Plusieurs prisonnières du quartier femme de la maison d’arrêt de Seysses (à proximité de Toulouse) ont adressé un courrier aux émissions de radio anticarcérales de Toulouse (Canal sud) pour dénoncer le « climat exécrable » qui y règne, les brimades des matons et le silence de la direction. Certaines d’entre elles ont été jusqu’à la tentative de suicide pour se faire entendre de la direction, en vain.
Des courriers ont été adressé à la direction de la prison
Maison d'arrêt de Seysses à l'attention de la directrice, rue Danièle Casanova BP 85 31 603 Muret Cedex Tel : 05 61 56 68 68
ainsi qu’au directeur interrégional des services pénitentiaires
Direction interrégionale des services pénitentiaires, à l'attention du directeur M.Georges Vin, Cité administrative Bât G 2, boulevard Armand-Duportal BP 81501, 31015 Toulouse Cedex 6 Tel : 05 62 30 58 09
pour appuyer ces prisonnières et bien signifier à l’administration pénitentiaire qu’elle ne peut pas agir en toute impunité. L’AP et ses agents doivent se savoir regardés. N’hésitez pas à écrire et/où à témoigner votre solidarité de quelque manière que ce soit.
Seysses, le 10 mai 2013
Incarcérée à la prison de Seysses, quartier femmes, je souhaiterais alerter l’opinion publique sur les conditions de détention qui nous sont infligées. Des exemples concrets de propos diffamatoires, méprisants, condescendants tenus par les surveillantes sont légion. Nous avons alors tenté de prévenir la direction mais il semble que nos courriers n’arrivent jamais dans le bureau, nos lettres étant interceptées par les surveillantes. A bout de nerfs, épuisées par ces conditions de détention rythmées par la répression, les brimades et les pressions, nous avons entrepris aujourd’hui une action afin de tenter de faire bouger les choses. En effet, depuis 10 jours, il y a eu 5 tentatives de suicide au quartier femmes et aujourd’hui, alors que nous avons voulu avoir un entretien avec la directrice, celui-ci nous a été refusé. Après maintes menaces de la part du personnel pénitentiaire, trois d’entre nous, poussées dans leur dernier retranchement ont avalé des cachets, moi-même je me suis auto-mutilée. Ces gestes de désespoir ne traduisent que le climat exécrable qui règne ici. Par ce courrier, nous souhaiterions dénoncer le harcèlement et les pressions psychologiques que nous subissons de façon répétée. Pourriez-vous S.V.P. lire notre courrier à l’antenne d’une part et alerter les médias pour nous. Nous craignons que l’une d’entre nous ne se fasse plus de mal que de raison. Nous vous en remercions.
Détenues de Seysses, Quartier femmes.
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