Étiquette : Christine Ribailly

  • Emission du 25 septembre 2015

     

    • Surveillant pervers (MAF de Fresnes)
    • Suicide  (MAF de Versailles)
    • Textes sur le suicide en prison
    • Lettre de Christine Ribailly
    • Communiqué en soutien à Paul-André Contadini
    • Droit du travail en prison
  • Christine, une épine dans le pied de la matonnerie d’Epinal

    Il ne nous a pas étonné, il ne nous a pas réjouit, cet article paru dans le quotidien Vosges matin le 09 juin dernier. C’est une attaque de plus contre Christine Ribailly et contre les prisonniers et prisonnières qui contestent. Il s’agit d’une tribune sur la situation de Christine Ribailly (à l’époque incarcérée à la maison d’arrêt d’Épinal) donnant la parole à Mme Fadila Doukhi, déléguée syndicale de la section FO pénitentiaire des Vosges. Comme souvent la PQR, pour remplir ses insipides colonnes, se fait le relais tout à fait partial de la communication des syndicats de matons ; ils cherchent ainsi à faire pression sur leur direction, sur la direction interrégionale ou sur la direction centrale de l’AP. Les matons-travailleurs entendent ainsi «gagner des droits», «améliorer leurs conditions de travail» sur le dos des prisonniers. En l’occurrence Christine, prisonnière non soumise.

    Incarcérée depuis plus de deux ans et demi, Christine se trouve dans un rapport de force quotidien avec l’administration pénitentiaire pour se faire respecter face à des conditions de détention toujours plus difficiles pour l’ensemble de la population carcérale. La corporation de matons d’Épinal, comme bien d’autres, n’aime pas les récalcitrants et cette fois-ci a voulu faire connaître ses élucubrations sur la manière dont elle voudrait voir gérer l’incarcération de Christine par l’administration pénitentiaire. Après avoir, une énième fois, pleurniché sur ses conditions de travail, cette corporation ose ici demander à ce que les protestations de Christine soient considérées comme manifestations de folie afin de la faire interner et ne plus l’avoir dans les pattes. La révolte, une maladie? Non, une épine dans le pied de la matonnerie…

    Le courrier ci-dessous -lettre ouverte envoyée aux institutions judiciaires et pénitentiaires- vient rappeler à ces sordides apprentis toubibs que personne ne leur a demandé leur avis et qu’ils peuvent donc se le garder !

    Pour l’instant, Christine est toujours en détention, et heureusement pas en institution psychiatrique. À défaut, ces matons d’Épinal auront obtenu, fin juin, le transfert de Christine.

    Elle est aujourd’hui à la Maison d’arrêt de Metz.

    Face à ces efforts pour détruire les détenus et leurs résistances en prison, restons attentifs à l’évolution de la situation de Christine.

    Pour continuer de lui écrire :

    Christine RIBAILLY, écrou 57937, 1 rue de la Seulhotte, BP 95020, 57071 METZ cedex 3

    A l’attention particulière de
    FO Pénitentiaire des Vosges
    la direction de la MA d’Épinal
    la Direction Régionale de Strasbourg
    la Garde des sceaux
    la Rédaction de Vosges Matin
    la direction de la MA de Metz

    OBJET : Situation de Mme Christine RIBAILLY, anciennement détenue à la MAF d’Épinal  – Réaction à l’article de Vosges Matin paru le 9 juin 2015

    Mesdames, Messieurs,
    Nous venons ici attirer votre attention sur la situation de Mme Christine Ribailly, actuellement incarcérée à la MAF de Metz, et précédemment, à la MAF d’Épinal. Dans un même temps, nous souhaitons réagir à l’article « Une détenue qui pousse à bout le personnel » paru dans le quotidien Vosges Matin du 09 juin 2015. Véritable tribune d’une section syndicale de surveillants qui se veulent à la fois juges, psychologues et médecins, cet article autorise et soutient ces surveillants dans un exercice qui dépasse leur fonction, et vise à aggraver la situation de cette détenue dans la droite ligne du travail engagé, depuis plus de deux ans, par l’Administration Pénitentiaire et la justice. Si cet article se garde bien de la nommer, il ne fait aucun doute que la détenue dont il est question est Mme Christine Ribailly, enfermée depuis novembre 2012 pour ses insoumissions à l’autorité de différentes institutions publiques, dans la défense de ses revendications.

    Dans cette tribune, la section FO Pénitentiaire des Vosges déclare, par la voix de Mme Fadila Doukhi, que la «place [de Mme Ribailly] ne serait pas en maison d’arrêt mais en hôpital psychiatrique ». Il est inacceptable qu’une corporation syndicale de surveillants s’arroge le droit de colporter les élucubrations du personnel sur l’état de santé d’une détenue. Quelle formation médicale possède ce personnel pour se permettre de tels diagnostics ?

    Si par la même voix de Vosges Matin, la direction de la MAF d’Épinal veut donner à croire qu’elle ne partage pas l’avis de son personnel syndiqué, les faits montrent le contraire. En effet, rapidement la direction donnait raison à la demande de la déléguée de FO en procédant à un signalement auprès de la préfecture : le 17 juin 2015 Mme Ribailly était ainsi convoquée pour une expertise psychiatrique. Celle-ci, n’a, heureusement et pour l’instant, pas donné lieu à une décision d’hospitalisation sous contrainte.

    Malheureusement, nous ne savons que trop bien à quoi peut servir le recours à l’institution psychiatrique dans la gestion des détenus par l’Administration Pénitentiaire. Loin de tout altruisme, cette pratique n’a d’autre but que de faciliter le travail du personnel pénitentiaire pour des cas de détenus trop récalcitrants au quotidien carcéral.

    Dans les faits, après les traditionnels transferts disciplinaires et autres placements au mitard ou en isolement, l’internement psychiatrique vient comme ultime sanction disciplinaire appelée par l’administration pénitentiaire. L’injection de sédatifs et la camisole physique sont en effet redoutables pour ce qui est de casser toute velléité de protestation.

    Le personnel pénitentiaire se voit alors rapidement soulagé. Les détenus voient leur santé rapidement et dangereusement dégradée.

    Concernant Mme Ribailly, ce n’est pas la première fois que l’Administration Pénitentiaire brille par de telles pratiques ! Il y a quelques mois seulement, l’administration de la MAF d’Elsau à Strasbourg, réussissait, par un signalement similaire, à faire placer Mme Ribailly à l’UHSA de Nancy. Sitôt arrivée, la médecin psychiatre de service reconnaissait le caractère abusif de ce placement et procédait à la levée de l’hospitalisation sous contrainte.

    En 2011, c’était le centre pénitentiaire de Lyon-Corbas qui faisait procéder à un même placement à l’UHSA du Vinatier à Lyon. Suite à un recours de la part de Mme Ribailly, le tribunal administratif jugea, a posteriori, ce placement abusif et demanda son annulation administrative.

    Nous dénonçons ces pratiques régulières de la part de nombreuses institutions, comme l’administration pénitentiaire, mais également de nombreuses autres institutions de l’autorité publique (forces de police et de gendarmerie, justice, mairies, préfectures, etc.) qui, lorsqu’elles se trouvent face à une contestation de leur autorité, n’hésitent pas à juger comme « fous » leurs détracteurs afin de s’en débarrasser à grands coups de camisoles physiques et chimiques.

    Par ailleurs, nous tenons également à dénoncer des pratiques, malheureusement trop communes, qui visent à monter les détenus les uns contre les autres. Dans le même article de Vosges Matin, il est fait référence aux soi-disant inquiétudes pour leur surveillantes, formulées par courrier, d’une dizaine de détenues de la MAF d’Épinal. Nous savons que trop bien comment fonctionne le chantage, aux sanctions d’un côté, et aux Remises de Peines Supplémentaires et petites faveurs de l’autre. Dans de telles conditions, il devient difficile de refuser quelconque demande du personnel pénitentiaire, qui quant à lui, combat toute forme de solidarité entre détenus.

    Depuis maintenant plus de deux ans et demi, Mme Ribailly est incarcérée dans vos prisons. Initialement condamnée pour avoir contesté l’arbitraire dont fait preuve l’administration pénitentiaire face aux familles et proches de détenus, mais également pour son engagement contre le prélèvement ADN, le fichage de la population, la loi LOPPSI 2, le puçage et la vaccination obligatoire des brebis, et d’une manière générale, toutes les situations arbitraires générées par les autorités publiques.

    Bien qu’incarcérée, Mme Ribailly continue de dénoncer les situations qu’elle subit et réprouve. En détention, il s’agit notamment des fouilles systématiques pratiquées par la plupart des établissements pénitentiaires en France et ce, malgré l’interdiction posée par la loi pénitentiaire du 24 novembre 2009. Il s’agit également des cartes de circulations imposées pour tout déplacement à l’intérieur de la détention, continuum de la logique de fichage généralisé qui traverse la société. Et plus généralement, toutes les humiliations, chantages, violences, morales comme physiques, que peut produire le quotidien carcéral sur l’ensemble des détenus.

    Face à toute velléité de protestation, l’administration pénitentiaire regorge de moyens disciplinaires et cela fait deux ans et demi que Mme Ribailly en fait les frais.

    Nous dénonçons l’ensemble de ces pratiques :

    • Insultes, menaces et violences physiques et morales de la part du personnel pénitentiaire.

    • Chantages (suppression de parloirs, d’UVF, d’activités diverses, de repas, d’accès à la douche, de correspondances internes entre les détenu-e-s, des couvertures, des produits d’hygiène, de tabac, du droit à la défense par le refus d’appel à son avocat, de l’accès aux soins, etc.).

    • Sanctions disciplinaires telles les placements successifs au mitard puis en isolement lorsque les délais légaux sont dépassés (deux tiers de l’incarcération de Mme Ribailly passés en QD et QI), et les transferts disciplinaires à répétition et dans des établissements systématiquement loin de ses proches.

    • Plaintes à répétition de surveillants opportunistes et vindicatifs qui, par les procédures judiciaires à répétition, les lourds frais qu’elles engendrent et les ignobles dommages et intérêts qu’ils se voient accorder, ne visent qu’à user Mme Ribailly.

    • Report continuel d’une possibilité de libération par l’ajout de nouvelles condamnations prononcées en détention, par des suppressions de remises de peines et les refus systématiques des aménagements de peine auxquels elle a théoriquement droit.

    Alors non, contrairement à ce qu’en disent les élucubrations des surveillants de FO, si traitement spécifique il y a avec Mme Ribailly, ce n’est certainement pas un « traitement de faveur » mais bien un ensemble de pratiques qui ne visent qu’à la faire renoncer à ses revendications, quitte à rallonger son incarcération et à mettre à mal son intégrité physique et morale, ainsi que celle de ses proches.

    Dans l’immédiat, nous exigeons que cessent, sans délais, toutes les exactions précitées dont fait l’objet Mme Ribailly. Nous réclamons :

    •  Que cesse toute pression et tout acharnement,

    •  Que cesse l’ensemble des sanctions disciplinaires,

    •  Que soit abandonnée toute tentative de placement en hôpital psychiatrique,

    •  Que soit donné droit aux aménagements de peine auxquels Mme Ribailly a théoriquement accès,

    •  Que soit donné droit à sa demande de transfert dans un établissement pour peine à proximité de ses proches.

    Sachez que nous restons attentifs à l’évolution de la situation de Mme Ribailly que nous continuerons de dénoncer et de rendre publique ; et que nous ne cesserons de réagir de toutes les manières nécessaires aux traitements qui lui sont faits derrière les murs de vos prisons.

    Mercredi 15 juillet 2015,
    Enfinpisserdanslherbe,

    regroupement de personnes en soutien à Christine

     

    Pour lire tous les courriers de Christine : http://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org/

    Pour tout contact : christinecontact@riseup.net

  • Le procès de Christine a été reporté au 6 octobre… motifs?

    Mardi 28 avril 2015, Christine RIBAILLY, toujours prisonnière à la prison de Strasbourg, devait être extraite de sa cellule pour comparaître au tribunal de Poitiers et s’y défendre d’accusations d’outrages et de violences envers des personnes dépositaires de l’autorité publique. L’extraction n’a pas eu lieu, et le procès est renvoyé au 6 octobre 2015... Nous y serons !
    
    Quels peuvent bien être les motifs de ce report ? 
    Couper l’herbe sous le pied de la dynamique de soutien à Christine, qui s’amplifie ? Punir une fois de plus Christine, qui sortait tout juste du mitard, en lui interdisant cette sortie de cellule, de quelques 24h, que représente une audience à des centaines de kilomètres de son lieu actuel d’incarcération (pratique sadique assez commune de la direction pénitentiaire) ? Retarder l’affrontement du parquet aux conclusions de l’avocat de Christine, qui posent les nullités de la procédure et exigent la relaxe ? Quoiqu’il en soit des vraies motivations des autorités sur ce faux bond de dernière minute, les explications du greffe puis du juge ont été plus qu’évasives et obscures : Christine n’a pas été extraite « compte-tenu de la personnalité particulière de la prévenue », a rapporté le procureur (voir l’article de La Nouvelle République en lien). Incompétences administratives ?
    Ce nouveau report entretient une tension et contribue à la tentative d’épuisement de la résistance de Christine. Il équivaut à un nouveau sursis durant lequel elle-même et ses proches sont encore une fois éconduits et maintenus dans l’incertitude de sa libération. Face à la justice et l’administration pénitentiaire, notre mobilisation de solidarité à Christine et contre la société carcérale ne peut que se réaffirmer dans ces circonstances et ne faiblira pas !
    
    Malgré ce renvoi, un rassemblement de solidarité a eu lieu devant le tribunal ce mardi 28 de 15h à 16h30. Entre 20 et 30 personnes ont souhaité manifester leur soutien à Christine et faire connaître sa situation au plus grand nombre. Un journaliste aussi a tenu à informer, au-delà de la brève, sur ce renvoi d’audience et la situation de Christine :
    http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Poitiers/n/Contenus/Articles/2015/04/29/Conditions-de-detention-pas-de-bergere-insoumise-2312693
    
    Vous trouverez également en pièce-jointe un tract largement distribué avant et pendant le rassemblement.
    
    L’audience est donc reportée au mardi 6 octobre à 14h au tribunal de Poitiers.
    
    Nous y serons !
    Pour prendre des nouvelles de Christine, le blog https://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org
    et possibilité de lui écrire à l’adresse suivante :
    RIBAILLY Christine
    écrou 47564
    MAF-BP10025
    6, rue Engelmann
    67035 Strasbourg cedex 2

  • Rassemblement de solidarité en soutien à Christine qui résiste en prison contre l’arbitraire et pour la liberté

    Aujourd'hui Christine Ribailly, enfermée à la prison de Strasbourg, a été extraite au tribunal de Poitiers pour y répondre d'« incidents » survenus à l'automne 2014 quand elle était incarcérée à Vivonne. Alors qu'une plate-forme de revendications collective venait de voir le jour au quartier femmes du centre de détention, dans laquelle les détenues exprimaient leurs frustrations et aspirations immédiates, l'Administration pénitentiaire de Vivonne a décidé de porter plainte contre Christine. C'est dans ce contexte d'expression collective que Christine s'est débattue lors de fouilles et autres provocations des surveillants de la pénitentiaire. Coupable d'avoir refusé d'encaisser sans broncher, de ne pas s'être écrasée, elle comparaîtra ce mardi 28 avril à 16h pour outrage, violence et rébellion.

    Rassemblement de solidarité en soutien à Christine, aujourd’hui à 15h devant le tribunal de Poitiers à 15h, 10 Place Alphonse Le Petit

    Des proches de Christine ont monté un site pour publier ses lettres, allez-y :  
    http://enfinpisserdanslherbe.noblogs.org/
    Et profitons-en pour relire et faire lire le texte de revendications auquel Christine avait participé à Vivonne. C'est bien parce que l'AP ne supporte pas que des paroles -qui plus est lorsqu'elles sont collectives et rageuses-, ne sortent de ses murs, que Christine est poursuivie aujourd'hui.
    

    LISTE DE REVENDICATIONS DES PRISONNIÈRES DE LA MAISON D’ARRÊT DES FEMMES DU CENTRE PÉNITENTIAIRE DE POITIERS-VIVONNE

    Comme ailleurs, nous voulons :
    – Des payes correctes, tant aux ateliers qu’au service général
    – La suppression des QI et des régimes différenciés au CD
    – Les portes ouvertes en MA et/ou le téléphone en cellule
    – La mise en place systématique des aménagements de peine sans délais et des transferts en CD dès la condamnation
    – La facilitation du téléphone, des parloirs et des UVF avec nos proches, enfermés ou non
    – La fin des fouilles systématiques et/ou punitives
    – Les repas appétissants : marre de manger du plastique !

    Localement, nous demandons :
    – Des conditions dignes à la nursery : arrêt des réveils nocturnes, une cour avec de l’herbe, des temps de socialisation pour la maman…
    – L’accès à l’école pour toutes : fin des refus avec la fausse excuse de la mixité
    – La télé à 8 euros par mois : alignement sur la loi, comme dans les prisons publiques (18 euros ici pour Eurest)
    – La fin de l’interdiction des apports aux parloirs (livres, disques, produits d’hygiène…) : on n’est pas là pour enrichir les cantines privées
    – L’ouverture d’une salle de convivialité : elle doit être systématique quand la météo est mauvaise car il n’y a pas de préau dans la cour
    – Plus d’activités : actuellement, il n’y a que « bricolages en papier « et « fitness », 2h. par semaine
    – L’accès au terrain de foot : seuls les hommes y ont droit
    – La gratuité du courrier interne : on doit timbrer les lettres pour le quartier hommes
    (Ces demandes sont toutes réalisables dans l’état actuel de la législation)

     
  • De quoi faire une bonne compote

    Le numéro 40 du journal étant reporté à janvier 2015, nous publions ici les lettres reçues. Nous adressons un grand salut à tous ceux et toutes celles qui les ont écrites depuis leur cellule. (suite…)

  • Combien de mois fermes pour un treizième mois ?

    Résistances à la prison de Réau – Appel à soutenir Christine lors de son procès à la Cour d’Appel de Paris.

    (nous recopions ici un article publié sur divers sites internet, dont http://rebellyon.info)

    Accusée d’avoir mordu un maton de Réau, le 5 mars 2014, le Tribunal Correctionnel de Melun condamne Christine à 1 mois ferme et 200€ de dommages et intérêts à verser au maton. Quelques jours après, le parquet, trouvant cette peine trop clémente, a fait appel. Vendredi 26 septembre à 13h30 Christine sera donc re-jugée à la Cour d’Appel de Paris (pôle 2 chambre 9). (suite…)

  • « Il y a toujours de quoi s’énerver. D’abord être enfermée, ensuite de voir le comportement de l’AP »

    Voici quelques nouvelles de Christine, transférée de Rennes à Fleury, régulièrement en conflit avec l’AP et son personnel, ce qui rallonge sa peine (voir aussi ici). Elle se bouge contre ce qu’elle ne supporte pas : par exemple le fichage à l’entrée en détention, et les fouilles et palpations corporelles répétées. Dans ses lettres, Christine décrit la détention et certains de ses combats, voici quelques extraits de courriers postés ces derniers mois.

     » J’ai des oppositions basiques, instinctives, au flicage, que ça soit pour moi, mes potes ou mes brebis. J’aime aussi, tout simplement, dire « non » à ceux qui me disent « tu n’as pas le choix ». »

    (suite…)

  • Visite guidée au centre de détention pour hommes de Réau

    en compagnie d’AC/DC, prisonnier longue peine en attente d’une libération conditionnelle…

    Le descriptif très détaillé et très informatif qui suit est paru dans le numéro d’hiver du journal ; le courrier datant d’octobre 2013. Ecrit par AC/DC, « prisonnier longue peine en attente de libération conditionnelle », ce texte constitue un rapport précieux sur la très moderne prison de Réau. Les amis et correspondants du journal qui y sont passés ou qui y passent ne se comptent plus : Christine Ribailly, y a séjourné récemment avant d’être transférée à Rennes (où sa détention est, semble-t’il, un peu moins dure) ; Kaoutar Chtourou n’en peut plus d’y attendre la réponse pour sa demande de conditionnelle (elle ne quitte plus le régime fermé depuis des mois et enchaîne les période de « confinement » en cellule ; on peut d’ailleurs lire Solidaires de notre amie Kaoutar, une combattante dont l’AP se venge) ; quand à Philippe Lalouel, il est actuellemnt dans les mains des experts en blouse blanche du CNO (Centre national d’observation) situé à Réau aussi, pour qu’ils statuent sur sa « dangerosité » afin de l’orienter vers une affectation..(il espère sanstrop y croire un rapprochement familial). Avant de publier des courriers plus récents de tout le monde (sur le site et dans le numéro 39 du journal qui paraîtra en juin), nous pouvons lire ou relire, cette visite guidée par AC/DC, de cette « prison moderne de merde », pour reprendre la classification établie par Philippe.

    (suite…)

  • Après une lettre collective pour la ré-ouverture de « la salle convivialité » au centre de détention pour femmes de Réau

    Christine, combats en détention et répression… énième épisode

    Depuis son incarcération en novembre 2012, Christine proteste régulièrement contre l’arbitraire de la pénitentiaire et pour l’application des droits (théoriques !) des prisonniers et prisonnières. Ce qui lui vaut un enchaînement de conflits avec les surveillants et l’AP, de CRI (compte-rendus d’incidents), placements au mitard et au quartier d’isolement, transferts disciplinaires, et quelques procès… Tout ceci durcit et rallonge sa peine.
    L’Envolée et divers sites internet relaient ce qu’elle relate dans ses lettres*. Dès son arrivée au centre de détention de Réau, mi-octobre 2013, elle a refusé de prendre la carte de circulation nécessaire aux passages des multiples sas de sécurité en détention, ce qui lui a valu d’être directement placée en régime « portes fermées ». Le 5 mars, elle est passée en procès au TGI de Melun, accusée d’avoir mordu un surveillant au cours d’une prise de bec pour la réouverture de la «salle de convivialité» (voir lettre et compte-rendu ci-dessous). (suite…)

  • Des nouvelles de Christine Ribailly…

    Dans le dernier numéro du journal vous trouverez des
    lettres envoyées par Christine depuis les dernières 
    prisons où elle est passée... Mais au moment où nous
    mettions sous presse le verdict de son dernier 
    procès -qui s'était tenu le 19 septembre dernier- 
    n'était pas encore tombé. 
    
    Depuis il est tombé et...bien tombé malheureusement. (suite…)