Nous appelons à être présents les 20, 21 et 22 juin 2016 à la cour d’assises d’appel de Grenoble qui va décider du sort réservé à Kamel Bouabdallah, 28 ans, condamné en première instance par la cour d’assises de Valence à vingt-cinq ans de prison.
25 ans ! Nous pensons qu’il est vital de visibiliser ce procès comme tant d’autres et d’élargir la solidarité auprès des prisonnières et prisonniers longues peines. (suite…)
Étiquette : solidarité
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Soutien à Kamel du 20 au 22 juin à la cour d’assises de Grenoble
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Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis le Mexique… et solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique depuis la France
Des prisonniers mexicains et le journal anticarcéral El Canero transmettent leurs pensées solidaires à Kamel qui passe en procès en appel aux Assises de Grenoble du 20 au 22 juin prochain. Nous publions ici leur texte. Nous en profitons par ailleurs pour relayer, l’invitation lancée par journal El Canero pour une journée de solidarité avec les prisonniers en lutte au Mexique, le samedi 11 juin 2016 à La Chapelle à Toulouse (lien).
Solidarité avec Kamel Bouabdallah depuis plusieurs coins du monde
« Il y a plusieurs mois, suite à une rencontre avec le collectif de Kamel, « Le collectif Kamel Libre » un échange sincère autour des conditions en prison et de la survie dans ces centres d’extermination a eu lieu.
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Eloge d’un brave homme (pas le commissaire belge, celui qui l’a séché).
En Belgique, la « loi El Khomri » s’appelle « loi Peeters »… peu importe. Là-bas aussi, elle vise à « libéraliser » un peu plus le droit du travail. Là -bas aussi des gens contestent cette énième loi. Là-bas aussi, la police fait son travail : réprimer, arrêter, blesser, tuer. Là -bas aussi des gens la déteste et lui font savoir. Nous publions cette tribune des « amis de Tanguy Fourez », arrêté pour avoir mis le 24 mai une belle droite à un commissaire particulièrement réputé… pour ses exactions (suite…)
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Et si tout le monde détestait la justice ?
Amnistie pour tous les prisonniers
et toutes les prisonnières du mouvement socialIl y a ce lycéen de Nantes accusé de « complicité de tentative d’homicide » sur un commandant de CRS. Il y a ces quatre manifestants parisiens accusés d’avoir mis le feu à un véhicule de police et poursuivis pour « tentative d’homicide ». Il y a ces dix-neuf rennais accusés de « participation à une association de malfaiteurs » pour des dégradations dans le métro. Il y a ces dizaines de manifestants accusés de violences – sur des biens ou sur les défenseurs de ces biens – qui passent en comparution immédiate et se prennent des peines de prison ferme ou avec sursis. Il y a celles et ceux qui seront cueillis et enfermés dans les semaines à venir au fur et à mesure de l’avancée des procédures…
A chaque fois, nous nous laissons prendre par le fait divers. Nous passons des heures à examiner des vidéos, lire des articles pour reconstituer chaque épisode de ce qu’il s’est vraiment passé : qui a jeté le projectile ? Qui à tapé et quand ? Qui a mis le feu ? Qu’on ait besoin de comprendre, envie d’innocenter, qu’on soit porté par la curiosité ou par l’enthousiasme, ça ne change rien : nous épousons – qu’on le veuille ou non – la logique médiatique, policière et judiciaire qui, elle, a pour but de fabriquer des coupables et de transformer un mouvement social en succession de faits divers.
Nous devons simplement rappeler que des professionnels du maintien de l’ordre caparaçonnés, entrainés militairement, équipés d’armes létales et d’autres dites non-létales (Flash-Ball, bombes lacrymogènes, grenades de désencerclement) traumatisent, étouffent, assourdissent, blessent, éborgnent… et tuent aussi. Ces femmes et ces hommes en armes sont les pions plus ou moins féroces d’un pouvoir politique qui joue sa survie à brève échéance en donnant des consignes strictes pour ne pas lâcher son os. Les syndicats de policiers peuvent bien manifester à leur tour et occuper les plateaux de télé pour dénoncer la « haine » dont ils feraient l’objet, nous ne devons pas les laisser jouer les victimes du mouvement social. Les photos et vidéos qui se multiplient sur Internet montrent simplement qu’il n’y a pas de « bavure » : ce qu’on voit, c’est bien une stratégie qui vise à faire plier la rue en terrorisant tout le monde.
Nous devons aussi dire que la brutalité virile de ces troupes armées n’est que l’expression la plus visible du Droit. D’autres professionnels du droit – ceux qui sévissent en robe noire – prennent immédiatement le relais dans le travail d’éradication de la contestation. C’est la phase judiciaire de la répression. Cette phase est moins spectaculaire, elle produit moins d’images révoltantes, mais sa violence n’est pas moins grande. Comme celle de la police, cette violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. En ce moment, elle s’attaque aussi à d’autres cibles. Un lycéen qui manifeste peut ainsi se voir accuser d’avoir tenté de tuer un fonctionnaire de police, crime entre tous les crimes, qui peut entraîner la condamnation à la perpétuité réelle. Un chef d’inculpation qui veut dire que l’uniforme de certains – les agents de la défense de l’état – vaut plus que la vie d’un simple quidam, et qui précipite des gens en prison pour toute leur vie, le plus souvent dans l’indifférence générale.
Nous sommes en ce moment des milliers : lycéens, étudiants, travailleurs, travailleuses – avec ou sans emploi – syndiqués ou non. Nous faisons grève, occupons, bloquons et manifestons contre une nouvelle loi et le capitalisme qu’elle sert. Au fil de se mouvement de plus en plus de gens se défendent dans la rue contre des policiers militarisés ou s’en prennent à des symboles de l’économie totalitaire. En cela, il n’y a pas plus de casseurs que de bons manifestants ; il n’y a ni innocents à sauver, ni coupables à condamner, ni martyr à honorer ni barbare à éradiquer. Les balles de lanceurs de 40, elles ne font pas le tri entre les yeux des uns et des autres, et la « tentative d’homicide » arme judiciaire s’utilise désormais contre des manifestants. Ce mouvement contre la « loi travail » permet au moins d’établir clairement que la police et la justice sont deux bras – armés l’un et l’autre – de l’Etat face à nous – qui ne le sommes pas. En cela, nous sommes tous et toutes face au Droit – qui enferme –face aux tuniques bleues et aux robes noires, face à la police et à la justice.
De même que nous avons été beaucoup à crier : « Tout le monde déteste la police », il nous faudra aussi crier : «Tout le monde déteste la justice. » Ce serait un moyen de trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate. Porter un tel mot d’ordre serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui, au delà du mouvement, enferme tous les jours depuis des dizaines d’années : les enfants de colonisés, les étrangers des quatre coins du monde arrivés ici et les pauvres des quartiers de France, qui n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cible. Si le mouvement se bat contre une « loi El Khomri » qui accentue un peu plus l’exploitation et la chasse aux pauvres, alors il doit se battre aussi contre la justice qui sert à enfermer d’abord et surtout celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique.
AMNISTIE POUR TOUS LES INCULPÉS !
LIBERTÉ POUR TOUS ET TOUTES !
Pour télécharger, imprimer et diffuser cette affiche :
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Pétition « Vous ne ferez pas taire Me Ripert »
Une pétition qui a maintenant deux ans…
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Rassemblement de solidarité avec les prisonnières en lutte à la maison d’arrêt de Fresnes !
Samedi 28 mai 2016 rassemblement à 11h00 au carrefour de la déportation à Fresnes. C’est à l’extérieur de l’enceinte pénitentiaire au bout de l’avenue de la liberté, côté femmes. Ce rassemblement est un appel à soutenir la lutte des femmes contre leurs conditions de détention et dénoncer la répression qui a touché une prisonnière basque. On se joindra aux proches de détenu-es basques venus dans deux cars pour visiter et soutenir les prisonnières en lutte. (suite…)