Durant toute la nuit du mardi 3 au mercredi 4 novembre, à partir de 23h, les ERIS (Équipes régionales d’intervention et de sécurité) de Marseille sont intervenues pour une fouille sectorielle surprise au sein de la MAF (maison d’arrêt pour femmes) des Baumettes.

Les membres cagoulés et lourdement armés de ce « GIGN de la pénitentiaire » ont fait subir à des prisonnières un traitement dégradant en leur demandant de se dénuder entièrement sous leurs yeux. Tout en les exposant à leurs regards, les autorités ont férocement procédé à la fouille en saccageant plusieurs cellules, perçant les sachets de nourriture, répandant au sol les vêtements, insultant les prisonnières. Le prétexte avancé par l’administration pénitentiaire (AP) pour cette intervention violente et humiliante serait la lutte contre le terrorisme en prison.

De fait, ces violences servent avant-tout à intimider les prisonnières que l’AP juge trop « radicalisées ». À cela s’ajoutent les nouvelles conditions imposées par l’AP depuis plusieurs mois : impossibilité de cantiner du tabac, distribution de masques aux prisonnières seulement à partir de mi-octobre, UVF (Unités de visite familiale) et activités supprimées, stricts protocoles sanitaires (parloirs hygiaphones, vitres en plexiglas, etc.) mais réduction des temps de parloir. Plein de salles de parloir sont pourtant vides. Des prisonnières ont organisé collectivement des refus de remonter de promenade ces derniers jours, protestant contre des coupures d’eau arbitraires, et ont été pour cette raison transférées au QI (quartier d’isolement).

Comme ces événements le prouvent, la répression liée aux états d’urgence dehors est amplifiée à l’intérieur.

Force et soutien aux prisonnières de la MAF !

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