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  • «  J’ai l’impression d’être un oiseau en cage »

    «  J’ai l’impression d’être un oiseau en cage »

    J. nous écrit des Baumettes pour continuer l’échange sur les allers-retours CRA-prison et sur l’acharnement des préfectures et des juges contre les personnes étrangères.

    Centre pénitentiaire des Baumettes, maison d’arrêt des femmes,

    Octobre 2021

    Salut L’Envolée, comment ça va ?

    Je vais essayer d’écouter l’émission mais 23 heures, c’est trop tard : MDR, à cette heure-là je suis déjà évanouie dans mon lit.

    [Mon ex-codétenue], chaque semaine je lui parle : elle va très bien, et maintenant elle n’a plus besoin de signer tous les jours au commissariat. Avant-hier elle m’a envoyé un colis plein de photos de ma famille et de mes amis, j’étais tellement contente !

    Je suis toujours à la MAF, j’ai déjà écrit au chef [pour aller au CD], j’ai déjà fait mon dossier d’orientation avec ma Spip, mais je ne sais pas ce qui se passe ! Je ne comprends pas !

    J’aurai le résultat de l’Ofpra au bout de quinze jours. D’abord ils écouteront mes motivations pour vouloir rester [en France], et ensuite, dans les quinze jours, ils m’enverront une réponse.

    Le 22 novembre, c’est une audience à Aix-en-Provence [pour faire appel contre l’interdiction du territoire français (ITF)]. Mais la demande d’asile a plus de poids que l’ITF, donc si l’Ofpra accepte ma demande ils sont obligés de retirer l’ITF.

    Ils ont eu la capacité de retirer la fleur séchée que tu m’as envoyée. Je suis dégoûtée ! 🙁

    Merci beaucoup de m’avoir expliqué les vices de procédure [lors du transfert prison-CRA], et j’aimerais bien votre contact si je vais au CRA.

    Les brouilleurs sont toujours allumés, avec les fenêtres j’ai l’impression d’être un oiseau en cage. En fait je crois que l’oiseau a encore plus d’air et de ventilation que nous n’en avons ici !

    Bisous,

  • « Plus je voyais arriver l’heure de rentrer, plus la boule au ventre me prenait »

    « Plus je voyais arriver l’heure de rentrer, plus la boule au ventre me prenait »

    Nadia écrit régulièrement à L’Envolée, comme encore récemment au sujet d’un décès aux Baumettes. Au bout de plus de dix-huit ans de placard, elle a enfin obtenu une première perme. Dans la lettre qui suit, elle raconte ce moment poignant et souligne l’absurdité des discours officiels sur la réinsertion.

    Centre pénitentiaire de Fresnes, maison d’arrêt des femmes,

    le 11 octobre 2021

    Bonjour,

    J’ai reçu votre lettre aujourd’hui ; merci beaucoup, c’est très gentil.

    La réinsertion ? Un bien grand mot, évidemment. Mon Dieu, Rennes… une prison avec l’odeur des cellules… Chaque cellule a l’odeur des personnes qui sont décédées en nombre. Incroyable mais vrai : quand j’y étais chaque semaine il y avait un décès.

    Évidemment, quand j’ai passé ma [première] journée [de permission] sur Marseille, crois-moi que ça a été un choc total. Je devais sortir deux jours, puis la juge et la Spip de Marseille m’ont donné qu’une journée, de 9 heures à 19 heures.

    Alors « bonjour » cette journée ! Déjà, je suis prévenue par le gradé que je rentrerai de permission avec rien, juste deux paquets de cigarettes. Super ! il est gentil… moi je ne fume pas, donc pas de cigarettes.

    Je suis partie au greffe, j’ai signé ma journée, puis on m’a accompagnée à la porte où mon fils aîné de 29 ans S. m’attendait. Pour mon passage de demande de permission, La Spip lui avait fait faire et rectifier au moins dix lettres différentes pour que ça soit tourné comme elle le voulait… imagine un peu !

    Alors me voilà à la sortie, à la porte où les personnes attendent pour entrer au parloir. C’est un samedi, il y a beaucoup de monde, et mon fils attend avec sa compagne devant l’entrée. Quand ils ont ouvert la porte, le choc de mon grand qui m’a prise dans ses bras avec un gros câlin, et bien sûr l’émotion a pris le dessus. Il sait trouver les mots, puis me présente sa compagne que je ne connaissais pas. Et j’ai mes deux autres fils qui attendent sur le parking où j’arrive : M. mon fils de 26 ans et mon fils G. qui a eu 20 ans cet été. Lui, ça fait dix-huit ans qu’il vit avec sa maman en détention. Alors oui, l’émotion est à son comble. Mes tous petits sont devenus de grands gaillards ; j’ose même pas te dire le choc avec mes trois garçons.

    Nous décidons d’aller boire un café au rond-point de la Castellane. Nous prenons le temps d’échanger sur de nombreux sujets. Oui, ce n’est pas facile du tout pour moi, mais je fais avec. Puis nous avons fait le marché juste tout au long, chacun d’entre eux me demande ce que je désire. Ma belle-fille m’achète une robe, mon fils M. une chaîne avec un cœur, G. le bracelet puis le grand un autre bracelet. Et j’ai ma montre Guess sur moi qui n’a plus de pile, alors S. s’est renseigné pour me mettre une pile à ma montre, qui s’est remise à fonctionner.

    On a marché à travers Marseille jusqu’au Vieux Port. Midi était déjà là, puis mes enfants m’ont demandé ce que je voulais manger. Je n’ai fait que leur répondre que je ne savais pas. Alors S. s’est arrêté sur le Vieux Port dans un restaurant où il y avait de tout, donc ça m’a laissé le choix de prendre une bonne viande, que je consomme entre bleu et saignant. Ce que j’ai eu, puis il y avait une demi-bouteille d’eau pétillante de Corse, ça me fait rappeler tous mes voyages et mon domicile là-bas (eh oui ma mère est Corse).

    Puis nous avons repris les véhicules et nous sommes allés vers la place David, le parking devant les plages qui bordent la mer en allant vers la Pointe Rouge. Là nous avons encore beaucoup marché au bord de l’eau, puis G. le plus courageux s’est baigné, mais l’eau est assez sale là-bas. Et nous nous sommes arrêtés chez un débit de boissons glacier. Nous avons consommé autre chose que du café ! Mon fils S. me dit : « [en prison] tu n’as bu que de l’eau et du café ? »

    Là j’ai pris deux boules de glace et un coca, et eux des choses que je ne connaissais pas, t’imagines un peu.

    Plus je voyais arriver l’heure de rentrer, plus la boule au ventre me prenait. Je peux pas te dire combien c’est dur. J’ai appelé ma fille de 28 ans qui est sur Montpellier et celle de 17 ans 1/2 qui elles aussi auraient aimé être là. Mais ça sera pour une autre permission.

    Voilà, nous nous sommes rapprochés des Baumettes, et un peu plus haut, il y a un petit coin avec des bancs et des gens qui jouaient aux boules de pétanque. Nous avons continué à parler de tout, puis nous avons évoqué la date de la prochaine permission. Depuis j’ai été transférée le 16 septembre 2021 alors que cette permission était prévue pour les 18 et 19 septembre ; donc quand je rentre, je redépose une permission. Si vous voulez, on pourra se voir.

    L’enfer s’est invité dans ma vie il y a plus de dix-huit ans, et j’espère que tout se passera bien pour que je puisse enfin en sortir. Tu sais à quoi ressemble une prison avec toutes ces années ? À des salles de torture entre quatre murs. Torture morale, physique et psychologique. Ils sont pas là pour nous aider à nous réinsérer mais pour nous détruire. Les personnes qui ont une tête, ils n’aiment pas ; elles prennent plus que tout le monde, je te le dis.

    Et puis ce prof qui s’est suicidé, j’y crois pas. J’étais au quartier disciplinaire avec une tentative de suicide au cachot, et le dimanche matin l’officier vient me voir et me dit : « Quand je suis arrivé et qu’on m’a dit qu’il y avait un suicide, j’ai eu peur que ce soit vous. »

    Mais avec tous ceux que j’ai vu partir : paix à leurs âmes à tous.

    Mille bisous à tout le monde les vaillants de la chaîne L’Envo. Je ne peux pas écouter la radio depuis mon départ au CNE.

    Nadia

  • «J’ai l’impression d’être dans un bagne, un abattoir à détenus »

    «J’ai l’impression d’être dans un bagne, un abattoir à détenus »

    Avant l’été, Kémi a raconté dans un courrier – lu à l’antenne – le prolongement de son isolement et les matons qui veulent l’empêcher de parler à ses voisins par la fenêtre. Voici une nouvelle lettre de lui, écrite en septembre alors que son isolement allait encore être prolongé et que les gardiens continuaient de lui faire la misère.

    Quartier d’isolement de la maison centrale de Saint-Maur,

    septembre 2021

    Santa Muerte

    Encore au quartier d’isolement (QI), je tourne en rond dans ma cellule ; on me laisse entendre un possible retour en détention, mais je n’y crois plus… J’écoute du son en cellule et je me reconnais dans certaines phrases du genre « les matons sont des collabos », ou « en détention faut être un lion »… Moi, pour l’instant, je suis un agneau au QI, c’est les matons qui dirigent ma vie, même quand je mets le son pour m’évader un peu, certains me disent : « Eteins ou on coupe le courant. » J’ai l’impression d’être dans un bagne, un abattoir à détenus… Mes enfants me manquent, mon frère, sa femme et leurs enfants me manquent ; tout ce que j’ai, c’est des photos.

    Les gens ici au QI n’ont pas de conversation, donc je reste seul dans mon coin et je pense, pense sans arrêt ; pas toujours à de bonnes choses, mais que voulez-vous, c’est mon quotidien, ma vie est dure mais je fais tout pour tenir, même si souvent c’est dur, très dur même ! La solitude me pèse un truc de ouf… les parloirs me manquent … Parfois je me surprends à parler tout seul, c’est vous dire comme le QI peut abattre même les plus durs d’entre nous !

    Mikael – Kémi

  • « Sans aucune surprise, mon isolement a été prolongé »

    « Sans aucune surprise, mon isolement a été prolongé »

    Libre Flot nous a fait parvenir une nouvelle lettre depuis le quartier d’isolement de Bois d’Arcy. Nous avons publié un premier texte qu’il avait écrit sur l’isolement carcéral dans le numéro 53 du journal. Il revient dans celle-ci plus longuement sur les émissions radio qu’il écoute (ça nous fait toujours plaisir d’avoir des retours de l’intérieur) et les dernières nouvelles de l’été alors que son isolement est encore prolongé, au nom de la sacro sainte sécurité du personnel. Un grand salut à lui !

    Quartier d’Isolement de Bois d’Arcy

    12 septembre 2021

    Salut à vous,

    Depuis deux semaines, c’est un vrai plaisir que de vous retrouver le vendredi soir. Je me suis aperçu avec quelle virtuosité vous arriviez à reformuler discrètement certains propos d’intervenants afin de leur faire voir différemment certaines problématiques sans pour autant créer de frictions ou les froisser. Il est vrai que, quelquefois, les personnes peuvent avoir des propos que je qualifierais de « limite », mais c’est toujours avec tact que vous recontextualisez les faits et apportez une approche plus ouverte et bienveillante sans leur jeter la pierre, conscient·e·s que lorsqu’on a le nez enfoncé dans ses problèmes, il est nettement plus difficile d’être apte à se mettre à la place des autres. Bravo ! Bon, j’arrête là pour les éloges. 🙂

    Je tiens aussi à vous remercier pour les salutations dont vous ne manquez pas de me gratifier. J’avoue que ce « petit rien », que j’aurais pu penser futile autrefois, apporte ce je-ne-sais-quoi d’humanité qui fait cruellement défaut en ces murs et parvient à dessiner un sourire sincère sur mon visage tout en trouvant un chemin pour un semblant d’émoi à cet être où toute émotion semblait mise en stand-by… Un souffle chaud sur la brise d’un feu de camp qu’on croyait éteint…

    Ouh là, tant de lyrisme, envolée lyrique, oserais-je dire…

    La semaine dernière, vous évoquiez mes cours de kurde, où, oui, je reste très assidu. Mais seul, on fait ce que l’on peut, je progresse donc uniquement à l’écrit, surtout du vocabulaire et de la conjugaison (un peu de grammaire aussi). Mais bien évidemment, ça a ses limites. Mon livre manuel a étrangement le même accent que moi 🙂 Il va falloir que je me force à lire et à formuler des phrases à voix haute à destination des murs… Faudrait aussi que je me procure des livres en kurde, style des romans pour adolescents. Les seules voix kurdes que j’arrive à entendre (et c’est un livre pour moi), c’est celle de votre confrère du samedi matin de l’émission Les Visages du Kurdistan, et celle de ses intervenant·e·s… Hélas, je ne suis pas encore apte à comprendre. Quelques rares fois, j’ai tous les mots mais pas le temps ou la rapidité d’esprit de l’assimiler en une phrase concrète, l’ordre des mots étant différent du français ou de l’anglais. Bref, faut que je fasse gaffe, bien que n’étant pas doué dans l’apprentissage des langues, j’adore analyser leur construction et je pourrais en parler pendant longtemps si je n’y prends garde. Surtout le kurde qui est si imagé… Voyez, je recommence. Si vous avez l’occase de croiser l’animateur, offrez-lui de silaven germ (de « chaleureuses salutations ») de ma part.

    Mis à part cela, vous êtes peut-être déjà au courant que, sans aucune surprise, mon isolement a été prolongé. Encore une fois pour assurer la sécurité du personnel. Ce même personnel qui déclare n’avoir aucun souci avec la gestion de ma détention. Mais bon, on ne va pas s’attarder quinze ans sur ce qu’on sait déjà n’être que des fadaises, un simulacre de procédure officielle légale où l’autoritarisme arbitraire de l’AP est main dans la main avec le ministère de la « justice » dans une farandole guillerette à piétiner les droits des détenus.

    Pourtant, après neuf mois dans cet espace réduit et sécurisant, j’avais cru que pour un membre de l’espèce humaine, il était temps que je sorte à l’air libre…

    Fin juin, j’avais parvenir à des ami.es un deuxième texte sur l’isolement. Les vacances sont passées par là, mais il ne devrait pas tarder à vous parvenir.

    De mon côté, durant tout l’été ce fut la galère de recevoir les livres et les CD que me déposaient mes proches et hier encore, on a refusé à ma mère de m’en déposer… J’ai bon espoir de régler ça maintenant.

    Par contre, bonne nouvelle : mon régime végétarien est enfin réellement respecté. On arrête (sans mauvais jeu de mots) de me refourguer du poisson (et des fruits de mer). Il paraîtrait qu’après neuf mois de plaintes répétées, les cuisines n’avaient pas été prévenues.

    Côté médical, toujours pas de rendez-vous psy en vue… Une fois sur deux mes rendez-vous dentiste sautent − tout comme le premier soin qui fut effectué. Si ça continue, on va devoir repartir de zéro…

    Bon, j’arrête de me plaindre ! Certain·e·s sont dans des situations ô combien pires que la mienne.

    J’espère que, de votre côté, les choses se passent du mieux possible. J’attends de recevoir le livre que vous m’avez déjà envoyé.

    Merci encore pour le soutien que vous nous apportez à nous tou·te·s entre ces murs, victimes de la violence d’État contre les « pauvres », les « étranger·e·s », les « anorma·ux·le·s », les « indésirables », et les « politiquement gênant·e·s »…

    Salutations et Respect,

    Flo

  • Lettre du QI – justice d’abattage pour les sans papier – améliorer les conditions d’enfermement ?

    Lettre du QI – justice d’abattage pour les sans papier – améliorer les conditions d’enfermement ?

    Émission de L’Envolée du vendredi 22 octobre 2021
    • Lettre de Libre Flot, enfermé au quartier d’isolement de Bois d’Arcy d’où il capte la radio. Il revient sur des émissions précédentes et ses conditions d’enfermement. La lettre est en ligne sur notre site et une autre dans laquelle il revenait plus longuement sur l’isolement carcéral a été publié dans le dernier numéro du journal.
    • Qu’est ce qui se cache derrière l’amélioration des conditions d’enfermement ? L’Etat condamné à rénover la taule de Fresnes, mais derrière pour les prisonniers.ères, c’est toujours plus de sécuritaire.
    • Retour sur des audiences au juge des libertés et de la détention (JLD) du Mesnil Amelot, dans l’annexe du centre de rétention. Des personnes jugées et renvoyées entre quatre murs en moins de deux minutes, des procs et des commis d’office qui discutent, s’arrangent et blaguent entre les dossiers. Une justice d’abattage raciste. Il est important d’être présent dans ces salles pour ne pas laisser les juges et les baveux faire leur sale tambouille tranquillement.
    • Agenda, saluts, big up et dédicaces

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (WhatsApp, Telegram, Signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !
    PS : Règlement intérieur type, article 19, annexe de l’article R57-6-18 du Code de Procédure Pénale « Les décisions administratives refusant à une personne prisonnière de commander une revue ou de la détenir peuvent faire l’objet d’un recours administratif. »


    Communiqué du collectif clandestin de la centrale d’Arles, octobre 2001

    « Comme toujours, la parole n’a pas été accordée aux principaux intéressés, à ceux et celles pour qui le quotidien est l’infamie carcérale, c’est à dire les détenus eux-mêmes !
    La parole ne nous est pas donnée. Jamais . C’est pourquoi nous avons décidé de la prendre, ici et maintenant.
    C’est particulièrement au nom des détenus « longues peines » que nous nous exprimons, nous, les laissés pour compte, ceux pour qui l’horizon n’est que désespoir et haine.
    Nous sommes là, face à vous, pour exiger que nous soient appliquées des mesures justes, équitables, qui nous permettent de croire que nous n’avons pas été condamnés à la mort lente, à des peines qui ne sont qu’un substitut à la peine de mort. »

  • Violences pénitentiaires à la Talau – appel de prisonniers du CRA du Mesnil

    Violences pénitentiaires à la Talau – appel de prisonniers du CRA du Mesnil

    Émission de L’Envolée du vendredi 15 octobre 2021
    • Rediffusion d’un appel de l’infâme à cette même antenne en novembre 2018.
    • Appel de prisonniers du centre de rétention du Mesnil Amelot.
    • Saluts, big up et dédicaces

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (WhatsApp, Telegram, Signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !
    PS : Règlement intérieur type, article 19, annexe de l’article R57-6-18 du Code de Procédure Pénale « Les décisions administratives refusant à une personne prisonnière de commander une revue ou de la détenir peuvent faire l’objet d’un recours administratif. »


    Communiqué du collectif clandestin de la centrale d’Arles, octobre 2001

    « Comme toujours, la parole n’a pas été accordée aux principaux intéressés, à ceux et celles pour qui le quotidien est l’infamie carcérale, c’est à dire les détenus eux-mêmes !
    La parole ne nous est pas donnée. Jamais . C’est pourquoi nous avons décidé de la prendre, ici et maintenant.
    C’est particulièrement au nom des détenus « longues peines » que nous nous exprimons, nous, les laissés pour compte, ceux pour qui l’horizon n’est que désespoir et haine.
    Nous sommes là, face à vous, pour exiger que nous soient appliquées des mesures justes, équitables, qui nous permettent de croire que nous n’avons pas été condamnés à la mort lente, à des peines qui ne sont qu’un substitut à la peine de mort. »

  • ça bloque à Condé – Des prisonniers du CRA de Vincennes appellent – La répression de la lutte à Bure

    ça bloque à Condé – Des prisonniers du CRA de Vincennes appellent – La répression de la lutte à Bure

    Émission de L’Envolée du vendredi 8 octobre 2021
    • Les matons de Condé sur Sarthe profitent d’une agression pour bloquer la taule et réclamer plus d’armes. Les prisonniers bloquent la promenade en protestation et se prennent les ERIS dans la gueule.
    • Des prisonniers du centre de rétention de Vincennes appellent pour dénoncer les violences et le racisme des keufs et les conditions d’enfermement. Cette semaine, des prisonniers se sont collectivement opposés à l’expulsion de l’un des leurs. Les flics les ont tabassés et emmenés en garde à vue tandis que celui menacé d’expulsion a été incarcéré. à voir sur abaslescra.
    • Discussion au téléphone avec un des inculpés sur la répression judiciaire de la lutte contre le projet de poubelle nucléaire à Bure. Retour sur le procès de juin dernier pour « association de malfaiteurs » et les pratiques policières et judiciaires pour briser les mouvements sociaux. Voir les infos sur le site bureburebure
    • Agenda : Marches pour Ibo le samedi 9 octobre à 13h à Sarcelles / Notre tournée pour présenter notre dernier bouquin » La Peine de mort n’a jamais été abolie », ce week-end à Paris, toutes les dates et les lieux dans cet article
    • Saluts, big up et dédicaces

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (WhatsApp, Telegram, Signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !
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    Communiqué du collectif clandestin de la centrale d’Arles, octobre 2001

    « Comme toujours, la parole n’a pas été accordée aux principaux intéressés, à ceux et celles pour qui le quotidien est l’infamie carcérale, c’est à dire les détenus eux-mêmes !
    La parole ne nous est pas donnée. Jamais . C’est pourquoi nous avons décidé de la prendre, ici et maintenant.
    C’est particulièrement au nom des détenus « longues peines » que nous nous exprimons, nous, les laissés pour compte, ceux pour qui l’horizon n’est que désespoir et haine.
    Nous sommes là, face à vous, pour exiger que nous soient appliquées des mesures justes, équitables, qui nous permettent de croire que nous n’avons pas été condamnés à la mort lente, à des peines qui ne sont qu’un substitut à la peine de mort. »

  • « Cette peine de mort commuée en perpet’, c’est la destruction de l’individu »

    « Cette peine de mort commuée en perpet’, c’est la destruction de l’individu »

    lettre de Y., septembre 2021, Fresnes

    Y. avec qui nous sommes en contact depuis longtemps, a récemment été transféré en Ile de France d’où il capte l’émission radio du vendredi soir. Il revient sur la dernière émission et poursuit ainsi la discussion que nous recommençons chaque semaine avec les prisonniers et les prisonnières. De tels retours nous font forcément plaisir.

    Il y parle aussi de la soi-disante abolition de la peine de mort dont l’État français s’apprête à célébrer les quarante ans. Il dénonce les conditions de détention – le mitard, les privations, les exactions des matons – qui s’apparentent à « une mort lente et silencieuse ».

    « Coucou,

    Merci pour le coucou à la radio, j’étais content et ça fait super plaisir. J’ai écouté l’émission dans son intégralité. J’ai été très ému et certains témoignages m’ont bouleversé.

    L’affaire de Boris qui est à l’hôpital, son feu de cellule est la conséquence directe de l’administration pénitentiaire : quand tu es désespéré ou tu protestes, tu peux aller dans les extrêmes. Souvent nous sommes poussés à la faute.

    À la Maison d’Arrêt, j’ai failli en arriver là lors de ma mise à l’isolement pour accéder à l’UCSA (unité médicale en détention), là bas ils s’en foutent, ils te poussent même, c’est grave et dramatique. J’espère qu’il s’en sortira.

    J’ai écouté attentivement le témoignage téléphonique,je sais plus son nom, Sylvie je crois, elle est vraie et décrit parfaitement la condition de la plupart d’entre nous. Le plus compliqué pour nous, c’est de faire sortir l’info. Trop de souffrances dans nos prisons françaises, nous devrions prendre exemple sur certains de nos voisins.

    19 condamnations à la cour européenne des droits de l’homme, ce n’est pas rien et notre gouvernement ne réagit pas. Si, en construisant de nouvelles prisons! C’est tellement rentable, la prison est lucrative, tout le monde dit « ils coûtent tant etc. » mais jamais tu ne verras combien rapporte un détenu : travail à 2 euros brut / heure, TV, frigo, cantine, téléphone …. Nous sommes asservis, nous marchons en coupe réglée, l’un derrière l’autre, un aire de bagne remis au goût du jour par une mort lente et silencieuse !

    J’ai une phrase en tête de Neil Young, « il vaut mieux brûler franchement que mourir à petit feu ». Cette peine de mort commuée en perpet’, c’est la destruction de l’individu, ces peines n’ont aucun sens. Dois t on s’en féliciter de cette abolition ? Bien non, c’est les peines entières qu’il faut revoir, c’est de la souffrance 24/24 sans répit, les jours s’assemblent et se ressemblent, certains deviennent l’ombre d’eux mêmes, d’autres basculent dans la folie et beaucoup se suicident (1 tous les 3 jours). Je trouve cette situation alarmante. Un jour tout va prendre feu.

    Et maintenant ils sont équipés de flashball, les mutilations et bavures vont se multiplier dans les prochaines années.

    Il faut se battre pour nos droits, le respect et la dignité.

    Je prendrai le bouquin dès mon arrivée en CD car il doit être une mine d’information et de témoignages poignants. Elle décrit bien les parloirs, nos familles maltraitées. À la Maison d’Arrêt, avant le parloir, j’attends 20 minutes et après le parloir 25 minutes (45 minutes au total pour 45 minutes de parloir). Plus les fouilles à nu intégrales dont j’ai fait l’objet. En 5 ans et demi j’ai été le plus fouillé de la Maison d’Arrêt. Plus les fouilles de cellule avec des prétextes fallacieux, seulement parce que je leur tiens tête et je suis un minimum instruit et que je me bats contre leur système du tout sécuritaire ou l’humain est complètement annihilé.

    Le témoignage du CRA … whaaaa … c’est atroce ce qu’ils vivent. La société cache bien la vérité aux gens et après du vois la grosse Le Pen qui les fustigent, leur met tout sur le dos. Je sais pas de quoi ils profitent ces gens. Leurs conditions sont terribles et indignes de la France, « le pays des droits de l’homme ».

    Je passe bientôt au TGI pour un surveillant qui se pose en victime et le mitard où j’ai été torturé, menacé, sans soin, sans chauffage, à poil, j’ai du boire l’eau des chiottes pour pas clamser… Il n’a qu’un jour d’ITT, de plus ils ont merdé grave avec moi, ils ont trafiqué leur compte rendu d’incident, des connivences dans lesquelles cette maison d’arrêt excelle et qui perdurent. Je ne lâche rien. Je vais me battre avec mon avocate. Je compte sur votre soutien les potos, j’ai la FO pénitentiaire sur le dos, je les appelle les caliméros de la maison d’arrêt, ils font ce qu’ils veulent et le mensonge est leur crédo. C’est toujours eux les victimes,c’est dingue, bref, je ne lâche rien et j’irai jusqu’au bout.

    Je capte nikel la station. Mais en Division 2 à Fresnes, je me crois au 19ème siècle mais bon, je gère, j’ai le moral. Ils m’ont enfin mis la lumière en cellule, 5 jours dans une semi obscurité, ce n’est pas facile.

    Les parloirs en sous sol laisse tomber, c’est de la folie, rien d’agréable. »

  • Lettres de l’intérieur du CNE de Fresnes – Marche pour Ibo, tué par la police

    Lettres de l’intérieur du CNE de Fresnes – Marche pour Ibo, tué par la police

    Émission de L’Envolée du vendredi 1er octobre 2021
    • Lettre de Youssef depuis le centre national d’évaluation à Fresnes qui revient sur une émission précédente et la soit disante abolition de la peine de mort, retranscrite sur notre site.
    • Lettre de N. bientôt aussi transférée au CNE qui parle d’un nouveau mort aux Baumettes et de son parcours de longue peine pour entrevoir la sortie
    • Discussion avec Hadja et Thierno, soeur et frère d’Ibo, tué par la Police le 6 octobre 2019. Retour sur les faits, la lutte des proches et des soutiens pour obtenir la vérité et notamment des vidéos, leurs combats dans le réseau Entraide Vérité et Justice, et appel aux deux marches de la semaine prochaine en hommage à Ibo. Page du collectif Justice pour Ibo

    Rendez-vous le samedi 9 octobre 2021 à 13h au 31 avenue du 8 mai 1945 à Sarcelles (RER D) pour une marche en hommage à Ibrahima Bah, dit Ibo.

    • Tentatives de suicide et grève de la faim collective à la prison pour sans papier de Vincennes : témoignage paru sur abaslescra.noblogs.org
    • Notre tournée pour présenter notre dernier bouquin » La Peine de mort n’a jamais été abolie », ce week-end à Rennes et la semaine prochaine à Paris, toutes les dates et les lieux dans cet article
    • Saluts, big up et dédicaces

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons de toute sorte. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.
    Direct chaque vendredi de 19 à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.52.40.22.48 (WhatsApp, Telegram, Signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui frappe le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Contactez-nous !
    PS : Règlement intérieur type, article 19, annexe de l’article R57-6-18 du Code de Procédure Pénale « Les décisions administratives refusant à une personne prisonnière de commander une revue ou de la détenir peuvent faire l’objet d’un recours administratif. »


    Communiqué du collectif clandestin de la centrale d’Arles, octobre 2001

    « Comme toujours, la parole n’a pas été accordée aux principaux intéressés, à ceux et celles pour qui le quotidien est l’infamie carcérale, c’est à dire les détenus eux-mêmes !
    La parole ne nous est pas donnée. Jamais . C’est pourquoi nous avons décidé de la prendre, ici et maintenant.
    C’est particulièrement au nom des détenus « longues peines » que nous nous exprimons, nous, les laissés pour compte, ceux pour qui l’horizon n’est que désespoir et haine.
    Nous sommes là, face à vous, pour exiger que nous soient appliquées des mesures justes, équitables, qui nous permettent de croire que nous n’avons pas été condamnés à la mort lente, à des peines qui ne sont qu’un substitut à la peine de mort. »

  • Tournée de présentation de notre livre « La peine de mort n’a jamais été abolie »

    Tournée de présentation de notre livre « La peine de mort n’a jamais été abolie »

    Nous entamons une tournée de présentation de notre livre qui vient de paraître chez nos camarades des Éditions du bout de la ville. Voici les premières dates annoncées pour septembre – octobre 2021. N’hésitez pas à nous contacter à contact@lenvolee.net pour nous inviter à venir dans votre région. On ne doit pas laisser l’État se gargariser de l’abolition de la peine de mort quand tant de personnes meurent chaque année en prison, à petit feu ou violemment. Il nous faut faire entendre les voix des prisonniers, des prisonnières et des proches de personnes mortes dans les mains de la police ou des surveillants.

  • Nous serons le week-end des 2 et 3 octobre à Rennes, dans le cadre de « Qui terrorise qui ?, 20 jours contre les violences d’État » :
  • Le samedi 2 octobre, rassemblement et discussion avec L’Envolée et le Collectif Anti-Répression Grenoble. Sur les violences du système pénal : la situation actuelle des prisons et des CRA, la réforme Ducont-Moretti, l’association de malfaiteurs, etc…
    A partir de 14 h, parc du Berry, sous la halle couverte Villejean, goûter prix libre.

    Le dimanche 3 octobre, présentation du livre « La peine de mort n’a jamais été abolie » et discussion : « Quelles luttes anti carcérales aujourd’hui ? Comment se défendre contre le QI et le mitard ? »
    Rendez-vous à 11 h aux Ombres Électriques, 10 rue des Trente. Repas végétarien / végan à prix libre.

  • Nous serons le jeudi 7 octobre au bar Le Saint-Sauveur pour une discussion publique sur la mascarade de l’abolition. Rendez-vous à 19 h au 11, rue des Panoyaux dans le vingtième arrondissement de Paris.
  • Nous serons le vendredi 8 octobre à la librairie El Ghorba mon amour accompagné.e.s de Fatou Dieng du comité Vérité et Justice pour Lamine Dieng, du collectif Vies Volées et du Réseau d’Entraide Vérité et Justice. Nous présenterons le livre et animerons une discussion sur les violences policières et pénitentiaires.
  • Rendez-vous à 19 h au 148-152, boulevard des Provinces françaises à Nanterre.

  • Nous serons le samedi 9 octobre à la librairie Publico pour une présentation du livre.
  • Rendez-vous 16 h 30 au 145, rue Amelot, dans le onzième arrondissement de Paris.

  • Le dimanche 10 octobre, rendez-vous à 14 h à La Parole Errante, au 9, rue François Debergue à Montreuil. Nous participerons à une discussion publique avec le Réseau d’Entraide Vérité et Justice sur le thème : « La peine de mort n’a jamais été abolie. »
  • Montreuil, le weekend des 9 & 10 octobre : 17 octobre 1961 – 17 octobre 2021. Pour toutes les victimes des crimes d’état (lien).
    Marche pour Ibrahima Bah samedi 9 à Sarcelles (13h).

    Merci aux librairies, bars et groupes qui nous ont invité.e.s. Nous espérons vous voir nombreux et nombreuses. Nous vous rappelons que le livre est gratuit pour toutes les personnes enfermées, vous pourrez nous communiquer directement les coordonnées de vos proches pour qu’ils le reçoivent.