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  • Le journal L’Envolée n°60 est sorti !

    Le journal L’Envolée n°60 est sorti !

    Ça y est le numéro 60 du journal de l’Envolée est sorti ! Il est disponible pour 2 euros dans de nombreux points de distribution (voir ici), en abonnement de soutien pour 15 euros par an, et gratuit pour les prisonniers et prisonnières. En voici le sommaire et l’édito :

    Sommaire de l’Envolée n°60 :

    • « L’autre côté des choses » Lettres de Redoine Faïd
    • Kanaky : révoltes et déportations judiciaires
    • Lettres de Moulins et de Poitiers-Vivonne
    • Mai 2024 : blocage de toutes les prisons de France
    • Trimer pour des miettes : lettres de Blanche et d’Aurélie
    • Oppression carcérale des Palestinien-ne-s.
    • Médaille de plomb des JOP (Jeux olympiques et paralympiques)

    Édito : Pas de quoi danser la Zumba !

    Un océan de contre-vérités, d’inversion des termes, de mensonges déconcertants ; des torrents d’insultes, de menaces et de violences ; des ratonnades racistes, homophobes et transphobes. Voilà ce qui a caractérisé la dernière période électorale, ce qui a contribué à nous faire peur – plus peur que la fois d’avant, mais moins que la prochaine. Peur d’une prise de pouvoir des franges les plus fascistes du bloc bourgeois auxquelles les libéraux
    autoritaires préparent le terrain depuis des années.


    Dans ce flot médiatique, une ex-Miss France électrice du RN a fait le buzz. Elle explique à un journaliste qu’en cas de victoire de la gauche, elle s’enfuit au
    Maroc. Sourire complice aux lèvres, elle ajoute : « Vous voyez, je ne suis pas raciste ! » Paradoxal ? En fait, non : en votant pour un parti raciste-autoritaire, ce qu’elle veut avant tout, c’est préserver sa place dans la hiérarchie sociale et économique. Le contrat que passe le RN avec son éléctorat, qu’il soit ouvrier, petit ou grand bourgeois, est avant tout un contrat raciste, un genre de pacte qui masque la question sociale derrière un prétendu problème racial. Le deal est simple: le prolo peut continuer de se faire exploiter tant que son voisin arabe ne touche pas d’allocs ; le petit patron peut accepter sa petitesse tant qu’il peut employer au black des étranger·e·s corvéables à merci ; le grand patron peut soutenir le parti de Jordan TikTok Bardella tant qu’il a le même programme économique que Macron. Comme ça, aucun risque de remise en cause des inégalités sociales. Le bloc bourgeois paie déjà des clowns de plateaux pour diffuser son racisme chez les pauvres dans un simu-
    lacre de connivence. « Pour remonter ton pouvoir d’achat, la seule chose qu’on peut te promettre, c’est de baisser celui des Arabes ou des Noir·e·s déjà plus en galère que toi. » Point barre, voilà le programme. « Et si ça marche pas, on aura au moins baissé le leur, ça devrait suffire à te consoler. »

    Ce pacte raciste repose sur la déshumanisation d’une partie de la population. «Marre des raclures, des nuisibles et des jeunes d’origine étrangère », comme
    le sort tranquillement le patron d’Alliance, principal syndicat de flics radicalisés qui roule pour le FN-RN. C’est cette déshumanisation qui permet de tuer les jeunes des quartiers populaires et d’enfermer massivement les autres quand ils se révoltent, comme l’été dernier. La domination coloniale repose sur la même déshumanisation : le pacte raciste permet toutes les
    horreurs, comme on l’a vu avec les milices loyalistes en Kanaky (lire page 6). Le contrat raciste que les partis d’extrême droite passent désormais au grand jour avec leurs électeurs et électrices avait déjà cours de la droite à l’extrême centre. C’est lui qui a permis le vote de la dernière loi sur l’immigration en janvier 2024 ; c’est lui qui enferme à tour de bras dans des centres de rétention ; c’est lui qui devient le programme commun de l’Europe forteresse.

    À côté de ce deal raciste, il y en a un autre, inscrit au plus profond de la démocratie libérale : le pacte pénal. Par le biais de ses juges, l’état de droit nous impose ce pacte à toutes et à tous sans exception, sur le dos des délinquant·e·s que la société fabrique. C’est ce que nous tentons de mettre au grand jour depuis 60 numéros. Le contrat pénal, c’est simple : « Pour te consoler de galérer dehors, on va rendre la vie impossible à celles et ceux qui ne le respectent pas. Si tu te plies à nos règles, t’iras pas en prison ; par contre, les autres vont y aller. Et promis, ils vont en chier. »
    Évidemment, pacte pénal et pacte raciste marchent ensemble : il s’agit toujours de rediriger la colère vers des boucs émissaires. C’est pour ça que le chiffre de 80 000 personnes enfermées – et leurs familles avec – ne choque pas ; loin de là. On pourrait même dire que c’est le contraire qui scandalise : les prétendues « prisons-Club Med », les pauvres courses de karting, et même les Playstations en cellule. « Dans la pénombre de l’institution, on mesure l’indifférence profonde des gens pour les emprisonnés. Cette opinion publique sera toujours hostile au changement », résume Rédoine Faïd dans
    ses lettres (lire page 4). À la limite, plus la prison déshumanise, plus les gouvernants prouvent qu’ils font bien leur travail. En attendant, elle joue pleinement son rôle d’épée de Damoclès : suspendue au-dessus de nos têtes, elle fait peur. Grosse injonction à rester du bon côté du Code pénal.

    L’idée de troquer liberté et égalité contre une sécurité prétendument menacée par d’autres pauvres – Arabes ou Noir·e·s, dans l’ensemble – est très largement partagée par le champ politique. La preuve : tout ce que le RN propose, c’est d’approfondir ou de durcir des lois existantes – permis de tuer pour les flics, remise en cause du droit du sol… Preuve supplémentaire, dès le lendemain du second tour des législatives, Olivier Faure – petit patron d’un PS ressuscité – a appelé à «célébrer » la victoire du Nouveau Front populaire tout en appelant à « entendre la demande de sécurité ». Rappelons que c’est la gauche qui a initié le grand enfermement des quartiers dans les années 1980 : la population carcérale a doublé en moins de cinquante ans. La « politique de la ville », comme on disait à l’époque, fut surtout une politique de la prison.
    Le combat contre le fascisme ne consiste pas à pousser un grand ouf de soulagement en attendant la prochaine élection. Il passe nécessairement par la remise en question du contrat raciste et du contrat pénal. C’est cette remise en cause qui fonde la lutte anticarcérale. Une lutte qui se mène forcément à l’écoute des prisonniers et des prisonnières, avec elles, avec eux

    Télécharger le journal en cliquant ici.

  • TRIMER POUR DES MIETTES ET FERMER SA GUEULE : à propos du travail en prison

    TRIMER POUR DES MIETTES ET FERMER SA GUEULE : à propos du travail en prison

    Aurélie et Blanche racontent dans leurs lettres les conditions de travail déplorables, les cadences parfois infernales et la pression au rendement – le tout soumis à l’arbitraire de l’administration.


    Centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne,
    10 mai 2024


    Bonjour à tous,
    Depuis mardi 7 mai, 17 heures, on m’a suspendue de mon contrat de travail pour une suspicion de poux. Il s’est avéré que je n’avais rien. L’infirmière a vérifié : rien, je n’avais rien. On m’a suspendue trois jours. Trois jours pour ça, non payée, et tout ça pour une suspicion. Génial, ­Poitiers-Vivonne ! C’est pas comme si c’était la gale ou le covid. Puis-je me retourner contre la direction ? Dans l’attente d’avoir vos avis et témoignages, courage à toutes et tous, battez-vous,

    Aurélie

    Centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne,
    13 juin 2024


    Coucou,
    Alors, je suis à la buanderie depuis le 13 novembre 2023, sauf qu’en février la buanderie a pris feu. Du coup, les garçons s’occupent du linge de la maison d’arrêt pour hommes, qui est lavé à l’Esat de Vivonne. Et moi, je dois gérer le linge de la maison d’arrêt pour femmes (MAF) avec la machine à laver de la nurserie et celle du centre de détention pour femmes. Donc ce sont des machines comme à la maison. J’ai dû établir SEULE un planning et je gère seule ce linge. Je n’ai pas vraiment le droit d’être malade car, vous comprenez, « il ne faut pas prendre du retard sur le linge ». Ils ont trouvé cette solution car sinon mon poste sautait. Et puis, à l’Esat, le poids maximum à envoyer est de 500 kg par semaine.
    Je ne travaille que le matin, de 7 h 30 à 11 h 30. Mais quand les surveillantes arrivent en retard ou sont absentes, on me fait rattraper mes heures l’après midi, alors que je n’ai pas le droit de travailler les après-midi. Vive la détention !
    Alors comme il y a une machine à laver à la nurserie, eh bien je suis enfermée à clé car il y a une maman à la nurserie, donc pas de contact. C’est tout petit, pas de WC.
    Génial…
    J’ai envie d’arrêter, de tout claquer, car jongler, être enfermée, je ne peux plus. Puis les aller-retour à la buanderie quand il y a des arrivants, paquetage, indigent·e·s. Je dois gérer toute la MAF. Seule. Les travaux pour la buanderie n’ont pas encore commencé, pour sûr il y aura deux mois de travaux à réaliser.
    Courage à toutes et tous, à bientôt.

    Aurélie


    Centre pénitentiaire de Caen,
    21 mai 2024


    Bonjour L’Envolée,
    Cela a été dur dur ce mois de mai avec les deux surveillants qui ont perdu la vie ! Pas mal de blocages, pas de travail, pas d’activité, ni de parloir, ni de courrier… la totale. Cela a repris son cours mais avec méfiance. Ce n’est pas fini, ils attendent ce qu’on leur a promis ?
    Et la paie aussi était petite et les jours fériés n’ont pas arrangé les choses. Mais bon, ça va, j’ai le moral. Ce n’est pas facile tous les jours, mais je m’accroche. Dur, dur, le travail car les patrons des ateliers veulent du rendement, il y a que cela qui les intéresse. Si tu fais pas le rendement, tu es viré. Aucune pitié pour les anciens comme moi, on a plus 30 ou 40 ans, on ne peut plus faire le même travail. Alors, je galère tous les jours pour garder ma place, pas le choix. En plus, ils en ont profité pour revoir les prix en baisse sur la production. Où on va ? C’est ça, la réinsertion ? LOL MDR ! Au mois de mai, j’étais à moins 36 euros (on me l’a pas dit) mais on m’a dit qu’il fallait que je fasse mieux et qu’ils n’étaient pas là pour perdre de l’argent !
    Moi, ce que j’ai compris, c’est que si je faisais pas mieux, je perdrais ma place. Alors, je galère tous les jours pour faire mon taf. Tu rentres en cellule, tu es claqué, fatigué et t’as mal de partout. Tu n’as pas le droit d’être absent ni d’être malade ni de prendre un RDV pendant ton travail.
    Où on va, ici ? Il y a plein de détenus qui se plaignent mais qui ont peur de parler, peur des représailles et de se retrouver sans rien. Si moi j’en parle, c’est que j’en ai plus rien à foutre. J’ai déjà le vaguemestre et la direction sur le dos, du coup je ne suis plus à ça près. Je peux faire parvenir des témoignages mais sans nom car j’en ai déjà discuté avec les autres et ce n’est pas que dans mon atelier.
    On nous demande d’écrire avec la tablette au chef, au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), pour une demande de travail, de formation, bref, pour tout. Mais le problème : quand tu écris au SPIP, tu peux marquer que deux lignes, pas plus. Comment veux-tu expliquer tes problèmes en deux lignes ? Impossible. Et ici, beaucoup de personnes ne savent pas se servir de la tablette, du coup toutes les semaines je fais plusieurs cantines de plusieurs détenus + toutes les tablettes à remettre en service. Cela me prend beaucoup de temps, il devrait y avoir une personne payée pour cela mais bon, ça doit être dans un rêve peut-être. Je me plains pas, car j’aime aider les gens mais ce n’est pas une raison ! Il y a plein de choses à dire mais je manque de temps !

    Blanche

  • Lettres de Poitiers-Vivonne – Évasions et répression autour des CRA – Appel de Nine – Hommage à Lucien

    Lettres de Poitiers-Vivonne – Évasions et répression autour des CRA – Appel de Nine – Hommage à Lucien

    Émission de l’Envolée du vendredi 12 juillet 2024

    • Deux lettres d’Aurélie, prisonnière au CP de Poitiers-Vivonne. Aurélie nous raconte ses conditions de travail depuis que la buanderie de la MAF a brûlé, ses difficultés d’accès aux soins et la manière dont l’administration pénitentiaire impose une troisième prisonnière dans sa cellule.
    • Discussion avec les camarades d’À bas les CRA. On revient d’abord sur les évasions récentes des CRA, dont au moins 43 personnes se sont échappées depuis le début de l’année ! On aborde ensuite l’instruction ouverte suite à des actions contre des boîtes d’architectes complices de l’enfermement en CRA.
    • Appel de Nine, sortie après 21 ans de placard. Elle nous raconte les conséquences des canicules aux Baumettes et nous parle de sa situation depuis la sortie en novembre dernier.
    • Hommage à Lucien, Ras Thot, décédé le 28 avril dernier. Lucien incarnait la radio FPP et a souvent donné des coups de main précieux à L’Envolée. On continue de penser fort à lui.
    • C’était la dernière émission avant les rediffusions de l’été ! On se retrouve la première semaine de septembre.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers
    et les prisonnières.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne !
    Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne,102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h, sur Radio Alto 94.8 FM sur le massif des Bauges jeudi à 21h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
    Et sur toutes les plateformes de podcast.

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
    Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris

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  • Lettre de Blanche : mouvement des matons et exploitation au travail – Répression et Solidarité Kanaky – Répression de la lutte contre les CRA

    Lettre de Blanche : mouvement des matons et exploitation au travail – Répression et Solidarité Kanaky – Répression de la lutte contre les CRA

    Émission de l’Envolée du vendredi 21 juin 2024

    • Lettre de Blanche : retour sur le blocage des prisons par les surveillants en mai, exploitation des travailleurs.euses détenus, l’arnaque des tablettes pour communiquer avec les geôliers…
    • Discussion avec une membre du collectif Solidarité Kanaky qui décrit le pseudo « retour au calme » : occupation militaire, milices anti-indépendantistes, élus et droite radicale, police et justice coloniale : main dans la main pour mater le mouvement social contre le dégel du corps électoral.
    • Instruction en cours pour réprimer les luttes contre les CRA (centres de rétention administrative).

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  • Travail et arbitraire – Blocage des prisons par les matons – Un guide pour les proches à Marseille

    Travail et arbitraire – Blocage des prisons par les matons – Un guide pour les proches à Marseille

    Émission de l’Envolée du vendredi 24 mai 2024*.

    • Lettre d’Aurélie : suspendue du travail pour une suspicion de poux, ça en dit long sur l’exploitation par le travail en prison (lire aussi ici)
    • Au sujet du blocage des prisons par les surveillants suite à l’évasion de M.Amra : lettre de Blanche puis discussion (lire aussi ici).
    • Discussion sur un projet de loi sur la justice des mineurs : pénaliser plus pour enfermer plus…
    • Un nouveau guide pour les proches de prisonnier.e.s à Marseille et des permanences d’entraide (+ d’infos ici et écouter les émissions « la courte échelle » ).
    • Annonce des différents évènements de la journée nationale contre les violences pénitentiaires (voir aussi ici).

    *suite à des galères techniques, nous publions cette émission avec quelques mois de retard 😉

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  • Blanche parle des tablettes en cellule et de l’accès au travail – Aurélie raconte l’UHSA – l’OIP sous pression – Dissolution de la DefCo rennaise

    Blanche parle des tablettes en cellule et de l’accès au travail – Aurélie raconte l’UHSA – l’OIP sous pression – Dissolution de la DefCo rennaise

    Émission de l’Envolée du vendredi 5 avril 2024

    • Une lettre de Blanche qui continue de subir la censure de son courrier. Il parle des tablettes en cellule qui ne servent pas à grand chose à part à cantiner … sauf quand elles ne fonctionnent pas ! Et il raconte aussi les galères pour accéder au travail alors qu’il vient de se faire déclasser arbitrairement.
    • Des nouvelles d’Aurélie qui nous écrit encore de Poitiers Vivonne d’où elle demande un transfert. Elle parle de l’UHSA de Cadillac (unité hospitalière spécialement aménagées) où elle était enfermée en 2018 et on poursuit la discussion sur ces hôpitaux-prisons où sont internés les prisonniers et les prisonnières.

    • L’Observatoire international des prisons (OIP) voit ses subventions publiques largement menacées ce qui risque de le forcer à réduire ses activités.

    • Les dissolutions reprennent au gouvernement avec celle de la DefCo de Rennes validée en conseil des ministres cette semaine un an après son annonce.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    Le journal numéro 57 est dispo !

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  • Lettre des Baumettes sur l’UCSA – Lettre de St Mihiel sur la carotte et la censure de l’AP – Djamel, 21 ans de peines interne et 14 ans de mitard pour refuser de se soumettre

    Lettre des Baumettes sur l’UCSA – Lettre de St Mihiel sur la carotte et la censure de l’AP – Djamel, 21 ans de peines interne et 14 ans de mitard pour refuser de se soumettre

    Émission de l’Envolée du vendredi 17 mars 2023
    • Une lettre des Baumettes, datée de février dernier. Ça discute de refus de soins en détention, de l’UCSA (le médical en détention) et des brimades quotidiennes de la matonnerie, « ils pensent, parce qu’ils portent du bleu, qu’ils ont tous les droits », et de la violence des ELAC (les équipes de surveillants cagoulés présents dans les taules).

    • Lettre du centre de détention de saint Mihiel, datée de février. Lettre d’un prisonnier longue peine, écrite depuis le mitard qui revient sur des conditions de détention particulièrement dures : pas de travail, enfermement en cellule prolongé, réveils nocturnes, etc. Il parle aussi de la censure du journal l’Envolée. On relaie régulièrement les lettres de Lucas mais nos réponses sont censurées par l’administration pénitentiaire.

    • Coup de fil de proches de Djamel, prisonnier longue peine actuellement incarcéré à Saint Maur, pour parler de l’acharnement de l’AP et de l’empilement des peines internes quand on se rebelle en prison. Retour sur ses 23 ans de détention et les tortures qu’il y subit depuis son incarcération à 18 ans. Alors qu’il est rentré pour 2 ans et demi, il n’est jamais ressorti une seule fois depuis. On en profite pour lire deux lettres qu’il a écrite pour parler de sa situation, du refus de soin qui met sa santé en danger, et de la répression qu’il subit pour demander simplement son transfert au plus près de ses proches. Cela fait plus de 14 ans qu’il est maintenu au mitard, au quartier disciplinaire !

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne. Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h), Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et vos proches enfermés !

  • Lettre de l’Infâme sur la lutte pour les retraites – Romain assassiné par la police en 2018 – Révoltes à la prison pour étrangers de Turin

    Lettre de l’Infâme sur la lutte pour les retraites – Romain assassiné par la police en 2018 – Révoltes à la prison pour étrangers de Turin

    Émission de l’Envolée du vendredi 10 février 2023
    • Lettre de l’Infâme, correspondant de longue date et régulier de l’Envolée, qui parle de la mobilisation pour les retraites. ça fait plaisir un prisonnier longue peine qui parle du mouvement social et discute des luttes en cours à l’extérieur ! Et c’est l’occasion de discuter du travail en taule et des réformes de Ducon-Moretti pour encore plus exploiter les prisonniers et les prisonnières.

    • On reçoit Valérie, la belle soeur de Romain, assassiné par la police la nuit du 14 août 2018 à l’âge de 26 ans. Romain a été tué suite à un « refus d’obtempérer » et une course poursuite avec les flics. Et encore une fois, sous couvert de la légitime défense, la justice a prononcé un non lieu à l’encontre du policier qui lui a tiré dessus et l’a tué. On revient avec elle sur les méthodes de la police et de la justice pour se couvrir et la lutte qu’elle mène depuis. ça permet de discuter aussi de ce qu’on peut attendre de ces institutions dans ces histoires.

    • Appel de copaines d’Italie pour parler des grosses révoltes menées par les prisonniers du CPR (centre de rétention italien) de Turin début février. Des infos disponibles sur ce site en italien, et ici en français.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne. Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h), Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
    Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris,
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    et sur instagram, twitter, facebook.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et vos proches enfermés !

  • Mourir à petit feu : trois lettres de prisonnier·e·s longues peines

    Mourir à petit feu : trois lettres de prisonnier·e·s longues peines

    Trois prisonnier·e·s condamné·e·s à de longues peines disent le temps qui détruit leur vie et celle des autres prisonnier·e·s, ces peines interminables qui dissipent tout idée de « réinsertion », mais surtout, qui tuent à petit feu, anéantissent les facultés physiques et intellectuelles. Cesario en arrive même à interpeller les institutions de l’État pour revendiquer le droit à mourir – comme les dix prisonniers de la centrale de Clairvaux qui écrivaient le 16 janvier 2006 :

    "À ceux de l'extérieur osant affirmer que la peine de mort est abolie. Silence ! On achève bien les chevaux ! Nous, les emmurés vivants à perpétuité du centre pénitentiaire le plus sécuritaire de France (dont aucun de nous ne vaut un Papon), nous en appelons au rétablissement effectif de la peine de mort pour nous."

    La guillotine certes n’existe plus ; mais la peine de prison à vie, c’est-à-dire de prison jusqu’à la mort, l’a remplacée à coups « de mois qui paraissent être un an » comme l’écrit Céline ci-dessous, avec un tranchant tout aussi morbide. Ces courriers font hélas écho aux dits et écrits de prisonnier·e·s rassemblés dans le livre La peine de mort n’a jamais été abolie.


    « La vie continue, mais nous, on stagne au jour de notre incarcération »

    Lettre de Céline

    Publiée dans le numéro 55 de L’Envolée, et lue à l’antenne le 4 février 2022.

    Centre de détention de Rennes,

    Le 19 mars 2022

    Salut l’équipe,

    J’ai encore dix longues années à tenir dans ces lieux. J’en ai effectué que deux et demi sur les seize ans de départ. Je ne serai aménageable qu’en 2026. Le temps est long. Dans ces lieux, un mois paraît être un an, alors je mets à profit ce temps pour comprendre ce qui m’a conduit ici et pour « préparer » tant bien que mal ma sortie.

    Cela fait un an que je suis à Rennes (avant j’étais à la maison d’arrêt pour femmes de Limoges), le plus grand centre de détention pour femmes de France et apparemment d’Europe. Laissez-moi rire. L’administration pénitentiaire est pire que ce que j’ai connu en maison d’arrêt. Voilà deux semaines que j’attends pour enregistrer un numéro de téléphone, cinq mois d’attente et certainement plus pour un droit de visite. Des demandes sans réponses. On m’avait dit, avant mon transfert : « les numéros de téléphone suivent ». Et bien ici, non. Alors qu’à Fresnes, à Jullouville, à Poitiers, et j’en passe, ça suit. Quand je parle aux filles qui ont connu d’autres maisons d’arrêt, d’autres centres de détention, dès lors qu’on est condamné, on n’a plus besoin de fournir de factures pour enregistrer les numéros. Mais ici il le faut. C’est incompréhensible.

    En ce qui concerne le taf, il n’y a pas de travail pour toutes. Il y a une vingtaine de places au façonnage où l’on fait du travail à la pièce, coller des blocs sur des pochettes, plier des documents pour faire des pochettes à rabats ou des dossiers, faire des disques stationnement, enrouler des affiches pour des magasins, mettre des documents sous film. Il y a environ quarante places à la confection : draps, serviettes pour les prisons, uniformes pour les matons, matelas, et quelques commandes pour des entreprises privées. Ensuite, il y a les auxi pour le repas, le ménage, la désinfection. Ensuite, il y a la cuisine et deux ou trois filles pour les cantines. Il y a deux ou trois formations rémunérées. Pour les autres, ce sera soit l’indigence, soit des personnes à l’extérieur s’il nous en reste, quand elles peuvent et qu’elles nous font des virements.

    Comment s’intégrer dans notre famille quand on est au téléphone ?

    Il faut un projet pour la sortie, mais comment mettre un projet en route quand on n’a pas les formations nécessaires ? Comment se renseigner quand on n’a pas accès aux informations ? Quand je vois des filles qui sont là depuis dix, quinze, vingt ans, comment les réinsérer dans un monde qui a totalement changé ? Ces filles qui n’ont pas connu internet et les téléphones portables, comment vont elles être autonomes et se servir de ces technologies qui sont tellement importantes aujourd’hui et pour lesquelles elles ne connaissent rien ? Ça me fait peur pour elles, mais aussi pour moi : dans dix ans, tout aura changé. C’est la vie ! Comment s’intégrer dans notre famille quand on est au téléphone ?

    Dehors la vie continue, mais nous on stagne au jour de notre incarcération. Oui, la sortie me fait plus peur que de rester ici, mais pourtant j’ai un désir beaucoup plus grand d’être libre. C’est paradoxal et difficile à vivre.

    En ce qui concerne le CGLPL (Contrôleur général des lieux de privation de liberté), on se tourne vers eux mais si on sait que ça sert à rien, mais surtout parce qu’on ne sait pas vers qui se tourner pour revendiquer ce qui nous semble injuste, ignoble. Alors on écrit au CGLPL ou à l’OIP (Observatoire international des prisons). Si les gens savaient vraiment ce que l’on vit, ce que l’on paie, et le prix, ce que l’on touche… Même ça, est ce que ça aurait un impact ?

    Céline


    « Des vieux que l’on a laissés crever »

    Lettre lue à l’antenne le 10 juin 2022.

    Centre de détention de Bédenac,

    Mai 2022

    Bonjour,

    Je suis dans la prison où il y a eu pas mal de problèmes, avec des vieux que l’on a laissé crever. J’ai vu ce qu’il y a de pire. Et aujourd’hui encore, exemples :

    • un codétenu cardiaque, avec les poumons foutus, et un demi-cœur qui fonctionne, qui n’a aucun suivi depuis un an qu’il est ici
    • un autre, polytraumatisé, avec le cerveau d’un enfant enfermé sans suivi

    Et le pire, c’est que le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) ne sert à rien, le médical c’est du n’importe quoi depuis que le médecin que l’on avait est parti. Pour savoir ce qu’il s’est passé, vous n’avez qu’à regarder sur le net : Bédenac, CGLPL, « maltraitrance sur les personnes âgées ». Je fais partie de principaux donneurs d’alerte au CGLPL, avec aussi l’ancien médecin du site. J’appelais tous les jours le CGLPL, et avec des courriers de suivi. Du coup, après cette visite de contrôle, du CGLPL, je vous explique pas, je suis très mal vu de la direction. Heureusement que les surveillants me comprennent, sauf deux ou trois qui n’ont rien compris. Mais si je devais recommencer, je le ferai car c’est inhumain ce qu’il se passe. On a été condamnés à la prison, pas à la peine de mort ! C’est que, ici, on peut se poser la question.

    Dans ce pays, il y a un sacré nombre de fachos !

    Vous savez, un autre exemple : un détenu qui me traite de « sale juif », qui fait des saluts nazis, des propos insultants sur les juifs. Et là, personne ne fait rien ! On le laisse faire. Pas besoin de se demander pour qui vote la direction de cette taule. Il ne fait pas bon être juif et étranger ici.

    En gros, c’est la merde totale, sauf les cellules et les bâtiments. En fait, c’est comme les bonbons à l’orange sanguine : l’emballage est beau, mais sans l’emballage c’est amer. C’est pour cela que je n’en peux plus. Je suis triste de cette vie et de ce monde qu’on laisse à nos enfants. On nous abreuve d’informations de guerre, de haine. Dans ce pays, il y a un sacré nombre de fachos ! Et tous ces gens qui crèvent dans le monde de faim, de la guerre, quelle honte !

    Je vous remercie pour votre réponse, à bientôt.


    « La peine de mort ayant été abolie en 1981, une peine de détention jusqu’à la mort a remplacé celle-ci dans les faits »

    Lettre de Cesario

    Lettre lue à l’antenne le 17 juin 2022.

    Dans une prison du sud de la France, quartier d’isolement,

    Mai 2022

    À mesdames et messieurs les représentants de la nation française, élu·e·s aux élections législatives de juin 2022,

    Je rédige ce courrier depuis la cellule d’un quartier d’isolement d’un centre pénitentiaire du sud de la France. J’ai écrit précédemment plusieurs courriers aux différents ministres de la Justice successifs. Au dernier en poste aussi, après la visite qu’il a effectué dans cet établissement quelques semaines en arrière, sans un regard sur ce quartier d’isolement situé à 50 mètres à peine de son parcours balisé ! J’écris donc ce jour à ceux qui véritablement s’intéressent et s’investissent réellement dans la défense des droits et conditions de vie en détention, comme l’OIP-SF et le trimestriel Dedans-dehors, que je lis depuis de nombreuses années. Si ma lettre paraît, vous en prendrez connaissance. La CGLPL recevra une copie de ce courrier. Nous sommes actuellement 501 détenus condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité en France. Pour certains, les plus anciens, la fin de vie est proche mais leur état physique ne leur permet pas une libération, ils attendent la mort dans les « EPHAD » pénitentiaires.

    Tous savent, et moi le premier, que je n’ai désormais plus aucune perspective d’avenir en liberté

    Pour d’autres, dont je fais partie, nous sommes encore en bonne santé apparente. Mon cas personnel est tout de même atypique. Condamné en 1988 à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits datant de 1986. Je fus libéré deux fois en libération conditionnelle, en 2007 puis une seconde fois en mars 2019. En novembre 2019 j’étais à nouveau réincarcéré et je viens de voir ma conditionnelle révoquée en totalité. Sans rentrer dans les détails, tous savent, et moi le premier, que je n’ai désormais plus aucune perspective d’avenir en liberté. À 62 ans et trente-huit années de détention effectives, je souhaite comme certains autres détenus ayant mon profil de peine, que nous soient accordé le droit de partir en bon état, en utilisant un procédé létal et légal de fin de vie. Je suis encore en capacité de faire ce choix, et vous élus du peuple, êtes en capacité de faire adopter une loi le permettant. La peine de mort ayant été abolie en 1981, une peine de détention jusqu’à la mort a remplacé celle-ci dans les faits.

    Vous pouvez l’ignorer, mais c’est un fait établi dont personne ne parle. N’attendez pas comme d’habitude qu’un très grave fait divers intramuros vous oblige, sous la pression médiatique, à vous pencher sur ce dossier de la fin de vie des très, très longues peines. J’en terminerai en citant Cioran :

    "Je ne vis que parce qu'il est en mon pouvoir de mourir quand bon me semblera : sans l'idée de suicide, je me serais tué depuis toujours."

    Salutations à toutes et tous,

    Cesario

  • Actualité sécuritaire – Le « contrat de travail » en prison – Lettre de DD

    Actualité sécuritaire – Le « contrat de travail » en prison – Lettre de DD

    Émission de L’Envolée du vendredi 6 mai 2022
    • Appel à nous rejoindre, pour diffuser le journal et faire vivre la parole des prisonniers et prisonnières en-dehors des murs.

    • Lettre de DD à la prison des Baumettes sur son refus de demande semi-liberté par la JAP (juge d’application des peines) et sur l’acharnement contre elle de la CPIP (conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation) qui refuse de soumettre de nouvelles permissions de sortie.

    • Discussion autour de l’actualité sécuritaire pour maintenir l’ordre social : programmes de Macron, attaques contre les étranger·e·s, démission du directeur fasciste de Frontex (la police aux frontières de l’Union européenne), contre-rassemblement de la manif des syndicats de flics fascistes.

    • 1er mai : les fausses avancées du « contrat de travail » en prison sauce Macron.

    Cliquez sur l’image pour lire l’appel


    On manque de forces pour faire tourner l’émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : n’hésitez pas à nous contacter, que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l’enfermement et l’AP, pour nous filer un coup de main !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui a frappé le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Le numéro 54 est dispo !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !