Catégorie : Textes de L’Envolée

  • Une lettre pour Karim Tahir

    Lors de l’émission du vendredi 10 octobre sur FPP, Sylvie, nous a joint à l’antenne pour nous informer sur le sort de Karim Tahir.
    Karim se trouve depuis un mois à l’UHSA de Rennes (Unité hospitalière spécialement aménagée).
    Il a été extrait de la prison de Condé-sur-Sarthe et a été hospitalisé d’office dans cet hôpital-prison.
    La psychiatre qui s’en occupe a désormais la tâche de le faire plier, là où l’AP n’avait pas réussi. En déclarant « il est entre nos mains », elle a dors-et-déjà reconduit son enfermement en psychiatrie pour quinze jours. Cela peut durer ainsi des mois et des mois.
    Il y est attaché en permanence et subit un traitement chimique dur. En plus de la camisole chimique, on lui injecte un produit qui le constipe pour ne pas à avoir à l’emmener aux toilettes ! (suite…)

  • Blocage à Condé-sur-Sarthe contre les profits de la société Eurest

    Lundi 9 juin, une dizaine de prisonniers de la nouvelle et déjà tristement célèbre prison de Condé-sur-Sarthe (près d’Alençon), ont bloqué la cour de promenade pendant quelques heures. Il dénonçait notamment la société privée qui a en charge les cantines et le téléphone de ce QHS version 2014. Déjà la semaine précédente, des prisonniers avaient pris à partie des employés de la société Eurest pour leur expliquer de remballer leur camelotte. Ils furent priés de ne réapparaître que lorsque les prix démentiels des produits que les prisonniers sont obligés de cantiner pour tenter d’améliorer quelque peu l’ordinaire seraient revus à la baisse. (suite…)

  • A propos de Rachide Boubala : « preneur d’otage » à Condé-sur-Sarthe « pour que ça change pour les longues peines »

    Rachide Boubala est un prisonnier longue peine âgé de 37 ans. Sa date de libération est 2038. Pas de peine d’assises mais une série de condamnations en correctionnelle non compressibles, accumulées du fait même de son incarcération et qui lui valent « un CDI avec l’administration pénitentiaire et la moitié de l’année passée au cachot » explique Catherine sa compagne. En effet, il n’a cessé de se révolter contre la routine carcérale, l’arbitraire des matons et les régimes de détentions inhumains supportés. En réponse, les tribunaux condamnent Rachide à des peines supplémentaires sur la base des déclarations de surveillants souvent soufflées ou amplifiées par leurs amis des Syndicats. Quant à l’AP, elle balade Rachide de prison en prison depuis 1997, pour une tournée de 86 établissements à ce jour. La seule dans laquelle l’AP évite de le remettre depuis deux ans, c’est précisément celle que Rachide souhaiterait intégrer pour être proche de sa compagne. (suite…)

  • Après une lettre collective pour la ré-ouverture de « la salle convivialité » au centre de détention pour femmes de Réau

    Christine, combats en détention et répression… énième épisode

    Depuis son incarcération en novembre 2012, Christine proteste régulièrement contre l’arbitraire de la pénitentiaire et pour l’application des droits (théoriques !) des prisonniers et prisonnières. Ce qui lui vaut un enchaînement de conflits avec les surveillants et l’AP, de CRI (compte-rendus d’incidents), placements au mitard et au quartier d’isolement, transferts disciplinaires, et quelques procès… Tout ceci durcit et rallonge sa peine.
    L’Envolée et divers sites internet relaient ce qu’elle relate dans ses lettres*. Dès son arrivée au centre de détention de Réau, mi-octobre 2013, elle a refusé de prendre la carte de circulation nécessaire aux passages des multiples sas de sécurité en détention, ce qui lui a valu d’être directement placée en régime « portes fermées ». Le 5 mars, elle est passée en procès au TGI de Melun, accusée d’avoir mordu un surveillant au cours d’une prise de bec pour la réouverture de la «salle de convivialité» (voir lettre et compte-rendu ci-dessous). (suite…)

  • Lundi 24 février au « tribunal des condamnations immédiates » de Nantes

    Récit des comparutions immédiates après la manifestation du 22 février contre l’aéroport de NDDL

    Lundi à 14h au Tribunal de Nantes s’est tenu le procès de cinq « manifestants » de la manifestation du samedi précédent. Après avoir passé 48h en garde-à-vue (ils ont été arrêtés samedi en début de soirée), ils passent devant le tribunal correctionnel. Nous sommes quelques dizaines a être venu cet après-midi pour les soutenir. Les journalistes se sont déplacés en masse (une quinzaine) et occupent plusieurs rangées à l’intérieur de la salle d’audience. (suite…)

  • Communiqué des amis de Philippe Lalouel après le verdict

    Le 1er février 2014

    C’est avec une tristesse profonde et une rage indicible que nous, amis de Philippe Lalouel, nous adressons à vous pour la dernière fois.

    Ce que nous annoncions sans illusion s’est réalisé sous nos yeux : une exécution publique.

    Après 1h30 de délibéré seulement, les jurés sont revenus la tête haute, toute honte bue, et le verdict est tombé comme tombe le couperet d’une guillotine : dix-sept ans.

     Ces dix-sept ans s’ajoutent aux six qu’il lui reste à endurer. Sa date de sortie : 2037, à 73 ans.

    Nous espérons que le fantôme de cet homme viendra hanter leurs nuits pendant les vingt-trois prochaines années. (suite…)

  • APRES LE MOUVEMENT : neuf accusés massacrés par la justice pour le mouvement à la MA de Blois

    Cet été ce fut Bourg-en-bresse, Chateaudun, Blois. Le 6 décembre, rebelote : cette fois au Centre pénitentiaire d’Argentan, et le lundi 17, à la toute nouvelle centrale ultra sécuritaire de Condé sur Sarthe. Début janvier ce sont des prises d’otages à Toul et aux Baumettes, et un refus de remonter à la centrale de Moulin… Les mouvements se multiplient dans les maison d’arrêt mais aussi dans les prisons pour longues peines, c’est indéniable et ça commence à faire tâche sur le dit « humanisme » de la période Taubira. (suite…)

  • Contre « l’élimination sociale » de Philippe Lalouel à Montauban les 30 et 31 janvier

    Depuis 1986 Philippe Lalouel a vécu en tout et pour tout 13 mois hors des murs… pour des vols.

    Il sera à nouveau jugé par la cour d’appel de Montauban les 30 et 31 janvier 2014.

    Philippe Lalouel est entré en prison en 1986. Il avait alors 20 ans. lors de son arrestation, il est blessé par la police, mené à l’hôpital, transfusé… avec du sang contaminé. Il prend huit ans et apprend en même temps qu’il est séropositif. Pour tenter de ne pas mourir du sida  en prison il tente de s’évader plusieurs fois et y parvient à deux reprises au début des années 1990. Pendant ces courtes cavales, il vole pour survivre en clandestinité. Pour ces faits commis sans violence, il écope au milieu des années 1990 de dizaines d’années de prison qui seront confusionées à… 25 ans. (suite…)

  • Procès de la mutinerie de la maison d’arrêt de Blois

    Des prisonniers se sont révoltés le 19 août dans cette maison d’arrêt. Neuf d’entre eux passent en procès le lundi 9 décembre 2013 à 13h30, au tribunal de grande instance de Blois (place de la république).
    Ils sont accusé « d’incitation à la rébellion, de rébellion en réunion, de dégradation en réunion de biens publics, de violences volontaires sans incapacité totale de travail (ITT ) et de port d’un objet prohibé » en l’occurrence le téléphone qui a servi à communiquer avec l’extérieur pendant l’émeute.

    Nous serons à Blois pour rendre compte du procès et témoigner de notre solidarité envers les prisonniers jugés ce jour-là. (suite…)

  • L’acharnement continue contre Kaoutar

    Ce lundi 02 décembre, nous venons d’apprendre que la permission de huit heures demandée par Kaoutar lui a été refusée.
    Elle devait rencontrer un employeur par l’intermédiaire -on ne peut plus officiel- de la CIFA, organisme qui travaille en partenariat avec l’Administration pénitentiaire à la réinsertion par le travail des prisonniers (stages conventionnés, formation en alternance, bilan individuel, mise en contact avec des employeurs)…

    Encore une fois, ce qui devait être une simple formalité administrative se transforme avec ce refus en outil de la vengeance que l’AP exerce sur Kaoutar.

    L’AP continue à rendre impossible à Kaoutar l’obtention d’une libération conditionnelle.

    a suivre…

    et d’ici là n’hésitez pas à continuer à faire pression sur les services responsables à la prison de Réau.