Étiquette : isolement

  • La direction de la MAF de Fleury-Mérogis envoie quatre prisonnières au mitard suite au mouvement. Par ailleurs 7 prisonnier-e-s entament une grève de la faim à Fresnes

    Solidarité avec les prisonnières en lutte
    Solidarité avec les prisonnières en lutte

    « Cinq hommes et deux femmes incarcérés à la Maison d’arrêt d’hommes et de femmes à Fresnes ont entamé mardi 10 mai une grève de la faim illimitée pour protester contre une mesure d’isolement prise par la direction de la prison à l’encontre d’Itziar Moreno » a déclaré Exterat, une des associations de défense des prisonniers basques. Un autre collectif de soutien aux prisonniers basques, Bagoaz (« J’y vais! »), a adressé lundi une lettre ouverte au Directeur de la prison de Fresnes pour lui demander de mettre fin à l’isolement d’Itziar Moreno et de « respecter le droit des détenus« . (suite…)

  • Prise de parole de Fabrice Boromée, quelques jours avant son procès au tribunal de Béthune le 16 octobre

    Procès de Fabrice Boromée

    vendredi 16 octobre 2015 14H au TGI de Béthune (62)pb

    Courrier envoyé à L’Envolée le 21 septembre 2015 :

    « Je suis arrivé en métropole le 8 août 2011. J’ai été transféré de force loin de ma famille.

    Je n’ai pas de parloir parce que toute ma famille est en Guadeloupe. A la base, j’étais condamné à huit ans de prison, et là je me retrouve avec vingt-huit ans de prison à cause des agressions et des prises d’otage, tout ça parce que je veux rentrer chez moi.

    J’ai pris en otage le sous-directeur de la prison de Vendin-le-Vieil parce que le 8 septembre 2015 il m’apprend que je ne sortirai pas de l’isolement au mois de septembre comme convenu, mais au mois de novembre. Cela faisait neuf mois que j’étais à l’isolement, à souffrir des méchancetés des surveillants : lors des rondes de nuit, ils frappent à la porte afin de me réveiller et laissent la lumière allumée, et ils rigolent devant la porte.

    C’est pour cela que j’ai fait la prise d’otage le 9 septembre 2015. Mon avocat Me David peut vous le confirmer, il a fait de son mieux pour que ça s’arrête, et tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi en Guadeloupe pour voir mes proches. Je suis en attente du procès pour la prise d’otage de Vendin-le-Vieil.

    J’ai fait plusieurs demandes de transfert au ministre de la justice pour rapprochement familial. Tout a été refusé et je ne sais plus quoi faire pour me faire entendre […]

    Mes salutations, Fabrice Boromée. »

     

    Le 9 septembre, Fabrice Boromée a retenu le sous-directeur de la prison de Vendin-le-Vieil. Celui-ci ne s’est pas constitué partie civile contre Fabrice Boromée parce qu’il dit n’avoir subi aucune violence. Tout comme Cyrille Canetti, psychiatre qui avait été retenu par Eric Dorffer à la prison de la Santé et qui était venu témoigner en sa faveur lors du jugement en juin 2013.

    Le 30 décembre 2013, Fabrice Boromée avait déjà « pris en otage » un surveillant de la prison de Condé-sur-Sarthe et il avait été condamné à huit ans de prison. Comme il l’écrit dans sa lettre, Fabrice Boromée, cumule vingt années de prison pour des faits survenus en détention, comme ces « prises d’otages » qu’il fait pour exiger son rapprochement familial. Il ne comprend pas pourquoi l’administration pénitentiaire lui refuse le droit de garder des liens familiaux.

    Fabrice est classifié par l’administration pénitentiaire comme un détenu particulièrement signalé (DPS), c’est-à-dire « dangereux ». La prison de Vendin-le-Vieil, comme celle de Condé-sur-Sarthe, sert à enfermer les prisonniers condamnés à des peines qui sont quasiment des perpétuités. Qui pourrait se résoudre à rester en prison à vie ?

    Cette situation est celle de beaucoup de prisonniers : d’un côté les peines prononcées par les cours correctionnelles ou d’assises sont toujours plus longues, de l’autre les juges d’application des peines veillent à ce qu’elles soient exécutées. Les demandes de transfert, permissions de sortir, libérations conditionnelles, etc. sont à la baisse depuis quelques années : loin de permettre de sortir, la politique d’aménagement des peines prolongent le plus longtemps possible la durée de la détention Les prisonniers doivent attendre des mois pour obtenir ne serait-ce qu’une entrevue qui se conclut très souvent par un refus. Il ne leur reste pas grand-chose d’autre que la force pour se faire entendre, et ce sont des gestes difficiles, qui leur valent de nombreuses années de prison supplémentaire. Un cercle vicieux duquel il est très compliqué de s’échapper.

    Récemment, un journaliste a écrit que, avec son geste, Fabrice Boromée aurait « obtenu son transfert  ». Faux : il a juste obtenu de quitter provisoirement une des prisons les plus sécuritaires pour atterrir au fond du quartier disciplinaire de la prison d’Annœullin. Rien à voir avec le rapprochement familial qu’il revendique depuis 2008.

    L’Envolée, le 13 octobre 2015

    Contact presse : L’envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100 Montreuil/ www.lenvolee.net / contact@lenvolee.net / Twitter : @anticarcéral

  • We dont need no Patriot Act, on l’a déjà!

    We dont need no Patriot Act, on l’a déjà!

    illus edito

    Un peu long cet édito… On s’est pris une belle ogive dans la face au moment de boucler ! Tout ceci a donc été jeté à chaud, en pleine cacophonie médiatique. Et ça résonne malheureusement avec les mesures annoncées aujourd’hui. (suite…)

  • Eh bien moi, je dis aux détenus « mobilisez-vous ! »

    En six années de détention, Franck Steiger a été incarcéré dans différents établissements pénitentiaires. Depuis sa sortie en décembre 2013, il s’obstine à dénoncer les mauvais traitements et les violences que lui et d’autres prisonniers ont subi, notamment au centre pénitentiaire (CP) d’Annoellin. Il raconte également les méthodes de pression dont l’administration pénitentiaire (AP) use sur les détenus récalcitrants ou trop vindicatifs. Franck s’est lancé dans un combat juridique et a décidé de porter plainte contre l’AP. Conscient que l’union fait la force et qu’une plainte individuelle ne pèsera pas lourd face à la machine pénitentiaire, il souhaite que d’autres détenus se joignent à lui et lance un appel à l’antenne de l’émission Papillon. (suite…)

  • De quoi faire une bonne compote

    Le numéro 40 du journal étant reporté à janvier 2015, nous publions ici les lettres reçues. Nous adressons un grand salut à tous ceux et toutes celles qui les ont écrites depuis leur cellule. (suite…)

  • Quartier Maison Centrale de Réau = « QHS tombeau secret »

    Philippe purge une très longue peine (cf journal L’envolée n°38). Depuis 2010, il demande à être transféré à la centrale de Lannemezan vers Toulouse, pour être rapproché de sa compagne. En mars 2013 il est transféré à la centrale de Moulins, à 400km de cette dernière. Puis en mars 2014, il est envoyé encore plus loin, au CNE (centre national d’évaluation) du centre pénitentaire de Réau (île de france). Il décrit à quel point cette évaluation est une mascarade dans le journal L’envolée n°39. Ensuite il est placé au Quartier Maison Centrale (QMC), toujours dans la prison de Réau, en attendant d’être, peut-être, un jour, enfin, transféré à Lannemezan.

    Nous avons déjà raconté que les QMC, nouveau concept de mini-prison ultra sécuritaire pour les longues peines, expérimentés à Réau et Annoeulin, sont des enfers, des Quartiers Hautes Sécurité où les prisonniers étouffent et son censés subir cela pour de longues années. Et ces quartiers ont vocation à devenir un modèle pour les futures prisons… à moins que, de l’intérieur comme de l’extérieur, des mouvements parviennent à remettre en cause ces projets ?

    (suite…)

  • «ON EST PAS DES CHIENS» : Y A PAS D’ARRANGEMENT!

     En avril 2012, des prisonniers du centre de détention de Roanne rendaient publique une pétition signée par des dizaines de prisonniers. C’était il ya deux ans déjà… depuis certains prisonniers désignés comme meneurs dans cette tentative d’expression collective (qui sorte des murs) ont été transféré et malatraité. Certains ont continué le combat dans les QI où ils ont été menés. Ce fut le cas à Neuvic l’année suivante. Depuis la situation n’a pas -ou peu- changé. Nous écrivions à l’époque que ces mouvements ne devaient pas être avalés et aussi vite oubliés par la machine pénititentiaire aidée de la machine médiatique. Nous republions ici aujourd’hui ce texte, accompagné du texte de la rédaction du journal qui accompagnait la publication des nombreuses plateformes ou pétitions de prisonniers qui étaient sorties en 2012. (extraits de l’Envolée N°33). Puissent ces textes nourrir les révoltes d’aujourd’hui… (suite…)

  • Depuis le Quartier d’isolement de Neuvic

    Le texte qui suit est un communiqué tout juste sorti du centre de détention de Neuvic, par des prisonniers qui sont à l’isolement. Malgré la condition insupportable qui leur est faite, ils parviennent à rester solidaires, et sont en lutte au quotidien contre l’administration pénitentiaire. On les salue, ça demande un grand courage de faire sortir des communiqués comme celui-là, alors qu’ils sont à la merci de matons sadiques et de l’administration qui les couvre. Ils souhaitent que ces informations circulent, et appellent à la solidarité à l’extérieur. Le moins qu’on puisse faire est de faire connaître leur combat, alors n’hésitez pas à faire tourner ce texte, que L’AP sache qu’on la regarde avec vigilance et détermination. (suite…)

  • Centre de détention de Neuvic (Dordogne) : ça chauffe au mitard

    Voilà quelques informations qui nous sont parvenues du centre de détention de Neuvic sur l’Isle (Dordogne) et témoignent du climat tendu qui  règne au mitard (QD ou quartier disciplinaire) et au QI (quartier d’isolement). Le ton monte entre certains prisonniers de Neuvic et la matonnerie, qui ne répond que par l’intensification de la répression. Mais ces prisonniers, poussés à bout, ne se laissent pas faire. Ils réclament leur transfert afin de poursuivre leur peine dans d’autres conditions. (suite…)

  • Interview de Christophe Khider

    Le procès de la belle de Moulin-Yzeure en 2009 s’est achevé le 11 avril.
    Christophe a été condamné à 15 ans de prison, qui viennent s’ajouter aux 48 qu’il avait déjà à tirer, les peines pour évasion n’étant pas confusionnables… Omar a été condamné à la même, les trois complices à 5 ans (ce qui veut dire pour les deux femmes une sortie imminente). Le procès est raconté ici. Courage à eux, et bonne route à Redoine Faïd.

    Christophe a donné une interview par téléphone au sinistre Journal du dimanche, toujours avide de faits divers spectaculaires. Sa parole se fraie pourtant un chemin derrière les titres racoleurs. Pour ceux et celles qui sont passées à côté, on la reproduit ici, en hommage à cet irréductible combattant.  Une putain de leçon de vie… (suite…)