil. Ils ont plus de sport, les visite c’est plus compliqué. Les policiers écoutent tout et laissent les porte ouverte.

    Face à tous ça, on appelle les prisonniers de Rennes et de tous les autres centre à nous rejoindre dans la lutte !

    Des prisonniers du CRA de Oissel.

    Force et courage à tou.te.s les enfermé.e.s!

  • « Nous sommes traités comme des chiens : ils nous amènent dans des cages au tribunal » Lettre collective du centre de rétention de Vincennes, mars 2019

    « Nous sommes traités comme des chiens : ils nous amènent dans des cages au tribunal » Lettre collective du centre de rétention de Vincennes, mars 2019

    Suite à la grève de l’infirmerie, de l’association, et de la cantine, qui a commencé jeudi 21 mars à la prison pour étrangers de Vincennes et au cours de laquelle les prisonniers ont dormi tous ensemble dans la cour pour éviter d’être de nouveau divisés dans les chambres, nous relayons ici une lettre collective écrite par un groupe des prisonniers en lutte :

    Salutations,

    Nous, les retenus du centre administratif de Vincennes CRA 1,  nous permettons de vous écrire afin de vous parler de notre galère physique et psychique.

    Nous commençons par parler de la maltraitance des policiers,  agression physique à chaque fois que nous parlons avec eux  de nos droits humains : des retenus blessés et il y a aucun traitement pour les soigner.

    Des insultes chaque jour même avec un mot que nous ne comprenons pas et des actes de discriminations et du racisme qui accentuent notre souffrance (“sale arabe”, “fils de pute”, …).

    Quant  à la nourriture,  elle est vraiment  inconsommable : nauséabonde qui donne envie de vomir.  La majorité  des retenus souffrent de la malnutrition et des effets des produits emballées (gale, problèmes digestifs).

    Il y a parmi nous des retenus malades qui souffrent de problèmes mentaux, d’autres qui ont la tuberculose, la gale. Nous  avons l’impression qu’ils nous préparent un  lieu favorable par la contagion. Le médecin du centre ne  croit pas qu’il y ait vraiment des retenus malades. Il fait que  leur donner des calmants, sans aucun traitement avec aucune intention de les soigner.

    Les chambres ne sont pas stérilisés. Donc plusieurs maladies se répandent rapidement dans le centre. Humainement, c’est injuste d’emprisonner les étrangers pendant trois mois pour décider leur déportation ou pas. Nous ne sommes pas des criminels pourtant nous sommes traités comme des chiens: imaginez, ils nous amènent dans des cages au tribunal.

    Merci

    Lettre collective de prisonniers du CRA 1 de Vincennes

  • Communiqué du CRA 1 de Vincennes en lutte, 23 mars 2019

    Communiqué du CRA 1 de Vincennes en lutte, 23 mars 2019

    Jeudi 21 mars, des prisonniers du bâtiment 1 du centre de rétention de Vincennes ont entamé une grève de la faim, de l’infirmerie (pour dénoncer le manque d’accès aux soins et traitements alors qu’au moins une personne a du être hospitalisée d’urgence), et de l’ASFAM (l’association présente dans le CRA).

    Le mouvement a mobilisé la quasi totalité des prisonniers du bâtiment 1 et plusieurs dizaines d’autres dans le bâtiment 2.

    Nous relayons ici un des communiqués écrits collectivement et sortis à l’occasion de cette grève, le 23 mars 2019.

    Le week-end suivant, des copain.e.s sont allé.e.s montrer leur solidarité au pied des murs du CRA de Vincennes lors d’un parloir sauvage. Deux compagnons ont été arrêtés violemment dimanche et placés dans ce même centre de Vincennes le lendemain. Ils y sont depuis toujours enfermés …

    Solidarité avec tou.te.s les enfermé.e.s, liberté pour tou.te.s!

    On va dire ici les objectifs de la grève de la faim. Les 3 mois ici c’est pire que la prison, nous on est dans un centre de rétention et c’est pire que la prison. Parce qu’ici on a un pied dedans et un pied dehors, parce qu’à tout moment on peut nous expulser. Y en a ca fait plus de 60 jours qui sont là… c’est trop.

    Ceux qui sont dehors il faut vraiment manifester pour ça.

    Les sanitaires c’est dégueulasse, la bouffe c’est immonde, la façon dont on nous ramène au tribunal dans des cages c’est pas possible Les gens malades sont là… laissez tomber c’est déplorable.

    C’est un centre de merde, on nous a mis dans ce centre de rétention de merde ici.

    Nous sommes dans un centre ou on ne dit pas que c’est pas une prison, mais on dirait que c’est pire. On a pas le droit à nos téléphones, juste les téléphones sans photo. On peut même pas communiquer avec whatsapp qui Ils nous ont privé de tout ça. Nous mangeons trop mal, nous buvons l’eau de leurs robinet. Leurs fontaine d’eau sont pleine de rouille.

    Y a des gens de malade, de la tuberculose, du sida, hépatite… y a tout ici. Y a un petit qui est ici qui est fou.

    On a pas le droit de manifester ici, y a des gens ils sont censurés on les a envoyé de leurs pays. On leurs met des scotch sur la bouche, on les attache et tout ça. On les envoie forcé quoi. Avant de monter dans l’avion on leurs met le scotch, on leurs le masque. On a l’info par les copains qui sont au pays. Y en a d’autre qui ont quand même qui ont réussi au CRA.

    Y en a un ils l’ont tapé, alors qu’il est même pas envoyé au pays. Ils l’ont tapé parce qu’ils ont pas réussi.

    On utilise une tondeuse pour 100 personnes , 1 coupe ongle pour tous le monde.

    Ici y a beaucoup de vols, d’argent et tout.

    Même au centre y a de la discrimination, on dirait qu’il nous mette en conflit entre les arabes et les noirs. La manière dont on les traite les noirs.

    On mets plus les noirs dans un secteur, dans une même chambre. Ca a créé des conflits, un des nôtres a été emmené à l’hôpital même, et changer de CRA. C’est la stratégie de la police de nous mettre en conflit. Quand on veut revendiquer ils nous permettent pas. Rien n’est de leurs fautes, y a une hiérarchie et ils sont obligé d’éxécuter. Les juges font partie de l’équipe de la préfecture, parce que quand tu prends un privé (avocat) t’es libéré, mais quand c’est d’office y a pas de libération.

    La nourriture n’est pas hallal.

    Tout le monde se plaint de la même chose, quand les délais arrivent à leurs fin ils créent quelque chose (genre aller voir ton ambassade) et comme ça t’es prolongé. Comme ça tu prends la peine maximale. Quand ils voient qu’il te reste un ou deux jours, ils te font quelque chose comme ça le juge te prolonge en disant qu’ils ont pas eu le temps de te faire voyager mais que c’est en cours.

    Au premier jugement on te dit la peine maximale de 28 jours, alors après ils font pour te prolonger.

    Quand t’es un français quand on te dit peine maximale, c’est la fin. Pas pour nous.

    On leur demande d’améliorer la situation des détenus, que les choses se fassent dans des brefs délai. On a pas besoin de 3 mois pour quitter un territoire.Même 28 jours pour quitter un territoire, C’est pour ça qu’on fait la grève de la faim, on préfère mourir qu’attendre leurs chose. On se dit que c’est un centre où y a pas de délai.

    On est là dans une condition déplorable, inhumain. On peut pas supporter 3 mois. C’est pour ça qu’on est entrain de grever.

    Communiqué des prisonniers du CRA 1 du 23 mars 2019