Étiquette : mouvements collectifs

  • Peines de mort lente – Grève de la faim au CRA de Marseille contre une vidéo d’extrême-droite

    Peines de mort lente – Grève de la faim au CRA de Marseille contre une vidéo d’extrême-droite

    Émission de l’Envolée du vendredi 1er novembre 2024

    Dans cette émission :

    • Lettre de Pascal : peine de mort lente dans les prisons « modernes ».
    • Lettre de Blanche : galère au quotidien et arbitraire pénitentiaire – ou comment l’AP confisque tout, des timbres aux RPS (remises de peine supplémentaires).
    • Grèves de la faim au CRA (centre de rétention administrative) de Marseille : des prisonniers en grève de la faim pour protester contre une vidéo d’extrême-droite qui manipule leur image et leurs doléances. Nous diffusons et commentons les récits de deux d’entre eux, publiés sur le blog Marseille anti-CRA.
    • Présentation du journal L’Envolée n°60, qui revient sur la répression coloniale en Kanaky, le mouvement des matons de mai 2024, et commente la fascisation en cours à partir de le critique de la justice et de la prison…

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    Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne,102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h, sur Radio Alto 94.8 FM sur le massif des Bauges jeudi à 21h, sur Jet FM 91.2FM à Nantes le lundi à 12h, et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h).
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  • « Pourquoi ils nous frappent ? On est pas des chiens » Les prisonniers du CRA de Vincennes dénoncent les violences des flics – Comment Pôle Emploi et l’État ont arnaqué Eddy

    « Pourquoi ils nous frappent ? On est pas des chiens » Les prisonniers du CRA de Vincennes dénoncent les violences des flics – Comment Pôle Emploi et l’État ont arnaqué Eddy

    Émission de l’Envolée du vendredi 15 décembre 2023

    • Appel de prisonniers du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes pour dénoncer les conditions d’enfermement et les violences des flics. La semaine dernière, plusieurs dizaines d’entre eux se sont mis en grève de la faim après que l’eau et l’électricité ont été coupés. Plusieurs personnes sont enfermées alors qu’elles ont des certificats médicaux indiquant que leur état de santé n’est pas compatible. Les flics envoient tous les jours des gens à l’isolement et profitent de ces endroits sans caméra pour tabasser les prisonniers. « Pourquoi ils nous frappent ? On est pas des chiens ». On voit bien que les keufs sont en roue libre et appliquent déjà dans les faits certaines mesures de la loi Darmanin pas encore votée et l’annoncent aux prisonniers : « Tu vas voir ça va bientôt passer à 6 mois (de rétention) ».

    • On passe un enregistrement publié sur le site Info-prison-Saint-Étienne où Eddy explique comment Pôle Emploi l’a arnaqué pendant qu’il était incarcéré. Il a touché les allocations du chômage alors qu’il était détenu et donc l’État l’accuse d’escroquerie, et il a été condamné à 18 mois fermes, en plus de rembourser les sommes perçues. Pourtant, cet argent, il y a droit ; il s’agit de ses cotisations. L’argument contre lui, c’est qu’on ne peut pas chercher de travail en prison. C’est faux, puisque c’est ce qui est demandé pour un aménagement de peine… (On peut retrouver l’enregistrement ici.)

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    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

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  • Appels à témoins – La bagarre de Marie-Reine face à la police – Dernière semaine de procès du 8.12 – Répression de la solidarité avec la Palestine en France

    Appels à témoins – La bagarre de Marie-Reine face à la police – Dernière semaine de procès du 8.12 – Répression de la solidarité avec la Palestine en France

    Émission de L’Envolée du vendredi 27 octobre 2023

    🧧 Lettre de Zouzou, des Baumettes, encore dans l’attente de sa libération pour raison de santé

    📧 Lettre de Karim de la centrale de Valence

    📴 Blocage contre les brouilleurs de téléphones portables à la maison d’arrêt de Seysses ? Appel à témoignages, on a eu l’info par un communiqué public d’un syndicat de police…

    ⛓️ Fleury-Mérogis : 400 places de plus inaugurées dans la plus grande prison d’Europe. L’hypocrisie des douches en cellule : c’est pas fait pour arranger les prisonnier.es !

    📢 Appel à témoins : un prisonnier est mort à la maison d’arrêt de Chambéry, sa famille cherche des contacts ou informations, n’hésitez pas à nous contacter.

    ☎️ Appel de Marie-Reine, victime de violences policières en 2016 qui continue de se battre malgré les « classé sans suite » : coursée par une voiture banalisée puis violentée et humiliée par une policière en civil au sol, elle est ensuite arrêtée et passe la nuit en garde à vue. Elle ne sait toujours pas pourquoi elle a été prise en fuite et traitée de manière si déshumanisante. Ou alors, elle sait trop bien. Une cagnotte est disponible pour faire avancer la lutte, qui coûte plein de sous et sa page « Justice pour Marie-Reine »

    🤙🏽 Appel d’un témoin du long procès en cours des sept mis.es en causes « du 8.12 » – dits « de l’ultragauche » – qui a commencé début octobre à Clichy. La mascarade de la justice anti-terroriste s’achève bientôt. Aujourd’hui c’était les plaidoiries. Heureusement, la juge a précisé qu’installer des messageries cryptées n’est pas un crime (sic), même si une partie des charges sont basées sur l’accusation d’avoir créé un groupe clandestin. Le parquet les a accusé.es de faire le procès de la DGSI.. Les peines requises sont délirantes : jusqu’à 6 ans de prison ferme sont requis contre Libre Flot, les autres ne retourneraient apparemment pas en taule, considéré.es comme ayant été « recruté.es », ce qui est juste aberrant si on écoute les témoignages des un.es et des autres (comme ici ou, et dans les dernières émissions). La justice : « l’isolement carcéral serait de la torture blanche ». On se tue à le dire ! Ne nous laissons pas anti-terroriser.
    À lire : Gardes à vue antiterroristes. Comment les biais psychologiques induisent de « faux aveux »

    📅 Agenda : Saint Étienne, vendredi 3 novembre – « violence pénitentiaire et censure : rencontre-discussion avec L’Envolée, pour en finir avec toutes les prisons« , au Remue-Méninges à 20h, entrée libre et gratuite.

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  • Lettre de Zouzou – La DML de Nasser rejetée – Encore un mort au CRA de Vincennes – Des prisonniers en lutte contre les violences policières

    Lettre de Zouzou – La DML de Nasser rejetée – Encore un mort au CRA de Vincennes – Des prisonniers en lutte contre les violences policières

    Émission de l’Envolée du vendredi 15 septembre 2023

    • Lettre de Zouzou qui voit ses perspectives d’aménagement de peine s’éloigner.

    • Appel des proches de Nasser après ses plus de 85 jours de grève de la faim et le refus de sa dernière demande de remise en liberté (DML). On a déjà parlé de la bagarre de Nasser à la maison d’arrêt de Perpignan pour obtenir sa sortie et pouvoir accompagner sa compagne dans son traitement médical dans des émissions précédentes.

    • Des nouvelles de la prison pour sans papier de Vincennes : des prisonniers du centre de rétention sont en grèves de la faim pour protester contre les violences policières. On revient également sur le décès à la fin du mois d’août dans ce même CRA d’un prisonnier transféré à l’hôpital suite à une tentative de suicide.


    Agenda :

    • Présentation du dernier numéro du journal et du bouquin d’Hafed le 20 septembre à la librairie Quilombo, 23 rue Voltaire 75011 Paris

    Sons : 113 – Les évadés / Djadja et Dinaz – Drôle de mentalité / DTF – Dans la ville

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  • Il y a un an, la prison tuait Romain Leroy

    Il y a un an, la prison tuait Romain Leroy

    Le 9 août 2022, Romain Leroy prisonnier longue peine, correspondant de l’Envolée, est mort. Il est mort d’une rupture de l’aorte. Il avait 38 ans.

    Notre ami et allié, ce papa et mari est parti pour toujours.

    Il est mort de la prison. (Le numéro 56 du journal en hommage à Romain est dispo ici).

    De transfert en transfert, il est passé par les prisons les plus sécuritaires de France. Quartier disciplinaire, isolement, acharnement… parce qu’il refusait de laisser la taule le broyer.

    En 2016 il décide de prendre la parole publiquement. Cette prise de parole, État et médias l’ont appelé « la mutinerie de Valence ». Sans ce mouvement collectif, personne n’aurait daigné tendre ne serait-ce qu’une oreille pour entendre la réalité des conditions carcérales. Lisez ou relisez ses déclarations au procès de cette révolte et cette lettre qu’il avait écrite à l’époque pour expliquer son geste.

    Sans vouloir être un héros, Romain voulait raconter, dénoncer et combattre les vrais drames de la taule, ceux qui sont vécus par tous les prisonnier·es, toutes les familles : le manque de soin, les morts suspectes, les difficultés de rapprochement familial, l’isolement, l’absence de respect des droits les plus élémentaires des prisonnier·es, etc.

    L’administration pénitentiaire n’a pas de cœur, c’est normal, mais elle a de la mémoire et la vengeance tenace. Jamais, elle n’a pu pardonner à Romain ces prises de parole.

    A chacune de ses interventions publiques, Adeline, sa compagne, raconte cette vengeance pénitentiaire (notamment dans cette émission). Elle l’a subie, elle aussi, au fil des ans ; mais sans relâche, elle continue de se battre.

    Nous pensons à elle aujourd’hui, ainsi qu’à leur petite fille qui n’aura connu son papa qu’à travers les barreaux.

    Nous pensons à Romain qui a su rester fier, droit, sincère, humain et vrai.

    Si l’administration l’a qualifié de « dangereux » c’est parce qu’il a contribué à faire entendre la vérité sur la prison et le sort réservé aux prisonnier·es longues peines.

    Nous le remercions pour cela et sommes fier·es d’avoir lutté à ses côtés.

    Malgré la censure, nous ne le répèterons jamais assez : la  prison tue !

    Le combat continue, y’a pas d’arrangement !

  • Comment l’AP utilise l’HP pour mater les rebellions – Communiqué du centre de semi-liberté de Rennes – Répression judiciaire des révoltes – Résistances aux CRA de Marseille & Vincennes

    Comment l’AP utilise l’HP pour mater les rebellions – Communiqué du centre de semi-liberté de Rennes – Répression judiciaire des révoltes – Résistances aux CRA de Marseille & Vincennes

    Émission de l’Envolée du vendredi 14 juillet 2023

    • Lettre de Kémi qui revient sur ses passages dans des unités psychiatriques. Il décrit les conditions carcérales de ces lieux d’enfermement et la façon dont l’administration pénitentiaire (AP) utilise la psychiatrisation pour mater les rebellions des prisonniers et des prisonnières. Il parle aussi des piqûres que peut t’imposer l’AP ou le médecin.

    • Une lettre reçue en 2020 écrite par une personne enfermée aux Eaux Vives un hôpital psychiatrique d’Île de France. Elle décrit son quotidien -notamment la bouffe dégueulasse voire avariée – et les différentes formes de tortures qu’on y subit : de la fouille à nu à l’arrivée aux camisoles physiques et chimiques, en passant par les cellules d’isolement. Elle explique également l’absence de date de sortie, les méandres judiciaires pour essayer de sortir : « en France, la psychiatrie et la prison c’est la même chose ».

    • Communiqué de prisonniers enfermés au centre de semi-liberté de Rennes. On avait déjà relayé deux communiqués il y a quelques mois que ces prisonniers avaient fait sortir pour protester contre l’état de l’eau qui est impropre à la consommation et remplacée par trois bouteilles d’eau par personnes enfermées. 8 mois plus tard, la situation ne s’est toujours pas arrangée et concerne également plusieurs quartiers du centre de détention pour femmes attenant.

    • Des nouvelles de résistance dans les prisons pour sans papier, aux centre de rétention de Marseille et de Vincennes. Au CRA du Canet à Marseille, dans la nuit du 30 juin, une révolte a éclaté et entraîné un incendie et une personne est morte après avoir été hospitalisée. On peut retrouver des paroles de prisonniers qui racontent ces moments ici et . On peut avoir des infos sur ces CRA sur les blogs d’Abaslescra et de Marseilleanticra.

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  • AMNISTIE POUR LES INCULPÉS DE LA RÉVOLTE POPULAIRE !

    AMNISTIE POUR LES INCULPÉS DE LA RÉVOLTE POPULAIRE !

    Police, justice, prison : les maillons d’une même chaîne

    « Moi quand je fous le feu ça fait d’la lumière et j’y vois plus clair ! »
    Hafed Benotman, 2005

    Contrairement à ce que tous les commentateurs serinent à longueur d’émission, les feux de la révolte en cours nous disent beaucoup. Notamment sur le système police-justice-prison, qui est là avant tout pour enfermer les pauvres, notamment les jeunes prolétaires racisés – quand il ne les tue pas. Face aux arrestations de masse de ces derniers jours, se rendre dans les tribunaux qui ont commencé à juger les révoltés – et y porter la revendication d’une amnistie générale –, c’est le moins qu’on puisse faire.

    « Il y a chez eux une dynamique qui les dépasse. En réalité, ils n’obéissent à aucun raisonnement rationnel », assène le substitut du procureur de Nanterre après l’annonce des premières incarcérations. Au-delà d’un mépris social et d’un racisme hélas largement partagés, il est clair que lui a un intérêt direct à dépolitiser, désocialiser et animaliser les révoltés qu’il envoie au trou… puisque l’institution qu’il incarne est une des cibles de cette révolte populaire. On entend beaucoup parler des attaques de mairies, de commissariats et autres Lidl, moins de celles des maisons de justice, de la prison de Fresnes et de Réau, ou encore des bien mal nommés Services de probation et d’insertion pénitentiaire (Spip). A croire qu’« intoxiqués » à GTA ou pas, les gamins en révolte savent bien que la prison est faite pour eux – comme elle l’était pour leur parents qui ont connu le tournant sécuritaire des années 1980 et l’explosion de l’incarcération de masse. A croire que l’« insertion » n’est qu’un autre nom de la mise au travail de la jeunesse des quartiers populaires dans des conditions dégradantes.

    La brutalité d’hommes en armes quadrillant les rues n’est que l’expression la plus visible de la violence d’État. Après le policier, c’est le juge qui prend le relais ; et après le juge, le maton. C’est la chaîne pénale : police-justice-prison. Comme celle de la police, la violence des cours de justice s’abat tous les jours, tranquillement, sur les classes les plus pauvres et les plus stigmatisées des quartiers populaires. « Combien de Nahel n’ont pas été filmés ? »,peut-on lire sur des banderoles. De 2014 à 2019, la police a tué en moyenne 25 personnes par an ; depuis, le nombre des morts entre les mains des forces de l’ordre a encore bondi – jusqu’à 52 décès en 2021, et plus de 40 l’année dernière. Et combien d’autres morts en prison ? Impossible de le dire : là, il n’y a jamais d’images, évidemment. On pense à Sambaly, à Jawad, à Idir, à Alassane, à Jimony, à Taoufik, à Théo, à Gordana et tant d’autres. Prisonnier.e.s et proches le répètent à la radio ou dans notre journal depuis vingt ans : la violence des surveillants pénitentiaires s’abat tous les jours. Ils humilient ; certains tabassent, certains tuent derrière les hauts murs des prisons de France ; tout particulièrement dans les mitards et les quartiers d’isolement. Dans ces lieux, pas d’autres témoins que les caméras de surveillance, et les agents connaissent tous les angles morts. Comme les policiers, ils sont couverts par leur hiérarchie et acquittés par la justice.

    La phase judiciaire de la répression des mouvements sociaux ne produit pas d’images révoltantes, mais elle n’en est pas moins violente pour autant. Le garde des sceaux Dupont-Moretti a d’ores et déjà sonné la mobilisation générale de la machine judiciaire pour écraser le mouvement. Il y a fort à parier que les chiffres de 2005 (800 révoltés avaient pris du ferme en trois semaines) et ceux des Gilets jaunes (1 500 peines ferme en cinq mois) seront largement dépassés. Sa circulaire à destination des parquets est d’ailleurs le décalque de celle qui visait le mouvement des Gilets jaunes  – avec la criminalisation des parents en prime. Le ministre encourage le recours à l’infraction de « participation à un groupement en vue de la préparation de violences », qui permet de condamner toute personne présente sur les lieux, en l’absence de tout autre élément à charge. Les procureurs sont invités à « déferrer » tout le monde systématiquement, même les mineurs. Ça va entraîner énormément d’incarcérations, car les sanctions pénales qui suivent un déferrement sont généralement plus lourdes et plus brutales. L’augmentation du recours aux comparutions immédiates est exponentielle depuis les grandes révoltes de 2005 ; et lors des mouvements sociaux, elles sont utilisées massivement.

    Le ministre demande aussi de faire remonter les chiffres tous les jours pour faire de la communication – pour éteindre le soupçon de cet introuvable « laxisme judiciaire » qui est invariablement invoqué par la droite et l’extrême droite. Car l’extrême droite armée est à l’offensive dans les médias comme dans les rues : les mêmes syndicats de policiers qui demandent « le respect de la présomption d’innocence » et « l’indépendance de la justice » pour leur collègue exigent en même temps que la justice s’automatise encore plus pour ceux qu’ils qualifient de « nuisibles », de « hordes sauvages », de « chienlit ». Pour les éradiquer, ils exigent une fois de plus les pleins pouvoirs, ils en appellent au « réarmement de la police ». Ce terme avait été utilisé par Marine Le Pen en 2017 après le viol de Théo par d’autres policiers fascistes. Juste avant, des flics avaient manifesté armés non loin de l’Elysée. Ils se chauffaient, à l’époque. Aux élections suivantes, ils manifestaient cette fois devant l’Assemblée nationale pour dénoncer ce chimérique « laxisme judiciaire ». Déjà ministre de l’Intérieur, Darmanin les avait rejoints pour les assurer de son soutien. Forts de ces victoires symboliques successives, les syndicat Alliance et Unsa ont prospéré et assumé leur orientation fasciste au cœur de la police, mais aussi dans l’administration pénitentiaire. Les menaces séditieuses de ces jours-ci sont la suite logique d’une négociation au long cours au cœur de l’État pour qu’il durcisse le régime et arme toujours plus ces hommes déjà en armes. Ce qu’il fait, d’ailleurs, en déployant le Raid et la BRI, qui tirent dans les rues.

    Face à cette prise d’otage de l’Etat et des rues par ces bandes armées, c’est ailleurs qu’il s’agit de construire un rapport de force. S’il y a bien un endroit où il faut se trouver, c’est dans les tribunaux et devant les prisons : pour dire à la justice qu’on n’est pas d’accord, et pour que les gens se sentent moins seuls face à une institution entièrement dirigée contre eux. Déjà des réunions, des collectifs, des rassemblements s’organisent pour faire face à l’immense répression policière et judiciaire que l’État va continuer à déployer. Il y a eu près de 4 000 arrestations en une semaine, et les premières perquisitions ont déjà eu lieu. Soyons nombreux et nombreuses dans les tribunaux et devant les prisons pour que l’autodéfense collective face à la justice fasse partie intégrante du mouvement.

    Il nous faut trouver la force et la détermination nécessaires pour exiger l’amnistie de tous les inculpés, c’est-à-dire l’abandon des poursuites à leur encontre et leur libération immédiate. Celles et ceux qui ont pris part au mouvement social contre la réforme des retraites, celles et ceux qui se mobilisent contre la dissolution des Soulèvement de la terre, les organisations de gauche et de défense des droits de l’homme peuvent trouver là le moyen de se solidariser en actes avec les révoltés. Dans la rue, la révolte populaire a déjà pris pour cible la chaîne pénale qui sert à enfermer principalement celles et ceux qui subissent de plein fouet la violence économique, tout en couvrant la violence de ses agents. Un tel mot d’ordre d’amnistie générale serait un premier pas pour gripper la machine judiciaire qui enferme chaque jour les enfants des colonisés, les étrangers et les pauvres des quartiers de France ; qui tous n’en peuvent plus d’être stigmatisés, emprisonnés et pris pour cibles.

    L’Envolée, 4 juillet 2023.

  • SOUTIEN AUX PRISONNIERS EN GRÈVE DE LA FAIM AU QI DE BOURG EN BRESSE !

    SOUTIEN AUX PRISONNIERS EN GRÈVE DE LA FAIM AU QI DE BOURG EN BRESSE !

    Mise à jour le 6 juin 2023 : Mohamed a enfin obtenu d’être transféré. Brice, un autre prisonnier du QI de Bourg-en-Bresse s’était mis en grève de la faim et de la soif depuis une semaine, il a été placé au mitard. Un rassemblement a eu lieu le 3 juin devant la prison, et un autre aura lieu le samedi 10 juin 2023 à 16h pour le soutenir et réclamer son transfert. Il est aussi toujours utile de contacter l’administration pour affirmer votre soutien.
    Des news dans la dernière émission de l’envolée à écouter ici et un résumé plus récent à lire .
    Suivez les news sur les réseaux, par exemple sur la page FB  » Infosprisonsursaintetienne « .

    « MOHAMED DEMANDE LA LEVÉE DE SON ISOLEMENT
    ET LA FIN DE SA DÉTENTION PROVISOIRE
    Sa compagne appelle à faire connaître cette histoire et à faire du bruit autour. Soyons nombreux et nombreuses à contacter la direction du centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse à l’adresse ci-dessous pour manifester notre soutien à Mohamed et notre vigilance face à cette situation alarmante !
    Centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse
    20, chemin de la Providence, BP 90321
    01011 Bourg-en-Bresse
    (Téléphone : 04.26.16.10.00)

    En détention provisoire, Mohamed est enfermé au quartier d’isolement (QI) de Bourg-en-Bresse depuis quinze mois. Il subit l’acharnement de l’administration pénitentiaire (AP) : disparition d’affaires, « gestion équipée-menottée », refus de soins médicaux… Accusé sans aucun fondement d’être le meneur d’un récent mouvement collectif contre les brouilleurs de téléphones portables, il est en grève de la faim depuis plus d’un mois pour demander sa sortie du QI et la fin de sa détention provisoire. Après s’être heurtée au silence assourdissant des institutions – jusqu’à la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté –, la compagne de Mohamed a décrit les faits à l’antenne de L’Envolée le 5 mai 2023 ; elle a aussi parlé des violences et du mépris subis par les proches de prisonniers. On peut écouter l’entretien complet ici, et lire la retranscription intégrale de cette prise de parole sur Expansive info  ; en voici des extraits condensés.

    « Mon mari est incarcéré – injustement – et, depuis plus de quinze mois, il a été placé au QI. Il y a maintenant trente jours, il a entamé une grève de la faim, et je suis la compagne qui l’épaule dans sa descente aux enfers. Ils l’ont mis à l’isolement parce que dans son dossier, il était qualifié de meneur – c’était en 2010 ! Là on est en 2023, il y a eu des mouvements d’émeutes dans la prison contre les brouilleurs qui ont été installés pour couper les réseaux de téléphones [portables]. La mutinerie a duré plusieurs jours. [L’administration a] dû faire intervenir les Eris [équipes régionales d’intervention et de sécurité] : c’est comme des gendarmes casqués avec des boucliers. Quasiment toute la promenade a participé à cette mutinerie. Mon mari est resté en retrait du début à la fin, mais le directeur du bâtiment a décidé que c’était lui le meneur, qu’il devait donc être placé à l’isolement pour la sécurité de l’établissement. Comme il n’a pas participé, ils disent que ce serait lui qui aurait dit à tout le monde d’aller casser des brouilleurs, de frapper les surveillants… et que tous les détenus l’auraient écouté ! Il a déjà été placé au QI, puis au bout de six mois, il a réintégré le bâtiment, où il y a des bagarres, comme dans toutes les prisons, parce que les détenus sont tous sur les nerfs. Et par exemple il y avait une bagarre dans le couloir ou en salle de muscu – comme tous les jours -, même si mon mari était en promenade à ce moment-là, ils lui ont dit : « on va vous remettre à l’isolement parce que depuis que vous avez intégré le bâtiment, il y a trop de bagarres, donc c’est vous qui envoyez les gens se battre. » C’est incroyable, mais c’est vraiment ce qu’ils ont dit.

    Les conditions d’isolement, c’est simple : ils sont isolés de tout le monde. Les seules personnes qu’ils voient, c’est les surveillants du QI et du parloir – quand ils en ont – ou l’infirmier. Sinon ils ne croisent personne, ils sont coupés de tout. Même en promenade, ils ont les grilles – comme des animaux en cage, quoi ! Aucun brin de liberté. Normalement, les promenades en prison, il y a des murs et des barrières, mais c’est ouvert en haut. A l’isolement, c’est tout fermé, quadrillé. Quand [les surveillants] voient que des voisins se parlent à la fenêtre, ils les changent [de cellule] pour qu’il n’y ait aucun lien, qu’ils soient vraiment tout seuls. Quand ils vont au parloir, les surveillants bloquent toute la prison. Tous les détenus qui ont parloir sont bloqués, et ceux du QI viennent tout seuls, un par un ; ils ne croisent personne à part nous et les surveillants.

    Le lynchage judiciaire a commencé dès son placement en détention, et là c’est une horreur. Ils le harcèlent, clairement. Mon mari, quand il a été transféré, ils lui ont volé ses affaires, les surveillants. A Noël, on a le droit de leur faire entrer des kilos de choses qu’il n’y a pas en prison. Je lui avais mis des gourmandises, et des sachets de tilleul, parce que depuis qu’il est à l’isolement, mon mari a des insomnies. Comme ça l’aidait un peu dehors, je lui avais acheté et fait rentrer au moins 200 paquets de tilleul, le sac était énorme. Je reçois un appel de mon mari : « Tu n’as pas mis les sachets de tilleul, comment je vais faire, t’abuse ! – Mohamed, je sais très bien que je te les ai mis, j’ai tout noté ! » On était en train de se prendre la tête ; son voisin à l’isolement l’a entendu et lui a dit : « Tout à l’heure au parloir, j’ai vu des sachets de thé bleus dans la poubelle. » Le brigadier de l’étage a fini par dire aux surveillants de rendre les sachets de thé. Ça peut paraître rien, un sachet de tilleul, mais c’est énorme pour quelqu’un qui est en train de serrer dans sa tête, qui est à l’isolement, et moi ça me fait plaisir de pouvoir lui apporter cette sérénité… et même ça, les surveillants arrivent à nous le casser. Ils créent des tensions avec les seules personnes qui sont là pour eux. Ils lui font subir un acharnement, c’est du harcèlement, en fait. Et moi, parce que je suis la femme de Mohamed, c’est pareil.

    Une fois, on a été bloqués pendant une heure dans l’entrée de la prison pour une alarme. J’étais enceinte, et sur la fin, en plus ; j’avais nulle part où m’asseoir : à part un tapis roulant et des portiques, il y a rien du tout. Je me suis assise sur le tapis ; à aucun moment ils m’ont demandé si ça allait. Il y avait des personne âgées, un gars en béquilles, le pauvre, des enfants… mais ils s’en foutaient, comme si c’était bien fait pour nous, parce qu’on venait voir des détenus ; comme si on était des moins que rien. Le chef venait de temps en temps demander aux surveillants si tout allait bien, mais à aucun moment il nous a calculé.

    Je vis à 1 h 40 de Bourg-en-Bresse, c’est pas rien quand t’es enceinte. Je suis allée au parloir jusqu’au huitième mois de grossesse, parce qu’il était au QI et qu’il avait besoin de me voir, sinon c’est encore plus dur. C’est les compagnes, les mères et les femmes qui lâchent rien, en fait. On est là, et on se bat même si c’est dur aussi pour nous.

    Quand il a commencé sa grève de la faim, il a fait un malaise ; l’infirmière est venue et a constaté qu’il n’avait plus de force. Il a refait un malaise, il a appelé, personne n’est venu. Ils sont venus au bout de trois heures. Le chef lui a dit : « De toute façon, on a reçu des directives strictes ; même si tu fais un malaise et que t’as besoin d’aller à l’hôpital, le week-end ou les jours fériés, on pourra pas te transférer à l’hôpital parce qu’il y a pas d’escorte disponible. » Il avait la gestion menottée et l’escorte : depuis qu’il a écrit à l’avocat, il ne les a plus pour tous les mouvements, mais toujours pour sortir de la prison : une voiture devant, une voiture derrière et une voiture de gendarmes. Il peut donc ne pas du tout avoir de soins. Samedi dernier, il a encore fait un malaise, il est resté par terre. Il a appelé les surveillants. Personne n’est venu. Il s’est relevé tout seul. Il a rampé jusqu’à son lit et il s’est allongé dessus.

    [Sa revendication, c’est] la sortie du quartier d’isolement – et la sortie de prison, parce qu’il est en détention provisoire, et l’instruction est terminée ; donc il n’ont plus aucun argument. On sait très bien comment la détention provisoire est utilisée pour punir les gens. Dans cette histoire, il y a la responsabilité du directeur de l’AP, et aussi celle des juges. Si demain il arrive quelque chose à mon mari, ce sera de leur faute à eux. Il faut rendre cela public, faire du bruit… Mohamed a vu le docteur mardi dernier, il a perdu 12 kilos ! Il lui a fait un certificat de contre-indication de placement à l’isolement par rapport à son état de santé. Il a le certificat, il l’a donné, le docteur l’a donné au directeur. Quand il a eu le certificat, il a eu une petite once d’espoir : la sortie d’isolement, c’est rapide, parce que c’est une décision de la prison… Quand il a vu que c’était pas le cas, il a dit : « En fait, ils veulent pas me sortir de là ! »

    J’en parle autour de moi, n’hésitez pas à relayer l’info, parce que s’ils se disent : « De toute façon il n’y a que nous qui savons », dans le pire des cas, s’il arrive quelque chose, c’est lui, quoi… Alors que si on fait du bruit pour dire : « Non, c’est votre faute ! Il est sous votre responsabilité ! Il fait la grève de la faim, c’est vous qui l’avez mis au QI, c’est vous qui ne voulez pas le sortir du QI, alors que vous savez son état de santé »

  • Tuer pour diviser : répression des rues et répression des champs – Nouvelles de Kémi, Alfredo Cospito, Libre Flot, Kamel Daoudi et Vincenzo Vecchi

    Tuer pour diviser : répression des rues et répression des champs – Nouvelles de Kémi, Alfredo Cospito, Libre Flot, Kamel Daoudi et Vincenzo Vecchi

    Émission du 30 mars 2023

    Actualité de la prison et de la justice :

    • Une lettre de Kémi, à l’isolement à la centrale d’Arles
    • Alfredo Cospito toujours en grève de la faim contre son régime d’isolement en Italie
    • Kamel Daoudi maintenu dans le nomansland administratif de l’assignation à résidence
    • Les matons fascistes de Nantes : deux communiqués vomitifs.
    • Une nouvelle lettre de Libre Flot du 30 mars, qui revient en long sur l’isolement, ce qu’il produit dedans puis dehors, quand on en sort. Cette lettre arrive juste avant une audience du 4 avril au tribunal administratif de Versailles suite aux recours qu’il a fait contre sa mise à l’isolement alors qu’il état en préventive. La mise à l’isolement était donc seulement un moyen pour  le « faire craquer » ? 
    • Une bonne nouvelle pour  Vincenzo Vecchi : la Cour d’appel de Lyon déclare que le mandat d’arrêt européen à son encontre n’est pas applicable et refuse de le remettre aux autorités italiennes. Pourvu que ça dure !

    Répression actuelle du mouvement social :

    Agenda :

    • Appel à se rassembler à Entraigues pour trois jours d’échanges contre le béton et la prison : les 8, 9et 10 avril. Plus d’infos : https://valleesenlutte.org/spip.php?article480
    • Marche des mutilés le 9 avril prochain. Appel à leur cagnotte en ligne et à la cagnotte Vanessa qu’on accueillait à l’antenne la semaine dernière. 
    • Repas en hommage à Alassane Sangaré, mort le 24 nov 2022 à la prison de Fleury-Mérogis samedi 15 avril à partir de 17h30 à la salle Georges Duhamel à Créteil. Débat suivi du repas.
    • Pour Alfredo Cospito, rendez-vous chaque mercredi à Euforie à Toulouse à 18h, et s’il venait à mourir, un rendez-vous est prévu le lendemain à 19h place Arnaud Bernard à Toulouse. De très nombreux rassemblements et points d’info sont tenus partout. Contre la prison et l’isolement, solidarité avec Alfredo Cospito ! 

    Dans cette émission, on traite de la brutale répression en cours et on essaye de décortiquer la forme qu’elle prend, à quoi elle sert : la violence policière de rue ou des champs, adossée à ce qu’on appellera une « justice administrative ».  Nous sommes obligés de traiter ensemble ce qui s’est passé à Sainte-Soline et ce qui se passe dans ce mouvement social. C’est le même monde qui est combattu ici et là et Darmanin a choisi de se saisir de l’un pour faire disparaitre l’autre. Sainte-Soline, la mise en scène du massacre annoncé semble être le point d’orgue et le point de retournement de l’opinion pour le ministère. Il nous dit à toutes et tous « je peux vous tuer ». Cette semaine la question se pose : cette stratégie de brutalité policière, cette stratégie de la tension, va-t-elle conduire à la dissociation escomptée par Darmanin ? 


    C’est important de traiter longuement de cette répression dans une émission contre les prisons pour plusieurs raisons évidentes : c’est un mouvement social contre la dégradation des conditions de vie sociale et environnementales, or on a un peu tendance à penser que ce sont bien la misère et des conditions de vie dégradées qui conduisent en prison tout le temps. Par ailleurs ce mouvement en particulier conduit et va conduire des gens en prison ; la limite politique des mouvements c’est bien souvent la peur de sa répression ; donc la comprendre c’est se donner quelques moyens d’y faire face ; de considérer « l’anti répression » comme un moment du mouvement, pas un après. Ce que les GJ avaient bien compris. Et puis enfin, pour une raison bien pratique : vous qui êtes dedans, quel regard pouvez-vous porter sur ce qui se passe à part sur BFM ? C’est donc à nous de tenter de combler les trous et d’essayer ainsi de construire un point de vue avec vous, de l’autre côté des murs.

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne. Rediffusions sur MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h, Radio FM 43 dimanche à 12h en Haute-Loire, 105.7 FM au Chambon-sur-Lignon, 102 FM à Yssingeaux et 100.3 FM au Puy-en-Velay, sur Radios libres en Périgord, en Dordogne, sur 102.3 FM à Coulounieix-Chamiers jeudi à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h), Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et vos proches enfermés !

  • Le n°56 de L’Envolée interdit en prison – Contre la construction de nouvelles taules – Un an depuis la mort suspecte de Théo Sahna

    Le n°56 de L’Envolée interdit en prison – Contre la construction de nouvelles taules – Un an depuis la mort suspecte de Théo Sahna

    Émission de L’Envolée du vendredi 27 janvier 2023
    • Lettre anonyme qui témoigne de la saisie du numéro 56 : « C’est abusé, dès que L’Envolée retransmet un procès de matons, ils censurent le numéro… Vous les touchez là où ça leur fait mal ! »
    • Lettre d’En deçà du réel : « Vous voulez interdire, censurer [L’Envolée] car vous connaissez la puissance des mots qui reflètent la vérité. »
    • Lecture amusée de la note du ministère qui nous censure. On rappelle que le meilleur des soutiens à apporter de dehors est de s’abonner ! Les abonnements dehors permettent l’envoi gratuit du journal à toutes les personnes enfermées.
    • On lit l’hommage aux combats du regretté Romain Leroy. Force à ses proches !
    • Christine raconte les initiatives dans toute la France pour empêcher les constructions de nouvelles prisons. Le dernier « plan prison » prévoit la construction de 15 000 nouvelles places. Depuis plusieurs années, des collectifs s’organisent pour les contrer, comme les rencontres pour partager la niak et les idées : rendez-vous à Toulouse ce weekend, et ce printemps à Entraigues mi-avril ! On peut aussi retrouver le collectif Crève la taule 84 dans leurs émissions de V’la la gamelle sur radio Aïoli, sans oublier l’émission anticarcérale des potes de Marseille, sur radio Galère, La Courte Échelle
    • Un an depuis la mort de Théo Sahna à Fresnes : un message de sa veuve et un retour sur sa mort suspecte qui reste sans réponse, comme tant d’autres. La prison tue, encore et toujours. De plus en plus de familles se battent contre la violence d’état et imposent le sujet.
    • C’est le retour de la chronique santé et prison de Coco autour de la Journée de solidarité avec les personnes trans, non-binaires et intersexes incarcéré.e.s, le 22 janvier.
    • Lecture du dernier communiqué des amis de JC Merlet, enfermé à Roanne, qui continue de payer le fait d’avoir dénoncé la mise à mort de Sambaly Diabaté par les surveillants de Saint Martin de Ré.

    Musique : Smells Like Teen Spirit – Blue Mode, Kwaku the Traveller – Black Sherif, Méthode Rouge – Vïrus x Al’Tarba, Soledad – El Combo de los Galleros, Prison Song – Carlton Williams, Arrête Mal Parlé – Fair Nick Star.

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