Étiquette : conditions de détention

  • Covid toujours en taule & dans les CRA : lettre des Baumettes sur les perms et appel de Oissel pour parler du « CRA Covid » – Des nouvelles de Claudio et Youri

    Covid toujours en taule & dans les CRA : lettre des Baumettes sur les perms et appel de Oissel pour parler du « CRA Covid » – Des nouvelles de Claudio et Youri

    Émissiondu vendredi 11 février 2022
    • Longue lettre d’une prisonnière des Baumettes sur les mesures disciplinaires à l’intérieur liées au covid et le retour des permissions
    • Brèves des temps qui courent : Rédoine Faïd fait condamner un maton de Force Ouvrière pour « diffamation » / Parution d’une tribune de la contrôleuse des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot pour que les parlementaires et les juges aillent visiter les taules / Évasion à l’ancienne à la Talaudière
    • Le Covid en centre de rétention (CRA) : appel d’une personne enfermée à la prison pour sans-papiers de Oissel pour parler du CRA de Plaisir, en Île de France, déclaré « CRA Covid » par les autorités et où est envoyée une partie des personnes testées positives.
    • Appel de Marseille pour donner des nouvelles de Claudio Lavazza, dont on a parlé dans plusieurs émissions de janvier et qui est toujours en taule, en attente d’une décision judiciaire, plus de deux mois après sa date officielle de sortie. (, et)

    Pour lui écrire : Claudio Lavazza, écrou 11818, CD 1 cellule 5, 1D – Centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, Chemin de Pémégnan, BP 90629 40000 Mont-de-Marsan
    Pour visiter la page internet de présentation de son livre Ma peste de vie paru aux Éditions l’assoiffé, c’est par ici.

    • Des nouvelles de Youri Laroche, sur lequel l’AP et la direction de la centrale de Vendin s’acharnent pour lui faire payer sa prise de parole à l’époque du blocage de la prison par les matons.

    Pour lui écrire, le soutenir et signifier à l’administration qu’il n’est pas seul : Youri Laroche, écrou 700 5 rue Léon Droux, 62880 Vendin le Viel

    On manque de forces pour faire tourner l’émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : n’hésitez pas à nous contacter, que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l’enfermement et l’AP, pour nous filer un coup de main !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (whatsApp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui a frappé le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Le numéro 54 est dispo !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

  • Lettre ouverte du QI: des décennies enfermé vingt trois heures par jour

    Lettre ouverte du QI: des décennies enfermé vingt trois heures par jour

    Cette lettre nous est arrivée très tard ; quand il nous écrit cette lettre, Francis est encore dans une cellule du quartier d’isolement de Saint Maur. Mais il a été transféré du jour au lendemain à la maison centrale d’Arles en début d’année. Depuis son arrivée, il y subit une « gestion équipée-menottée » : tous ses déplacements sont « encadrés » par des types cagoulés et armés, quand il est menotté dans le dos en prime.

    Francis est friand de correspondances, et propose de correspondre avec qui le voudrait. Si vous voulez lui faire signe, contactez-nous !

    Lettre ouverte de Francis Dorffer, du QI de Saint Maur, le 6 décembre 2021

    Me voilà, chers lecteurs ou auditeurs !

    Francis Dorffer, qui pendant 21 années s’est contenté d’écouter ou de lire ce que l’on publiait sur moi, le preneur d’otages ! Avez-vous seulement songé une seule fois à questionner pourquoi un détenu faisait, et enchaînait, six prises d’otage ? Pour un transfert ? Foutaises ! Ça, c’est la version BFMTV, ou C-News. Non, mesdames, messieurs. J’étais un gosse de seize ans incarcéré, et à 38 ans je suis toujours derrière les mêmes barreaux. Pourtant, je ne suis pas un tueur en série, et j’ai été condamné à 86 années de prison. Quand m’a t-on laissé ma chance ?


    Dès la première prise d’otage, ils ont ameuté les médias. Résultat, j’ai servi d’exemple à la justice.
    Dix ans !… De réclusion criminelle pour avoir retenu une psy pendant deux heures en 2006 !
    Je vivais un calvaire dans une cellule du quartier d’isolement d’une prison moyenâgeuse…
    Regardez-comparez ! Qui prend dix ans pour deux heures de retenue ? La psychologue, à l’époque, n’a même pas voulu porter plainte. Elle que j’avais retenue a senti et compris qu’il s’agissait pour moi de sonner l’alarme, crier au secours.

    Quinze ans plus tard, je le dis, je n’ai aucune haine.
    Aucun otage n’a jamais été blessé ni maltraité. Pourtant, moi, j’ai passé treize ans à l’isolement. Ça fait deux ans et demie que je dois passer mes mains dans une trappe pour être menotté, comme un fou dangereux. Est-ce cela qui va me responsabiliser ?

    J’ai eu un enfant. J’avais une compagne. On m’a retiré la vie ! J’entends par là : pour me stopper ! On m’a retiré le droit de les voir. On m’interdit d’aimer, à ma place, qu’auriez-vous fait ?
    Peut-être pire ? La haine vous aurait envahi et à cette heure vous pourriez tuer, ou vous tuer. je suis
    Pas moi. Je suis là, pour vous dire : avant de parler, juger…. Écoutez, réfléchissez : comment et pourquoi un homme comme moi est passé d’une petite peine de 5 ans, mineur, à moi, un prisonnier de 38 ans ? Je vous appelle à penser à ce qu’est la prison. À penser à comment vont ressortir des hommes qui, comme moi, ont passé des décennies enfermés vingt trois heures par jour. C’est ça, se réinsérer ? Se responsabiliser ?

    Pourquoi de jeunes détenus ressortent lobotomisés et font des actes terroristes ? On tue sans sommation ! On les a conditionnés. Au lieu de rester accrochés à la vie, certains préfèrent l’oublier et se laisser emporter dans la haine et la rage ! À ce jour, ne serait-ce pas plus utile que je me responsabilise en travaillant, en étant à l’extérieur, en travaillant, pour aller aider ces jeunes qui sont sur le point de déraper. Peut-être que mes mots face à des ados un peu rebelles les amèneraient à réfléchir !

    Après 21 années en prison, je vous le dit : la punition n’a pas de sens ! Ce n’est pas en restant enfermé 23 heures par jour que je vais mes responsabiliser et retenir quelque chose des erreurs que j’ai fait. Ça, le temps et la maturité me l’ont apporté. Alors s’il-vous-plaît, avant d’aller sur internet, puis commenter, parler… Une simple lettre pourrait vous éclairer. Je ne vous souhaite jamais de connaître la prison.

    Ne pensez pas qu’en prison on est bien, ou bien qu’on est amenés à devenir meilleurs. Cela est un trompe l’œil.

    Je suis enfermé. Condamné à rester figé. Et dans X temps, on me dira « vas-y, sort ! »
    Mais je suis l’exemple même que la détention ne rend pas meilleur, mais bien pire !
    La prison m’a éduqué de mes seize ans à aujourd’hui. De simple petit voleur je suis devenu un criminel que je n’étais pas à mon entrée en prison. Donc sérieusement, avant même ne serait-ce que avant de ne prononcer le mot prison, sachez que ça peut transformer des hommes en ce qu’il y a de plus mauvais. Laissez les détenus s’exprimer! Échangez, questionnez, et là alors vous serez à même de pouvoir essayer de comprendre que l’enfermement à long terme, pour des gens qui veulent vivre / respirer / se réinsérer, cela est inutile et contre-productif ! Je vous invite à poser les questions. Mais s’il-vous-plaît, ne jugez pas sans poser de questions. Pensez à votre avenir, car je suis aussi acteur de celui-ci !

    Et mon rôle est d’alerter et de prévenir vos enfants, vos amies ! Un acte, une action, ne résume pas un homme, et encore moins un enfant.

    Merci de m’avoir écouté ou lu. Je reste à la disposition de quiconque qui a des questions. Je suis à moi seul une prison ! J’y ai grandi et passé deux décennies.

    Prenez soin de vous mais aussi prenez soin de nous.

  • Discussion-cantine anticarcérale avec l’Envolée le samedi 12 février à Lyon

    Discussion-cantine anticarcérale avec l’Envolée le samedi 12 février à Lyon

    Dans le prolongement de la manifestation contre les Centre de Rétention Administrative et toutes les prisons qui aura lieu le samedi 12 février 2022, nous vous convions à une discussion-cantine avec le journal anticarcéral l’Envolée et le collectif Lyonanticra à 18h à l’Île égalité (Villeurbanne).

    DISCUSSION SUR LA SITUATION DANS LES PRISONS EN TEMPS DE COVID

    Après la manifestation du samedi 12, nous vous proposons une discussion sur la situation des prisons et des mobilisations à l’intérieur et depuis l’extérieur avec l’Envolée et le collectif Lyonanticra.

    L’Envolée est un journal et une émission radio contre toutes les prisons. C’est avant tout un porte-voix pour les prisonniers, prisonnières, et leurs proches, qui critiquent leurs conditions d’enfermement.

    Depuis deux ans, le Covid 19 est le prétexte d’une déferlante sécuritaire et technopolicière sur nous tous et toutes. Difficile de trouver des prises pour réagir. Derrière les murs des prisons, des centres de rétention administrative (CRA), ou des hôpitaux psychiatriques, massivement ignorées par le reste du monde, les personnes enfermées subissent cette déferlante, qui va de pair avec une dégradation ahurissante de leurs conditions d’enfermement.

    Le manque de soin est structurel dans les lieux d’enfermemen
    t : face au Covid, les personnes n’y sont ni protégées ni soignées. La réponse est gestionnaire et ultra-sécuritaire. Les malades, les personnes positives, ou les personnes qui ont été en contact avec leurs proches sont placées à l’isolement, mesure de torture blanche, qui est habituellement une sanction.

    Sous prétexte sanitaire, l’interdiction de contacts physiques entre les prisonnier.e.s et leurs proches est en vigueur depuis le printemps 2020, dans l’indifférence généralisée. Appliquée arbitrairement selon les prisons, les moments et l’humeur des matons, elle met en péril l’un des rares moments de soulagement pour les enfermé.e.s et leurs proches. A l’inverse, la matonnerie va et vient sans être soumise aux contraintes imposées aux autres (pass, tests et cie.)

    Des améliorations des conditions de détention, qui avaient été acquises au fil des combats des prisonniers et prisonnières, sont ainsi brutalement remises en cause, et il sera dur de les gagner de nouveau.

    Nous vous proposons une discussion pour échanger informations et questions sur les impacts directs et indirects de la crise sanitaire dans les lieux d’enfermement. N’hésitez pas à participer.

    Mutineries, pétitions, grèves de la faim… Nous reviendrons aussi sur les diverses mobilisations et solidarités qui ont eu lieu depuis 2020 dans ce contexte très difficile. Nous parlerons du rôle de l’Envolée et des collectifs anti-CRA pour faire circuler la parole des premiè.res concerné.es dans ces combats, et vous invitons à venir échanger sur diverses initiatives…

    PRESENTATION DU LIVRE : La peine de mort n’a pas été abolie…

    Nous en profiterons pour présenter ce livre publié en septembre 2021 par l’Envolée et les Editions du Bout de la ville, à l’occasion du 40e anniversaire de l’abolition de la guillotine.

    Ce livre affirme que la peine de mort n’a pas été abolie parce que :

    -  la prison est une machine à provoquer les suicides ;
    -  depuis 1981 les tribunaux prononcent beaucoup plus de peines d’enfermement, et de plus en plus longues, alors que les aménagements de peine sont en réalité très difficiles à obtenir ;
    -  la prison enterre vivants de nombreux prisonniers et prisonnières dans les Quartiers d’isolements et autres centrales utlra sécuritaires, qui ont remplacé les QHS (quartiers haute sécurité) soi-disant abolis ;
    -  on meurt en prison par manque de soins, et que la justice refuse souvent de faire sortir les prisonnier.e.s gravement malades,
    -  les brutalités policières et pénitentiaires tuent, l’administration et la justice couvrent. Et des proches de personnes décédées dénoncent cela et se mobilisent.

    Ce livre est un recueil de lettres de prisonniers et prisonnières et de prises de paroles de proches, parce qu’ils et elles ont trop rarement la parole, alors qu’ils et elles sont les mieux placés pour dénoncer le système carcéral.

    Après la manifestation qui débute à 14h place Bellecour, venez donc discuter de ces perspectives anticarcérales à partir de 18h à l’Île égalité ! (6 rue de l’égalité à Villeurbanne)

    A la fin de la présentation, on pourra continuer les discussions autour d’un repas.

    A bas les cra et toutes les prisons !
    Liberté pour tout.es les prisonni.eres !

  • Présentations 2022 du livre « la peine de mort n’a jamais été abolie » : paroles de prisonnier·e·s

    Présentations 2022 du livre « la peine de mort n’a jamais été abolie » : paroles de prisonnier·e·s

    Saint Étienne, Paname, Nantes, Aubervilliers, Marseille, Villeurbanne, Lille, Rabastens, Bayonne… On continue de se balader pour présenter notre dernier livre, qui porte la voix de plus de 50 prisonnier·e·s qui rappellent que non, la peine de mort n’a jamais été abolie.

    https://www.facebook.com/events/336591661846154/?ref=newsfeed

    Prochains rendez-vous :

    Toulouse
    Rencontre autour du livre mardi 1er février à la librairie Terra Nova, à partir de 19h – 18 rue Gambetta, métro Capitole, ligne B.

    Mantes-la-Jolie
    Des prisons, pour quoi faire ? Mercredi 2 février à la librairie la Nouvelle réserve – à partir de 19h – 5, rue du maréchal Foch, Limay.

    Lyon
    Discussion et présentation du livre samedi 12 février après la manif contre toutes les prisons à Lyon, discussion a l’Île Égalité à Villeurbanne.

    Montreuil
    Présentation croisée dimanche 27 Mars à la librairie Michèle Firk avec Les Éditions du bout de la ville : « La peine de mort n’a jamais été abolie, dits et écrits de prison choisis par L’Envolée » et « Je ne pensais pas prendre du ferme, des Gilets jaunes face à la violence judiciaire ». 9 Rue François Debergue, métro Croix de Chavaux, ligne 9.

    Plus d’infos sur le livre – Commandes ici – Contact là.
    Envois gratuits pour les enfermé·e·s !


    Le numéro 54 du journal est aussi dispo ! Abonnez-vous ou trouvez-nous presque partout (par là) !

    https://twitter.com/l_envolee/status/1480630476121554951
  • « Cette situation n’est pas due à un “manque de moyens”, mais à l’idéologie des magistrats »

    « Cette situation n’est pas due à un “manque de moyens”, mais à l’idéologie des magistrats »

    Envoyée à une mauvaise adresse, cette lettre de Daniel datée de juillet 2021 ne nous est parvenue qu’en octobre ; dommage, car ces réflexions et analyses limpides ont toute leur place aux côtés des lettres publiées dans le livre La peine de mort n’a jamais été abolie. Où commence la barbarie d’une peine ?, interroge Daniel. Il pose aussi la question de l’opportunité d’entamer une bataille juridique en déposant des requêtes à la commission de Strasbourg sur la notion de « peine inhumaine ».

    Par ailleurs, cette lettre nous arrive de Ensisheim ; on en profite pour rappeler que l’émission est désormais écoutable dans cette centrale d’Alsace sur les ondes de Radio MNE à Mulhouse. Merci à l’équipe !

    Maison centrale d’Ensisheim,

    le 5 juillet 2021,

    Bonjour aux Envoleurs (de L’Envolée),

    Je devais vous écrire, il y a longtemps déjà, mais bon, mieux vaut tard que jamais, alors voici.

    Un soir (sur je ne sais quelle station), il y a quelques mois, j’écoute (un bref instant) telle personne du monde libertaire (!) qui raconte qu’un jour il eut connaissance quel tel perpète était encore en taule après une quarantaine d’années où on l’y avait oublié. Il termina en précisant que si l’on avait donc aboli la peine de mort en France « pour mettre ça à la place (des quarante ans de cage), ce n’était pas la peine ».

    Ailleurs et jadis, Badinter aurait déclaré que s’il avait su alors que la perpète deviendrait sans fin, il aurait fixé une limite à cette peine de barbare.

    Il y a une quinzaine d’année (voire plus), j’ai tenté une requête à la Commission européenne des droits de l’homme (sic) à Strasbourg visant tel article de la convention (sic) selon lequel : « nul ne peut être condamné à un traitement ou une peine inhumaine ». Je posais ainsi la question gênante : est-ce que garder trente années et plus quelqu’un en taule est une « peine humaine » ? On ne pouvait que répondre : NON ! Aussi, ma requête a été rejetée (sous tel prétexte). Une amie de Suisse a tenté alors une même requête ; celle-ci a été évidemment rejetée aussi (sous tel ou tel prétexte).

    Octobre prochain : quarantième anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France (un siècle après le Portugal). On peut d’ores et déjà s’attendre à de forts méchants « débats » (truqués) où tel ou tel invité choisi réclamera le retour « immédiat » du coupage de tête ou de la taule à vie pour tous.

    Ma question sera alors la suivante : est-ce que vous seriez partant en tant qu’association pour tenter une requête à ladite commission de Strasbourg sur la notion de « peine inhumaine » ? Si l’OIP, l’Arapej, le Genepi et autres pouvaient s’associer à la démarche.

    Jadis, j’avais écrit à la Commission nationale consultative des droits de l’homme à Paris qui m’avait répondu que ce n’était pas à eux de s’occuper du sujet mais au contrôleur général des prisons… Mme Hazan, que j’avais alors contacté, m’avait fait savoir qu’elle avait parlé du sujet dans son rapport annuel, mais tout le monde sait l’impact en France de ce type de rapport… En début d’année 2021, j’ai écrit au même sujet à Badinter, à Dupond-Mor (deux fois), à sa porte-parole (Mme É. Masson) : aucune réponse de personne (sujet gênant ou courrier pas lu, ou…)

    À noter aussi que, sur ce sujet, tout le monde ment. Les Dernières Nouvelles d’Alsace par exemple déclarent qu’on (les perpètes) sortiraient de taule après 19 années, tel magistrat (à la télé, radio et autre) affirme que l’on sort tous après 22 ou 25 années de taule. Quand je suis arrivé dans ce camp, les perpète sortaient en général après 16 à 19 années de taule. De nos jours, après 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36… années (la plupart avaient 15 ans de sureté) et « 36 repassages » au centre national d’évaluation (sic). On est encore en cage. Si ça, c’est pas des peines barbares, qu’est-ce que c’est ?

    En France, à l’heure actuelle encore, il est interdit de se réinsérer. La preuve par les chiffres : près de 80 % des demandes de conditionnelle (moyennes, longues et trop longues peines) sont refusées. Cette situation n’est pas due par exemple à un « manque de moyen » (ou autre refrain) comme le croit et l’écrit l’analyse parue en mai dernier dans l’article du Monde diplomatique « Une justice au bord de l’implosion » (sic) mais cela est dû à l’idéologie à laquelle adhèrent les refuseurs. Le phénomène n’est pas nouveau, Badinter signale je ne sais plus où cette adhésion massive des magistrats à telle idéologie pour la période 39-45…

    Bref, je vous remercie de votre attention, recevez mes salutations.

    Daniel Dolard

  • Lettre du QI – justice d’abattage pour les sans papier – améliorer les conditions d’enfermement ?

    Lettre du QI – justice d’abattage pour les sans papier – améliorer les conditions d’enfermement ?

    Émission de L’Envolée du vendredi 22 octobre 2021
    • Lettre de Libre Flot, enfermé au quartier d’isolement de Bois d’Arcy d’où il capte la radio. Il revient sur des émissions précédentes et ses conditions d’enfermement. La lettre est en ligne sur notre site et une autre dans laquelle il revenait plus longuement sur l’isolement carcéral a été publié dans le dernier numéro du journal.
    • Qu’est ce qui se cache derrière l’amélioration des conditions d’enfermement ? L’Etat condamné à rénover la taule de Fresnes, mais derrière pour les prisonniers.ères, c’est toujours plus de sécuritaire.
    • Retour sur des audiences au juge des libertés et de la détention (JLD) du Mesnil Amelot, dans l’annexe du centre de rétention. Des personnes jugées et renvoyées entre quatre murs en moins de deux minutes, des procs et des commis d’office qui discutent, s’arrangent et blaguent entre les dossiers. Une justice d’abattage raciste. Il est important d’être présent dans ces salles pour ne pas laisser les juges et les baveux faire leur sale tambouille tranquillement.
    • Agenda, saluts, big up et dédicaces

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    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

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    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (WhatsApp, Telegram, Signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !
    PS : Règlement intérieur type, article 19, annexe de l’article R57-6-18 du Code de Procédure Pénale « Les décisions administratives refusant à une personne prisonnière de commander une revue ou de la détenir peuvent faire l’objet d’un recours administratif. »


    Communiqué du collectif clandestin de la centrale d’Arles, octobre 2001

    « Comme toujours, la parole n’a pas été accordée aux principaux intéressés, à ceux et celles pour qui le quotidien est l’infamie carcérale, c’est à dire les détenus eux-mêmes !
    La parole ne nous est pas donnée. Jamais . C’est pourquoi nous avons décidé de la prendre, ici et maintenant.
    C’est particulièrement au nom des détenus « longues peines » que nous nous exprimons, nous, les laissés pour compte, ceux pour qui l’horizon n’est que désespoir et haine.
    Nous sommes là, face à vous, pour exiger que nous soient appliquées des mesures justes, équitables, qui nous permettent de croire que nous n’avons pas été condamnés à la mort lente, à des peines qui ne sont qu’un substitut à la peine de mort. »

  • Des vidéos du Centre de rétention administrative de Vincennes, juin 2019

    Durant les six derniers mois, les communiqués et grèves de la faim collectives se sont enchaînés à un rythme rarement égalé dans les différentes prisons pour étranger.es françaises.

    Dans une indifférence quasi générale.

    Des centaines de gens -enfermés pour simple défaut de papier-, ont vu la durée maximale de leur enfermement passer de 45 à 90 jours. Trois mois : c’est une véritable peine.

    Dans l’indifférence quasi générale.

    Quelques uns d’entre eux, ont tout récemment pris la peine de faire sortir ces quelques vidéos pour tenter d’alerter sur le sort qui leur est fait. ils y parlent de leurs conditions de détention, de l’attitude des policiers qui les gardent etc.

    La moindre des choses que nous pouvons faire est bien de relayer ces images, de les montrer, de pousser les autorités à y réagir pour mettre un terme aux situations qui y sont  dénoncées. En espérant que ce n’est pas, une fois de plus, par la simple répression que ces autorités se manifesteront.

    Nous relayons ici quatre vidéos de l’intérieur du CRA de Vincennes.

  • Communiqué des prisonniers en lutte du CRA de Oissel le 6 juin 2019

    Communiqué des prisonniers en lutte du CRA de Oissel le 6 juin 2019

    Les prisons pour étrangèr.e.s de Oissel et de Rennes ont été en partie détruite suite à des révoltes il y a quelques semaines. Depuis la répression de l’état est implacable: au moins 4 personnes à Rennes en prison pour des peines allant de 7 mois a 2 ans.  Récemment la lutte à repris au CRA de Oissel,nous relayons ici leurs communiqués:

    Nous on fait grève par rapport à la nourriture qui est pas bonne. Le centre de rétention est sale. Les douches sont bouchées. Les lavabos sont bouchés.

    Y a un terrain de foot où personne peut faire du sport. C’est les policiers qui font du sport à notre place. Y a pas d’activité ici.

    Le CRA est en travaux. Hier on s’est embrouillé avec eux, ce matin ils ont reveillé tot le matin tout le monde pour prendre des gens et les ramener en Espagne.

    Toute la journée y a du bruit parce que le centre est en travaux. Il est en travaux parce qu’il a brulé recemment. On devrait être sorti pendant les travaux. Il devrait pas y avoir de prisonniers ici.

    Hier ils ont mis un gars qui avait 16 ans a l’hôpital pour lui faire le test osseux et depuis pas de nouvelles des résultats. Il est toujours
    là.

    Ici les flics ont conseillé à la femme d’un prisonnier de divorcer de son mari si elle veut avoir un jours les papiers.

    Y a des gars qui devrait être a l’hôpital. Y a un gars qui doit se faire opérer, il ne peut pas respirer par le nez. Y a un mec ici qu’a l’hépatite B et un autre l’hépatite C. Ils devraient être à l’hôpital.

    On sait qu’a Rennes depuis l’incendie du CRA de la bas c’est plus pareil. Ils ont plus de sport, les visite c’est plus compliqué. Les policiers écoutent tout et laissent les porte ouverte.

    Face à tous ça, on appelle les prisonniers de Rennes et de tous les autres centre à nous rejoindre dans la lutte !

    Des prisonniers du CRA de Oissel.

    Force et courage à tou.te.s les enfermé.e.s!

  • CA BOUGE TOUJOURS AU MESNIL-AMELOT : COMMUNIQUÉ D’UN GROUPE DE PRISONNIERS

    CA BOUGE TOUJOURS AU MESNIL-AMELOT : COMMUNIQUÉ D’UN GROUPE DE PRISONNIERS

    Depuis le 8 janvier la lutte dans le centre de rétention de Mensil Amelot est devenue plus collective. D’abord au CRA2 avec une grève de la faim suivi par presque l’ensemble des batiments (plus de 80 personnes) pendant 3 jours. Avec aussi des communiqués régulièrement, des tentatives de lutter contre les déportations par vols cachés et les violences policières.

    Au CRA3 aussi il y a eu des grèves de la faim, des communiqués.

    Depuis le 8 janvier c’est au moins aussi 4 manifs/parloirs sauvages devant ou derrière le CRA du Mesnil-Amelot !

    On relaye ici le communiqué des prisonniers du CRA3:

    Nous sommes au centre de rétention de Mesnil Amelot. Nous sommes ici, nous sommes révoltés ! Nous voulons manifester pour que nos droits soient respectés. Pour cela nous avons certaines revendications qui sont les suivantes.

    Ici nos droits ne sont pas respectés.

    D’abord concernant les décisions de justice, parce que les décisions de justice nous sont toujours défavorables.

    Nous n’avons jamais compris la raison pour laquelle c’est comme ça. Car il y a des jours où les retenus passent devant la juge, il y a parfois 20 retenus qui passent devant le tribunal et il n’y a pas une personne qui est libérée. Alors quand nous on voit les retenus revenir dans les centres, nous n’avons même pas un brin d’espoir de sortir d’ici.

    Alors c’est pourquoi nous voulons que nos droits soient respectés concernant les décisions de la justice, qu’elles ne soient plus défavorables à notre égard.

    Pour chaque retenu qui passe devant les juges, les requêtes sont toujours rejetées de manière systématique. Les dossiers ne sont pas étudiés avec du sérieux, tout est rejeté de manière systématique. Ils ne sont pas traités d’une manière sérieuse.

    Vos intérêts requis ne sont pas appliqués.

    C’est pourquoi toutes ces choses là, c’est un peu compliqué pour nous.

    Et nous ne pouvons pas accepter cela. Car nos droits de défense sont massacrés. Nous pensons que les articles des droits de l’Homme ne devraient pas être massacrés de la sorte. Nous ne sommes pas en prison. Nous sommes en rétention, nous avons le droit à un minimum de confort. Selon la déclaration européenne des droits de l’Homme, nous faisons appel à l’article 6 qui énonce que toute personne a droit à ce que son cas soit entendu devant la justice de façon équitable et impartiale.

    Ici nous n’avons pas le droit à des bons plats à manger. Ici la qualité elle est pas appréciable. Il y a un bon nombre de personnes qui sont couchées, qui ont la gastro, et ça nous pensons que c’est la provenance des aliments qui ne sont pas de bonne qualité.

    Donc il s’agit de ça. Nous n’acceptons pas de vivre comme ça. Parce qu’en fait nous vivons dans une obligation et dans une contrainte, on nous laisse pas le choix des repas ou le choix de faire nous-même notre propre cuisine. C’est quand même contraire à la déclaration des droits de l’Homme. Nous n’avons pas commis de crime, nous sommes là dans un cas de non régularisation. Donc si on est pas régularisé, ce n’est pas un crime, ce n’est pas comme si on avait détruit le monde. C’est une situation administrative qui peut éventuellement se régler par un retour dans son pays ou par un suivi au quotidien d’une manière un peu correcte. Ça aussi nous n’acceptons pas.

    S’agissant des conditions d’accueil dans le CRA, il est dit dans le règlement intérieur qu’une personne au CRA a droit à un lit tout seul et un matelas tout seul. Mais ici, durant leur séjour, il y a des retenus qui dorment par terre, il y a des retenus qui dorment dans le salon, dans la pièce où on regarde la télé normalement, mais ces personnes passent toute leur vie dans cette pièce, car les chambres sont blindées, 3,4,5 par chambre, alors que normalement c’est deux personnes par chambre pour pouvoir profiter de la superficie. C’est ça que nous vivons. Ça aussi nous n’acceptons pas.

    Aussi ils ont mis à notre disposition une machine qui change de la monnaie, qui permet de nous rendre la monnaie pour acheter des trucs dans le centre. La machine est en panne depuis longtemps. Et ce n’est pas dans leur projet de la réparer. Ce n’est qu’une machine, c’est éphémère, mais c’est quelque chose en plus de tout le reste dont on a parlé.

    Enfin le point des 90 jours. C’est lourd 90 jours, même pour la préfecture, même pour l’administration. C’est la nouvelle loi. Peut être certains et certaines à l’extérieur ne savent pas.

    Nous voulons vraiment un changement total dans le CRA !

    Aussi il y a les cas des santés de certaines personnes qui sont malades, vraiment malades car le stress, c’est une maladie, nous vivons avec, nous passons le temps avec, et pour les autres maladies, il n’y a pas de médicaments.

    Les toilettes ne sont vraiment pas appréciables. Il y a un service de nettoyage, mais il ne passe pas tout le temps. Dans tout le centre, nous avons que deux toilettes donc faut attendre que l’autre soit sorti pour passer après l’autre.

    Donc nous réclamons un changement total, au niveau administratif, au niveau de la justice, au niveau du centre, qu’on soit au moins bien traité, que ce soit pris en compte, on ne doit pas se servir de nos erreurs pour nous presser comme des citrons, pour nous faire vivre en cage, pour qu’on serve de cobayes.

    https://abaslescra.noblogs.org/post/2019/02/10/ca-bouge-toujours-a-mesnil-amelot-communique-dun-groupe-de-prisonniers/

     

  • COMMUNIQUÉ DU CRA 2A DE VINCENNES

    COMMUNIQUÉ DU CRA 2A DE VINCENNES

    Actuellement à l’heure à laquelle on est entrain de vous parler, on est toujours retenu au centre de rétention de Vincennes 2 bâtiment 2. Nous sommes pour certains des pères des familles, des travailleurs et d’autres avec des projets de mariages.

    Ici au centre nous sommes tout le temps menottés lorsque nous avons une visite ou lorsque nous allons au coffre quand ils doivent nous convoyer chez le juge ou à l’ambassade nous sommes convoyés dans des véhicules dont on voit même pas l’extérieur. Même à l’intérieur du véhicule nous sommes dans des cages. Au niveau de la nourriture, nous ne mangeons que pour la plupart du temps des légumes et des pates parfois nous ne connaissons même pas ce que nous mangeons. Concernant le médecin et les infirmières bon ils ne sont pas là en permanence. Le médecin ne fait que des consultations mais pas de traitements. Les seuls médicaments qu’ils donnent ici c’est dafalgan et un autre pour le sommeil. Il faut noter également que pour les personnes qui viennent nous visiter ils les font patienter 2 heures de temps. Et parfois les policiers ne sont même pas commodes avec eux. Nous ne méritons pas d’être ici. Nous exigeons notre liberté. C’est un peu ça.

    On demande notre liberté. On a souvent des papiers qui attestent qu’on a de la famille ou un toit mais malheureusement on nous libère pas. D’autres dans le même cas on les libère donc on comprend pas.

    Et on parle pas dans ce texte des vols cachés. L’isolement ça sert à punir. Quand y’avait les grèves de la faim ils utilisaient ça pour essayer de nous forcer à manger.

    Y’a des gens on les envoie pas dans les bons pays. Y’a quelqu’un ils veulent le renvoyer au panama. C’est pas son pays et y a la guerre là-bas.

    Communiqué écrit par des prisonniers du 2A le 09.02.19

    https://abaslescra.noblogs.org/post/2019/02/10/communique-de-prisonniers-du-2a-des-nouvelles-de-la-lutte-a-linterieur/