Deux lettres de Kémi de la Centrale d’Arles : passage au prétoire sans passage au mitard et hommage à Romain Leroy, tué par la prison il y a un an
Sortie du quartier d’isolement après une grosse bataille administrative pour Kémi : même si c’est une très bonne nouvelle, il a été transféré dans un « quartier spécifique » (QSI) après plusieurs années d’isolement, dans des conditions qui restent quasi les mêmes : il reste à l’isolement dans des conditions un peu améliorées…
Lecture des lettres de Francis, Claudio et Kémi sur les « équipes de sécurité pénitentiaire » et les « équipes locales d’appui et de contrôle » (ELAC / ELSP)
Histoire et l’armement des ELAC & ELSP dans les prisons françaises
Retour sur le procès de Rédoine Faïd pour évasion : « ma vraie carapace à moi, l’est la dignité. On m’a mis dans la tête qu’il n’y avait pas d’espoir avec l’administration pénitentiaire. Mon défi, c’est de rester debout et vivant »
L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières.
L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
On manque parfois de forces pour faire tourner l'émission comme on le voudrait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP, n'hésitez pas à nous contacter & à passer le mot !
Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne ! Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord,en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h, sur le massif des Bauges, 94.8 FM, jeudi à 21h sur Radio Alto et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h) !Dispo sur toutes les plateformes de podcast.
Pour nous joindre : 07.53.10.31.95(appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris
Deux lettres de Christophe qui revient sur son enfermement en hôpital psychiatrique. Il raconte le traumatisme que ça provoque de se faire interner par un proche, la façon dont l’HP comme la prison concerne surtout des personnes moins intégrées socialement, le choc carcéral du premier jour. Mais aussi comment l’enfermement psy renforce encore la désocialisation et les difficultés à retrouver du taf.
On revient encore sur le procès de l’affaire du 8 décembre dans laquelle 7 personnes sont jugées à Paris par le parquet national antiterroriste du 4 au 27 octobre (on avait longuement présenté l’affaire et le début du procès dans la première émission d’octobre). On parle des deux semaines écoulées, des interrogatoires à rallonge qui poussent à bout les inculpé.es, la salle qui parvient à faire entendre sa solidarité. Les personnes à la barre, malgré les pressions et le stress, répètent qu’elles contestent la retranscription des écoutes et les déclarations qu’elles ont pu faire lors de leur 96 heures de garde à vue dans les locaux de la DGSI.
On en profite pour revenir sur le travail qui a été fait cette semaine pour montrer comment ces GAV particulièrement éprouvantes constituent des moments de sidérations traumatiques au cours desquels les enquêteurs parviennent à imposer leurs mots et leur récit préétabli dans l’esprit des personnes (bientôt dispo !).
Jean Michel vient nous présenter son bouquin, « En Marge », dans lequel il revient notamment longuement sur ces nombreuses années de cabane. Il évoque les luttes et solidarités entre les prisonniers dans les années 80, les premières émissions radio pour les taulards dont L’Envolée est un peu l’héritière, ses rencontres à l’intérieur. Il s’attaque aux clichés sur la prison pour essayer d’en montrer la réalité quotidienne au-delà les fantasmes qui peuvent circuler et fait le lien entre la solidarité à l’intérieur et la solidarité dans les quartiers populaires.
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Deux lettres de Kémi, qui rend hommage aux émissions anticarcérales des radios locales mais ne peut plus nous capter à cause des brouilleurs, et qui revient sur les différentes brigades de Robocops qui sévissent en prison.
Un court texte de Dareen Tatour, poétesse palestinienne qui a été emprisonnée dans les geôles de Tel Aviv pour ses écrits et condamnéeau silence par l’État colonial.
Les bourgeois semblent découvrir les punaises de lit, tristement connues en prison depuis toujours. Retour sur ces parasites qui empoisonnent les détentions et les centres de rétention sans que l’administration s’en soucie. C’est qu’elle sait bien qu’il n’y a qu’une solution pour mettre fin au problème : fermer toutes les prisons !
Point sur la nouvelle « loi de programmation de la justice » qui vient de passer au Sénat, tour de toutes les sinistres joyeusetés que le ministère des tribunaux et des prisons nous réserve, soutenu par l’extrême droite : toujours plus de moyens d’enquête, toujours plus de juges, toujours plus de taules .
Musique : Belton Sutherland – Blues #2 / Ramallah Underground – Sijen ib Sijen / Shtar Academy x Zkr x NIC – Imagine / Ahmad Kaabour – Ounadikom / Gil Scoitt Heron – The Prisoner
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Deux lettres de Kémi qui annonce (enfin) une bonne nouvelle : il est sorti du quartier d’isolement et a retrouvé une vraie cour de promenade. En attendant, il est toujours en transit au QSI, le nouveau sas entre le QI et le bâtiment (on en a parlé plus longuement dans l’émission de la semaine précédente). Et ce passage au QSI peut durer des mois, une façon pour l’administration pénitentiaire de prolonger l’isolement alors qu’il a enfin gagné au tribunal administratif. En attendant, il a toujours une gestion menottée avec trois ELSP et un gradé pour chacun de ses mouvements. Force à lui.
Un petit poème et une lettre de Francis depuis le QI de Lannemezan qui fait un big up aux personnes enfermées et un hommage à celles et ceux qui ont travaillé pour que l’Envolée continue à exister depuis 23 ans.
Un texte trouvé sur le site info prison Saint-Étienne d’une personne récemment sorti de la Talaudière et qui raconte un peu l’intérieur de cette taule.
On revient sur le procès qui a commencé cette semaine pour les 7 personnes inculpées dans l’histoire dite du 8 décembre. On revient un peu sur l’affaire, depuis les 96h de GAV dans les locaux de la DGSI et les périodes d’incarcération plus ou moins longue, les contrôles judiciaires qui courent toujours, la fabrication du dossier par les renseignements … L’audience pour association de malfaiteurs terroristes a commencé ce lundi et beaucoup de soutiens sont présents au TGI de Paris, hésitez pas à passer ! et on peut retrouver les comptes rendus détaillés des audiences sur le blog des soutiens des inculpés ici.
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Rencontre avec Manu, co-accusé du 8 décembre 2020, pour « association de malfaiteurs terroriste » : choc carcéral, solidarités à l’intérieur, l’humour qui fait tenir, paranoïa liée à l’instruction antiterroriste…
Appel au procès des sept co-accusé·es, du 3 au 27 octobre en région parisienne. Elle et ils risquent aujourd’hui encore plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende.
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Deux lettres reçues pendant l’été de Kémi, correspondant de longue date de l’Envolée, enfermé à la centrale d’Arles. Il raconte comment l’AP lui a encore une fois fait miroiter une sortie de l’isolement. Pour rappel, la pénitentiaire le maintient au QI depuis des années pour lui faire payer ses révoltes et prises de parole passées. Il raconte également les chaleurs insoutenables dans les taules pendant les dernières canicules. Une occasion de parler de la polémique de l’été suite à la photo qui a circulé d’une piscine dans une cellule. Le scandale, ce n’est pas cette piscine gonflable, mais bien les conditions ignobles dans lesquelles sont enfermés les prisonniers et les prisonnières dans les prisons de France qui deviennent invivables pendant les canicules.
Un appel de Najet, la mère d’Idir, mort au mitard de la prison de Lyon-Corbas le 9 septembre 2020, il y a tout juste trois ans. Elle se mobilise depuis pour rétablir la vérité sur son décès : on ne croit pas à la thèse officielle du suicide car des prisonniers ont raconté qu’il avait été passé à tabac par les matons. Elle se bat également pour la fermeture des quartiers disciplinaires et des quartiers d’isolement où ont lieu trop de « morts suspectes », ainsi que la dissolution des équipes de matons cagoulés, ELAC et ERIS, responsables de multiples violences. On lance aussi un appel à témoignage suite à la mort suspecte d’un prisonnier cet été à la prison de Villefranche.
Un appel d’Abdelaziz, membre du comité des proches de Nasser, enfermé à la maison d’arrêt de Perpignan où il est en grève de la faim depuis 73 jours pour exiger sa sortie. Il réclame le droit d’accompagner au dehors sa compagne malade en attendant son jugement mais l’AP s’acharne contre lui. Il est maintenu en préventive depuis deux ans alors que son état de santé s’est fortement dégradé depuis qu’il a cessé de s’alimenter et il est maintenant en fauteuil roulant. Et on sait que les conditions d’enfermement dans cette taule sont particulièrement dégueulasses. Un rassemblement de soutien a été appelé devant le taule le 2 septembre à 14h30.
Un non-lieu vient d’être prononcé pour les gendarmes responsables de la mort d’Adama Traoré en 2017. Un message fort envoyé par la justice aux forces de l’ordre : quelle que soit la mobilisation face à eux, les juges n’enverront pas les porteurs d’uniforme derrière les barreaux, même quand ils tuent.
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Le 9 août 2022, Romain Leroy prisonnier longue peine, correspondant de l’Envolée, est mort. Il est mort d’une rupture de l’aorte. Il avait 38 ans.
Notre ami et allié, ce papa et mari est parti pour toujours.
Il est mort de la prison. (Le numéro 56 du journal en hommage à Romain est dispo ici).
De transfert en transfert, il est passé par les prisons les plus sécuritaires de France. Quartier disciplinaire, isolement, acharnement… parce qu’il refusait de laisser la taule le broyer.
En 2016 il décide de prendre la parole publiquement. Cette prise de parole, État et médias l’ont appelé « la mutinerie de Valence ». Sans ce mouvement collectif, personne n’aurait daigné tendre ne serait-ce qu’une oreille pour entendre la réalité des conditions carcérales. Lisez ou relisez ses déclarations au procès de cette révolte et cette lettre qu’il avait écrite à l’époque pour expliquer son geste.
Sans vouloir être un héros, Romain voulait raconter, dénoncer et combattre les vrais drames de la taule, ceux qui sont vécus par tous les prisonnier·es, toutes les familles : le manque de soin, les morts suspectes, les difficultés de rapprochement familial, l’isolement, l’absence de respect des droits les plus élémentaires des prisonnier·es, etc.
L’administration pénitentiaire n’a pas de cœur, c’est normal, mais elle a de la mémoire et la vengeance tenace. Jamais, elle n’a pu pardonner à Romain ces prises de parole.
A chacune de ses interventions publiques, Adeline, sa compagne, raconte cette vengeance pénitentiaire (notamment dans cette émission). Elle l’a subie, elle aussi, au fil des ans ; mais sans relâche, elle continue de se battre.
Nous pensons à elle aujourd’hui, ainsi qu’à leur petite fille qui n’aura connu son papa qu’à travers les barreaux.
Nous pensons à Romain qui a su rester fier, droit, sincère, humain et vrai.
Si l’administration l’a qualifié de « dangereux » c’est parce qu’il a contribué à faire entendre la vérité sur la prison et le sort réservé aux prisonnier·es longues peines.
Nous le remercions pour cela et sommes fier·es d’avoir lutté à ses côtés.
Malgré la censure, nous ne le répèterons jamais assez : la prison tue !
Police, justice, prison : les maillons d’une même chaîne
« Moi quand je fous le feu ça fait d’la lumière et j’y vois plus clair ! » Hafed Benotman, 2005
Contrairement à ce que tous les commentateurs serinent à longueur d’émission, les feux de la révolte en cours nous disent beaucoup. Notamment sur le système police-justice-prison, qui est là avant tout pour enfermer les pauvres, notamment les jeunes prolétaires racisés – quand il ne les tue pas. Face aux arrestations de masse de ces derniers jours, se rendre dans les tribunaux qui ont commencé à juger les révoltés – et y porter la revendication d’une amnistie générale –, c’est le moins qu’on puisse faire.
« Il y a chez eux une dynamique qui les dépasse. En réalité, ils n’obéissent à aucun raisonnement rationnel », assène le substitut du procureur de Nanterre après l’annonce des premières incarcérations. Au-delà d’un mépris social et d’un racisme hélas largement partagés, il est clair que lui a un intérêt direct à dépolitiser, désocialiser et animaliser les révoltés qu’il envoie au trou… puisque l’institution qu’il incarne est une des cibles de cette révolte populaire. On entend beaucoup parler des attaques de mairies, de commissariats et autres Lidl, moins de celles des maisons de justice, de la prison de Fresnes et de Réau, ou encore des bien mal nommés Services de probation et d’insertion pénitentiaire (Spip). A croire qu’« intoxiqués » à GTA ou pas, les gamins en révolte savent bien que la prison est faite pour eux – comme elle l’était pour leur parents qui ont connu le tournant sécuritaire des années 1980 et l’explosion de l’incarcération de masse. A croire que l’« insertion » n’est qu’un autre nom de la mise au travail de la jeunesse des quartiers populaires dans des conditions dégradantes.
La brutalité d’hommes en armes quadrillant les rues n’est que l’expression la plus visible de la violence d’État. Après le policier, c’est le juge qui prend le relais ; et après le juge, le maton. C’est la chaîne pénale : police-justice-prison. Comme celle de la police, la violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. « Combien de Nahel n’ont pas été filmés ? »,peut-on lire sur des banderoles. De 2014 à 2019, la police a tué en moyenne 25 personnes par an ; depuis, le nombre des morts entre les mains des forces de l’ordre a encore bondi – jusqu’à 52 décès en 2021, et plus de 40 l’année dernière. Et combien d’autres morts en prison ? Impossible de le dire : là, il n’y a jamais d’images, évidemment. On pense à Sambaly, à Jawad, à Idir, à Alassane, à Jimony, à Taoufik, à Théo, à Gordana et tant d’autres. Prisonnier.e.s et proches le répètent à la radio ou dans notre journal depuis vingt ans : la violence des surveillants pénitentiaires s’abat tous les jours. Ils humilient ; certains tabassent, certains tuent derrière les hauts murs des prisons de France ; tout particulièrement dans les mitards et les quartiers d’isolement. Dans ces lieux, pas d’autres témoins que les caméras de surveillance, et les agents connaissent tous les angles morts. Comme les policiers, ils sont couverts par leur hiérarchie et acquittés par la justice.
La phase judiciaire de la répression des mouvements sociaux ne produit pas d’images révoltantes, mais elle n’en est pas moins violente pour autant. Le garde des sceaux Dupont-Moretti a d’ores et déjà sonné la mobilisation générale de la machine judiciaire pour écraser le mouvement. Il y a fort à parier que les chiffres de 2005 (800 révoltés avaient pris du ferme en trois semaines) et ceux des Gilets jaunes (1 500 peines ferme en cinq mois) seront largement dépassés. Sa circulaire à destination des parquets est d’ailleurs le décalque de celle qui visait le mouvement des Gilets jaunes – avec la criminalisation des parents en prime. Le ministre encourage le recours à l’infraction de « participation à un groupement en vue de la préparation de violences », qui permet de condamner toute personne présente sur les lieux, en l’absence de tout autre élément à charge. Les procureurs sont invités à « déferrer » tout le monde systématiquement, même les mineurs. Ça va entraîner énormément d’incarcérations, car les sanctions pénales qui suivent un déferrement sont généralement plus lourdes et plus brutales. L’augmentation du recours aux comparutions immédiates est exponentielle depuis les grandes révoltes de 2005 ; et lors des mouvements sociaux, elles sont utilisées massivement.
Le ministre demande aussi de faire remonter les chiffres tous les jours pour faire de la communication – pour éteindre le soupçon de cet introuvable « laxisme judiciaire » qui est invariablement invoqué par la droite et l’extrême droite. Car l’extrême droite armée est à l’offensive dans les médias comme dans les rues : les mêmes syndicats de policiers qui demandent « le respect de la présomption d’innocence » et « l’indépendance de la justice » pour leur collègue exigent en même temps que la justice s’automatise encore plus pour ceux qu’ils qualifient de « nuisibles », de « hordes sauvages », de « chienlit ». Pour les éradiquer, ils exigent une fois de plus les pleins pouvoirs, ils en appellent au « réarmement de la police ». Ce terme avait été utilisé par Marine Le Pen en 2017 après le viol de Théo par d’autres policiers fascistes. Juste avant, des flics avaient manifesté armés non loin de l’Elysée. Ils se chauffaient, à l’époque. Aux élections suivantes, ils manifestaient cette fois devant l’Assemblée nationale pour dénoncer ce chimérique « laxisme judiciaire ». Déjà ministre de l’Intérieur, Darmanin les avait rejoints pour les assurer de son soutien. Forts de ces victoires symboliques successives, les syndicat Alliance et Unsa ont prospéré et assumé leur orientation fasciste au cœur de la police, mais aussi dans l’administration pénitentiaire. Les menaces séditieuses de ces jours-ci sont la suite logique d’une négociation au long cours au cœur de l’État pour qu’il durcisse le régime et arme toujours plus ces hommes déjà en armes. Ce qu’il fait, d’ailleurs, en déployant le Raid et la BRI, qui tirent dans les rues.
Face à cette prise d’otage de l’Etat et des rues par ces bandes armées, c’est ailleurs qu’il s’agit de construire un rapport de force. S’il y a bien un endroit où il faut se trouver, c’est dans les tribunaux et devant les prisons : pour dire à la justice qu’on n’est pas d’accord, et pour que les gens se sentent moins seuls face à une institution entièrement dirigée contre eux. Déjà des réunions, des collectifs, des rassemblements s’organisent pour faire face à l’immense répression policière et judiciaire que l’État va continuer à déployer. Il y a eu près de 4 000 arrestations en une semaine, et les premières perquisitions ont déjà eu lieu. Soyons nombreux et nombreuses dans les tribunaux et devant les prisons pour que l’autodéfense collective face à la justice fasse partie intégrante du mouvement.
Il nous faut trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate. Celles et ceux qui ont pris part au mouvement social contre la réforme des retraites, celles et ceux qui se mobilisent contre la dissolution des Soulèvement de la terre, les organisations de gauche et de défense des droits de l’homme peuvent trouver là le moyen de se solidariser en actes avec les révoltés. Dans la rue, la révolte populaire a déjà pris pour cible la chaîne pénale qui sert à enfermer principalement celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique, tout en couvrant la violence de ses agents. Un tel mot d’ordre d’amnistie générale serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui enferme chaque jour les enfants des colonisés, les étrangers et les pauvres des quartiers de France ; qui tous n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cibles.
Lettre de Kémi sur la censure en prison et sur la « fouille DPS » qu’il a subi dernièrement
Message d’une prisonnière en colère après avoir été agressée par des gardiens en cellule
Message public de la famille d’Alassane Sangaré, mort de manière suspecte à Fleury-Mérogis fin novembre 2022 : une étape est franchie, la lutte continue !
Journée nationale contre la violence pénitentiaire et pour l’abolition des mitards : intervention de Najet (collectif Idir Espoir et Solidarités) qui a initié cette journée en 2021
Agenda : RDV à Toulouse contre l’expulsion des habitant.es du squat de Laporte à St Martin du Touch vendredi 26 mai & toutes les actions de la journée nationale contre les violences pénitentiaires à Amiens, Rennes, Nantes, Lyon, Toulouse, Marseille… !
L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
On manque parfois de forces pour faire tourner l'émission comme on le voudrait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP, n'hésitez pas à nous contacter & à passer le mot !
Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne ! Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord,en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20het sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h) !Dispo sur toutes les plateformes de podcast.
L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières.
Pour nous joindre : 07.53.10.31.95(appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris
Lettre de Pascal sur les violences pénitentiaires et le harcèlement d’un maton
Message d’un prisonnier du quartier semi-liberté à Rennes
Appel d’une proche de prisonnière à la MAF de Nancy après la suspension de ses parloirs avec sa proche. Retour sur son expérience d’ancienne mineure enfermée et de tout ce qui va avec
Retour sur la condamnation de l’État sur les prolongations d’isolement de Libre Flot par le tribunal administratif de Versailles
L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
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