Étiquette : la prison tue

  • Emission du 26 février 2016

    • Lettre : revendication d’un fils d’une prisonnière détenue à la prison de Fleury
    • Téléphone : Yann, considéré comme évadé par l’AP à la suite de son refus de reintégrer la prison de Rennes-Vezin lors d’une permission
    • Enregistrement de Yann avec sa SPIP
    • Décès en détention (dont Adil Taychi, décédé par arrêt cardiaque à la prison de Sequedin)
    • Rachide Boubala (une puissance de feu infinie)
    • Brève : téléphone portable en prison
    • Procès de Chrisitine Ribailly le 2 mars à Orléans 14h et le 15 mars 14h à Poitiers avec un rassemblement avant le procès à 12h

    Musiques : La vie est un combat de Sans-Tièp ; Rap Terroriste de Cavaliers noirs ; I’m Alright de Mop Top


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  • Emission du 25 septembre 2015

     

    • Surveillant pervers (MAF de Fresnes)
    • Suicide  (MAF de Versailles)
    • Textes sur le suicide en prison
    • Lettre de Christine Ribailly
    • Communiqué en soutien à Paul-André Contadini
    • Droit du travail en prison
  • Emission du 17 Avril 2015

     

    • Lettres
    • Présentation de Hakima
    • Skurry
    • Téléphone : Alain Congina – Mobilisation devant les prisons
    • Suicide
    • Policier USA
  • Editorial et sommaire du numéro 38 du journal, février 2014

    Editorial et sommaire du numéro 38 du journal, février 2014

    Alors quoi?

    Dire à un être humain qu’il va rester en prison toute sa vie est une chose; le lui faire accepter en est une autre.

    Christophe Khider et Philippe Lalouel ont récemment dit à l’issue de leur procès que les peines auxquelles ils venaient d’être condamnés étaient inacceptables et qu’ils ne les feraient pas; même pas en cauchemar. Certes, dans un éclair de lucidité, des médias, des politiques et certains ­intellectuels ont applaudi la libération de Philippe El Shennawy, âgé de 58ans, après trente-huit ans de prison ! Mais après quels combats ­a-t-il été libéré, et à quel prix? À sa sortie, il dénonce « une ­liberté au rabais»: deux ans de bracelet électronique, dix-huit de conditionnelle, c’est la prison ­dehors ! Et au moindre pet de travers, il retournera derrière les barreaux. Il évoque les milliers d’autres qui attendent la fin d’une peine infinie, empêtrés dans le calcul d’hypothétiques remises de peine, dans les conditionnelles et les périodes de sûreté… sans compter l’administration pénitentiaire qui les cache­tonne pour les faire ­végéter dans l’insupportable et le dénuement.

    Nous répétons que l’abolition de la peine de mort en 1981 a abouti, logiquement, à un allongement interminable des peines. Depuis, le code pénal n’a cessé de s’alourdir et les lois sécuritaires s’accumulent. Le droit arrive au bout de l’impasse dans laquelle il s’est engouffré. Ceux qui avaient été condamnés à l’époque à des peines de vingt-cinq ou trente ans les purgent encore aujourd’hui, et ils sont rejoints tous les jours par de nouveaux condamnés jusqu’à la mort. Comment faire exécuter ces peines  ? Comment faire pour que des hommes et des femmes à qui on refuse tout avenir se tiennent tranquilles ? L’État a sa réponse: il construit et expérimente deux nouvelles prisons ultra-sécuritaires. Celle de Vendin-le-Vieil n’est pas encore inaugurée que ça pète déjà à Condé-sur-Sarthe, ouverte il y a dix mois. Alors quoi  ? (suite…)

  • Edito du numéro 28, « Des jeux et des lois »

    Edito du numéro 28, « Des jeux et des lois »

    ENVOLÉE N°28

    DES JEUX ET DES LOIS

    On nous amuse ; on voudrait nous voir soutenir les bleus… ils patrouillent dans les halls, ils contrôlent, expulsent et enfer- ment, mais on en fait les héros de « l’équipe France » sous la douche de rigueur.

    Quand la prison prend l’eau, comme à Draguignan mi-juin, on emmène les prisonniers en balade pour éviter « qu’ils ne se livrent aux pillages » de rigueur.

    Quand c’est l’eau qui prend le pétrole comme en Louisiane fin avril, les prisonniers les plus méritants gagnent une formation de nettoyage des côtes. On nous amuse ; dehors c’est foot à l’écran, dedans pareil, en payant plus cher. Regarder ailleurs, l’écran des sites de paris en ligne. Y perdre un peu plus de cet argent qui manque déjà. En masse, les masses renflouent le compte courant d’un État qui rembourse les banques de leurs jeux foireux.

    On nous amuse ; dehors, c’est Fête de la musique et technivals sous gyrophares ; dedans, c’est ateliers d’écriture sous contrainte. Paroles et musiques en liberté surveillée. Pour ceux qui pètent les plombs, soixante places à gagner en UHSA pour déguster des psychotropes multicolores. On nous accuse ; de nous promener en bandes un peu trop rugueuses ; de ne pas assez engraisser les concessionnaires ; de nous servir dans la caisse ; de refuser d’être soignés à vie ; de nous battre avec nos maigres muscles ; de ne pas croire aux nouveaux monstres que l’on exhibe ; de critiquer les faux critiques…

    Jeu pour matons : combien de temps, un prisonnier qui a mis le feu à sa cage met-il pour crever ?

    Jeu pour humanistes : combien de temps un prisonnier qui a fait vingt piges tient-il à l’extérieur ?

    La seule règle, y’en a pas… d’arrangement, dixit Nino !

    L’intégralité du journal est disponible en PDF