Étiquette : vie du journal

  • L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    couverture N44

    Le numéro 44 du journal l’Envolée est dans les boîtes aux lettres ; dans les librairies et autres lieux de diffusion ; parfois bloqué à la fouille, pour certain-e-s abonné-e-s en prison… Abonnez-vous, on n’a pas de sous : le papier c’est mieux que le net mais c’est plus cher à fabriquer (chèque de 15 euros ou plus à envoyer au 43 rue de Stalingrad 93100, Montreuil ; et bien sur c’est toujours gratuit pour les prisonniers en envoyant adresse et numéro d’écrou). En attendant de feuilleter -ou de télécharger sur ce site d’ici quelques jours- ce concentré de joie et de bonne humeur (si, si, la lutte ça vous change -presque- un journal) vous pouvez lire l’éditorial qui suit…

    Edito accompagné d’une pensée aux familles des vitrines

    Trois mois de mouvements dans tout l’Hexagone. Trois mois de discussions, de rassemblements, de manifs, d’occupations, de grèves… Une belle respiration, salutaire ; cela faisait longtemps, bien longtemps que nos vies ne s’étaient pas offert de joyeuses tranches de désordre, de rupture avec un quotidien fâcheusement morose de solitudes mortifères. L’avenir paraissait bien bouché, entre précarité et sécurité, entre médicaments et places de prison. Oui, ça fait du bien de crier à plusieurs milliers « À bas, l’État, les flics et les patrons », de recouvrir les murs de belles maximes comme « Ni loi ni travail », « La retraite à 13 ans », « Les policiers ne sont pas nos fils, signé Des putes », de retrouver le bon sens de dire aux flics « Tout le monde déteste la police » alors que l’année dernière, on célébrait partout l’union sacrée en embrassant les policiers…

    Le pouvoir et tous ses auxiliaires tentent comme toujours d’isoler, de séparer, de dresser les uns contre les autres : casseurs contre bons manifestants, bloqueurs contre tranquilles travailleurs, militants contre délinquants… mais la tendance est plutôt à la rencontre de celles et ceux qui n’en peuvent plus de se plier aux règles, aux diktats d’une économie capitaliste qui n’assure pas le minimum tellement elle se montre pour ce qu’elle est fondamentalement : une association de gros voleurs qui nous dépouillent à leur profit de ce qui appartient à tous. Dans la rue, devant les usines, aux piquets de grève, sur les lieux de blocage se retrouvent des personnes venues de divers horizons, des précaires, des smicards, des lycéens, des travailleurs avec ou sans emploi… et c’est la condition sine qua non de la pérennité de ce mouvement.

    Mais il y a un tas de gens qui ne peuvent pas participer à cet élan : ce sont les prisonnières et les prisonniers, tous ceux que le couple sanguinaire police-justice a enfermés  pour les punir d’être pauvres et inutiles, rebelles à l’ordre établi. Ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour survivre que d’aller chercher leur part au risque de leur liberté. Ceux qui ne peuvent pas s’adapter à un monde qui se resserre de plus en plus.

    Une grande partie de ce numéro est consacrée au récit d’une lutte de prisonnières à Fleury-Mérogis qu’elles ont menée pendant plusieurs semaines, en même temps que le mouvement en cours. Avec l’aide et la solidarité de proches, elles ont tenu à en être partie prenante – dans la mesure du possible –, à établir une relation avec l’extérieur pour partager une bagarre en tous points comparable à celle qui se joue dehors. Il est aussi question de la résistance de prisonnières et de prisonniers de Fresnes. Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant ces prisons pour leur dire qu’elles n’étaient pas seules et que le message avait été entendu.

    Dehors, la multiplication des arrestations, inculpations, comparutions immédiates et mises en détention provisoire de manifestants a commencé à mettre en évidence l’entente parfaite qui unit la police et la justice. Peut-être finirons-nous par ne plus séparer ces deux corps d’Etat ; alors nous cesserons de scander le slogan mensonger de « police partout, justice nulle part ». Partout où il y a police, il y a justice, et vice-versa – et ni l’un ni l’autre ne sont là pour nous protéger. S’il est impensable qu’un mouvement oublie ceux qui se font arrêter et juger, comment ne comprendrait-il pas qu’il devrait en être de même pour toutes celles et ceux qui sont entrés en prison avant le printemps 2016 – et il y en a beaucoup… Autrement dit, il est urgent que le mouvement actuel porte la revendication de l’arrêt des poursuites contre les manifestants et de la libération immédiate des emprisonnés. Tout comme l’exigence de la disparition des tribunaux et des prisons… et du monde qui les génère.

    On trouvera aussi dans ce numéro des témoignages de l’intérieur, le récit d’une manœuvre visant à radier un avocat qui affirme « que tous les capitalistes sont des ordures, des saloperies », un appel à se rendre à un procès d’assises pour tenter de s’opposer à une « mise à mort sociale » et la description de la dernière loi sur le code de procédure pénale.

    Tous ces textes visent à faire circuler entre l’intérieur et l’extérieur le fait qu’il n’y aucune raison de ne pas se mettre à dire que :

    « Tout le monde déteste la justice »

    L’Envoléeflashball et balance 2

  • L’envolée n°43 est sorti en février

    L’envolée n°43 est sorti en février

    Vous pouvez :
    – le trouver dans divers lieux (voir la liste ici) pour 2 euros,
    – participer vous mêmes à sa diffusion en nous contactant,
    – vous abonner en envoyant un chèque de quinze euros (ou plus) à L’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100 Montreuil,
    – L’abonnement est gratuit pour les prisonniers et prisonnières.
    Nous avons actuellement besoin d’un peu d’argent pour continuer à imprimer le journal ! À bon entendeur…

    Au sommaire de ce numéro :

    – un ÉDITO à propos  de l’état d’urgence et du projet de loi « renforçant la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme… »

    – PEINES INTERIEURES = 13ème MOIS
    « Je veux que les gens sachent » : entretien avec Nadia qui dénonce l’acharnement que subit son neveu Ibrahim

    – PEINES INTERIEURES = ÉLIMINATION
    Rachide Boubala met en échec le Centre national d’évaluation

    – PEINES INTERIEURES = ÉLOIGNEMENT
    Fabrice Boromée 8+20+6 = libérable en 2044

    – PEINES INTERIEURES = ISOLEMENT
    Christine : la garder au trou pour avoir sa peau

    – PERMIS DE TUER
    Compte-rendu du procès d’un flic meurtrier
    Entretien avec Amal Bentounsi
    Entretien avec un copwatcher

    – VOUS AVEZ RENDEZ-VOUS HIER ET C’EST OBLIGATOIRE
    Entretien avec Aurore sur ses démêlés avec JAP et SPIP

    Retrouvez une partie des articles contenus dans ce journal, et bien d’autres sur https://lenvolee.net

    Et retrouvez l’intégralité de ce numéro en pdf ici.

  • Emission du 30 octobre 2015

     

    • Mouvement des avocats
    • Lettre de George Abdallah
    • Lettre de Kamel
    • Lutte des migrants
    • Présentation du journal l’Envolée n°42
    • Lettre de Christine Ribailly
  • L’Envolée N°41 •  Hafed à l’honneur

    L’Envolée N°41 • Hafed à l’honneur

    7959397-12374747Le dernier numéro du journal. Que du Hafed Benotman, co-fondateur du journal qui a distillé dans nos tronches beaucoup de ce qu’on peut penser de la prison, de la justice et du monde qui va avec. C’est drôle et c’est tranchant à la fois. C’est à mettre entre toutes les pattes. Ca se lit aussi et surtout sur papelard. Si vous ne trouvez pas de librairie qui le vend près de chez vous, abonnez-vous.

    Pour ça écrivez à contact@lenvolee.net et envoyez un chèque de 15 Euros à l’ordre de l’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100 Montreuil-sous-Bois. C’est toujours gratuit pour les prisonniers et leurs proches sans le sous.

    Bonne lecture  : 41 final comp

  • Emission du 26 juin 2015

     

      • Infos 

    Prison de forest (Belgique)
    Prison de Saint-Quentin
    Loi sur le renseignement

    • Présentation du Journal n°41 (« Spécial Hafed Benotman »)
  • Alors comme ça, faudrait qu’on se contente de compter les morts?

    Une_Iaata1Soupçonnée d’être responsable de la publication d’un article sur le site collaboratif et anti-autoritaire toulousain, une personne est poursuivie par la justice. Parce qu’informer face à la répression policière est légitime et nécessaire, voici le communiqué de soutien dénonçant la criminalisation et l’intimidation des médias libres et auquel s’associe naturellement l’Envolée.

    (suite…)

  • Emission du 5 Mars 2015

    Hafed libérable

    Après une trop longue pause -liée à la vie réelle ainsi qu’à l’absence de vie numérique- notre site refonctionne. Pour combien de temps ? Personne ne peut le dire. On en profite donc pour s’en mettre plein les oreilles.  On commence avec une émission de l’Envolée diffusée sur La locale (les mardi sur 87.2 de 19 à 20h30 en Ariège) et sur FPP (les vendredi sur 106.3 d 19 à 20h30 en Idf).

    Comme vous le savez tous et toutes, l’ami Hafed a cassé sa pipe et nous a laissé tout seul nous débrouiller avec le merdier de ce monde… L’occasion de faire une belle fête en son honneur mais aussi de resortir ses textes.  Nous en ferons sans doute le contenu principal du numéro de printemps du journal. En attendant nous en avons fait une émission.

    On boit un coup de trop à sa mémoire en lisant quelques-unes des très belles lettres qu’il a écrites au journal qu’il avait lui même fondé entre deux séjours au placard.

    Clairvoyance sidérante, drôlerie acerbe, intelligence farouche, rage indeféctible… que d’adjectif n’est ce-pas?

    En épitaphe, un mot : Libérable!

    Si vous êtes dehors quand vous écoutez, buvez une Leffe in memoriam  (sa préférée) ou une quelconque autre boisson alcoolisée de votre choix.

  • « Ca valait pas la peine, mais ça vaut le coup ! », Abdel Hafed Benotman

    Hafed est mort… m’enfin, il ne nous quitte pas ! Son au-delà d’athée -et sacrément daté- est parmi les vivants, entre autre ici. Dans ce journal qu’il a crée avec d’autres il y’a de ça quinze piges. Hafed n’a jamais choisi entre le voleur et l’écrivain. Un voleur qui écrit ? Un écrivain qui vole ? Merde aux identités. C’était un ami qui se bagarre, rigole des yeux et partage. Pas d’autre hommage donc ; il n’en n’aurait eu que foutre.

    Tenir un engagement, pris avec lui et à sa suite. Continuer à lire et faire lire les écrits des enfermés qui pensent le sort qui leur est fait. Celles et ceux qui, comme lui, se disent réfractaires aux sévices du travail obligatoire, au racisme poli d’une république satisfaite, à l’hypocrisie d’une société qui torture démocratiquement, à la bêtise suffisante des juges et de leurs valets, à l’arrogance de l’économie et de ses hommes en arme.

    Bref, continuer à cracher de laids mots -pas de l’émo attention- sur une époque qui n’a de cesse de se refermer sur nos corps et nos crânes. Continuer à trouver, comme lui, les paroles justes et les actes conséquents pour armer nos refus. Faire vivre son humour -forcément noir- et la justesse de son regard, désespéré mais pas résigné. Et ce pense-bête : « Rendre la justice, en voilà une belle expression ! La vomir ».

    Vive Hafed, vive les voleurs qui veulent rester honnêtes (et vice versa).

    Pour commencer à continuer (re)lisons ce texte d’Hafed publié dans le numéro 4 du journal (téléchargeable au bas de la page), en janvier 2002. D’autres textes suivront dans les jours qui viennent, avant la publication du prochain Envolée qui fera bien sur une large place à l’ami AHB. (suite…)

  • Aux lecteurs et lectrices du Journal

    « Pour commencer à avoir un effet,‭ ‬faut pas dire‭ ‬:‭ « Je compatis au sort des prisonniers‭ »‬,‭ ‬mais‭ ‬:‭ « Je suis d’accord avec eux‭ »‬.‭ » ‬
    AHB‭

    Depuis quelques temps,‭ ‬nous nous efforçons de faire de l’Envolée un journal à parution régulière.‭ ‬Trimestrielle.‭ ‬A l’heure de faire paraître un nouveau numéro,‭ ‬il nous semble pourtant que l’urgence n’est pas là.‭ (suite…)

  • Le numéro 37 du journal est sorti !

    Le numéro 37 du journal est sorti !

     

     

    Le numéro 37 vient de sortir des presses. Nouveau format, nouveau papier, 36 pages de lettres de l’intérieur et d’analyse des carottes en cours. Au sommaire, des nouvelles des mutineries de l’été, une visite guidée de Réau par le poto AC/DC, des lettres de Philippe qui attend son appel (cf N°34) qui se tiendra à Montauban les 30 et 31 janvier, les suites des luttes au QD et au QI de Neuvic, le récit d’un procès sans baveux, la lettre de Christophe à Taubira refusée par le sinistre JDD… Enfin, un dossier spécial sur la réforme pénale, qu’on a pris la peine de lire et de comprendre, pour ne pas se laisser endormir par les effets d’annonce sur le supposé laxisme de la garde des sceaux. Nous vous rappelons qu’il est possible d’abonner gratuitement vos proches incarcérés. Le numéro est également téléchargeable en bas de la page. Bonne lecture !

    (suite…)