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  • Actualité sécuritaire – Le « contrat de travail » en prison – Lettre de DD

    Actualité sécuritaire – Le « contrat de travail » en prison – Lettre de DD

    Émission de L’Envolée du vendredi 6 mai 2022
    • Appel à nous rejoindre, pour diffuser le journal et faire vivre la parole des prisonniers et prisonnières en-dehors des murs.

    • Lettre de DD à la prison des Baumettes sur son refus de demande semi-liberté par la JAP (juge d’application des peines) et sur l’acharnement contre elle de la CPIP (conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation) qui refuse de soumettre de nouvelles permissions de sortie.

    • Discussion autour de l’actualité sécuritaire pour maintenir l’ordre social : programmes de Macron, attaques contre les étranger·e·s, démission du directeur fasciste de Frontex (la police aux frontières de l’Union européenne), contre-rassemblement de la manif des syndicats de flics fascistes.

    • 1er mai : les fausses avancées du « contrat de travail » en prison sauce Macron.

    Cliquez sur l’image pour lire l’appel


    On manque de forces pour faire tourner l’émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : n’hésitez pas à nous contacter, que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l’enfermement et l’AP, pour nous filer un coup de main !

    L’Envolée est une émission pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. L’Envolée est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le lundi soir à 23h, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (whatsApp, telegram, signal, appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook & snapchat.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Les abonnements du dehors permettent ça. La censure qui a frappé le numéro 52 ne concerne « que » ce numéro en détention. Le numéro 54 est dispo !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami.e.s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné.e.s !

  • Lettres : sortir du QI / taffer à la MAF / ciblé par l’AP – Répression judiciaire des révoltes en Guadeloupe – Verdict des matons meurtriers de St Martin de Ré

    Lettres : sortir du QI / taffer à la MAF / ciblé par l’AP – Répression judiciaire des révoltes en Guadeloupe – Verdict des matons meurtriers de St Martin de Ré

    Émission du 4 février 2022
    • Lettre de Kémi – qui nous écrit régulièrement – pour annoncer sa sortie du quartier d’isolement (QI) où il vient de passer deux ans.
    • Extraits d’une lettre d’une prisonnière à Rennes pour discuter du travail en taule et les galères rencontrées pour les autorisations de parloirs.
    • Lettre ouverte de Francis Dorffer quand il était encore enfermé au QI de Saint Maur (là où était aussi enfermé Kémi). Il revient sur la longue vengeance de l’AP contre lui. Il a été transféré à la centrale d’Arles. Si vous voulez le contacter, contactez-nous !
    • Appel de la sœur de l’un des sept inculpés actuellement en détention suite à la nouvelle vague de répression en Guadeloupe. Un « secret défense » empêcherait d’expliquer les 96 heures de garde à vue et leur détention provisoire actuelle. Bwana était passé à l’antenne en janvier 2020.
    • Retour sur le verdict des matons meurtriers de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré (cinq podcasts résument le procès ici). Plus de cinq ans après avoir tué Sambaly Diabaté, la plupart d’entre eux continuent d’exercer dans la même prison avec la bénédiction du tribunal.

    On manque de forces pour faire tourner l’émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : n’hésitez pas à nous contacter, que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l’enfermement et l’AP, pour nous filer un coup de main !

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    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

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  • Emission du 3 avril 2020

    Emission du 3 avril 2020

    L’envolée – émission du 03 avril 2020
    • Clin d’œil à notre ami Olivier. Interrogé par Laurent Jacqua en octobre 2011, il présente l’Envolée et le rôle des émissions de radio dans les luttes contre les prisons.
    • Laurent Jacqua pousse un coup de gueule à propos de la situation actuelle. Lui qui a connu alors qu’il était en prison plusieurs épidémie – celle du Sida à la fin des années 1980 et celle du H1N1 en 2009- ; « Le monde a pris 90 jours de mitard (…) Les prisonniers et les vieux on s’en bat les couilles. Nos vieux on les laisse crever comme en cellule« .
    • Communiqué « Nous détenus de France« , initialement écrit par les prisonniers de Rennes puis repris par nombre de prisonnier.e.s partout en France.
    • Discussion sur la réouverture de certains ateliers pour de la fabrication de masque par des prisonniers… pour le personnel de la pénitentiaire.
    • Lettre de la compagne d’un prisonnier du Havre : les matons n’appellent pas les médecins et cachent les malades.
    • Lettre d’Heisenberg de Meaux-Chauconin: « J’aimerai savoir comment la Garde des sceaux choisit les personnes qui doivent sortir ? » et discussion à propos des annonces de libération des prisonnier.e.s : les malades ne sortent pas !
    • Quelques pistes juridiques pour essayer de sortir : demande de suspensions de peine et demande d’aménagement.
    • Lettre de Slim de Varenne-le-grand : la répression et la peur dans les prisons.
    • Les matons ont peur, alors les gars et les filles dedans, « grattez tout ce que vous avez à prendre, mais n’oubliez pas : y’a pas d’arrangement!« 
    • Retour sur la grève de la faim entamée en début de semaine au Centre de rétention administratif du Mesnil Amelot.

    Lettre de la compagne d’un prisonnier de la MA du Havre, 01 avril 2020.

    « Mon mari est actuellement à la prison du Havre. A savoir qu’ils sont trois détenus dans la cellule ! Il n’y a qu’un lit superposé… Donc il y en a un qui dort sur un matelas par terre et le matin il range le matelas sous le lit du bas. Dans la nuit d’hier (le 29 mars 2020) son co-détenu n’arrivait plus à respirer. Ils ont appelé les surveillants qui ne voulaient rien faire, pas se déplacer, rien ! Ils ont juste dit de mettre le détenu malade sur le lit du bas ! Ça faisait plusieurs jours que le détenu se sentait mal, qu’il avait tous les symptômes du Covid-19 : fièvre, fatigue, essoufflement, maux de tête. A la base, c’est un boxeur, donc bonnes conditions physiques, il fait du sport tous les jours en prison de base ! Et là, trois jours qu’il ne pouvait plus en faire, dû à sa fatigue et à l’essoufflement. Et là, cette nuit, à 2 heures du matin, son état s’est aggravé, il a demandé à mon mari de joindre les surveillants afin de leur expliquer la situation, mais rien. Les surveillants n’ont pas voulu se déplacer ! Le gars qui est donc malade a donné son téléphone à mon mari – oui, on le sait, c’est interdit en prison ! – et il a demandé à mon mari d’appeler le SAMU car il était en très mauvais état… C’est dire à quel point il était dans un mauvais état ! Le SAMU a alors contacté la prison et les surveillants, et un chef est enfin monté dans la cellule voir ce qu’il se passait. Avant même de s’occuper du détenu malade, le chef a immédiatement pris le téléphone portable et l’a cassé. Ce n’est que ensuite qu’ils ont pris le co-détenu malade ! Ils l’ont obligé à marcher et l’ont isolé aux arrivants (ce qui représente une longue distance : changement de bâtiment !). Le détenu malade est sorti avec une simple couverture, en short et tee-shirt avec ses baskets. Ils ne lui ont rien donné d’autre. A savoir aussi que l’infirmerie de la prison du Havre est fermée ! Mon mari a eu son rappel de vaccin dans un couloir de la prison, devant la porte de sa cellule, et debout ! Je ne vais pas vous faire un détail sur l’hygiène en prison… Mais l’heure est grave ! Les détenus ne sont plus respectés. »

    Lettre de Slim, prisonnier à Varennes-Le-Grand, le 28 mars 2020.

    « Depuis le commencement du coronavirus, il n’y a aucune mesure de sécurité qui est prise, plusieurs cas avérés par un surveillant en scrèd. Ils les isolent, font comme si de rien n’était, ils les cachent. On ne nous dit rien. Les mecs, ils les isolent et après, on ne les voit plus. Ils ont été testés mais on ne nous a pas dit le résultat. Ils les changent d’étage.

    La moitié des surveillants n’utilise pas de gants, et les masques sont très peu utilisés, on dirait que c’est laissé au bon vouloir de chacun. Ils ne respectent pas le mètre de distance.

    La seule activité autorisée c’est le sport, par groupe de 20, uniquement dehors sur le terrain de foot. Ils ont envoyé un malade avec nous au sport et après ils l’ont confiné.

    Franchement, si on est malade, c’est mieux de ne pas le dire car ils ne veulent pas nous aider. Ils vont nous isoler c’est tout. De toute façon on n’a aucune info.

    Il y a eu un blocage il y a une semaine, ça a duré un moment. Ils ont fait venir l’ERIS. Ils sont passés en comparution immédiate, ils ont pris 6 et 9 mois de peine.

    Ils ne nettoient pas les coursives. Ils se protègent eux, on ne les voit pas trop. Il n’y a plus de fouilles au corps. On a un peu la trouille, on voit à la télé ce qui se passe dehors. On a du savon, mais on a un problème de cantine, là par exemple j’ai pas eu le pack de bouteilles d’eau que j’avais demandé en début de semaine. Si on n’a plus d’eau, qu’on peut plus avoir de savon, on fait comment?

    Aucune précaution n’est prise pour la nourriture, ceux qui servent la gamelle, ils n’ont pas de masque. Nous on ne mange plus la gamelle du coup. On a des réserves, mais ça va pas durer éternellement si y’a plus de cantine. Plus de parloir du tout depuis le début du confinement. Ça va pour l’instant y’a encore du cannabis, mais d’ici une semaine ça va être le bordel. Ils nous ont donné des petits cadeaux pour nous calmer. Vingt balles par ci, vingt balles par là, ils nous achètent comme des p’tits ados. »

    SLIM

    Face à la gravité de la situation, à partir du lundi 23 mars, L’Envolée diffuse à 19h un flash info quotidien d’un quart d’heure sur FPP (106.3 Mhz sur la bande FM à Paris) sur ce qui se passe dans les prisons françaises. Nous y lisons les messages qui nous sont envoyés au 07.52.40.22.48. Nous maintenons par ailleurs l’émission du vendredi, entre 19 heures et 20 heures 30.


    Podcast (clic droit –> « enregistrer la cible du lien sous »)


  • Flash info quotidien du 30 mars 2020

    Flash info quotidien du 30 mars 2020

    • Clin d’œil à Olivier, qui a fondé en 2001 avec quelques complices l’émission et le journal L’Envolée, parti samedi soir pour une cavale éternelle. On continuera à l’entendre ou le lire chaque soir de la semaine.
    Ce soir : le texte d’intention qu’Oliv’ a écrit en son nom pour le numéro 1 du journal.
    Lettre de Slim, prisonnier de Varennes-le-Grand.
    Fabrication de masques en prison, les ateliers ont repris. Pour qui les masques?
    • News des prisons pour étrangers (Mesnil, Oissel, Vincennes).

    « CHERCHE COMPLICES POUR ENTREPRISE DE DEMOLITION« 

    par Olivier, L’Envolée N°1, Juin 2001.

    « Casser le silence, c’est rompre un peu d’isolement. Celui qui est à l’œuvre dedans comme celui qui ronge insidieusement nos vies d’hommes soi-disant libres.

    Libres de quoi ?

    De faire là où l’on nous dit de faire ? De suivre les modèles sociaux et économiques plus que jamais en vigueur, Travail, Famille, Patrie, ou Consommation, Moi je, Citoyennisme ?

    La plus grande des violences, c’est celle d’un feu tricolore bien réglé, Vert je passe, Rouge je m’arrête… : traduisons par Vert passez, Rouge on vous arrête. Les feux dont je rêve sont d’un autre genre, ils ressembleraient à un brasier qui en finirait avec un monde dénué de tout, un monde où le vivant est anesthésié, où les passions sont éteintes, où les humains ont peur des autres, ont peur d’eux-mêmes, ont peur d’avoir peur.

    Les prisons sont les poubelles de leurs laboratoires : on y jette tout ce qu’on ne peut ronger et tout ce qui dérange. Ce n’est ni un miroir, ni un condensé, c’est l’envers du monstre moral, l’endroit de l’ordre marchand. Allumer ne serait-ce que quelques feux follets, de ci, de là, fait apparaître des failles dans un système qui tente de persuader qu’il est invincible, intemporel, tout puissant. Creuser et brûler: c’est ce que l’Envolée voudrait tenter de faire avec d’autres complices. La radio, le journal, les liens tissés un peu partout dedans, dehors, des réseaux de solidarité active, des amitiés … : autant de possibilités de développer des conspirations subversives, de mettre autant de bâtons qu’il y a de roues, de coincer la machine.

    Ils sont l’ordre, nous serons le bordel. »

    FACE AU COVID-19 EN PRISON : AMNISTIE GENERALE

    Depuis 2001, L’Envolée, c’est une émission et un journal pour en finir avec toutes les prisons faits par d’anciens prisonniers et prisonnières et des proches pour relayer la parole des enfermé.e.s.
    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et prisonnières qui en font la demande. L’émission de radio est diffusée le vendredi soir de 19 heures à 20 heures 30 sur FPP (106.3 Mhz en région parisienne) ou sur rfpp.net et disponible ensuite sur toutes les plateformes de podcast. L’épidémie de Coronavirus a de lourdes conséquences en prison. C’est pourquoi, face à la gravité de la situation, nous avons décidé de produire un bulletin d’information quotidien de quinze minutes, que vous pouvez écouter chaque soir de la semaine à 19 heures sur les ondes de FPP et sur lenvolee.net, en plus de l’émission du vendredi qui est maintenue.

    Nous demandons à toutes les radios locales de diffuser largement ce bulletin.
    Il est plus que jamais nécessaire de ne pas laisser les prisonniers et les prisonnières seuls face à l’arbitraire de l’administration et de faire entendre leur voix. Nous relaierons les actions collectives et individuelles dont vous nous informerez ainsi que des témoignages directs sur la situation à l’intérieur.

    Tenez-nous au courant par tous les moyens à votre disposition. Nous diffuserons les messages vocaux et les textos de prisonniers et de prisonnières que vous nous enverrez. Nous lirons également les messages que les proches privés de parloir nous demanderont de passer. Notre numéro de téléphone : 07.52.40.22.48. Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à lenvolee.net et sur Instagram, Twitter, FB & Snapchat.

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  • L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    L’Envolée N°44 est dans les boîtes, une pensée aux familles des vitrines

    couverture N44

    Le numéro 44 du journal l’Envolée est dans les boîtes aux lettres ; dans les librairies et autres lieux de diffusion ; parfois bloqué à la fouille, pour certain-e-s abonné-e-s en prison… Abonnez-vous, on n’a pas de sous : le papier c’est mieux que le net mais c’est plus cher à fabriquer (chèque de 15 euros ou plus à envoyer au 43 rue de Stalingrad 93100, Montreuil ; et bien sur c’est toujours gratuit pour les prisonniers en envoyant adresse et numéro d’écrou). En attendant de feuilleter -ou de télécharger sur ce site d’ici quelques jours- ce concentré de joie et de bonne humeur (si, si, la lutte ça vous change -presque- un journal) vous pouvez lire l’éditorial qui suit…

    Edito accompagné d’une pensée aux familles des vitrines

    Trois mois de mouvements dans tout l’Hexagone. Trois mois de discussions, de rassemblements, de manifs, d’occupations, de grèves… Une belle respiration, salutaire ; cela faisait longtemps, bien longtemps que nos vies ne s’étaient pas offert de joyeuses tranches de désordre, de rupture avec un quotidien fâcheusement morose de solitudes mortifères. L’avenir paraissait bien bouché, entre précarité et sécurité, entre médicaments et places de prison. Oui, ça fait du bien de crier à plusieurs milliers « À bas, l’État, les flics et les patrons », de recouvrir les murs de belles maximes comme « Ni loi ni travail », « La retraite à 13 ans », « Les policiers ne sont pas nos fils, signé Des putes », de retrouver le bon sens de dire aux flics « Tout le monde déteste la police » alors que l’année dernière, on célébrait partout l’union sacrée en embrassant les policiers…

    Le pouvoir et tous ses auxiliaires tentent comme toujours d’isoler, de séparer, de dresser les uns contre les autres : casseurs contre bons manifestants, bloqueurs contre tranquilles travailleurs, militants contre délinquants… mais la tendance est plutôt à la rencontre de celles et ceux qui n’en peuvent plus de se plier aux règles, aux diktats d’une économie capitaliste qui n’assure pas le minimum tellement elle se montre pour ce qu’elle est fondamentalement : une association de gros voleurs qui nous dépouillent à leur profit de ce qui appartient à tous. Dans la rue, devant les usines, aux piquets de grève, sur les lieux de blocage se retrouvent des personnes venues de divers horizons, des précaires, des smicards, des lycéens, des travailleurs avec ou sans emploi… et c’est la condition sine qua non de la pérennité de ce mouvement.

    Mais il y a un tas de gens qui ne peuvent pas participer à cet élan : ce sont les prisonnières et les prisonniers, tous ceux que le couple sanguinaire police-justice a enfermés  pour les punir d’être pauvres et inutiles, rebelles à l’ordre établi. Ceux qui n’ont pas d’autres moyens pour survivre que d’aller chercher leur part au risque de leur liberté. Ceux qui ne peuvent pas s’adapter à un monde qui se resserre de plus en plus.

    Une grande partie de ce numéro est consacrée au récit d’une lutte de prisonnières à Fleury-Mérogis qu’elles ont menée pendant plusieurs semaines, en même temps que le mouvement en cours. Avec l’aide et la solidarité de proches, elles ont tenu à en être partie prenante – dans la mesure du possible –, à établir une relation avec l’extérieur pour partager une bagarre en tous points comparable à celle qui se joue dehors. Il est aussi question de la résistance de prisonnières et de prisonniers de Fresnes. Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant ces prisons pour leur dire qu’elles n’étaient pas seules et que le message avait été entendu.

    Dehors, la multiplication des arrestations, inculpations, comparutions immédiates et mises en détention provisoire de manifestants a commencé à mettre en évidence l’entente parfaite qui unit la police et la justice. Peut-être finirons-nous par ne plus séparer ces deux corps d’Etat ; alors nous cesserons de scander le slogan mensonger de « police partout, justice nulle part ». Partout où il y a police, il y a justice, et vice-versa – et ni l’un ni l’autre ne sont là pour nous protéger. S’il est impensable qu’un mouvement oublie ceux qui se font arrêter et juger, comment ne comprendrait-il pas qu’il devrait en être de même pour toutes celles et ceux qui sont entrés en prison avant le printemps 2016 – et il y en a beaucoup… Autrement dit, il est urgent que le mouvement actuel porte la revendication de l’arrêt des poursuites contre les manifestants et de la libération immédiate des emprisonnés. Tout comme l’exigence de la disparition des tribunaux et des prisons… et du monde qui les génère.

    On trouvera aussi dans ce numéro des témoignages de l’intérieur, le récit d’une manœuvre visant à radier un avocat qui affirme « que tous les capitalistes sont des ordures, des saloperies », un appel à se rendre à un procès d’assises pour tenter de s’opposer à une « mise à mort sociale » et la description de la dernière loi sur le code de procédure pénale.

    Tous ces textes visent à faire circuler entre l’intérieur et l’extérieur le fait qu’il n’y aucune raison de ne pas se mettre à dire que :

    « Tout le monde déteste la justice »

    L’Envoléeflashball et balance 2

  • Emission du 18 mars 2016

    • Lettre : Jean-Paul du CP de Mont-de-Marsan
    • Téléphones : Greg, proche de Christine, sur son procès à Poitiers-Vivonne le 15.03.2016

    Aurore de Marseille pour parler de Kamel Bouabdallah, son parcours et son procès à venir en juin

    • Invitée : Aïcha, sortie récemment, témoignage sur les démarches et les moyens de défense à adopter face à l’administration, sur la déchéance de nationnalité, l’expulsion et sur la double peine

    Musique : Passi – Le Maton me guette


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  • Vous reprendrez bien un peu de loi avec votre sidération ?!! ~ février 2016 (🚁43)

    Vous reprendrez bien un peu de loi avec votre sidération ?!! ~ février 2016 (🚁43)

    L'Envolée N°43 bientôt dans les boîtes
    L’Envolée N°43 bientôt téléchargeable sur ce site et bientôt dans les boîtes. Abonnez-vous : chèque de 15 euros ou plus à l’ordre de L’Envolée, 43 rue de Stalingrad, 93100 Montreuil. Toujours gratuit pour les prisonniers et leurs proches.

    A propos  de l’état d’urgence et du projet de loi « renforçant la lutte contre la criminalité organisée, le terrorisme… »

    Il ne chôme pas, le nouveau ministre des tribunaux et des prisons ! À peine la Taubira avait enfourché son « m’as-tu-vu » à deux roues que l’Urvoas présentait déjà un nouveau projet de loi avec ses amis Valls et Cazeneuve. Projet de loi « renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorant l’efficacité et les garanties de la procédure pénale ». Gonflé à bloc par les attentats et l’instauration de l’état d’urgence, Valls a rappelé que « la loi n° 2015-912 du 24 juillet 2015 relative au renseignement a accru et encadré les possibilités de recueil du renseignement », et souligné que « cet arsenal de prévention doit être complété par un volet judiciaire ». Pour écrire cet énième « volet judiciaire », le lé-gislateur comme on dit, va piocher, étendre et aggraver des mesures qui existaient déjà depuis longtemps, notamment dans la loi du 9 mars 2004. Mesures qui étaient à l’époque réservées à la lutte contre « la criminalité organisée » (voir Envolée n° 11) – c’est à dire contre l’économie parallèle – mais parfois encore un peu trop compliquées d’usage pour les condés. C’est le moment de se simplifier la vie, pourquoi se priver quand « guerre au terrorisme » et état d’urgence permettent de tout faire passer ? (suite…)

  • Emission du 25 septembre 2015

     

    • Surveillant pervers (MAF de Fresnes)
    • Suicide  (MAF de Versailles)
    • Textes sur le suicide en prison
    • Lettre de Christine Ribailly
    • Communiqué en soutien à Paul-André Contadini
    • Droit du travail en prison
  • QHS moderne : le QMC d’Annoeullin et l’exploitation des prisonniers

     

    Au mois de mai 2012, les syndicats pénitentiaires de la prison d’Annœullin signalaient à l’AFP des incidents survenus au quartier maison centrale (QMC): «une rébellion de trois détenus». Frédéric Charlet, secrétaire régional adjoint de l’UFA P-UNSA justice de Lille, décrivait ainsi les faits:

    «Mercredi, trois détenus du QMC [où sont enfermés des détenus purgeant des longues peines] se sont retranchés dans un atelier où ils se trouvaient sur place pour se défendre. Une douzaine d’agents ont dû s’équiper pour intervenir, les trois détenus finissant par être réintégrés en cellule après de longues discussions. La scène donnait l’impression d’une vraie guérilla. L’un des protagonistes, considéré comme dangereux et ayant déjà provoqué de graves incidents dans de précédents établissements, a été placé à l’isolement…»

    Le vocabulaire des syndicats, relayé par les dépêches de l’AFP –qui servent ensuite de support à tous les médias: télés, radios, journaux– tire l’événement du côté du fait divers spectaculaire; Pas un mot sur les causes du mouvement, exagération des faits… La même sauce que pour le mouvement de quatre prisonniers à Vezin-le-Coquet, présenté comme une «mini-émeute» –dans laquelle des bouteilles de shampoing en plastique deviennent des armes dangereuses… Comme Christophe Khider nous l’expliquait dans le numéro 32 du journal, Annœullin est une prison toute récente, et son QMC en est encore à une phase expérimentale. Le privé chapeaute tout ce qui ne relève pas de l’administratif ou du sécuritaire, et cela pose des problèmes même à l’AP –c’est dire! En fait, de nombreux problèmes ont été dénoncés par les prisonniers du QMC: activités, travail, salle de sport, horaires des promenades, prix des cantines, équipements…

    Alors que nous tentons d’attirer le regard sur ces nouvelles prisons (partenariat public-privé), que nous tentons de comprendre  l’avenir de la détention qui est en train de se dessiner (cf le numéro 39 spécial Condé-sur-Sarthe et QHS modernes), voici la pétition que des prisonniers du QMC d’Annoeullin avait fait parvenir en 2012. Elle est parue il y a plus d’un an dans le journal.

    A l’époque, elle avait pu être -un tout petit peu- entendue uniquement parce qu’elle avait été portée par des prisonniers que les syndicats désignaient comme dangereux.

     

    (suite…)

  • Visite guidée au centre de détention pour hommes de Réau

    en compagnie d’AC/DC, prisonnier longue peine en attente d’une libération conditionnelle…

    Le descriptif très détaillé et très informatif qui suit est paru dans le numéro d’hiver du journal ; le courrier datant d’octobre 2013. Ecrit par AC/DC, « prisonnier longue peine en attente de libération conditionnelle », ce texte constitue un rapport précieux sur la très moderne prison de Réau. Les amis et correspondants du journal qui y sont passés ou qui y passent ne se comptent plus : Christine Ribailly, y a séjourné récemment avant d’être transférée à Rennes (où sa détention est, semble-t’il, un peu moins dure) ; Kaoutar Chtourou n’en peut plus d’y attendre la réponse pour sa demande de conditionnelle (elle ne quitte plus le régime fermé depuis des mois et enchaîne les période de « confinement » en cellule ; on peut d’ailleurs lire Solidaires de notre amie Kaoutar, une combattante dont l’AP se venge) ; quand à Philippe Lalouel, il est actuellemnt dans les mains des experts en blouse blanche du CNO (Centre national d’observation) situé à Réau aussi, pour qu’ils statuent sur sa « dangerosité » afin de l’orienter vers une affectation..(il espère sanstrop y croire un rapprochement familial). Avant de publier des courriers plus récents de tout le monde (sur le site et dans le numéro 39 du journal qui paraîtra en juin), nous pouvons lire ou relire, cette visite guidée par AC/DC, de cette « prison moderne de merde », pour reprendre la classification établie par Philippe.

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