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  • L’Envolée 56 est enfin dehors !

    L’Envolée 56 est enfin dehors !

    Le numéro 56 de L’Envolée journal est finalement dispo un peu partout ! Les points de distrib’ sont alimentés au fur et à mesure donc n’hésitez pas à nous contacter ou à contacter les lieux (dispos ici) avant de vous déplacer !

    édito : C’est bon comme ça ?

    Le mois d’août a été marqué par une triste nouvelle : nous avons appris la mort de Romain Leroy, un correspondant de longue date de L’Envolée. Pendant toute la durée de son enfermement, Romain n’a cessé de se battre contre l’administration pénitentiaire (AP). Il a surtout participé à des luttes collectives, dépassant chaque fois que c’était possible l’individualisation imposée par la prison. Chapeau à Adeline, sa compagne, qui l’a soutenu pendant toutes ces années, et a aussi trouvé la détermination d’étendre son soutien à d’autres prisonniers et à leurs proches.
    Bravo l’ami, on oubliera pas tes combats et ta solidarité : bien des prisonniers qui t’ont croisé se souviennent de la force que tu leur as donnée. On se souviendra longtemps de ta prise de parole au procès d’une des révoltes du quartier maison centrale (QMC) de Valence en 2016… Tchao l’ami !
    C’est que dans tous les lieux d’enfermement, la parole est contrôlée à tous les niveaux et, les prisonnièr·e·s le savent bien, la répression s’abat sur celles et ceux qui dénoncent – à des proches, à une association, à une institution… ou à un canard comme L’Envolée – la condition qui leur est imposée. La seule parole autorisée passe par le filtre de questionnaires ou de réunions sur le modèle « consultatif » des états généraux de la justice, où seuls les points de vue acceptables par l’administration sont tolérés.
    Il est évidemment interdit de porter une expression collective dans une pétition ou de créer une association de prisonnier·e·s !
    Alors, quand un journal se fait le porte-voix d’une autre parole, l’AP peut décider de le censurer. C’est arrivé au no 55 de L’Envolée – interdit dans toutes les détentions par une note de l’AP du 14 juin dernier –, comme au no 52 quelques mois auparavant. Cette censure s’est accompagnée d’une répression des prisonnier·e·s abonné·e·s : fouilles de cellule, coups de pression et, à l’occasion, menaces. Le motif, cette fois-ci, c’est qu’il est inacceptable de faire aux prisonnier·e·s le récit véridique du procès des matons qui ont tué Sambaly Diabaté en 2016 à Saint-Martin-de-Ré. Pourquoi ? Parce que ce drame met une fois de plus en évidence le caractère systémique de la violence exercée par des surveillants. Avec une nouveauté effarante : la proc a admis le caractère déshumanisant de la taule – mais à décharge, pour blanchir les geôliers.


    Comment s’étonner de cette censure ? La répression de la parole se durcit dans les lieux d’enfermement, les accusations de « radicalisation » sont devenues monnaie courante, les marges de manœuvre des prisonnier·e·s se sont réduites au fil des années, et les confinements successifs sont encore venus accélérer cette tendance. La prison est un miroir grossissant de ce qui se passe dehors : dissolutions d’associations, banalisation de l’interdiction de manifester et quatorze lois sécuritaires en quatre ans ont mis à mal le peu de libertés collectives qui restent.
    Aujourd’hui, publier le nom d’un fonctionnaire – même pour dénoncer les pires exactions – est passible de poursuites. La « liberté de la presse », c’est la liberté d’invisibiliser certain·e·s pour donner la parole aux dominants et à leurs milices armées. Facile ! La grande majorité des médias est aux mains de milliardaires. Le tournant sécuritaire pris dans les années 1980 permet d’accentuer la précarisation et l’exploitation des travailleurs et des travailleuses afin de préserver les bénéfices des actionnaires et autres patrons.
    Le fascisme est une option de plus en plus prisée chez les possédants, c’est le vieux projet de fomenter une alliance entre les classes populaires blanches et la bourgeoisie contre un ennemi commun : « l’étranger », « l’assisté », « le délinquant »… et toutes celles et ceux qui ne rentrent pas dans leurs cases. Il s’agit de pousser les pauvres à s’entre-déchirer pendant que les riches se partagent le gâteau !
    Bon, la fameuse rentrée sociale aurait pu nous rassurer un peu : raffineries bloquées, multiplication des grèves locales… elle se solde en fait par le passage d’une nouvelle loi pour détruire les droits des chômeurs, le recul annoncé de l’âge de la retraite, la réquisition de travailleuses et de travailleurs. Bref, tout à la sauce libérale-autoritaire du chef Macron. Mais ça n’a rien à voir avec une guerre sociale menée contre les pauvres !
    Dans ce contexte, la énième interdiction de notre petit canard – après celles des numéros 2, puis 6, puis 7, puis
    10, 11, 12, 13, 14, 15, puis 52 – traduit la volonté de liquider un des rares espaces de libre expression collective des prisonniers et des prisonnières… Mais ça n’a rien à voir avec de la censure !


    Suite à un fait divers, on a vu des défilés aux cris d’« immigrés assassins », des appels à la prison à vie par le pantin vedette d’une des chaînes du milliardaire Bolloré. Sur fond de rafles de sans-papiers envoyé·e·s dans les CRA, les associations doivent désormais signer des « contrats d’engagement républicain » pour toucher la moindre subvention et les jeunes sont invité·e·s à s’inscrire au Service national universel pour chanter la Marseillaise en défilant au pas de l’oie en uniforme… Mais ça n’a rien à voir avec du fascisme !
    Les policiers ont tué vingt personnes depuis le début de l’année. Dernier motif à la mode : le refus d’obtempérer.
    Les matons continuent à se transmettre des techniques qui tuent. En cas de problème, même plus besoin de mentir, ils invoquent maintenant « l’effet tunnel ». Le recrutement de 30 000 « réservistes de la police » a déjà commencé, et ils reçoivent en ce moment leur formation de dix jours, initiation au maniement des armes à feu incluse. Le budget du ministère des tribunaux et des prisons décolle à la verticale : plein de thunes pour plus de taules et de matériel répressif…
    Mais ça n’a rien à voir avec une militarisation de l’État sécuritaire ni avec un permis de tuer pour les uniformes !
    D’ailleurs, la France n’est pas un pays de condés, les matons ne torturent pas, les prisonnier·e·s ne se révoltent pas, ils et elles n’écrivent pas non plus… Bref, les miradors, c’est la liberté ! C’est bon comme ça, on n’est plus censuré ?

    Sommaire :


    LETTRES DE LONGUES PEINES
    « Je n’ai désormais plus aucune perspective d’avenir en liberté »
    « Dire à son empoisonneur “je connais t
    a recette” est inutile »


    HOMMAGE A ROMAIN
    « Je veux bien mettre un genou à terre mais pas les deux ! »
    « C’était le seul moyen de faire entendre la parole des longues peines »

    Procès de la mutinerie de Valence
    « À l’intérieur, ils ont pas de liberté, ils ont rien » Entretien avec Adeline


    TUNNEL LILLE-SÉQUEDIN – Procès de matons violents à Lille

    BREVES – Les Baumettes toujours plus invisibilisées – Belles belles !

    DOSSIER KEMI – Lettres sur le mitard et le QI, Communiqué des proches de Mickaël

    KOH-LANTESS POUR CACHER LA HESS

    MAISON D’ARRÊT DE CAEN – « Les bâtiments aux normes de 1945, la mentalité des matons visiblement aussi »
    DESTRUCTION DE LA SANTE DANS LES CRA – Le juge, le flic et le médecin

    CRI D’ALARME D’UNE FAMILLE – Le combat contre la leucémie en prison

    LETTRE D’ITZIAR – « Ici, là ou ailleurs, la taule est une taule »

    Le 56 est dispo en téléchargement ici (cliquez !)

    Le journal coûte 2 euros dehors et il est gratuit pour les prisonniers et prisonnières.
    Abonnez-vous en soutien pour recevoir les futurs numéros, ou pour commander les 55 autres numéros : L’Envolée journal – FPP, 1 rue de la Solidarité – 75019 Paris ou contact@lenvolee.net

  • Des prisonniers du quartier semi-liberté de la Talaudière prennent la parole après la mort de Mehdi – l’AP condamnée pour des réveils nocturnes subis par l’ami Khaled en 2017 !

    Des prisonniers du quartier semi-liberté de la Talaudière prennent la parole après la mort de Mehdi – l’AP condamnée pour des réveils nocturnes subis par l’ami Khaled en 2017 !

    Émission de l’Envolée du vendredi 6 janvier 2023
    • Mehdi est mort au quartier de semi liberté (QSL) de la Talaudière dans la nuit du 28 décembre, tué par son codétenu. Encore une fois, les matons ont mis bien trop longtemps à intervenir pour empêcher ce drame. On passe un enregistrement d’Elsa qui a rencontré plusieurs personnes actuellement enfermées dans ce QSL. Les prisonniers dénoncent la version officielle de la taule rapidement relayée par les médias, mais aussi plus largement la violence de la détention. Ils reviennent aussi sur des rassemblements organisés suite à la mort de Mehdi devant le centre de semi-liberté.

    • Une bonne nouvelle apportée par l’ami Khaled : en 2017, alors qu’il n’était plus DPS (détenu particulièrement surveillé) depuis 3 ans et bénéficiait de permissions, il continuait à subir des réveils nocturnes toutes les deux heures de la part des matons. En fin de peine, il a préféré protester en portant plainte pour ‘traitement inhumain et dégradant’. Et il a finalement obtenu gain de cause auprès du tribunal administratif. Alors comme il le dit, « n’hésitez pas à faire des recours, n’hésitez pas à être procédurier, on leur fait mal comme ça … et ça peut faire avancer les choses ».

    L’Envolée est une émission radio pour en finir avec toutes les prisons. Elle donne la parole aux prisonniers, prisonnières et leurs proches & entretient un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur des prisons. C’est aussi un journal d’opinion de prisonniers, de prisonnières et de proches.

    On manque de forces pour faire tourner l'émission radio comme on le souhaiterait en ce moment : que vous soyez prisonnier·e·s, proches, ou révolté·e·s contre l'enfermement et l'AP n'hésitez pas à nous contacter et à passer le mot !

    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos).
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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n° 56 vient de sortir, abonnez vous et vos proches enfermés !

  • Discussion avec Philippe : « fêtes » au placard, peines infinies… – Procès de Bure : « l’association de malfaiteurs » pour bâillonner un mouvement antinucléaire

    Discussion avec Philippe : « fêtes » au placard, peines infinies… – Procès de Bure : « l’association de malfaiteurs » pour bâillonner un mouvement antinucléaire

    Émission l’Envolée du vendredi 30 décembre 2022.

    Dernière émission de l’année avec un invité surprise bien connu des lecteurs-trices et auditeurs-trices de l’Envolée : un certain… Philippe.

    • On se parle avec Philippe des « fêtes » de fin d’année au placard, on se demande comment souhaiter une bonne année entre 4 murs, et puis on parle du CNE, de la sortie après une longue peine…

    Pour mémoire, Philippe a été incarcéré pendant 35 ans et est enfin sorti – en condi – en été 2021. Depuis 2012 nous avions raconté ses procès, sa condamnation à une peine d’ »élimination sociale » (dixit le proc’), et relayé ses prises de parole (voir par exemple ici et ), et enfin salué sa sortie…
    Voici quelques vœux qu’il adresse aux personnes enfermées :

    « Bon courage, tenez bon, soyez solides, écoutez pas les psychiatres qui vous donnent des médicaments, allez au sport et battez vous, comme j’ai fait moi, pour vous en sortir. Ma compagne se joint à moi.
    J’embrasse tout ceux qui me connaissent, un gros courage à mes potos qui sont encore dedans, j’espère qu’ils vont s’en sortir comme moi, y a pas de raison… Tout le monde, que ça soit les femmes ou les mecs en prison, je vous dis bonne année quand même, je vous dis un bon noël, j’espère que ça vous fait plaisir, malgré que c’est en taule, je vous embrasse tous très fort, bisous aux potos, force à tous et toutes, et la liberté ! »

    On discute avec lui de « l’association de malfaiteurs », cet outil policier et judiciaire que l’état a mobilisé pendant cinq ans pour tenter d’écraser toute contestation de la poubelle nucléaire dans l’est de la france.

    … Avec cette émission se termine la 22ème année de l’Envolée, toujours là pour discuter à travers et contre les murs !!

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le n°55 a été officiellement censuré en prison, un recours est en cours…

  • Alassane Sangare mort à Fleury – Des autoreduc’ face à la précarité – Des prisonniers contre le régime d’isolement 41 bis en Italie

    Alassane Sangare mort à Fleury – Des autoreduc’ face à la précarité – Des prisonniers contre le régime d’isolement 41 bis en Italie

    Émission de l’Envolée du vendredi 23 décembre 2022
    • Retour sur la mort d’Alassane Sangare à Fleury le 24 novembre 2022, 5 jours après son incarcération. Ses proches ne l’apprendront que le lendemain. La famille demande aux personnes qui souhaitent la soutenir d’écrire tous les jours à l’unité médico-judiciaire de Corbeil Essone pour demander à ce que le rapport d’autopsie leur soit enfin transmis. Retrouver la lettre type et les infos sur leur page insta. Encore une fois, la prison tue, crève la taule. Force et soutien aux proches d’Alassane.

    • Discussion autour du mouvement des autoreduc pendant le premier confinement : lutte contre la précarité et répression. Deux ans plus tard, des procès pour certain.es participant.es et des appels à de nouvelles mobilisations.

    • Dénonciation du régime d’isolement particulièrement affreux du 41 bis en Italie. Initialement créé contre les membres de la mafia dans les années 1990, ce régime extrêmement dur est aujourd’hui élargi et concerne 750 prisonniers. Retour sur la situation d’Alfredo Cospito, actuellement en grève de la faim depuis plus d’un mois contre son placement en 41 bis. Juan et Anna, deux prisonnier·e·s en Italie, et Ivan, prisonnier à Villepinte (en France), sont également en grève de la faim en soutien à Alfredo. Alfredo Cospito a été condamné à la peine de perpétuité incompressible pour « massacre politique ». Plus d’infos disponibles ici.

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    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le numéro 55 est dispo et déjà censuré par l’Administration pénitentiaire ! Raison de plus pour le faire tourner !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami·e·s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné·e·s !

  • Lettre de Caen : « le carcéral piétine le médical » – La Courte-échelle : nouvelle émission anticarcérale à Marseille – Le CRS éborgneur acquitté

    Lettre de Caen : « le carcéral piétine le médical » – La Courte-échelle : nouvelle émission anticarcérale à Marseille – Le CRS éborgneur acquitté

    Émission de l’Envolée du vendredi 16 décembre 2022
    • Une lettre de deux prisonniers de Caen pour parler accès aux soins en taule : « Quand le carcéral piétine le médical ».

    • Appel de Joël pour présenter une nouvelle émission anticarcérale à Marseille : La Courte-échelle. Retour sur les raisons de lancer des radios locales contre la taule et les façons dont se créent des liens avec les prisonnier.ères et les proches. On peut retrouver les podcasts de l’émission sur le site de radio Galère ici.

    • On discute des colis de Noël toujours soumis à l’arbitraire de l’administration pénitentiaire et de ses agents.

    • Retour sur le procès du CRS qui a éborgné Laurent pendant une manif en 2016 avec une grenade. On peut quand même se réjouir de la mobilisation en soutien à Laurent pendant le procès. Sans surprise, le flic a été acquitté et on a vu resurgir pendant l’audience le fameux « effet tunnel » qui justifie de plus en plus les violences de ceux qui portent l’uniforme. Laurent était venu nous raconter son histoire dans l’émission d’il y a deux semaine, c’est ici.

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  • Coupure d’eau au QSL de Rennes – Appel de prisonnières du CRA de Mesnil

    Coupure d’eau au QSL de Rennes – Appel de prisonnières du CRA de Mesnil

    Émission de l’Envolée du vendredi 9 décembre 2022
    • Un appel pour discuter de la situation au quartier semi-liberté (QSL) où il y a des coupures d’eau depuis plusieurs semaines. Cela veut dire pas d’eau à boire en dehors de la bouteille d’eau distribuée quotidiennement, pas de douche et pas d’hygiène, mais aussi pas de chasse d’eau! Deux communiqués sont sortis du QSL pour dénoncer ces conditions d’enfermement et peuvent être retrouvés sur le site de l’Envolée. La situation est aussi déplorable au quartier des femmes situé juste à côté. Elles ont récemment retrouvé l’accès à des douches mais toujours pas à de l’eau potable.

    • Des prisonnières de la prison pour sans papier du Mesnil Amelot pour dénoncer les conditions d’enfermement et parler de leurs luttes. Pour rappel, des prisonnières de ce CRA appellent régulièrement l’Envolée depuis quelques mois et vous pouvez retrouver d’autres discussions avec elles dans les émissions précédentes.

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  • Hommage à Serge Livrozet – Communiqués des prisonniers du quartier semi-liberté de Rennes – Un flic éborgneur en procès

    Hommage à Serge Livrozet – Communiqués des prisonniers du quartier semi-liberté de Rennes – Un flic éborgneur en procès

    Émission de l’Envolée du vendredi 2 décembre 2022
    • Hommage à Serge Livrozet, ancien prisonnier et un des fondateurs du Comité d’Action des Prisonniers (CAP) en 1972, décédé la semaine dernière.

    • Lettre de Kemi sur la disparition de ses affaires après son transfert à Arles. Encore un paquetage qui disparaît : l’AP et la boîte privée se renvoient la responsabilité.

    • Deux communiqués des prisonniers du quartier de semi liberté de Rennes au sujet des coupures d’eau. L’eau de la taule est contaminée et les prisonniers reçoivent seulement deux bouteilles par jour pour tous leurs besoins. Vous pouvez retrouver les communiqués sur notre site, ici et ici.

    • Discussion avec Laurent et Christian de l’assemblée des blessés avant le procès aux assises du keuf qui a éborgné Laurent en 2016 la semaine prochaine à Paris.

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    Direct chaque vendredi de 19h à 20h30 sur FPP 106.3 en région parisienne et MNE 107.5 à Mulhouse, RKB 106.5 en centre-Bretagne lundi à 22h, Radio Galère 88.4 à Marseille le jeudi soir à 20h30, PFM à Arras et alentours 99.9 mardi à 21h30, Canal Sud 92.2 jeudi à 17h30 à Toulouse, L’Eko des Garrigues 88.5 à 12h le dimanche à Montpellier, Radio U 101.1 le dimanche à 16h30 à Brest, Radio d’Ici 106.6 à Annonay mardi à 21h30 et 105.7 FM & 97.0, à Saint-Julien-Molin-Molette dimanche à 20h et sur les webradios Pikez (dimanche à 11h) et Station Station (lundi à 13h). Podcasts disponibles sur toutes les plateformes !

    Pour nous joindre : 07.53.10.31.95 (appels et textos). Pour écrire : Radio FPP – L’Envolée, 1 rue de la solidarité, 75019 Paris, ou encore à contact@lenvolee.net et sur instagram, twitter, facebook.

    L’abonnement au journal est gratuit pour les prisonniers et les prisonnières. Le numéro 55 est dispo et déjà censuré par l’Administration pénitentiaire ! Raison de plus pour le faire tourner !

    Notre bouquin pour troubler la fête du quarantième anniversaire de la prétendue abolition de la peine de mort est sorti ! Une manière parmi d’autres, que nous espérons nombreuses, de faire entendre quelques voix dissonantes dans l’écœurante auto-célébration du pouvoir.

    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

    Il est disponible dans toutes les bonnes librairies et sur la boutique de nos ami·e·s des éditions du bout de la ville.

    Il est gratuit pour toutes les personnes enfermées : écrivez-nous à contact@lenvolee.net pour que nous puissions le faire parvenir à vos proches emprisonné·e·s !

  • Tribune pour dénoncer l’impact des mesures d’assignation à résidence en France

    Tribune pour dénoncer l’impact des mesures d’assignation à résidence en France

    Nous relayons ce communiqué diffusé à l’occasion du 10 décembre, la « journée internationale des droits de l’homme ». Le livre de Kamel Daoudi, « je suis libre, dans le périmètre que l’on m’assigne », est dispo par ici. (gratuit pour les enfermé·e·s, contactez-nous !)


    En cette journée internationale des droits humains, cette tribune souhaite dénoncer l’impact sur sur tout un chacun, des mesures d’assignation à résidence prises par les autorités françaises au travers de la situation individuelle paroxystique de Kamel Daoudi, assigné à résidence et obligé de pointer plusieurs fois par jour au commissariat depuis maintenant plus de 14 ans.
    Ces privations lui interdisent la possibilité de travailler et de vivre normalement avec sa famille, le plongeant ainsi dans une situation de précarité économique et sociale évidente. Nous dénonçons ce qui apparaît très clairement comme un régime de privation de liberté constitutif d’une atteinte à l’état de droit.


    Cet état de privation de liberté a été soumis à la discrétion de l’autorité publique, sans limite dans le temps, ni intervention du juge de la liberté et de la détention (JLD). En somme, Kamel Daoudi pourrait rester sous ce régime de privation de liberté jusqu’à la fin de sa vie.
    Condamné pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste en France pour un projet qui lui a été imputé qu’il a toujours contesté, il a purgé sa peine de prison, et reste pourtant sous le coup d’une interdiction définitive de territoire français inapplicable. Une privation de liberté contrôlée par l’administration sans limite de temps.
    Ce genre de cas permet à l’administration de priver ou restreindre la liberté de personnes de manière illimitée dans le temps.


    Kamel Daoudi déchu de sa nationalité française en 2002 est considéré par la France comme un étranger mais ne peut pas expulsé du territoire, la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ayant donné suite à la requête de M. Daoudi en prononçant l’impossibilité pour la France de l’éloigner vers l’Algérie (son pays de naissance qu’il a quitté à l’âge de 5 ans).


    En effet, M. Daoudi y risque des traitements dégradants et inhumains au sens de la convention européenne des droits humains. Par ailleurs, toute sa famille réside en France et il n’a plus aucune attache avec son pays de naissance depuis plus de 42 ans. Kamel Daoudi est donc assigné à résidence administrative depuis le 25 avril 2008, subissant l’application d’un régime d’exception permettant à l’administration, sans aucune intervention du JLD, « jusqu’à ce qu’existe une perspective raisonnable d’exécution de [son] éloignement. » (L.561-1 du CESEDA).
    Cette « perspective raisonnable d’exécution de son éloignement » n’étant pas possible au vu de la décision de la CEDH, cela confère à ce régime d’assignation à résidence un caractère perpétuel.
    Kamel Daoudi pourrait donc rester jusqu’à la fin de sa vie dans ce régime de privation de liberté. Une décision prise sur des motifs flous à interprétation large.

    Cette décision d’assignation à résidence repose sur le CESEDA (Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile) et s’appuie sur la notion de « trouble à l’ordre public », une notion à très large spectre d’interprétation et potentiellement arbitraire.


    Amnesty international dénonce depuis des années l’assignation à résidence de Kamel Daoudi, alors que la justice n’a plus rien à lui reprocher. Cette situation porte atteinte à ses droits fondamentaux, y compris son droit à travailler ou son droit à la vie privée et familiale.Cette situation est en outre maintenue par le ministère de l’intérieur maintenant Kamel au milieu d’enjeux politiques dépassant largement sa personne.
    Plus largement, cette notion de « trouble à l’ordre public » peut tout à fait, selon les interprétations s’appliquer à des militant.e.s œuvrant contre les intérêts du gouvernement en place. La frontière est fine pour que les motifs fondant l’application de ces régimes de privation de libertés soient applicables à d’autres situations pouvant être jugées par l’autorité publique comme risquant de troubler l’ordre public.


    L’assignation à résidence n’est pas le seul dispositif de contrôle et de surveillance, elle fait partie d’un arsenal juridique répressif qui va de la perquisition administrative, jusqu’à l’interdiction de paraître dans certains lieux.
    Des exemples récents nous l’ont encore montré, des décisions de ce type ont été prises contre des militants écologistes lors de la COP 21, des syndicalistes ou encore des supporters de football.
    Une décision qui s’inscrit dans un mouvement d’intégration des régimes d’exception dans le droit commun.


    Plusieurs régimes d’exception ont été mis en place ces dernières années et ceux-ci ont donné lieu à une transposition de cette législation d’urgence dans le droit commun. L’état d’urgence en réaction aux attentats de 2015 et prorogé plusieurs fois jusqu’en 2017 a permis l’entrée en vigueur de la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme reprenant de façon substantielle, ce régime d’exception.


    La situation exceptionnelle et excessive à laquelle sont confrontés Kamel Daoudi et sa famille est devenue la règle pour un ensemble de décisions de privations ou de restrictions de libertés potentiellement applicables à toute personne vivant sur le territoire français, étrangère ou française.


    * * *


    Nous dénonçons donc à travers cette situation l’ensemble des atteintes à l’état de droit produit par la délégation de l’exécution des peines à l’autorité publique. Par son lien étroit avec les enjeux politiques, l’autorité publique ne peut être en aucun cas garante d’une justice équitable.
    Nous considérons que l’assignation à résidence est une privation de liberté et qu’une personne sous le joug d’une telle décision doit être en mesure de voir les conditions de cette privation, contrôlées par le Juge des Libertés et des Détentions.
    Nous dénonçons l’ensemble des dérives juridiques de la lutte contre le terrorisme, imprégnant les personnes d’une tache indélébile de nature à justifier toute forme d’atteinte à leurs libertés fondamentales.


    Nous dénonçons l’entrée dans le droit commun et la massification de ces décisions privatives de libertés souvent basées sur le principe flou de « trouble à l’ordre public » de plus en plus appliquées à n’importe quelle personne française ou étrangère exerçant des droits fondamentaux comme celui de manifester et bien d’autres.


    Collectif de Défense des Libertés Publiques
    France, le 10 décembre 2022

  • Deuxième communiqué des détenus de semi-liberté de Rennes

    Deuxième communiqué des détenus de semi-liberté de Rennes

    Vendredi, nous avons reçu ce deuxième communiqué des prisonniers du quartier semi-liberté de Jacques Quartier à Rennes: ils ne peuvent toujours pas avoir accès aux douches, faire la vaisselle ou boire. Le directeur de Rennes-Vezin a toujours une bonne excuse pour ne pas venir donner des explications, notamment au sujet de leur exposition à des bactéries.

    Depuis le 23 Novembre, il n’y a plus d’accès à l’eau dans les quartiers semi-liberté de Rennes. 
    Il n’y a plus de douche. On nous demande de prendre des douches aux bains douches de Rennes pendant les permissions mais ça ne correspond pas forcément avec les horaires de permission. Sinon, les surveillants nous propose d’aller prendre des douches sous la pluie. Tous les détenus n’ont pas la possibilité de se doucher. La majorité des détenus n’ont pas de sortie le week-end, 2jours sans se laver. On nous donne deux bouteilles d’eau par jour : une pour boire et une pour la toilette. A nous de gérer notre consommation ensuite. 
    On ne peut pas non plus tirer la chasse d’eau, ni faire notre vaisselle. 
    
    Par rapport à cette coupure, on ne nous dit pas grand-chose. La spip n’en sait rien, les surveillants ne disent rien. On nous a quand même parlé d’une bactérie. Il devait y avoir une intervention sur les conduits, visiblement ça a été reporté au 6 décembre. Lundi, un détenu est allé à l’hôpital, il avait utilisé l’eau. Il est revenu depuis. Nous aimerions bien savoir quelle bactérie il y a dans cette eau. 
    
    Le directeur de Vezin devait nous rencontrer individuellement mercredi. Nous l’avons attendu mais il n’est pas venu. On nous a dit qu’il y avait une urgence à Vezin. Nous sommes toujours dans l’attente.
    
    Aux vues de la situation, avec des conditions de détention qui ne sont pas optimales, le mieux serait de libérer les détenues en fin de peines de donner des réductions de peine exceptionnelles et des libérations anticipées pour des raisons sanitaire, comme ça a pu être fait pendant la pandémie de Covid-19. On demande aussi que des aménagements soient donnés a ceux qui ont des adresses. 
    
    Les colis de noël ont finalement été acceptés, mais seulement du 22 au 26.
  • Émission spéciale avec Aurélie Garand, pour son livre « Depuis qu’ils nous ont fait ça… »

    Émission spéciale avec Aurélie Garand, pour son livre « Depuis qu’ils nous ont fait ça… »

    Émission de l’Envolée du vendredi 25 novembre 2022
    • Rencontre avec Aurélie Garand, autrice de « Depuis qu’ils nous ont fait ça » qui est sorti en librairie le jour de l’émission ! Son frère Angelo a été abattu par le GIGN pour ne pas avoir réintégré la prison après une permission de sortie d’une journée au titre du « maintien des liens familiaux », le combat judiciaire a été vite balayé, mais Aurélie continue à se battre « pour les vivants » ! Dans son livre, elle décrit l’engrenage carcéral dans lequel était piégé son frère, tombé dès l’enfance dans les mains de la justice, qui a multiplié les petites peines de prison et n’était plus, aux yeux de l’État, qu’un délinquant, un problème à régler.
    https://www.comite-soutien-vincenzo.org/

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    Ce livre réunit des paroles de prisonniers, de prisonnières et de proches publiées dans le journal depuis sa création en 2001 qui nous rappellent avec force qu’en réalité c’est seulement la guillotine qui a été supprimée en octobre 1981.

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