Étiquette : procès

  • Un non-compte-rendu du procès de la mutinerie qui a eu lieu le 25 septembre au QMC de la prison de Valence

     

    tagvalence

    Vendredi 6 janvier 2017 s’est tenu le procès de trois personnes accusées d’avoir mené une mutinerie le 25 septembre à la nouvelle prison de Valence, au sein du Quartier Maison Centrale (QMC). Impossible d’accéder à l’audience, pourtant censée être publique. Plus que jamais, rappelons qu’il est important d’écouter et de relayer la parole des prisonniers et prisonnières en luttes et de se solidariser avec eux.

              Un procès à huis-clos qui ne dit pas son nom

    Nous ne vous ferons pas de compte-rendu de ce procès, car l’accès au tribunal était interdit à tout le monde. Sauf peut-être aux surveillants, à leurs amis, et à des journalistes qui, cette fois encore, se contenteront de relayer la parole de la matonnerie et de l’AP… Un jugement à huis-clos, donc, mais tout à fait officieusement. Nous pensons aux trois prisonniers-accusés, Omar Top El Hadj, Aziz Bouzida et Joseph Marino, qui semblent avoir comparu sans aucune figure amicale dans la salle, sans aucune oreille amie qui s’intéresse à ce qu’ils ont bien pu dire à ce tribunal.

    Mise en scène caricaturale de la « dangerosité » des accusés 

    Sous prétexte que l’un des accusés s’est évadé en 2009 -et probablement grâce aux moyens conférés par l’état d’urgence ?-  un dispositif de sécurité impressionnant, voire grotesque, avait été mis en place. Mise en scène caricaturale de la « dangerosité » des accusés afin d’éluder toutes les questions importantes à nos yeux. Plein de flics partout dedans et autour, surarmés et cagoulés, contrôle systématique de l’identité des personnes voulant entrer dans le tribunal, quasiment tout le monde se trouvant refoulé. Quelques personnes seront même embarquées au poste pour une énigmatique vérification d’on ne sait pas trop quoi avant d’être relâchées quelques temps plus tard. Sans aucune explication évidemment. Histoire d’empêcher toute autre parole que celle de l’institution judiciaire et carcérale de sortir.

              Face à l’isolement : solidarités !

    La réaction de la pénitentiaire est toujours d’isoler les prisonniers et de les maintenir dans le silence. Mais répétons le encore une fois : nous savons qu’ils ont toujours des raisons -individuelles et collectives- de se rebeller. Particulièrement dans un QMC, ces nouvelles unités ultra sécuritaires que des prisonniers ont rebaptisé « QHS tombeaux secrets » et dont nous avons souvent décrit et dénoncé le fonctionnement sur le site internet de l’Envolée, ou dans le journal du même nom.

    Lorsque des prisonniers se révoltent, manifestent, revendiquent, se mutinent… ils prennent des risques énormes. Tout le monde peut exprimer son intérêt ou sa solidarité, briser l’isolement, notamment en tentant de prendre contact avec eux ou leurs proches, en recueillant des informations et points de vue directement auprès d’eux. Pour cette mutinerie comme pour d’autres, toutes informations, points de vue et contacts directs de l’intérieur sont donc les bienvenus. Ecrivez-nous ! Faites circuler !

              Le peu que l’on a appris

    Et puisque nous n’avons pas eu accès à l’audience, voici au moins quelques « infos » glanées pour le moment dans les médias « autorisés » comme on devrait dire :

    L’avocat de l’un des accusés affirme que s’il s’est révolté ce jour là, c’est parce qu’il avait formulé maintes demandes pour accéder à un régime alimentaire adapté à ses graves soucis de santé. Demandes restées sans suite.

    Omar Top El Hadj, Aziz Bouzida et Joseph Marino étaient accusés de dégradation par moyens dangereux (pour avoir mis le feu à un matelas), « violence aggravée » et « vol avec violence », et d’avoir commis des dégradations de matériel pour 70000 ou 90000euros. Cinq ans de prison ont été requis à l’encontre de Omar Top El Hadj, quatre ans à l’encontre de Aziz Bouzida et Joseph Marino. (verdict à venir)

    Ces prisonniers seraient actuellement incarcérés à Corbas, Villefranche-sur-Saône et aux Baumettes à Marseille.

    Enfin, selon le Dauphiné du 6 janvier :

    « Un faux tract portant les logos du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa Justice a été distribué ces dernières heures dans les boîtes aux lettres de Valentinois. Dans ce document, le secrétaire local du syndicat est directement visé ainsi que la profession de surveillant, en général. Cette distribution intervient quelques heures avant l’ouverture du procès des trois auteurs présumés de la mutinerie du 25 septembre au centre pénitentiaire de Valence . Une plainte pour diffamation a été immédiatement déposée par le syndicat. Par ailleurs des tags anti surveillants auraient été inscrits à proximité du palais de Justice. » (voir photo)

    * Pour toutes personnes intéressées, nous participons à les relayer .

  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 25 NOVEMBRE 2016 Entretiens avec Assa Traoré et le collectif 8 juillet contre les violences structurelles de la police

     

    • Courrier : Gaëtan (CP de Lannemezan) revient sur la mort de Rachid un co-prisonnier que l’AP n’a pas laissé sortir malgré un cancer.

    Deux entretiens contre la police :

    • Entretien avec Assa Traoré. La soeur d’Adama Traoré tué par les gendarmes en juillet dernier est désormais poursuivie pour diffamation par la maire de Beaumont-sur-Oise, Nathalie Groux. Pour tenter d’écraser la contestation portée par cette famille et leurs proches, nouvelles offensives de l’Etat et la justice :  deux des frères d’Assa et Adama, Youssouf et Bagui ont été arrêtés et incarcérés.

    libertepouryoussoufetbagui

    • Entretien avec Nawel et Phuong, du « Collectif du 8 juillet », à chaud sur le procès qui s’est tenu pendant toute la semaine au tribunal de Bobigny contre trois policiers qui avaient blessé plusieurs manifestants en 2009 à Montreuil. Elles parlent notamment des 11 témoignages que le collectif a réussi à produire devant le tribunal : des gens blessés ou des proches de tués par la police. Des paroles trop rares qui doivent trouver un échos hors du tribunal car elles démontrent le caractère structurel, volontaire et politique de ces violences d’Etat.

    policepartout-justice-de-classe


    Zics : Lino feat. T. Killa et Calbo – VLB ; Sizzla – I’m living ; Sans Tiep – La police assassine


    Téléchargement  (clic droit –> « télécharger le fichier lié »)

  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 18 NOVEMBRE 2016 avec des membres du Collectif 8 juillet contre les violences policières

    logo-radio-rouge

    • Courriers : Gaëtan (Lannemezan), Harouna Dia (CP de Château-Thierry), news de Fabrice Boromé transféré à Lannemezan.
    • Brève : Assa Traoré -soeur d’Adama Traoré tué par les gendarmes en juillet dernier- poursuivie pour diffamation par la maire de Beaumont-sur-Oise, Nathalie Groux.
    • Invitées : Nawel et Alice, du « Collectif du 8 juillet ». A la veille de l’ouverture à Bobigny du procès des trois policiers qui en 2009 avaient éborgné et blessé six personnes à Montreuil après l’expulsion de la clinique occupée ; elles reviennent sur 7 ans de bagarre et sur la stratégie judiciaire mise en place par le collectif pour tenter de politiser cette histoire et la faire sortir du tribunal.
    • Annonces :  Repas de soutien à la Cantine des Pyrénées pour les prisonniers du mouvement social + Soirée de soutien au journal à l’occasion de la sortie du numéro 45 le samedi 19 novembre.

    Zics : Kif vs RealFlow – Pour Un Flirt (inédit) ; Dead Prez – Fuck the Law ; TonyToxik – Depuis


    Téléchargement  (clic droit –> « télécharger le fichier lié »)

  • Quand la justice fait obstacle à l’exécution d’une décision… de justice

    A.  passe devant le juge le 13 octobre à 9 heures, au palais de justice de Valence. Elle risque d’être ré-incarcérée : on lui reproche de ne pas avoir exécuté un TIG (travail d’intérêt général)… alors même qu’elle a tout fait pour ! Petit retour sur cette ubuesque histoire. Pour ne pas la laisser seule face à cette drôle de machine, à la fois bureaucratique et vengeresse.

    labyrinthe« Voici une histoire parmi d’autres qui montre comment la justice cherche à piétiner celles et ceux qui ne baissent pas la tête.

    En 2014, A. est condamnée à 8 mois de prison, pour une récidive de conduite sans permis. Incarcérée à la maison d’arrêt de Valence, elle y subit des violences de la part de certains surveillants. De l’intérieur, elle décide de porter plainte contre eux et de dénoncer leurs agissements. Mais cette plainte est, aujourd’hui, classée sans suite. À sa sortie, elle participe à des rassemblements devant la maison d’arrêt de Valence, ce qui lui vaut un rappel à la loi, des menaces, et des pressions de la part de sa conseillère du Spip Nathalie PERRIN (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) en rapport à son contrôle judiciaire.

    En juin dernier (2015), A. est condamnée pour un autre délit antérieur à son enfermement. Elle écope de 105 heures de TIG (Travail d’intérêt général) à faire dans un délai de douze mois. En septembre, elle prend contact avec la conseillère Spip chargée de la mise en place de son TIG. Mais au goût de Mme Perrin, A. n’est pas assez disponible (alors que ça n’empêche pas l’exécution de sa peine), et surtout son attitude n’est pas docile et ça lui déplaît fortement. Elle rédige un rapport négatif à son sujet, puis refuse de la rencontrer à nouveau. Durant l’hiver, le Juge d’Application des Peines, F.Dumas, couvre le comportement de sa subalterne, et menace A. de l’incarcérer – en révoquant le sursis correspondant à la non exécution de la peine, soit 6 mois de prison – au prétexte qu’elle ferait preuve de « mauvaise volonté ».

    Depuis lors, A. a effectué d’innombrables démarches : cherché elle-même des structures qui acceptent de la prendre en TIG (l’attestent pas écrit), interpellé la direction du SPIP, écrit plusieurs courriers à son juge pour lui expliquer la situation, demandé à changer de conseillère SPIP puisque Mme Perrin refuse de la laisser faire son TIG dans les structures qui acceptent de la prendre, demandé au juge de convertir les heures de TIG en jour amende, interpellé des médiateurs afin que cette situation trouve une issue…

    Mais le temps passe et elle n’a aucune réponse de la part du juge. Celui-ci attendait-il que le délai soit écoulé pour lui reprocher de ne pas avoir exécuté sa peine ? Et ainsi, tenter de l’incarcérer ? Pour cela, A. a l’obligation de se rendre à un débat contradictoire au palais de justice de Valence le 13/10/16, le juge voulant mettre à exécution la peine de 6 mois d’emprisonnement.

    On utilise malheureusement le même mot : « justice » pour parler d’une valeur idéaliste, pour laquelle on se bat parfois ; et cette institution qui a pour but principal d’apprendre la soumission et de briser celles et ceux qui passent devant les magistrats. Le juge Dumas fera, comme depuis des mois à son sujet et des années au sujet de centaines d’autres personnes, ce qu’il veut de la liberté et de la vie d’A. ; mais cela ne se fera pas dans l’indifférence générale !

    Soyons présent/es au palais de justice de Valence

    Le 13 octobre dès 9 heures

    Des proches de A.

     

     

  • EMISSION DU 16 SEPTEMBRE 2016

    • Courriers : Hugues
    • USA suite 45 ans après la révolte des prisonniers d’Attica, comment l’appel du 9 septembre a-t-il été suivi, (mouvement contre le racisme institutionnelle à l’intérieur et à l’extérieur)
    • Brèves : Cahuzac et la justice
    • Mutinerie et incendie à Poitiers-Vivonne
    • Manif du 15 et ses violences policières
    • Villepinte et ses expériences auprès des prisonniers « bonnes conduites »

    Ziks : Panther des Last Poets ; The riot in cell de The Robins ; NWA – Fuck the police


    Téléchargement  (clic droit –> « télécharger le fichier lié »)

  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 2 SEPTEMBRE 2016

    • Lettres : Kara (Fleury), Nicolas (Frênes), Laurent Orsini (Lannemezan), Alain (Château-Thierry)
    • Procès : Christine Ribailly – retour sur son procès du 27 juillet
    • Brèves : l’affaire Adama Traoré, blocage de promenade à Osny

    Musiques : Esteban Delanoché Freestyle ; LIM Tout était calculé ; Roc Marciano – Three Sixty Five


    Téléchargement  (clic droit –> « télécharger le fichier lié »)

  • Emission du 24 juin2016

    • Lettres : Gaëtan Anquetil, Jean-Paul Meux, Mohamed Doumbia
    • Téléphone : Olivier, sur le procès de Bernard Ripert
    • Brève mensongère du parisien (campagne de propagande pro-matonne)
    • Compte-rendu du procès de Kamel Bouabdallah
    • Présentation du journal l’envolée n°44 (les filles de Fleury-Frenes, les lois…)

    Musiques : La Fibre – Une ode à la liberté ; Seth Gueko – Titi Parisien ; Radio Tarifa – Bulerías Turcas


    Téléchargement  (clic droit –> « télécharger le fichier lié »)

  • Soutien à Kamel du 20 au 22 juin à la cour d’assises de Grenoble

    Nous appelons à être présents les 20, 21 et 22 juin 2016 à la cour d’assises d’appel de Grenoble qui va décider du sort réservé à Kamel Bouabdallah, 28 ans, condamné en première instance par la cour d’assises de Valence à vingt-cinq ans de prison.

    25 ans ! Nous pensons qu’il est vital de visibiliser ce procès comme tant d’autres et d’élargir la solidarité auprès des prisonnières et prisonniers longues peines. (suite…)

  • Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis le Mexique… et solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique depuis la France

    Des prisonniers mexicains et le journal anticarcéral El Canero  transmettent leurs pensées solidaires à Kamel qui passe en procès en appel aux Assises de Grenoble du 20 au 22 juin prochain. Nous publions ici leur texte. Nous en profitons par ailleurs pour relayer, l’invitation lancée par journal El Canero pour une journée de solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique, le samedi 11 juin 2016  à La Chapelle à Toulouse (lien).

    chapelletroisdef

    Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis plusieurs coins du monde

    « Il y a plusieurs mois, suite à une rencontre avec le collectif de Kamel, « Le collectif Kamel Libre » un échange sincère autour des conditions en prison et de la survie dans ces centres d’extermination a eu lieu.

    (suite…)

  • Retour sur l’escalade judiciaire qui a conduit B.Ripert à L’HP

    les_juges 2Soyons nombreux et nombreuses jeudi 2 juin au tribunal de Grenoble à 9 heures pour soutenir B.Ripert contre ses juges. Inscrivons cette solidarité dans le cadre du mouvement social en cours. #Toulemondedetestelajustice

    Retour sur une escalade judiciaire

    Notre ami l’avocat Bernard Ripert a été placé en garde à vue lundi 23 mai. En mode western : cinq voitures de police pour bloquer l’accès à son domicile, dix flics pour venir l’alpaguer l’arme au poing. Cinq en sécurisation dehors, cinq autres pour le menotter dans le dos et le tirer hors de chez lui. « Ça ne s’est pas bien passé. C’est inquiétant, cette façon de procéder », a déclaré son épouse. C’est même intolérable. (suite…)