En fin de journée, Bernard Ripert a été interné en hôpital psychiatrique. « L’expert psychiatre a estimé qu’il s’agissait d’une personne présentant des troubles mentaux nécessitant son hospitalisation sous contrainte en structure psychiatrique », a déclaré Jean-Yves Coquillat procureur de la république de Grenoble.

Dans la grande tradition des pires régimes totalitaires, la justice a décidé de le faire passer pour fou pour lui faire payer une vie de combat. Transformer la colère contre les injustices en paranoïa et la dignité intransigeante en pathologie. Pour les gardiens de l’ordre, sa parole libre, son insoumission sont la preuve de sa folie .

 Ce soir, à 23h suite aux infos publiées dans la presse et sur le net, trente personnes ont fédéré une action de solidarité devant l’hôpital Michallon de Grenoble où il était retenu. Maître Ripert était intervenu la semaine dernière à Nuit debout Grenoble et avait explicitement signifié « qu’ils emploieraient tous les moyens pour le faire taire ».  Les trente personnes rassemblées ont attendu la sortie de Ripert sans se faire contrôler. L’hôpital n’était gardé que de quelques flics en civil et Ripert n’avait qu’une escorte de deux flics en plus des deux qui attendaient dans la voiture. Lorsqu’il est sorti de l’hôpital menotté et escorté, les manifestants ont scandé quelques slogans de solidarité. Aucune réaction de Bernard Ripert, pas un regard ni un mouvement de tête. Les plus proches du véhicule décrivent un état hébété voire « shooté ». Il est interné à St-Egreve ce soir en HP. Les militants attendent de nouvelles infos et n’excluent pas de nouvelles actions en attendant l’appel du procès le 2 juin. Chapeau pour leur réactivité.

Maintenons la pression sur l’hôpital où il est enfermé.

Centre Hospitalier Alpes-Isère, 3 rue de la Gare CS 20100 38521 Saint-Égrève Cedex

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Mobilisons les avocats dont il a défendu la dignité -parfois contre leur gré.

"Votre loi, votre justice ne sont là que pour protéger les privilégiés. Le ministère public se demande s'il est difficile de respecter le contrat social ? La question est de savoir pour qui c'est difficile de le respecter. Il n'y a pas de violence légitime de l’État, puisque que c'est l’État qui fixe la légitimité de la violence. La légitimité, c'est celle de s'opposer à la violence de l’État. […] L'évasion, plus même qu'un droit, c'est un devoir de dignité" 
déclarait Bernard Ripert en 2013, lorsqu'il a défendu Christophe Khider lors du procès de l'évasion de Moulins .

Pour mémoire vous pouvez lire le compte rendu de ce procès : L’Envolée N°35 Procès de la belle de Moulins-Yzeure en 2009

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