Étiquette : répression

  • A Foix aussi, la justice envoie des Gilets jaunes en prison pour tuer le mouvement !

    Ce mercredi 2 janvier, le tribunal de Foix (09) faisait comparaître deux hommes de 25 et 30 ans, pour dégradation avec incendie au péage de Pamiers et « occupation non appropriée du domaine routier » dans la soirée du 31 décembre.

    Au vu du casier non vierge des deux prévenus, l’avocat de la défense Me Baby leur a conseillé d’accepter la comparution immédiate, estimant qu’il pouvait « faire appel à l’humanité du tribunal » pour leur éviter l’incarcération immédiate (mandat de dépôt).

    Autant pisser dans un violon…

    « Que l’on s’estime innocent ou coupable, il vaut mieux refuser la comparution immédiate. Être jugé tout de suite, à chaud, c’est courir le risque de prendre une peine « pour l’exemple », et se priver de l’aide d’avocats capables de défendre correctement le dossier – ne serait-ce que parce qu’ils auraient eu le temps de le lire. » Des gilets jaunes face à la justice…de classe

    Les deux prévenus sont précaires, l’un travailleur pauvre sans logement et l’autre intérimaire, et le tribunal ne va pas se priver de s’appuyer lourdement sur ce qu’il appel le « profil des accusés ». Ils ont tous deux quelques condamnations à leur casier pour larcins ou conduite sans permis. Procureur comme juge insistent en chœur sur « le niveau ras-des-pâquerettes des prévenus ». Ce à quoi un des deux rétorquera en fin d’audience « nous ne sommes pas des bêtes, nous ne nous arrêtons pas de penser ».

    La trentaine de soutiens dans la salle ne se montre pas révérencieuse face au tribunal et n’hésite pas à réagir. Une femme de l’assistance se fait sortir pour avoir répondu aux dires du procureur que l’usage du flashball était également une atteinte à la sécurité des personnes.
    Le procureur demande une peine de 8 à 9 mois de prison ferme pour les deux gilets jaunes.
    La défense n’était certes pas facile, les deux hommes ayant reconnu et raconté en détail les faits en garde à vue ; pour l’un d’entre eux après s’être fait mettre la pression par la police pour ne pas faire plonger son camarade seul.

    L’avocat opte pour une défense politique avec un discours sur la casse comme « moyen pour se faire entendre », n’hésitant pas à évoquer les faucheurs d’OGM ou même la ZAD de Notre-Dame-des-Landes comme exemple. Les derniers mots de l’avocat n’auront pas convaincu le tribunal : « donnez le message ferme qui convient, mais laissez la place à l’humanité » pour « laisser les condamnés retourner chez eux » . Raté !

    Les deux gilets jaunes ont été incarcérés mercredi soir, avec pour peine 3 mois de prison ferme et 6 mois de sursis avec obligation de travailler, plus 150 euros d’amende chacun. Encore une fois, la comparution immédiate a entraîné une condamnation sévère et envoyé les condamné dormir en prison.

    Solidarité avec les prisonniers et leurs proches et renforçons nos réflexes de défense avant, pendant et après les actions !

    Exemple de conseils de précautions avant les manifs ou blocage : Conseils contre la répression

    Pour  s’en sortir au mieux et ne pas aggraver son cas en garde à vue : Brochure GAV
    A propos de son téléphone, ce mouchard quand on est entre les mains de la police : Code PIN en GAV décryptage

     

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 04 MAI 2018

     

        • Lettre : Lecture du communiqué du Genepi Toulouse suite à la mort de J. à Seysses
        • Appel : Éloïse, du Genepi National, pour parler de la répression à Seysses et Toulouse, et de la position du Genepi face aux abus de l’AP
        • Discussion : Encore un mort à Fleury : à quand des procès contre l’AP?
        • Point répression : Grosse répression du 1er mai à Paris : 272 arrestations, 109 GAV, plusieurs comparutions…

    Zics : Tiers Monde – Mon Mandat / Viez – Les Voix du Silence / Nas – Life’s a bitch / Alpha 5.20 – Un monde tout blanc


    Téléchargement (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)


     

     

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 27 AVRIL 2018

     

    Émission spéciale sur la prison de Seysses, au programme :

        • Retour sur les fait : Mort de Jawad à Seysses et révoltes de solidarité : la seule réponse de l’État reste la répression.
        • Appel : Lydia lit la lettre que le PRP a reçu. Retour sur la mort d’un autre prisonnier dans ce même mitard, en février 2016.
        • Communiqué : Lecture du communiqué de la garde des sceaux, puis de celui du PRP.
        • Appel : Olivier, et coup de gueule contre le silence de l’OIP.

    Zics : Moona – Freestyle (Copelia) / Kendrick Lamar – Alright / Despo Rutti – Légitime Défense / Joke Dubamix – Des claques


    Téléchargement (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)


     

     

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 30 MARS 2018

     

        • Lettres : Alexia (Fresnes), Stephane (Melun)
        • Appel : Serge, pour la journée sur les luttes anti-carcérales du 07/04/18
        • Appel : Cannelle et Laura, habitant.e.s de Bure, reviennent sur la lourde répression que subit la lutte contre l’enfouissement de déchets nucléaires : procès à venir. Un militant incarcéré a besoin de soutien, écrivez lui : Cristal Antem, n.14341, 300 rue de l’abbé Haltebourg, CP de Maxeville 54320 Nancy
        • Invités : Teuchiland et BFK, rappeurs du quartier de l’Argonne (Orléans) : témoignages, discussions et freestyles

    Zics : Bibi Craveur – Afrotrap / Joro 6200 Teuchiland – Mauvais côtés / BFK ft. Teuchiland – La coptone / Teuchiland – Vie de quartier


    Téléchargement (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)


     

     

  • ÉMISSION DE L’ENVOLÉE DU 16 FÉVRIER 2018

     

        • Point juridique : Juliette pour parler des nouvelles lois répressives contre les exilé.e.s
        • Témoignage : Les lycéens contre la sélection à l’université !
        • Appel : Adeline, sur la répression contre Romain et ses parloirs

    Zics : Passi – Les flammes du mal / Lil Boosie – Fuck the police


    Téléchargement (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)


     

     

  • L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    couverture N44

    Le numéro 44 du journal l’Envolée est dans les boîtes aux lettres ; dans les librairies et autres lieux de diffusion ; parfois bloqué à la fouille, pour certain-e-s abonné-e-s en prison… Abonnez-vous, on n’a pas de sous : le papier c’est mieux que le net mais c’est plus cher à fabriquer (chèque de 15 euros ou plus à envoyer au 43 rue de Stalingrad 93100, Montreuil ; et bien sur c’est toujours gratuit pour les prisonniers en envoyant adresse et numéro d’écrou). En attendant de feuilleter -ou de télécharger sur ce site d’ici quelques jours- ce concentré de joie et de bonne humeur (si, si, la lutte ça vous change -presque- un journal) vous pouvez lire l’éditorial qui suit…

    Edito accompagné d’une pensée aux familles des vitrines

    Trois mois de mouvements dans tout l’Hexagone. Trois mois de discussions, de rassemblements, de manifs, d’occupations, de grèves… Une belle respiration, salutaire ; cela faisait longtemps, bien longtemps que nos vies ne s’étaient pas offert de joyeuses tranches de désordre, de rupture avec un quotidien fâcheusement morose de solitudes mortifères. L’avenir paraissait bien bouché, entre précarité et sécurité, entre médicaments et places de prison. Oui, ça fait du bien de crier à plusieurs milliers « À bas, l’État, les flics et les patrons », de recouvrir les murs de belles maximes comme « Ni loi ni travail », « La retraite à 13 ans », « Les policiers ne sont pas nos fils, signé Des putes », de retrouver le bon sens de dire aux flics « Tout le monde déteste la police » alors que l’année dernière, on célébrait partout l’union sacrée en embrassant les policiers…

    Le pouvoir et tous ses auxiliaires tentent comme toujours d’isoler, de séparer, de dresser les uns contre les autres : casseurs contre bons manifestants, bloqueurs contre tranquilles travailleurs, militants contre délinquants… mais la tendance est plutôt à la rencontre de celles et ceux qui n’en peuvent plus de se plier aux règles, aux diktats d’une économie capitaliste qui n’assure pas le minimum tellement elle se montre pour ce qu’elle est fondamentalement : une association de gros voleurs qui nous dépouillent à leur profit de ce qui appartient à tous. Dans la rue, devant les usines, aux piquets de grève, sur les lieux de blocage se retrouvent des personnes venues de divers horizons, des précaires, des smicards, des lycéens, des travailleurs avec ou sans emploi… et c’est la condition sine qua non de la pérennité de ce mouvement.

    Mais il y a un tas de gens qui ne peuvent pas participer à cet élan : ce sont les prisonnières et les prisonniers, tous ceux que le couple sanguinaire police-justice a enfermés  pour les punir d’être pauvres et inutiles, rebelles à l’ordre établi. Ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour survivre que d’aller chercher leur part au risque de leur liberté. Ceux qui ne peuvent pas s’adapter à un monde qui se resserre de plus en plus.

    Une grande partie de ce numéro est consacrée au récit d’une lutte de prisonnières à Fleury-Mérogis qu’elles ont menée pendant plusieurs semaines, en même temps que le mouvement en cours. Avec l’aide et la solidarité de proches, elles ont tenu à en être partie prenante – dans la mesure du possible –, à établir une relation avec l’extérieur pour partager une bagarre en tous points comparable à celle qui se joue dehors. Il est aussi question de la résistance de prisonnières et de prisonniers de Fresnes. Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant ces prisons pour leur dire qu’elles n’étaient pas seules et que le message avait été entendu.

    Dehors, la multiplication des arrestations, inculpations, comparutions immédiates et mises en détention provisoire de manifestants a commencé à mettre en évidence l’entente parfaite qui unit la police et la justice. Peut-être finirons-nous par ne plus séparer ces deux corps d’Etat ; alors nous cesserons de scander le slogan mensonger de « police partout, justice nulle part ». Partout où il y a police, il y a justice, et vice-versa – et ni l’un ni l’autre ne sont là pour nous protéger. S’il est impensable qu’un mouvement oublie ceux qui se font arrêter et juger, comment ne comprendrait-il pas qu’il devrait en être de même pour toutes celles et ceux qui sont entrés en prison avant le printemps 2016 – et il y en a beaucoup… Autrement dit, il est urgent que le mouvement actuel porte la revendication de l’arrêt des poursuites contre les manifestants et de la libération immédiate des emprisonnés. Tout comme l’exigence de la disparition des tribunaux et des prisons… et du monde qui les génère.

    On trouvera aussi dans ce numéro des témoignages de l’intérieur, le récit d’une manœuvre visant à radier un avocat qui affirme « que tous les capitalistes sont des ordures, des saloperies », un appel à se rendre à un procès d’assises pour tenter de s’opposer à une « mise à mort sociale » et la description de la dernière loi sur le code de procédure pénale.

    Tous ces textes visent à faire circuler entre l’intérieur et l’extérieur le fait qu’il n’y aucune raison de ne pas se mettre à dire que :

    « Tout le monde déteste la justice »

    L’Envoléeflashball et balance 2

  • La direction de la MAF de Fleury-Mérogis envoie quatre prisonnières au mitard suite au mouvement. Par ailleurs 7 prisonnier-e-s entament une grève de la faim à Fresnes

    Solidarité avec les prisonnières en lutte
    Solidarité avec les prisonnières en lutte

    « Cinq hommes et deux femmes incarcérés à la Maison d’arrêt d’hommes et de femmes à Fresnes ont entamé mardi 10 mai une grève de la faim illimitée pour protester contre une mesure d’isolement prise par la direction de la prison à l’encontre d’Itziar Moreno » a déclaré Exterat, une des associations de défense des prisonniers basques. Un autre collectif de soutien aux prisonniers basques, Bagoaz (« J’y vais! »), a adressé lundi une lettre ouverte au Directeur de la prison de Fresnes pour lui demander de mettre fin à l’isolement d’Itziar Moreno et de « respecter le droit des détenus« . (suite…)

  • « Tout le monde (ou presque) déteste la police, car elle déteste tout le monde (ou presque) » 1/3

    Ca y est, l’ex-premier flic de France et actuel premier ministre l’a annoncé : son gouvernement a à nouveau recours au fameux article 49.3 pour faire passer sa loi contre les travailleurs -avec ou sans emploi. Passage en force qui ne surprend pas tant que cela : après avoir nié le mouvement social en cours il faut l’achever au plus vite et faire place nette au spectacle marchand de l’euro de foot. Gageons que cette annonce ne fera que renforcer la détermination de tous et toutes à occuper les rues et, pourquoi pas à bloquer l’économie. Quoi qu’il en soit, ce mouvement aura déjà su montrer quelque chose : tout le monde -en tout cas beaucoup de monde- déteste la police… car la police déteste tout le monde -sauf les nantis cela va sans dire. Sans doute plus encore que dans les mouvements sociaux récents, les vaches se la sont donnée ces temps-ci. Pas une manifestation, pas un blocage, pas un rassemblement sans son lot de blessé-e-s. Oui, ils ont bien des consignes : casser des nez, étouffer, crever des yeux pour faire peur et vider la rue. Non, il n’y a pas « de policiers avec nous »! Ils font leur travail et c’est bien ce qu’on leur reproche. (suite…)

  • De quoi faire une bonne compote

    Le numéro 40 du journal étant reporté à janvier 2015, nous publions ici les lettres reçues. Nous adressons un grand salut à tous ceux et toutes celles qui les ont écrites depuis leur cellule. (suite…)

  • Combien de mois fermes pour un treizième mois ?

    Résistances à la prison de Réau – Appel à soutenir Christine lors de son procès à la Cour d’Appel de Paris.

    (nous recopions ici un article publié sur divers sites internet, dont http://rebellyon.info)

    Accusée d’avoir mordu un maton de Réau, le 5 mars 2014, le Tribunal Correctionnel de Melun condamne Christine à 1 mois ferme et 200€ de dommages et intérêts à verser au maton. Quelques jours après, le parquet, trouvant cette peine trop clémente, a fait appel. Vendredi 26 septembre à 13h30 Christine sera donc re-jugée à la Cour d’Appel de Paris (pôle 2 chambre 9). (suite…)