« Cinq hommes et deux femmes incarcérés à la Maison d’arrêt d’hommes et de femmes à Fresnes ont entamé mardi 10 mai une grève de la faim illimitée pour protester contre une mesure d’isolement prise par la direction de la prison à l’encontre d’Itziar Moreno » a déclaré Exterat, une des associations de défense des prisonniers basques. Un autre collectif de soutien aux prisonniers basques, Bagoaz (« J’y vais! »), a adressé lundi une lettre ouverte au Directeur de la prison de Fresnes pour lui demander de mettre fin à l’isolement d’Itziar Moreno et de « respecter le droit des détenus« .
Par ailleurs à Fleury quatre prisonnières -dont trois prisonnières basques- considérées comme meneuses sont passées au prétoire (le tribunal interne de la prison) en début de semaine. Elles ont écopé de 14 jours de mitards. Aucune d’entre elles n’a pu être assisté de son avocat comme la loi l’autorise pourtant lors de ce passage en commission disciplinaire.
Ces mesures disciplinaires viennent à la suite des deux semaines d’agitation qu’il y a eu à la maison d’arrêt des femmes contre la mise en place d’un logiciel de gestion de la détention qui restreint encore un plus les mouvements des prisonnières -voir les première, deuxième et troisième lettres des prisonnières en lutte.
Nous savons que la direction n’a pas apprécié le bruit relativement exceptionnel qui a été fait autours de cette lutte. Ni la solidarité extérieure qui s’est notamment exprimée lors de deux rassemblements devant la prison. Vous pouvez lire le compte-rendu du rassemblement de samedi dernier.
La direction aurait reçu des milliers de lettres et de fax… Continuons donc à écrire au directeur de la MAF s’il n’aime pas ça :
« M. Parscau,
Les conditions de vie que vous voulez imposer à la MAF de Fleury-Mérogis constituent une atteinte à la dignité humaine par un enfermement toujours plus poussé. Le système de promenade unique et alternée suppose un enfermement (dans une cellule sans aération, sans douche et sans frigo) qui peut se prolonger pendant 26 heures les jours où il n’y a pas d’activité ni sport (ce qui arrive souvent), et surtout le week-end. Je réclame des condition dignes et que les demandes des prisonnières soient prises en compte. Par ailleurs, je vous signale que je reste très attentif au sort que vous réservez et réserverez aux prisonnières que vous avec désigné comme meneuses afin de faire cesser la contestation. J’exige la fin des mesures disciplinaires prises à leur encontre et leur sortie de l’isolement.»M.Parscau – Directeur adjoint à la MAF
MAF de Fleury-Mérogis
9, Avenue des Peupliers
91 705 Saint-Geneviève-des-bois Cedex
Fax : 0033-169460336
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