Auteur/autrice : ·

  • La Hass sort un bouquin – Super Dupont s’attaque aux remises de peines – Procès des révoltés du CRA de Mesnil Amelot – Marche pour Taoufik

    La Hass sort un bouquin – Super Dupont s’attaque aux remises de peines – Procès des révoltés du CRA de Mesnil Amelot – Marche pour Taoufik

    Emission de l’Envolée du vendredi 12 Mars 2021
    • La Hass est de nouveau notre invité ! Il revient sur son temps au placard à Fresnes, mais surtout sur la sortie de son bouquin aux éditions de La Pigne (à acheter, commander et offrir), basé sur les dessins qu’il faisait, un par jour, quand il était enfermé à l’intérieur. On recommande !
    • Super Dupont a annoncé sa grande réforme de la justice et il entend s’attaquer aux remises de peines automatiques pour conditionner les prisonnier.e.s à la bonne conduite. L’ami des matons montre encore une fois son vrai visage.
    • Retour sur le procès suite à la révolte au centre de rétention du Mesnil Amelot et de l’incendie de deux bâtiments du CRA en janvier 2021. Les sept inculpés ont été condamnés à des peines de prison ferme.
    • Taoufik est mort de manière suspecte à la prison de Perpignan en octobre 2020. Ses proches se mobilisent pour obtenir la vérité sur les circonstances de sa mort. Rent le samedi 13 mars devant le tribunal de Perpignan.Plus d’infos sur la page du comité Vérité et Justice pour Taoufik (Comité Vérité Justice 66).

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48(whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    Rappel : l’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Contactez-nous !

  • « Santa Muerte » Lettre de Mickaël

    « Santa Muerte » Lettre de Mickaël

    Combien de détenus doivent mourir entre ces murs sous la responsabilité de l’AP pour que la population réagisse enfin ?

    Dans une lettre publiée et lue à l’antenne il y a quelques mois, Mickaël dénonçait les conditions inhumaines du quartier d’isolement (QI) de la centrale de Saint-Maur. Sur le site de L’Envolée, un ancien prisonnier lui a répondu et a commenté sa lettre. Le message se terminait par ces mots : « À vous tous qui êtes encore derrière ces hauts murs de Saint-Maur – Santa Muerte comme on le disait à l’époque –, je vous souhaite force et courage, les gars. » Mickaël a repris la formule dans le texte qu’il nous a écrit peu après. Il décrit clairement le rôle de la prison et dit comment les taules et les matons poussent les prisonniers à bout et rappelle que les centrales et les QI sont des mouroirs.

    Santa Muerte

    Lettre de Mickaël G.

    Quartier d’Isolement, Centrale de Saint Maur,

    Janvier 2021

    Connaissez-vous « Santa Muerte » ? Moi, ça fait quatre longs mois que je vis au creux de ses mains froides… Je parle bien évidemment de la centrale de Saint-Maur… Pourquoi l’appeler ainsi ? Parce que, littéralement, je suis en train de mourir à petit feu entre ces quatre murs glaciaux, j’ai perdu 20 kg à cause de l’eau polluée du robinet, et récemment j’ai chopé une angine au cachot tellement il fait froid. Mais le plus triste, c’est que la toubib m’a prescrit un spray pour le nez pour soigner mon angine tenace, à croire qu’elle ne connaît que ça, comme médocs !!!

    Que faut-il que je fasse pour que les choses changent dans cette abattoir à détenus ?

    Nos conditions de détention au QI sont horribles et on n’a même pas droit à des soins dignes de ce nom !!! Faut-il que l’on se laisse mourir pour attirer l’attention de hauts responsables sur ce lieu inhumain ? Ça ne servirait à rien car nos vies ne comptent pas, nous ne sommes que des numéros pour eux !!!

    Quand les matons pleurent pour leurs conditions de travail, tout le monde en parle et veut les aider à être plus payés à en faire encore moins. Mais quand un ou des détenus se plaignent, on leur met la trique !!! L’écriture m’aide beaucoup. Avant, je faisais des prises d’otages ou des agressions violentes avec arme contre l’AP (administration pénitentiaire), mais j’ai compris trop tard que ça les arrangeait bien !!! Je suis rentré en prison pour quatre ans, ça fait maintenant neuf ans que ça tourne, et ça jusqu’en 2032. Peut-être aurais-je droit à une conditionnelle vers 2024, mais Dieu seul sait de quoi est fait mon avenir…

    Si j’écris à cette heure-ci, 4 h 42 du matin, c’est parce que je me pose tout un tas de questions, du genre : où je serais si « X » de L’Envolée ne m’avait pas écrit pour me montrer son soutien et donné l’occasion de m’exprimer autrement que par la violence et le sang, qu’aurais-je fait comme dinguerie pour partir de Santa Muerte ? C’est pour ça qu’il faut se battre avec leurs armes : recours administratifs, plaintes au pénal. Faut taper dans leur portefeuille et non pas dans leur tronche de SS du 21ème siècle !!! C’est bien connu, en France, tue, viole, torture qui tu veux, mais ne touche pas à l’argent français !! Un pointeur prendra toujours moins qu’un braqueur, alors posez vous les bonnes questions !!! Santa Muerte m’aura servi à une chose : elle m’a ouvert les yeux sur cette société qui porte des œillères et qui se laisse manipuler par une politique carcérale et toute-répressive. Les Français « libres » ne veulent pas voir ce qui se passe dans leurs prisons, et je dis « leurs » prisons car c’est avec leurs impôts qu’ils font construire ces lieux où on torture, on viole et on tue leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs pères ou leurs mères !

    La plupart d’entre eux se croient à l’abri, mais ils ne sont pas conscients que n’importe qui peut atterrir ici !!

    Combien de détenus doivent mourir derrière ces murs entre les mains de l’AP pour que la population réagisse enfin ? Un jour viendra où toutes les prisons seront à feu et à sang, car plus le monde extérieur évolue, plus le monde carcéral régresse !!!

    Je n’appelle pas à une révolution carcérale et judiciaire, j’appelle juste à une ré-humanisation des détenus en France, cette France donneuse de leçon, cette France hypocrite ! Quand un col blanc est condamné à neuf ans pour détournement de fonds publics, c’est-à-dire votre argent, chers Français, il est libéré au bout de quelques mois parce que Môssieur fait une déprime. Mais quand un jeune de vingt ans prend un an ferme pour avoir volé à manger et finit par se suicider en prison, l’AP dit : « une gamelle d’économisée ! » Vous trouvez ça normal ? Moi, non !!!

    Il existe même des quartiers VIP, pourquoi ? Nous sommes censés être tous égaux en France, alors pourquoi nous, simples citoyens, devons-nous faire notre peine dans la merde avec des tortionnaires comme geôliers alors que d’autres sont comme à l’hôtel ? Égalité, liberté, fraternité mon cul !!!

    Force, courage et honneur à tous et à toutes les prisonnier·ère·s de France.

    Mickaël G.

  • Prisons pour mineurs et réforme de la justice des mineurs – Retour sur le procès des révoltes au CRA du Mesnil-Amelot

    Prisons pour mineurs et réforme de la justice des mineurs – Retour sur le procès des révoltes au CRA du Mesnil-Amelot

    Emission de l’Envolée du vendredi 5 Mars 2021
    • Prisons pour mineurs et retour sur la réforme de la justice des mineurs annoncée par Super Dupont-Moretti.
    • J. revient sur les conditions endurées dans les différentes prisons pour mineurs par où il est passé : Centre Éducatif Fermé (CEF), Centre Éducatif Renforcé (CER), et Établissement pour Mineurs (EPM).

    MAJ : l’audience s’est terminée à 3h du matin : ils ont été reconnus « coupables ». Six d’entre eux ont été condamnés à des peines de 4 à 16 mois fermes de prison. Le septième accusé a pris une peine d’un an de sursis.

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers et leurs proches.

    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, jeudi à 17h30 à Toulouse sur Canal Sud 92.2,et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça.
    La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !

  • Procès de la mutinerie de la prison d’Uzerche – Violence policière & pénitentiaire : prise de parole historique de Fatou Dieng

    Procès de la mutinerie de la prison d’Uzerche – Violence policière & pénitentiaire : prise de parole historique de Fatou Dieng

    Emission de l’Envolée du vendredi 26 Février 2021
    • Petite victoire dans la lutte contre les plexiglas aux parloirs : rendu du tribunal administratif de Toulouse qui « ordonne au gouvernement de garantir aux détenus de la prison de Seysses des parloirs permettant d’entendre correctement leurs proches lors des visites ». Continuons à poser des recours !
    • Retour sur le procès qui s’est tenu le 22 février 2021 à Nantes des mutins de la prison d’Uzerche de mars 2020.
    Communiqué des prisonniers révoltés de la prison d’Uzerche du 22 mars 2020
    • Chronique « santé en prison » de Corinne Lakdhari, travailleuse sociale communautaire. À propos d’un colloque sur la justice sociale.
    • Violences pénitentiaires : audio de l’intervention de Fatou Dieng de l’association Vies volées lors d’un rassemblement contre la loi sécurité globale en février 2021. Fatou Dieng fait explicitement le lien entre les morts de la police et ceux de la pénitentiaire. Une prise de parole historique.

    Violence pénitentiaire, retour sur deux nouvelles histoires :

    • Récit de l’histoire de Lee Bert F, prisonnier tabassé par des surveillants de la prison de Val-de-Reuil en février 2020. Une fois n’est pas coutume, des matons ont osé parler et l’enquête a débouché sur un procès : 5 matons ont pris entre 4 mois et 2 ans de prison (dont un avec sursis) en première instance en mars 2020. Le 22 février 2021, le procès en appel a eu lieu, le délibéré sera rendu le 20 avril. Voir l’article de Julie Brafman, « Violence Carcérales, le “viking”, le faux rapport et la “vengeance” », Libération, 22 février 2021.
    • Retour sur le tabassage de Mme B. par les surveillants à la prison de Poitiers-Vivonnes le 2 février 2021. Une plainte a été déposée.
    • Récit et audio de la manifestation contre la construction d’un centre de rétention administrative (CRA) à Lyon, le 30 janvier 2020.
    • Annonce d’une cantine de soutien aux révoltes dans les CRA, samedi 27 février à midi au Marbré, 39, rue des Deux-Communes, Montreuil.
    MAJ : les keufs sont intervenus à la fin de la cantine pour expulser le squat. Plusieurs personnes ont été embarquées. Une manif est appelée à Montreuil dimanche contre les expulsions.

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches & permets un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur.

    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, jeudi à 17h30 à Toulouse sur Canal Sud 92.2, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça.
    La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !

  • Violence pénitentiaire ordinaire et coups de vices quotidiens – l’ambiance sécuritaire du moment

    Violence pénitentiaire ordinaire et coups de vices quotidiens – l’ambiance sécuritaire du moment

    Emission de l’Envolée du vendredi 19 Février 2021
    • Lettre de Mikaël dont l’isolement a été prolongé
    • Lettre de l’Infâme sur son transfert disciplinaire depuis Vendin et comment l’AP fait tourner les prisonniers de taule en taule pour les garder enfermés en empêchant les aménagements de peine.
    • Lettre de Y. sur les violences qu’il subit à la Maison d’Arrêt d’Angoulême et le mitard de cette prison.
    • Discussion sur les violences pénitentiaires et les petits coups de vice du quotidien qui poussent à bout: fouilles à nu, agressions, menaces, etc. Comme l’écrit Y. dans une autre lettre :

    « Auparavant, je prenais des lames de rasoir, dehors jamais je n’avais fait ce truc. En faisant ça, je retourne cette violence engendrée par cette détention qui me tue. La prison assassine et plus tard, on devient une statistique, encore des chiffres : matricule, cellule, incident, hospitalisation, suicide, morts suspectes et bien d’autres. »

    • Billet sur l’ambiance sécuritaire du moment et qui enferme toujours plus dedans comme dehors et contre les syndicats de maton.
    • Et pour rappel, le lien vers la pétition de l’association « Idir Espoir et Solidarité » pour demander la fermeture des mitards :

    https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-radier-quartiers-disciplinaires-devastateurs/108213

    • Brèves : la prison de Seysses condamnée pour les doubles plexis aux parlus. Et un nouveau chef pour les matons.
    • et pendant toute l’émission, des extraits du livre de La Hass « Brèves de prison » qui vient d’être publié aux éditions La Pigne et qu’on recommande !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48(whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    Rappel : l’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Contactez-nous !

  • Lettre dénonçant l’arbitraire pénitentiaire à la prison d’Angoulême

    Lettre dénonçant l’arbitraire pénitentiaire à la prison d’Angoulême

    «SI TU PORTES PLAINTE, TU AURAS DES REPRÉSAILLES»

    Nous publions régulièrement des récits de mauvais traitements et de violences subis par des prisonnier.e.s. M. nous a déjà écrit il y a plusieurs mois pour dénoncer ses conditions d’enfermement à la maison d’arrêt (MA) d’Angoulême : surpopulation, manque d’accès aux soins, fouilles à répétition… Dans ce nouveau courrier, il raconte comment il a été mis au mitard sous un motif mensonger et privé du traitement médical qu’il doit prendre quotidiennement. La fragilité psy des prisonniers (et de toute personne enfermée entre quatre murs) est parfois utilisée contre eux et sert souvent à mettre encore un peu plus en doute leur parole. Pourtant, ce qu’ils vivent et dénoncent est tout aussi réel.

    Lundi 28 Décembre 2020

    Maison d’arrêt d’Angoulême,

    « Aux traitements inhumains et dégradants, s’ajoute la torture. »

    Je vous mets par écrit les faits, ceux qu’on m’a fait subir et ceux que je subis actuellement. Je peux vous dire que j’ai failli y laisser la vie. Les dysfonctionnements et négligences sont nombreux et récurrents. J’ai 43 ans, j’ai des fragilités psychologiques que l’administration pénitentiaire connaît parfaitement. Je ne souffre d’aucune pathologie psychiatrique, je suis dans la catégorie « état limite », avec une anxiété importante et des angoisses dépressives importantes. J’ai un suivi aléatoire. Je galère pour mes soins tant physiques que psychologiques. Aux traitements inhumains et dégradants, s’ajoute la torture. Torture blanche : des menaces de représailles de la part d’une minorité de surveillants (ils ne sont pas tous comme cela). Bavures et drames, entorses au droit et règlement sont légion. Des procédures non appliquées et des procédures abusives. J’ai aussi fait l’objet d’un article du journal local, la « Charente Libre », mensonger, où c’est avantageux pour eux seuls (les surveillants), où ils inversent les rôles, se font victimiser, et pleurnichent aussi. Trop d’abus, et mes droits les plus élémentaires sont bafoués, laissant place à une anarchie complète.

    Déroulement des faits

    Mercredi 18 Novembre, j’étais en forte tension psychique suite à quelques soucis familiaux graves cette semaine-là ; j’avais un rendez-vous avec ma psychologue de référence, j’ai attendu et essayé de gérer cette détresse seul.

    Jeudi 19 : toujours aussi tendu, peu dormi et toujours pas vu ma psy.

    Vendredi 20 : au petit matin, après une insomnie, je n’en pouvais plus. J’étais dans une grande souffrance. A 10h30, je décide de faire signe au surveillant de mon étage. Il appelle son collègue de l’UCSA, il l’a fait devant moi, le surveillant de l’UCSA lui a répondu : « C’est compliqué. » Encore un frein, ils me barrent l’accès à l’infirmerie, me laissant à la dérive alors que j’avais un rendez-vous de calé. Tout ceci aurait largement pu être évité. Ils m’ont laissé sciemment dans cet état, et dans mes retranchements, j’ai pris tout un stock de médicaments : 45 somnifères, 32 antidépresseurs et 12 Séresta. Mon codétenu m’a vu m’effondrer, il a immédiatement alerté. J’étais désespéré ; d’où mon acte. Une infirmière sympa est venue en cellule, elle m’a emmené à l’UCSA et elle a fait toutes les démarches pour me transférer d’urgence à l’hôpital de Giras (Angoulême).

    Samedi 21, je me suis réveillé toujours pas bien, comateux, encore avec des médocs ; de plus, j’étais encore sous perfusion. Je tenais des propos incohérents ; pour Giras, j’étais tiré d’affaire, mais très loin d’être stabilisé. J’aurais dû aller en HP (hôpital psychiatrique).

    En début d’après-midi, les surveillants de la MA sont venus me chercher. J’ai été entravé. J’étais bancal et ça les amusait.

    J’aurais dû réintégrer ma cellule comme c’est la procédure ; ça n’a pas été le cas. La procédure classique en cas de velléités suicidaires, c’est CProU (cellule de protection d’urgence, dénoncée par de nombreuses personnes pour ses effets délétères) – Giras – HP – retour MA – cellule. Eux ont fait l’inverse avec un excès de zèle, malgré les recommandations du médecin-chef – ma psy – concernant les effets délétères de la CProU : j’y ai subi de mauvais traitements en octobre 2019 : j’ai dû boire l’eau des chiottes parce qu’on m’avait coupé l’eau. Torture blanche + traitement inhumain et dégradant. Donc de retour en MA, j’aurais dû réintégrer ma cellule ; eh bien non ! par ruse, on me dit d’aller chercher mon traitement. Je monte, et là on me dirige vers la CProU, ce qui n’est pas la procédure normale comme ils ont essayé de le dire. Il n’y avait aucune justification. Je n’étais pas suicidaire. Le lieu est hyper anxiogène et favorise fortement le passage à l’acte. Je n’ai pas voulu y rentrer. Ils voyaient que je n’étais pas bien. J’avais besoin de soins d’urgence, personne ne m’a écouté ! je ne voulais pas me déshabiller ; j’ai tenté de dialoguer : peine perdue. Ils se sont jetés sur moi à trois, puis à cinq ; j’ai été projeté au sol, écrasé par leur poids. J’ai hurlé si fort qu’on m’a entendu de loin, tellement ils me faisaient mal. La force employée était disproportionnée et injustifiée ! j’étais au sol, et quelques minutes après, j’entends une voix : « Ce con, il m’a fait mal ! » Le surveillant s’est fait mal en me mettant les menottes. La gradée condescendante a rétorqué : « Ah, il a mordu un surveillant », alors que rien n’était fait en face de moi, et puis : « Allez, hop ! au QD. » C’est un prétexte ; je me rappelle de tout, sauf d’avoir fait mal ou mordu.

    « un des surveillant m’étrangle, et là je dis : « Je n’arrive plus à respirer. » »

    Je suis un détenu exemplaire, pas violent d’ordinaire, je participe à tout, je suis instruit et j’essaie de défendre mes droits car ils sont peu, voire pas du tout respectés ; j’ai mis trois ans pour obtenir le règlement intérieur – et ça, la pénitentiaire n’aime pas ! Vers 15h30, après avoir été maîtrisé, je suis dans la coursive nord, au moment de la descente de l’escalier, un des surveillant m’étrangle, et là je dis : « Je n’arrive plus à respirer. » Au bout de l’escalier, la gradée lui a dit d’arrêter. J’étais blanc et je tanguais ; j’étais même HS.

    « ils m’ont menacé : « Si tu portes plainte, tu auras des représailles. » »

    Au QD, ils me jettent au sol avec une violence inouïe, puis ils m’arrachent mes vêtements violemment. je suis à poil, complètement passif. Ils me mettent à genoux, la tête face au mur. Toujours à poil, je reçois un coup dans le dos. Je m’éclate contre le mur et la grille d’aération, un autre surveillant lui dit d’arrêter. Il arrête. Il me balance un pyjama en papier et me dit : « Si tu le déchires, je te fous un coup de poing. » Ce type de pyjama se déchire en moins de cinq minutes si vous avez le malheur de bouger. Je suis resté plus de deux heures sans couverture et sans chauffage. J’étais à même le sol sur un matelas en mousse gonflé d’humidité. J’ai demandé mon traitement, ils me l’ont refusé. En sortant, ils m’ont menacé : « Si tu portes plainte, tu auras des représailles. » C’est inadmissible,  inhumain et dégradant. Abus de pouvoir. Traité comme un vulgaire chien, et dans le dénuement le plus total. De plus, mon état mental n’était pas compatible avec le maintien au QD.

    Sanction : vingt jours dont cinq avec sursis.

    La cellule du QD

    Pas de chauffage pendant treize jours. Juste deux jours de chauffage, le 30 novembre et le 1er décembre, pas d’eau au robinet, juste les chiottes qui fonctionnent ; j’ai dû la boire pendant quinze jours. Humidité + fuite de la fenêtre lorsqu’il pleut, matelas imbibé, mur à la peinture écaillée, odeur nauséabonde.

    Samedi 21 Novembre : aucun accès au soin. Je n’ai pas eu mes deux traitements, aucune possibilité de faire constater mes blessures.

    Dimanche 22 Novembre : juste une couverture et toujours le pyjama en papier. Au matin, provocation d’un surveillant : « T’es calmé ? » Pas d’eau chaude pour un café et pas de traitement.

    Lundi 23 Novembre : plus de quarante-huit heures sans traitement. J’étais en manque, sale et privé de douche (douche au QD, lundi, mercredi et vendredi réglementaires), pas dormi depuis plus de quarante-huit heures, une insomnie due à la privation de traitement. Je me suis tordu de douleur. Je voulais en finir. Mes angoisses n’ont cessé de s’amplifier.

    Vers 10h20, je passe au prétoire en état de manque, sans avocat. Ils ont bien vu que je n’allais pas bien du tout… rien.

    Vers midi, un médecin arrive, mais n’ose pas entrer. J’ai juste vu une flopée de chefs et surveillants ; aucune auscultation. J’ai pourtant demandé à « voir » un doc.

    Mercredi 25 Novembre : enfin une douche. Un souci : l’eau chaude sort directement, donc impossible de la prendre. Cinq jours crade. J’ai signalé au surveillant qui a fait le nécessaire.

    Les chefs ont été corrects avec moi, et certains surveillants aussi ; je ne mets pas tout le monde dans le même panier. Ce n’est qu’une poignée qui agissent mal. Ils ont essayé de me briser pendant quinze jours.

    Jeudi 26 Novembre : enfin un surveillant humain, il m’a dit vu qu’il était présent à l’hôpital et à la CProU, que « ça se voyait que tu étais gazé », et lui n’a rien vu de particulier lorsque j’ai été maîtrisé ; il n’est pas OK avec ses collègues.

    Vendredi 27 Novembre : Une vraie douche. Je suis resté sept jours consécutifs sans douche (entorse à la loi et au règlement).

    Lundi 30 Novembre : parloir. Encore fouille à nu systématique ; cela fait plus de quatre mois que je suis en permanence mis à poil pour les parloirs sans aucun justificatif particulier… encore des abus.

    Samedi 5 décembre : je regagne ma cellule.

    Mardi 8 Décembre : le matin, on me refuse le linge en prétextant un changement dans le règlement, ce qui est bien évidemment faux. C’est le surveillant qui m’a donné un coup dans le dos, je ne m’étonne pas. Et j’ai finalement pu récupérer mon linge avec un bon surveillant. Des petits coups de vice gratuits.

    Jeudi 10 Décembre : vers 17 heures, encore une brimade et un total manque de respect de ce surveillant, il est grand, gros, cheveux grisonnant, moustache : « Alors, le croqueur, c’est ton surnom ? ».

    Samedi 12 Décembre : j’avais le culte, comme par hasard, ils me disent (la même équipe), « que je ne suis pas sur la liste ». Faux, violation d’un des articles de la loi du 24 Novembre 2009 concernant la santé, la culture, les fouilles, journaux, courriers, etc.

     » Cette Maison d’Arrêt est un mouroir »

    J’espère que vous allez prendre connaissance de tout et m’aider à faire valoir mes droits pour arrêter de subir… je suis traumatisé, ma santé décline et je dérive. Je me sens mourir ici, et je n’ai pas la totalité des soins. On est déconsidérés, traités comme des moins que rien. Ils violent même le code de la déontologie concernant la confidentialité (article 10 titre II), et nous mettent en péril. J’ai beau écrire à la cheffe de détention, au chef d’établissement, aucune réponse. A force, c’est très dur de prendre sur soi… j’attends toujours mon transfert ! J’irai jusqu’au bout avec mon avocate, j’ai trop de problèmes de santé et de moral. Cette MA est un mouroir.

  • Taoufik est mort à la prison de Perpignan – Marche blanche pour Jimony, mort au CD de Meaux

    Taoufik est mort à la prison de Perpignan – Marche blanche pour Jimony, mort au CD de Meaux

    Emission de l’Envolée du vendredi 12 Février 2021
    • Retour sur la marche blanche en hommage à Jimony devant le CP de Meaux qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes le 7 février. Trois semaines après son arrivée au Centre Pénitentiaire de Meaux-Chauconin, Jimony a été « roué de coups » par les matons et s’est retrouvé dans le coma (citation d’un surveillant pénitentiaire). Il est mort une semaine plus tard, le 2 février à l’hôpital. La cagnotte lancée par la famille : https://www.cotizup.com/pourjimony

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48(whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    Rappel : l’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Contactez-nous !

  • Mort de Jimony au CP de Meaux – Répression au CRA du Mesnil – Mouvement de prisonniers à Arles

    Mort de Jimony au CP de Meaux – Répression au CRA du Mesnil – Mouvement de prisonniers à Arles

    Emission de l’Envolée du vendredi 5 Février 2021
    • Lettres de Mikael, prisonnier à Saint Maur ; de Florian, enfermé à Bois d’Arcy, et de Sylvain (prisonnier au CRA de Vincennes)
    • La répression au CRA du Mesnil-Amelot suite à l’incendie de deux bâtiments. Appel à un rassemblement à Barbes 14h dimanche.
    • Appel de Coura, la soeur de Jimony. Trois semaines après son arrivée au Centre Pénitentiaire de Meaux-Chauconin, Jimony a été agressé par les matons et s’est retrouvé dans le coma. Il est mort une semaine plus tard, le 2 février à l’hôpital.
      La cagnotte lancée par la famille : https://www.cotizup.com/pourjimony
    • Révolte et résistance des prisonniers à la taule d’Arles qui ont bloqué la promenade. Ils dénoncent les fouilles systématiques et la répression qui s’abat sur les DPS (Détenus Particulièrement Surveillés).


    🎧 L’Actu des Luttes régale : Une heure avec Sylvia, Najet et Fatou. #LaPrisonTue. Et c’est pour ça que l’administration pénitentiaire #censure L’Envolée journal. Il est temps qu’on croie les prisonnier•e•s !!!
    #VéritéPourJimony, Idir, Taoufik, Sambaly, Jaouad, Jules et tous les autres… ✊🏾✊🏼✊🏿 #StopViolencesPénitentiaires

    http://actualitedesluttes.info/le-journal-lenvolee-censuree/

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48(whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    Rappel : l’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Contactez-nous !

  • Censure, violences pénitentiaires et luttes dans les CRA

    Censure, violences pénitentiaires et luttes dans les CRA


    Émission de L’Envolée du 29 janvier 2021
    • Censure du numéro 52 par l’administration pénitentiaire (AP) :
      Lecture du communiqué de L’Envolée,
      Discussion suite à la note interne de l’AP concernant l’interdiction du journal dans toutes les détentions.
    • Message des proches de Jimony, actuellement entre la vie et la mort mais toujours surveillé par l’AP. Les raisons de sa mort cérébrale restent très suspectes. Cagnotte pour soutenir sa famille: ici.

    • « Le mitard, ou l’école de l’inhumanité » par Henriques, au mitard de Fresnes dans le n°49 en 2012.
    • Retour sur les précédents procès en diffamation intentés par l’AP à L’Envolée : pour des propos tenus par des prisonniers et L’Envolée dans le n° 10 en décembre 2003, dans le n°12 de novembre 2004, n°13 de mars 2005, dans le n°14 de juillet 2005, etc. Sans compter les menaces de plaintes, notamment en 2013 et 2018…

    • Actu des luttes dans les prisons pour étrangers ( pour en savoir plus : le site des copains de À Bas les CRA ) : prochain rendez-vous le 5 février au procès à Meaux suite à la révolte du Mesnil-Amelot !

    Musique : « Life Is Like That » Bill Big Broownzy, Memphis Slim & Sonny Boy Williamson – « Riot Squad » Cock Sparrer – « Prison » Larsen.


    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et à leurs proches. RDV chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre Bretagne les lundis à 22h, PFM à Arras et alentours 99.9 le mardi à 21h30 et les jeudi vendredi & samedi dans la nuit, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Podcasts disponibles sur toutes les plateformes.

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (whatsapp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    Rappel : l’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Contactez-nous !

  • Nouveau coup de gueule des amis de JC Merlet

    Nouveau coup de gueule des amis de JC Merlet

    M. JC Merlet est actuellement victime de graves négligences de la part du Docteur Bouxom, et nous sommes très inquiets pour lui, pour sa santé et pour sa vie.

    M. JC Merlet est atteint de pathologies et handicaps importants qui nécessitent une prise en charge médicale sérieuse.

    Selon sa dernière expertise médicale, en date de 2020, son état de santé nécessite un suivi cardiologique régulier, des soins de kinésithérapie, ergothérapie, neurologiques et pneumologiques.

    Il n’ a accès à aucune de ces prises en charges, ni au centre de détention, ni à l’extérieur car il n’a jamais été extrait pour cela à l’hôpital.

    D’ailleurs il a demandé au Dr Bouxom une permission de sortie pour raisons médicales afin que nous puissions l’emmener à des examens spécialisés (scintigraphie, examen pulmonaires, cardiologique, ophtalmique, dentaire…). Alors que cela était indispensable, le Dr Bouxom l’a catégoriquement refusé.

    Il a également une ordonnance mentionnant 15 traitements différents, et a l’heure d’aujourd’hui il n’a presque plus aucun traitement.

    Il dort sur un lit médicalisé, cassé, ou son espace de couchage est sur 1m50, il a demandé depuis août que celui ci réparé, mais en vain, on le laisse dormir recroquevillé alors qu’il a des douleurs dans tout son dos, et ne peut jamais s’allonger correctement.

    Nous rappelons que la direction de Nantes l’a fait transféré en MA127 pour raison médicale alors qu’il était déjà en cellule PMR (personne à mobilité réduite) avec un suivi médical de différents médecins.

    Dès le début de son arrivée au CD de Roanne, sa prise en charge par le Dr Bouxom a été problématique. Il n’a pas pris la peine de lire son dossier médical, demandant simplement à Mr Merlet de lui expliquer la situation. Il n’a ensuite pas respecté les prescriptions de son ordonnance faite en 2020, se basant sur son dossier médical de 2018.

    Il ne lui donne pas l’intégralité de son traitement, et s’est permis par exemple de diminuer, puis supprimer son traitement de morphine. Il faut savoir que Mr Merlet souffre de douleurs neurologiques aiguës insupportables, et que ce traitement lui est indispensable. En outre, il a besoin d’un traitement quotidien pour le cœur, et il est arrivé également qu’on ne le lui donne pas.

    Le docteur Bouxom lui a dit «  Vous n’avez qu’à aller à l’UHSI, vous pourrez mourir dignement ».

    On tient à préciser que M. Merlet dispose d’un certificat médical de 2017 attestant que son état de santé nécessite une mise en liberté pour raisons médicales, et qu’en aucun cas nous ne sommes résignés à le laisser mourir en prison, sans soins.

    Pour exemple, il souffre d’asthme, mais il ne dispose pas de ventoline. Quand il la réclame à un infirmier, on lui répond qu’il « n’a qu’à aller à l’UCSA (Unité de Consultation en Soin Ambulatoires). » Nous précisons qu’il ne peut se déplacer seul jusqu’à ce service.

    M. Merlet a eu de vives discussions avec le Dr Bouxom, lui reprochant de ne pas le soigner correctement ; pour autant, il n’a jamais été incorrect ni insultant, il a simplement tenté de faire respecter ses droits ce qui n’a pas plu au Dr Bouxom

    Au passage, une demande de permission de sortie lui a été refusée au motif qu’il aurait manqué de respect au médecin, ce qui est faux, il avait simplement donné son point de vue sur sa prise en charge. Il a envoyé un courrier au service médical et social pour demander à changer de médecin étant donné qu’il n’était pas correctement suivi, et le Dr Bouxom lui a répondu « Ici c’est moi le chef et je fais ce que je veux »

    Comme vous le savez, les personnes sous-main de justice doivent avoir accès à une qualité de soins équivalente à celle de la population générale. Ce principe posé par la loi de 1994 a été réaffirmé par la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009.

    Le docteur en a pris ombrage, et depuis, il joue de son pouvoir en ne donnant pas à M. Merlet son traitement correctement, et en ne lui permettant pas d’accéder aux soins vitaux dont il a besoin. Il sait pourtant que le fait de ne pas prendre son traitement régulièrement peut entraîner la mort.

    Pour résumer la chose, M. Merlet subit des maltraitances de la part de l’administration pénitentiaire pour des raisons antérieures à sa venue à Roanne. Nous constatons malheureusement que le service médical, à travers le Dr Bouxom, s’est aligné sur les positions de l’administration pénitentiaire, au lieu de respecter le principe de neutralité, l’intérêt du patient, et le serment d’Hippocrate.

    Le Dr Bouxom s’abrite derrière le fait que M. Merlet ne se rend pas à ses consultations, mais étant donné que la situation s’est dégradée entre eux du fait du médecin, que celui ci ne le soigne pas correctement, que ses commentaires l’ont amené à un refus de permissions de sortie, il ne peut plus le voir dans des conditions correctes et propices aux soins. Il devient indispensable de lui permettre de voir un autre médecin. Il a demandé cela car la mauvaise relation avec le Dr Bouxom a des répercussions importantes et fâcheuses sur sa santé et l’ensemble de sa détention.

    En autre des courriers ont été envoyé au président du juge d’applications des peines suite a la pandémie de la Covid qui circule aussi dans le CD de Roanne, et malgré les pathologies de M. Merlet, le juge n’a pas voulu en tenir compte.

    Toutes ses permissions de sorties lui ont été refusées sur des faits non justifiés, alors qu’il est conditionable et permissionable depuis 2016, que la pandémie continue en France et en prison, que Mr Merlet a eu des expertises médicales et a passé un séjour au CNE (Centre National d’Evaluation), signalant qu’il n’était plus dangereux pour la société, que son état de santé a empiré, et qu’il n’est pas suicidaire, donc si par malheur celui ci venait a disparaître, nous tiendrons responsable l’administration pénitentiaire de sa mort. Nous rappelons qu’il a déjà été jugé pour ses actes et que la peine de mort n’est plus en vigueur en France.

    Nous rappelons que tous les articles communiqués dans la presse ont été prouvés, et signifiés par des organismes.

    Force et courage a tous les détenus !

    Les amis de JC Merlet