Dans l’angle mort des violences d’État : les violences pénitentiaires

Tous les trois jours en moyenne, l’administration pénitentiaire signale un nouveau « suicide » au sein de la population pénale – qui se trouve par définition sous son entière responsabilité. Ceux et celles qui connaissent la réalité carcérale pour l’avoir éprouvée dans leur chair parlent souvent de « morts suspectes » plutôt que de suicides. La liste de ces « suicides » qui sont contestés par les prisonniers et leurs proches est malheureusement interminable. Et même quand il s’agit vraiment d’un suicide, c’est encore la prison qui tue : conditions inhumaines et peines sans fin plongent certains condamnés dans le désespoir.