Étiquette : mouvements collectifs

  • EMISSION DE L’ENVOLÉE DU 2 SEPTEMBRE 2016

    • Lettres : Kara (Fleury), Nicolas (Frênes), Laurent Orsini (Lannemezan), Alain (Château-Thierry)
    • Procès : Christine Ribailly – retour sur son procès du 27 juillet
    • Brèves : l’affaire Adama Traoré, blocage de promenade à Osny

    Musiques : Esteban Delanoché Freestyle ; LIM Tout était calculé ; Roc Marciano – Three Sixty Five


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  • Et si tout le monde détestait la justice ?

    AFFICHE AMNISTIE 2 WP

     

    Amnistie pour tous les prisonniers
    et toutes les prisonnières du mouvement social

     

    Il y a ce lycéen de Nantes accusé de « complicité de tentative d’homicide » sur un commandant de CRS. Il y a ces quatre manifestants parisiens accusés d’avoir mis le feu à un véhicule de police et poursuivis pour « tentative d’homicide ». Il y a ces dix-neuf rennais accusés de « participation à une association de malfaiteurs » pour des dégradations dans le métro. Il y a ces dizaines de manifestants accusés de violences – sur des biens ou sur les défenseurs de ces biens – qui passent en comparution immédiate et se prennent des peines de prison ferme ou avec sursis. Il y a celles et ceux qui seront cueillis et enfermés dans les semaines à venir au fur et à mesure de l’avancée des procédures…

    A chaque fois, nous nous laissons prendre par le fait divers. Nous passons des heures à examiner des vidéos, lire des articles pour reconstituer chaque épisode de ce qu’il s’est vraiment passé : qui a jeté le projectile ? Qui à tapé et quand ? Qui a mis le feu ? Qu’on ait besoin de comprendre, envie d’innocenter, qu’on soit porté par la curiosité ou par l’enthousiasme, ça ne change rien : nous épousons – qu’on le veuille ou non – la logique médiatique, policière et judiciaire qui, elle, a pour but de fabriquer des coupables et de transformer un mouvement social en succession de faits divers.

    Nous devons simplement rappeler que des professionnels du maintien de l’ordre caparaçonnés, entrainés militairement, équipés d’armes létales et d’autres dites non-létales (Flash-Ball, bombes lacrymogènes, grenades de désencerclement) traumatisent, étouffent, assourdissent, blessent, éborgnent… et tuent aussi. Ces femmes et ces hommes en armes sont les pions plus ou moins féroces d’un pouvoir politique qui joue sa survie à brève échéance en donnant des consignes strictes pour ne pas lâcher son os. Les syndicats de policiers peuvent bien manifester à leur tour et occuper les plateaux de télé pour dénoncer la « haine » dont ils feraient l’objet, nous ne devons pas les laisser jouer les victimes du mouvement social. Les photos et vidéos qui se multiplient sur Internet montrent simplement qu’il n’y a pas de « bavure » : ce qu’on voit, c’est bien une stratégie qui vise à faire plier la rue en terrorisant tout le monde.

    Nous devons aussi dire que la brutalité virile de ces troupes armées n’est que l’expression la plus visible du Droit. D’autres professionnels du droit – ceux qui sévissent en robe noire – prennent immédiatement le relais dans le travail d’éradication de la contestation. C’est la phase judiciaire de la répression. Cette phase est moins spectaculaire, elle produit moins d’images révoltantes, mais sa violence n’est pas moins grande. Comme celle de la police, cette violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. En ce moment, elle s’attaque aussi à d’autres cibles. Un lycéen qui manifeste peut ainsi se voir accuser d’avoir tenté de tuer un fonctionnaire de police, crime entre tous les crimes, qui peut entraîner la condamnation à la perpétuité réelle. Un chef d’inculpation qui veut dire que l’uniforme de certains – les agents de la défense de l’état – vaut plus que la vie d’un simple quidam, et qui précipite des gens en prison pour toute leur vie, le plus souvent dans l’indifférence générale.

    Nous sommes en ce moment des milliers : lycéens, étudiants, travailleurs, travailleuses – avec ou sans emploi – syndiqués ou non. Nous faisons grève, occupons, bloquons et manifestons contre une nouvelle loi et le capitalisme qu’elle sert. Au fil de se mouvement de plus en plus de gens se défendent dans la rue contre des policiers militarisés ou s’en prennent à des symboles de l’économie totalitaire. En cela, il n’y a pas plus de casseurs que de bons manifestants ; il n’y a ni innocents à sauver, ni coupables à condamner, ni martyr à honorer ni barbare à éradiquer. Les balles de lanceurs de 40, elles ne font pas le tri entre les yeux des uns et des autres, et la « tentative d’homicide » arme judiciaire s’utilise désormais contre des manifestants. Ce mouvement contre la « loi travail » permet au moins d’établir clairement que la police et la justice sont deux bras – armés l’un et l’autre – de l’Etat face à nous – qui ne le sommes pas. En cela, nous sommes tous et toutes face au Droit – qui enferme –face aux tuniques bleues et aux robes noires, face à la police et à la justice.

    De même que nous avons été beaucoup à crier : « Tout le monde déteste la police », il nous faudra aussi crier : «Tout le monde déteste la justice. » Ce serait un moyen de trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate. Porter un tel mot d’ordre serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui, au delà du mouvement, enferme tous les jours depuis des dizaines d’années : les enfants de colonisés, les étrangers des quatre coins du monde arrivés ici et les pauvres des quartiers de France, qui n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cible. Si le mouvement se bat contre une « loi El Khomri » qui accentue un peu plus l’exploitation et la chasse aux pauvres, alors il doit se battre aussi contre la justice qui sert à enfermer d’abord et surtout celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique.

    AMNISTIE POUR TOUS LES INCULPÉS !

    LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !

     

    Pour télécharger, imprimer et diffuser cette affiche :

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    Version A2 noir et blanc

    Version Web

  • Rassemblement de solidarité avec les prisonnières en lutte à la maison d’arrêt de Fresnes !

    Samedi 28 mai 2016 rassemblement à 11h00 au carrefour de la déportation à Fresnes. C’est à l’extérieur de l’enceinte pénitentiaire au bout de l’avenue de la liberté, côté femmes. Ce rassemblement est un appel à soutenir la lutte des femmes contre leurs conditions de détention et dénoncer la répression qui a touché une prisonnière basque. On se joindra aux proches de détenu-es basques venus dans deux cars pour visiter et soutenir les prisonnières en lutte. (suite…)

  • Emission du 20 mai 2016

    • Sur le mouvement des prisonnières de la MAF de Fleury contre le nouveau système de contrôle GENESIS
    • Sur les manifestations et les inculpations
    • Collectif : Desarmons-les

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  • Des prisonniers de Chateau-Thierry dénoncent collectivement leurs conditions d’enfermement et exigent leur transfert

    La prison endommagée par des bombardements... mais pas récemment malheureusement
    La prison endommagée par des bombardements… mais pas récemment malheureusement

    Nous venons de recevoir une pétition datée du 10 mai en provenance de la taule du centre pénitentiaire de Chateau-Thierry. Cette prison comprend une partie centre de détention (CD) de 33 places et un quartier maison centrale de 101 places. Trés vieille prison, elle a été plusieurs fois menacée de fermeture, mais elle enferme encore dans des conditions toujours plus dures. Des prisonniers exigent donc collectivement leur transfert. Ils le crient mais sans prise d’otage cette fois alors la presse s’en fout… Comme toujours, à l’inverse du sort réservé au « cri d’alarme » des matons. Matons qui, soit dit en passant, réclament plutôt de leur côté l’affectation dans cette taule, comme le rapport du Contrôleur de lieux de privation de liberté le disait en 2009.

    Faisons circuler la parole des prisonniers et soutenons les. Plus que jamais, leur liberté est la notre.

    « Je tiens à vous remercier de votre journal, lequel nous tient informés, à l’état brut, du réel de la détention. Je vous envoie cette pétition émanant de Château-Thierry, mais les signatures ne sont pas communicables. Peut-être pourriez-vous faire écho à ces demandes. Merci à vous L’Envolée. »

    PETITION DES PERSONNES DETENUES

    DE CHATEAU-THIERRY

    Les personnes détenues de Château-Thierry réclament majoritairement leur transfert dans un autre établissement pour exécuter ou finir leur temps de détention. En cause, les conditions de détention plus que difficiles et le séjour long.

    L’emplacement appelé « quartier maison centrale » n’est pas adapté à l’exécution des longues peines, ni des longs séjours, en cause :

    – La vétusté ainsi que l’exiguité des cellules. Les fenêtres sont situées en hauteur, la vision s’arrête aux murs, renforçant une forte sensation de claustration.

    – Enfermement cellulaire 21/24.

    -Peu d’activités permettant de ne pas rester cloîtré.

    -Pas d’eau chaude ni de frigidaire malgré les cantines de produits frais.

    -Pas de salle d’activité (gourbi) permettant de se réunir comme dans de nombreuses autres centrales.

    -Pas de réel espace sportif, même pour courir. Votre vue s’arrête toujours aux murs.

    -Pas de cantine extérieure comme dans la plupart des centrales.

    -Environnement médicalisé, normalement pour séjour temporaire. Or nous sommes maintenus en ce lieu des années contre l’avis des médecins-psychiatres.

  • Emission du 13 mai 2016

    • Lettres : Lucas
    • Pétition des prisonniers de Château-Thierry
    • Revendications des prisonnières de Frênes
    • Mouvement  à la prison de Villepinte depuis le 3 avril et rassemblement de solidarité devant la prison
    • Sur la répression du mouvement social : manif du 12 mai, maison du peuple expulsée à Rennes, mouvement des Beaux-Arts, etc.

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  • La direction de la MAF de Fleury-Mérogis envoie quatre prisonnières au mitard suite au mouvement. Par ailleurs 7 prisonnier-e-s entament une grève de la faim à Fresnes

    Solidarité avec les prisonnières en lutte
    Solidarité avec les prisonnières en lutte

    « Cinq hommes et deux femmes incarcérés à la Maison d’arrêt d’hommes et de femmes à Fresnes ont entamé mardi 10 mai une grève de la faim illimitée pour protester contre une mesure d’isolement prise par la direction de la prison à l’encontre d’Itziar Moreno » a déclaré Exterat, une des associations de défense des prisonniers basques. Un autre collectif de soutien aux prisonniers basques, Bagoaz (« J’y vais! »), a adressé lundi une lettre ouverte au Directeur de la prison de Fresnes pour lui demander de mettre fin à l’isolement d’Itziar Moreno et de « respecter le droit des détenus« . (suite…)

  • Troisième lettre des prisonnières en lutte de la MAF de Fleury-Mérogis (4 mai 2016)

    A Fleury-Mérogis, le 4 mai 2016

    Felury-Mérogis, en bas à gauche la maison d'arrêt des femmes

    Bonjour,
    Nous vous écrivons de la MAF de Fleury-Mérogis pour vous informer des changements effectués par la direction concernant les horaires de promenade après le passage au système de promenade unique et de la suite des mouvements que nous, les prisonnières, avons réalisés. (suite…)

  • Solidarité avec les prisonnières en lutte à la MAF de Fleury-Mérogis : RDV le 7 mai à 13 heures

    Un nouveau rassemblement est appelé samedi 7 mai à 13h00 devant la MAF de Fleury pour soutenir les prisonnières mobilisées.

    manifestation de solidarité à la MAF de Fleury
    manifestation de solidarité à la MAF de Fleury

    Ne les laissons pas seules dans la lutte et face à la répression ! D’autant plus que toutes les mesures n’ont pas encore été appliquées, et le risque c’est qu’aux premiers signes d’essoufflement,  l’administration pénitentiaire en profite pour imposer la totalité de son régime disciplinaire ! (suite…)

  • Emission du 29 avril 2016

    • Lettre de Thierry Chatbi (mars 2001, QI de Fresnes)
    • La prison tue : Kader Mahi, 26 ans, mort à la MA de Seysse ; Mamadou C. , 31ans, mort asphyxié au quartier des arrivants de la prison de Fleury-Merogis ; Jeune de 17 ans suicidé à la MA de Tours ; Raymond Bossin, mort « écrasé » à la MA de Fresnes ; Adil Taychi, 36 ans, mort pour manque de soin à MA de Sequedin
    • Invités : Collectif anti-carcéral à République « Nuit Debout »

    –> révoltes, arrestations et violences policières

    • Mouvement des prisonnières à la MAF de Fleury-Merogis

    –> rassemblement devant la MAF le 7 mai !


    Musiques : Sans-tièp – 3 minutes de silence ; Raoul Vaneigem – La vie s’écoule, la vie s’enfuit ; OG Maco – Undefeated ft. Zip K


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