Étiquette : répression

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 27 AVRIL 2018

     

    Émission spéciale sur la prison de Seysses, au programme :

        • Retour sur les fait : Mort de Jawad à Seysses et révoltes de solidarité : la seule réponse de l’État reste la répression.
        • Appel : Lydia lit la lettre que le PRP a reçu. Retour sur la mort d’un autre prisonnier dans ce même mitard, en février 2016.
        • Communiqué : Lecture du communiqué de la garde des sceaux, puis de celui du PRP.
        • Appel : Olivier, et coup de gueule contre le silence de l’OIP.

    Zics : Moona – Freestyle (Copelia) / Kendrick Lamar – Alright / Despo Rutti – Légitime Défense / Joke Dubamix – Des claques


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  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 30 MARS 2018

     

        • Lettres : Alexia (Fresnes), Stephane (Melun)
        • Appel : Serge, pour la journée sur les luttes anti-carcérales du 07/04/18
        • Appel : Cannelle et Laura, habitant.e.s de Bure, reviennent sur la lourde répression que subit la lutte contre l’enfouissement de déchets nucléaires : procès à venir. Un militant incarcéré a besoin de soutien, écrivez lui : Cristal Antem, n.14341, 300 rue de l’abbé Haltebourg, CP de Maxeville 54320 Nancy
        • Invités : Teuchiland et BFK, rappeurs du quartier de l’Argonne (Orléans) : témoignages, discussions et freestyles

    Zics : Bibi Craveur – Afrotrap / Joro 6200 Teuchiland – Mauvais côtés / BFK ft. Teuchiland – La coptone / Teuchiland – Vie de quartier


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  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 16 FÉVRIER 2018

     

        • Point juridique : Juliette pour parler des nouvelles lois répressives contre les exilé.e.s
        • Témoignage : Les lycéens contre la sélection à l’université !
        • Appel : Adeline, sur la répression contre Romain et ses parloirs

    Zics : Passi – Les flammes du mal / Lil Boosie – Fuck the police


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  • L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    couverture N44

    Le numéro 44 du journal l’Envolée est dans les boîtes aux lettres ; dans les librairies et autres lieux de diffusion ; parfois bloqué à la fouille, pour certain-e-s abonné-e-s en prison… Abonnez-vous, on n’a pas de sous : le papier c’est mieux que le net mais c’est plus cher à fabriquer (chèque de 15 euros ou plus à envoyer au 43 rue de Stalingrad 93100, Montreuil ; et bien sur c’est toujours gratuit pour les prisonniers en envoyant adresse et numéro d’écrou). En attendant de feuilleter -ou de télécharger sur ce site d’ici quelques jours- ce concentré de joie et de bonne humeur (si, si, la lutte ça vous change -presque- un journal) vous pouvez lire l’éditorial qui suit…

    Edito accompagné d’une pensée aux familles des vitrines

    Trois mois de mouvements dans tout l’Hexagone. Trois mois de discussions, de rassemblements, de manifs, d’occupations, de grèves… Une belle respiration, salutaire ; cela faisait longtemps, bien longtemps que nos vies ne s’étaient pas offert de joyeuses tranches de désordre, de rupture avec un quotidien fâcheusement morose de solitudes mortifères. L’avenir paraissait bien bouché, entre précarité et sécurité, entre médicaments et places de prison. Oui, ça fait du bien de crier à plusieurs milliers « À bas, l’État, les flics et les patrons », de recouvrir les murs de belles maximes comme « Ni loi ni travail », « La retraite à 13 ans », « Les policiers ne sont pas nos fils, signé Des putes », de retrouver le bon sens de dire aux flics « Tout le monde déteste la police » alors que l’année dernière, on célébrait partout l’union sacrée en embrassant les policiers…

    Le pouvoir et tous ses auxiliaires tentent comme toujours d’isoler, de séparer, de dresser les uns contre les autres : casseurs contre bons manifestants, bloqueurs contre tranquilles travailleurs, militants contre délinquants… mais la tendance est plutôt à la rencontre de celles et ceux qui n’en peuvent plus de se plier aux règles, aux diktats d’une économie capitaliste qui n’assure pas le minimum tellement elle se montre pour ce qu’elle est fondamentalement : une association de gros voleurs qui nous dépouillent à leur profit de ce qui appartient à tous. Dans la rue, devant les usines, aux piquets de grève, sur les lieux de blocage se retrouvent des personnes venues de divers horizons, des précaires, des smicards, des lycéens, des travailleurs avec ou sans emploi… et c’est la condition sine qua non de la pérennité de ce mouvement.

    Mais il y a un tas de gens qui ne peuvent pas participer à cet élan : ce sont les prisonnières et les prisonniers, tous ceux que le couple sanguinaire police-justice a enfermés  pour les punir d’être pauvres et inutiles, rebelles à l’ordre établi. Ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour survivre que d’aller chercher leur part au risque de leur liberté. Ceux qui ne peuvent pas s’adapter à un monde qui se resserre de plus en plus.

    Une grande partie de ce numéro est consacrée au récit d’une lutte de prisonnières à Fleury-Mérogis qu’elles ont menée pendant plusieurs semaines, en même temps que le mouvement en cours. Avec l’aide et la solidarité de proches, elles ont tenu à en être partie prenante – dans la mesure du possible –, à établir une relation avec l’extérieur pour partager une bagarre en tous points comparable à celle qui se joue dehors. Il est aussi question de la résistance de prisonnières et de prisonniers de Fresnes. Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant ces prisons pour leur dire qu’elles n’étaient pas seules et que le message avait été entendu.

    Dehors, la multiplication des arrestations, inculpations, comparutions immédiates et mises en détention provisoire de manifestants a commencé à mettre en évidence l’entente parfaite qui unit la police et la justice. Peut-être finirons-nous par ne plus séparer ces deux corps d’Etat ; alors nous cesserons de scander le slogan mensonger de « police partout, justice nulle part ». Partout où il y a police, il y a justice, et vice-versa – et ni l’un ni l’autre ne sont là pour nous protéger. S’il est impensable qu’un mouvement oublie ceux qui se font arrêter et juger, comment ne comprendrait-il pas qu’il devrait en être de même pour toutes celles et ceux qui sont entrés en prison avant le printemps 2016 – et il y en a beaucoup… Autrement dit, il est urgent que le mouvement actuel porte la revendication de l’arrêt des poursuites contre les manifestants et de la libération immédiate des emprisonnés. Tout comme l’exigence de la disparition des tribunaux et des prisons… et du monde qui les génère.

    On trouvera aussi dans ce numéro des témoignages de l’intérieur, le récit d’une manœuvre visant à radier un avocat qui affirme « que tous les capitalistes sont des ordures, des saloperies », un appel à se rendre à un procès d’assises pour tenter de s’opposer à une « mise à mort sociale » et la description de la dernière loi sur le code de procédure pénale.

    Tous ces textes visent à faire circuler entre l’intérieur et l’extérieur le fait qu’il n’y aucune raison de ne pas se mettre à dire que :

    « Tout le monde déteste la justice »

    L’Envoléeflashball et balance 2

  • La direction de la MAF de Fleury-Mérogis envoie quatre prisonnières au mitard suite au mouvement. Par ailleurs 7 prisonnier-e-s entament une grève de la faim à Fresnes

    Solidarité avec les prisonnières en lutte
    Solidarité avec les prisonnières en lutte

    « Cinq hommes et deux femmes incarcérés à la Maison d’arrêt d’hommes et de femmes à Fresnes ont entamé mardi 10 mai une grève de la faim illimitée pour protester contre une mesure d’isolement prise par la direction de la prison à l’encontre d’Itziar Moreno » a déclaré Exterat, une des associations de défense des prisonniers basques. Un autre collectif de soutien aux prisonniers basques, Bagoaz (« J’y vais! »), a adressé lundi une lettre ouverte au Directeur de la prison de Fresnes pour lui demander de mettre fin à l’isolement d’Itziar Moreno et de « respecter le droit des détenus« . (suite…)

  • « Tout le monde (ou presque) déteste la police, car elle déteste tout le monde (ou presque) » 1/3

    Ca y est, l’ex-premier flic de France et actuel premier ministre l’a annoncé : son gouvernement a à nouveau recours au fameux article 49.3 pour faire passer sa loi contre les travailleurs -avec ou sans emploi. Passage en force qui ne surprend pas tant que cela : après avoir nié le mouvement social en cours il faut l’achever au plus vite et faire place nette au spectacle marchand de l’euro de foot. Gageons que cette annonce ne fera que renforcer la détermination de tous et toutes à occuper les rues et, pourquoi pas à bloquer l’économie. Quoi qu’il en soit, ce mouvement aura déjà su montrer quelque chose : tout le monde -en tout cas beaucoup de monde- déteste la police… car la police déteste tout le monde -sauf les nantis cela va sans dire. Sans doute plus encore que dans les mouvements sociaux récents, les vaches se la sont donnée ces temps-ci. Pas une manifestation, pas un blocage, pas un rassemblement sans son lot de blessé-e-s. Oui, ils ont bien des consignes : casser des nez, étouffer, crever des yeux pour faire peur et vider la rue. Non, il n’y a pas « de policiers avec nous »! Ils font leur travail et c’est bien ce qu’on leur reproche. (suite…)

  • De quoi faire une bonne compote

    Le numéro 40 du journal étant reporté à janvier 2015, nous publions ici les lettres reçues. Nous adressons un grand salut à tous ceux et toutes celles qui les ont écrites depuis leur cellule. (suite…)

  • Combien de mois fermes pour un treizième mois ?

    Résistances à la prison de Réau – Appel à soutenir Christine lors de son procès à la Cour d’Appel de Paris.

    (nous recopions ici un article publié sur divers sites internet, dont http://rebellyon.info)

    Accusée d’avoir mordu un maton de Réau, le 5 mars 2014, le Tribunal Correctionnel de Melun condamne Christine à 1 mois ferme et 200€ de dommages et intérêts à verser au maton. Quelques jours après, le parquet, trouvant cette peine trop clémente, a fait appel. Vendredi 26 septembre à 13h30 Christine sera donc re-jugée à la Cour d’Appel de Paris (pôle 2 chambre 9). (suite…)

  • « Il y a toujours de quoi s’énerver. D’abord être enfermée, ensuite de voir le comportement de l’AP »

    Voici quelques nouvelles de Christine, transférée de Rennes à Fleury, régulièrement en conflit avec l’AP et son personnel, ce qui rallonge sa peine (voir aussi ici). Elle se bouge contre ce qu’elle ne supporte pas : par exemple le fichage à l’entrée en détention, et les fouilles et palpations corporelles répétées. Dans ses lettres, Christine décrit la détention et certains de ses combats, voici quelques extraits de courriers postés ces derniers mois.

     » J’ai des oppositions basiques, instinctives, au flicage, que ça soit pour moi, mes potes ou mes brebis. J’aime aussi, tout simplement, dire « non » à ceux qui me disent « tu n’as pas le choix ». »

    (suite…)

  • Extrait d’échanges avec Catherine, la compagne de Rachide Boubala

    « Rachide me téléphone au minimum 2 fois par jour. C’est sa seule activité et cela lui donne l’occasion de sortir de sa cellule du quartier d’isolement. Pendant une vingtaine d’années je fus intervenante dans les bibliothèques de la Maison centrale de Clairvaux, et c’est dans le cadre de ce travail que j’ai rencontré Rachide qui végétait dans les QI/QD (une tournée de 84 établissements en 16 ans). Cette rencontre a donné une lueur de vie à Rachide, vite contrarié, puisque depuis 2 ans qu’il réclame de revenir à la MC de Clairvaux pour être près de moi -son seul lien extérieur-, on le fait tourner en bourrique dans d’autres établissements. Forcément, il se révolte et prend des années supplémentaires. L’éloignement a fait qu’il a 10 ans de plus à ses peines; 10 ans de plus pour se rapprocher de moi depuis 2 ans, à l’exemple de ce que vous dénoncez dans votre journal l’Envolée. Moi j’appelle ça de la justice de brousse. Elle fait honte à la France… surtout si elle est la voix de l’opinion publique. Je suis scandalisée par les commentaires d’internautes dans les rubriques de faits divers qui ne sont que haine et frustrations. J’avais entendu parler de l’Envolée à la maison centrale de Clairvaux par des détenus qui sont très soucieux de l’écho de leurs problèmes à travers les médias. Quand je lis ces témoignages, je constate que les mêmes problèmes se répètent, que rien ne bouge et que la mort les lèche tous les jours un peu plus. Rachide est toujours à la Maison d’arrêt de Rouen. Depuis jeudi, il est entré en mode combat. Sa demande d’affectation à Clairvaux (15 km de chez moi) lui a été refusée sans motif par l’EMS. »

    avril 2014

    A suivre…